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Sortir et faire la fête était devenu une de mes habitudes maintenant... Pourtant, en temps normal, j'suis pas du genre à faire la fête excessivement mais c'est toujours mieux que de rester seule, cloîtrée dans une chambre, non ? En plus, j'avais pas encore eu de colocs donc j'vous laisse imaginer mes soirées en solo devant la télé... ridicules. J'me sentais vraiment seule depuis mon arrivée à Harvard. C'est pas facile de passer de la fille populaire et connue de tous à celle invisible. Aller faire la fête, ça m'permettait de rencontrer du monde, de me changer les idées et de m'amuser un peu. Faut bien profiter de la jeunesse... j'avais beau dire que j'détestais l'alcool, en ce moment, à me voir, on croirait à tout sauf à ça. J'abusais un peu trop, j'devais l'admettre. Tous les soirs, j'me retrouvais la tête à l'envers et je me réveillais le lendemain avec un mal de tête atroce. Et aujourd'hui, ça n'allait pas différer de la normale puisque encore une fois, j'me retrouvais à avaler des litres et des litres d'alcool. Le barmaid commençait presque à me trouver bizarre j'crois. En même temps, j'étais pas la seule : le Royale regorgeait de personnes bourrées avec une alcoolémie qui devait frôler les records. D'ailleurs, dans cette boîte de nuit, y'a tout ce que je déteste : des mecs purement pervers et macho, des mathers et encore des mathers. C'était le point de rendez-vous des verts. Autant dire qu'en général, je déteste ce genre d'endroits mais bon, une fois 'de temps en temps', qu'est-ce que ça pouvait bien m'faire ? Je fis un effort surhumain pour redemander un verre au serveur. Il avait vraiment l'air de rien piger à ce que je disais. Pourtant, j'étais claire, j'lui tendais mon verre, y'a pas 36 significations pour ce geste, non ? Je balayais du regard la salle pendant qu'on me resservait. Mon regard se posa pile sur ce mec. C'était un gars assez mignon qui arrêtait pas d'me fixer depuis une bonne demie-heure. Je secouais la tête. Il voulait quoi, lui ? Dans un moment d'exaspération, j'décidais de me lever et de me diriger vers lui. Se frayer un chemin à travers la cohue générale n'était pas chose facile. J'voyais noir. Fallait dire que l'endroit était pas tellement éclairé. Puis il commençait à faire vraiment chaud, j'avais la tête qui tournait légèrement. Je parvins finalement à sortir de la foule, après m'être fait presque broyée par les gens qui dansaient sur la piste. Arrivée devant lui et sa bande de potes, j'attrapais son poignet pour l'attirer un peu plus loin. T'as un problème à m'fixer depuis tout à l'heure ?
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