Je souriais en hésitant. Elle était décidément trop gentille de me proposer de rester, puis ça me faisait plaisir. On arrivait plus ou moins à communiquer sans repenser à la nuit dernière, aux baisers fougueux qu'on s'étaient échangés, et à ma proposition de coucher ensemble alors que j'étais sobre. J'accepte avec plaisir, surtout si tu as des bières. je riais puis je mettais ma main devant la bouche puisque bébé dormait juste à côté. Quel con. Bon, direction la cuisine. Je regardais les bières qu'elle avait - oui je faisais comme chez moi - puis je fermais le frigo derrière moi. On se posait comme d'habitude dans le canapé, lors de nos anciens moments détende devant la télé. Raaah, non ça me rendait trop nostalgique. J'arrive pas à regarder cet endroit et me dire que je ne vivais plus là. Je me sentais un peu mal sur le coup. Je m'en voulais, j'ai peut être rompu trop vite? Sous un coup de tête? Mais je peux pas reprendre cette relation, pas après ce qu'il s'est passé. Pas après m'être de nouveau attaché à Ariel et pas après que Palmyr ait foutu le boxon dans ma tête. J'ai laissé trop de choses se passer, maintenant je suis perdu. J'aime Leevy, de tout mon coeur, c'est triste à dire, mais comment je peux réparer les choses si d'autres filles ne me laissent pas indifférent? C'est ça d'avoir fait le con Royce, prends en de la graine. Je buvais quelques gorgées puis je me retournais face à Leevy en posant mon coude sur le dossier du canapé pour soutenir ma tête. Je t'ai déjà dis que j'étais désolé? Sincèrement? dis-je tout à coup histoire de lui annoncer la couleur. Je m'en veux... pour tout ça. Tout me manque ici, je me sens plus à l'aise, comme si je n'avais plus ma place dans cette maison. J'ai vraiment déconné le soir où je t'ai quitté. Ça m'a soulagé pendant quelques semaines, j'ai réfléchis et... au fond de moi j'aimerais avoir une autre chance, mais je sais que je vais la salir car je suis pas prêt à vivre tous les jours ici en sachant que je t'ai abandonné à l'accouchement. J'étais même pas là quand Oscar est né... Tu as le droit de faire ce que tu veux après, mais laisse-moi te dire ce que j'ai au plus profond de moi. meeeerde je sentais l'émotion qui montait là, faut croire que j'avais vraiment le besoin de partager tout ça, je pouvais plus garder ça dans ma tête et dans mon coeur. Je prenais sa main et je regardais son doigt où il y avait la bague de fiançailles avant qu'elle me la rende. Je t'aime et je t'aimerai sans doute pour toujours... et c'est pour ça que je vais te laisser vivre ta vie librement, avec qui tu veux. Je veux que tu trouves un homme qui puisse t'apporter tout ce que je ne peux plus te donner. C'est pas toi le problème, c'est pas le fait qu'on s'aime ou qu'on ne s'aime pas, c'est moi. Je suis à un stade de ma vie où je me pose beaucoup de questions. Est-ce que je suis vraiment prêt à être père? Est-ce que je suis prêt à te mettre la bague au doigt? C'est ce que je pensais. A l'heure actuelle, j'ai besoin de me retrouver un peu seul. Ça fait un an que je dépendais tout le temps de toi, qu'on partageait tout ensemble et c'était vraiment magique. Mais je commence à perdre goût à cette vie à deux, à cette routine, j'ai l'impression que je passe à côté de quelque chose. Je veux profiter de la vie, faire de nouvelles rencontres, voyager. Ce que je veux dire, c'est que j'ai envie d'être seul pendant le temps qu'il faudra et s'il te plaît ne m'attends pas. Si tu m'aimes aussi, laisse-moi m'envoler. Et si je me casse la gueule, tant pis, c'est que c'est mérité. Tu m'as donné Oscar, le plus beau cadeau du monde et je te donne ma parole que jamais je vous abandonnerai. je relâchai sa main puis je baissais la tête en me mordant la lèvre. Ça devait faire depuis la demande en mariage que j'ai pas autant parler avec mon coeur.
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Trois fucking heures. Trois heures qu'Oscar ne faisait que pleurer et que je n'étais pas capable de le calmer, franchement j'adorais mon fils et c'était juste la prunelle de mes yeux mais quand il commençait à pleurer sans vouloir s'arrêter j'en pouvais plus. Au départ je me disais juste qu'il voulait son biberon du soir, mais non il n'en voulait pas, il voulait peut-être que je lui change sa couche mais encore une fois c'était pas ça et les bras de maman ne le calmait pas non plus. Franchement j'ai sûrement essayée toutes les techniques possible pour calmer un bébé mais y'avait rien à faire ça marchait toujours pas, il avait vu le médecin hier donc c'était pas un soucis de santé, faut croire que mon fils est un gros chieur, rien de plus. Après avoir sérieusement tout essayée je ne voyais plus qu'une solution, appeler le papa. Je savais pas vraiment comment Royce se débrouillait avec Oscar mais sûrement mieux que moi vu que j'étais certaine qu'il n'avait jamais eu ce genre de problème avec lui. Royce était ma dernière solution mais je savais que si je lui demandais pas de l'aide Oscar allait continuer de pleurer toute la nuit et c'était pas possible, j'avais l'impression de pas avoir dormis de la semaine depuis qu'il était là et j'étais juste crevée. Overdose quoi. Certes j'aurais pu demander de l'aide à quelqu'un d'autre mais Royce était le père et ça serait mentir si je disais que je n'avais pas envie de le voir. J'étais soulagée qu'il accepte de venir malgré l'heure tarvide, alors je continuais de faire les cent pas en attendant tout en bordant le petit dans mes bras en essayant de le calmer, bon faire ça ou rien je suppose que c'est la même chose mais je gardais espoir. Je paniquais pas mal et j'avais l'impression d'être une mère incapable, bref j'veux vite qu'il arrive ou ma tête va finir par exploser à force d'entendre des pleures.
