l'heure du premier rendez-vous (agathe)

J'aimais beaucoup cette situation. Qui aurait cru, qu'un jour, Adriel Rhodes se mettrait en couple avec une Quincy toute gentille. Tout le monde devait s'attendre à ce que je sorte avec une Mather aussi dingue que moi, ou juste une fille avec un gros caractère de merde comme moi. Mais non, je sortais avec une fille adorable. Putain, d'ailleurs, Maxine allait me tuer et avoir une très grosse conversation avec moi concernant tout ça, étant donné que c'est sa soeur jumelle et qu'elle me connait très bien. « J'suis sûre que tu es une tigresse toi aussi, au plus profond de toi. » disais-je en lui souriant. Elle m'embrassait une nouvelle fois et je ne pouvais m'empêcher de sourire comme un idiot, je n'arrivais pas à décrocher ce putain de sourire. J'étais en train de devenir complètement niais ou quoi ? « J'en profiterais autant que j'le voudrais ma belle. » répondais-je accompagné d'un clin d'oeil. En même temps, je ne pouvais que profiter de l'entendre dire que j'étais parfait, ça me faisait plaisir moi. « Mon dieu merci, je suis heureux de ne pas avoir à supporter le shopping ! » m'exclamais-je en riant légèrement. Je lui attrapais la main pour sortir d'ici, sortir de ce centre commercial de malheur. Enfin, non, c'est quand même ici que l'on s'est réellement mis ensemble, donc je garderais un très bon souvenir de cet endroit. « On va aller boire un verre et, comme je suis un gentleman, je vais payer. » rajoutais-je en souriant.

Et puis, t'avais cru comprendre qu'il n'aimait pas tellement ça alors, tu pouvais essayer de lui faire plaisir non ? Bien sûr que t'adorais le shopping mais pas au point d'vouloir en faire ton premier rendez vous officiel avec ton petit ami. Et puis, tu saluais quand même l'effort que ça avait du lui demander de t'emmener ici. Tu pouvais bien lui épargner des heures de souffrance. Seulement quand il s'agit de Maxine, sinon j'suis aussi terrifiante qu'un bébé pingouin. Ce qui voulait dire que tu ne l'étais pas du tout pour le coup. C'était dans ton tempérament quoi, tu pouvais rien faire contre ça. T'étais juste pas méchante et t'étais incapable de l'être alors bon.. J'savais bien que c'était comme une torture pour toi. Non mais t'avais vraiment l'impression de planer à trois mille là. C'était possible d'être aussi heureux d'un coup ? Parce que t'avais la sensation de te noyer dans une vague de bonheur pour le coup et c'était complètement dingue. Ta main dans la sienne, tu le laissais t'entraîner en dehors du bâtiment alors qu'il reprenait la parole. J'me sens flattée. Mais j'te ferais pas de compliment, tu vas encore prendre la grosse tête.

Je ne pouvais m'empêcher de rire après ses paroles. Comme un con, j'étais en train de m'imaginer dans ma tête Agathe avec une tête de pingouin et c'était assez drôle pour le coup. Même si c'était complètement con. « T'es aussi mignonne qu'un bébé pingouin en tout cas. » Mon dieu ce que je pouvais être niais. J'étais en train de découvrir une partie de moi que je ne connaissais même pas. Ou disons que cela fait trèèès longtemps que je n'avais pas eu à utiliser mon côté niais. Je haussais les épaules après ces paroles, effectivement que c'était une torture et je ne pouvais pas le nier, ça se voyait de toute façon. « Je fais mon shopping sur internet, j'me fais tout livrer et comme ça, je n'ai pas à supporter les gens, les caissiers et tout ce qui s'en suit, tu vois ? » demandais-je avec un petit sourire. Oui, j'essayais effectivement de me justifier du mieux que je le pouvais même si je n'avais aucune raison de me justifier normalement. Je prenais sa main et on se dirigeait vers le café le plus près, on s'installait et je sortais une cigarette que j'allumais. « Moi, avoir la grosse tête ? Je suis outré de ces accusations. » lâchais-je avec une tête faussement choqué.

Il était quand même du genre à s'envoyer des fleurs à la moindre occasion alors si tu te mettais à le faire aussi, t'étais pas sortie de l'auberge. Il allait finir par s'pavaner un peu partout proclament qu'il était dieu et que personne ne lui arrivait à la cheville. Un petit sourire venait d'ailleurs étirer le coin de tes lèvres à cette pensée. Tu te foutrais probablement de lui s'il s'amusait à faire ça. Tant que je te plais, moi ça me va. Gosh, t'avais l'air d'une petite adolescente complètement amoureuse de son crush du lycée. C'était ringard pas vrai ? Mais t'y pouvais quoi toi s'il te faisait cet effet là ? Pas grand chose. T'étais juste dingue du Mather depuis un petit moment et maintenant qu'il s'intéressait à toi, c'était normal que tu sois comme une gamine. J'vois mais.. Des fois c'est plus pratique d'être sur place pour les essayages. Ce serait bête que je commande une robe et que mes fesses ne passent pas. Tu voulais pas dire que t'avais un gros cul mais.. Les tailles chez les filles, c'était parfois compliqué. Bref, vous preniez place à une terrasse de café alors qu'Adriel sortait une cigarette. Yeurk. Pas bon. Mais bien sûr. Tout le monde sait à quel point tu t'aimes. Un petit rire sortait de ta bouche alors que tu plongeais ton regard dans le sien. C'pas humain d'être aussi beau.. T'avais vraiment dit ça à haute voix ? Enfin j'voulais pas dire ça.. Enfin si.. T'es beau mais.. Merde. Planque toi sous la table, vas y.

Evidemment qu'elle me plaisait. Sinon, je ne serais pas avec elle. Sinon, ce ne serait pas ma petite amie. Putain, ouais, c'était ma petite amie. Finalement, j'avais encore dû mal à me dire que j'étais casé là. « Tu pourrais plaire à tout le monde, t'en es consciente ou pas ? » demandais-je curieux. Elle était canon, c'était un fait. Mais je pensais pas qu'elle se rendait compte de cela, je ne pensais pas qu'elle savait à quel point elle était belle. Elle manquait de confiance en elle, donc elle ne risquait pas de le savoir ou de le croire, de toute façon. « C'est vrai que tu as l'air d'avoir un cul énoooorme ! » rétorquais-je en riant, un petit sourire pervers au coin des lèvres. J'avais pas pu m'empêcher sur le coup, mais en même temps, elle me parlait de ses fesses, je ne pouvais que réagir, non ? Je fumais tranquillement et je levais les yeux au ciel après ses paroles. « Je m'aime parce que personne ne le fera pour moi. » disais-je avant de me baisser et de rapprocher ma tête d'elle, au mieux, vu qu'il y avait une table entre nous, fallait pas l'oublier. « Mais peut-être que, toi, tu m'aimeras pour combler ça. » disais-je avec mon petit sourire en coin habituel qui pourrait faire craquer n'importe qui. Je me remettais dans ma chaise et je n'avais pas pu m'empêcher de rire après ses paroles. « Comment veux-tu que j'arrête d'être narcissique si tu m'dis que j'suis parfait et que tu dis ce genre de phrases après. » déclarais-je comme si c'était évident que je ne pouvais pas. « Arrête d'être gêné quand tu m'fais des compliments Agathe. » rajoutais-je avec un petit sourire.

Est ce qu'un fucking jour tu serais capable d'agir normalement avec lui ? Non mais parce que c'était dingue cette façon que t'avais de te mettre mal à l'aise toute seule quand il était là et t'espérais réellement que ça s'arrange parce que t'en avais plus qu'assez de te foutre mal à l'aise comme ça. Arrête de dire n'importe quoi. Certes, sa phrase te faisait rougir mais c'était complètement faux. La preuve était qu'avant de lui plaire à lui, t'avais jamais plus à grand monde où alors que pour de bref passage sans importance. Alors non, t'étais pas d'accord avec sa phrase. Bien loin de là même. Héééééééé, t'as de la chance que j'ai pas de complexe, j'aurais pu piqué une crise là. Mais point positif, tu rougissais pas. Ce qui était un effort considérable puisqu'il venait de parler de tes fesses et que c'était typiquement le genre de chose qui aurait pu te rendre encore plus idiote que d'habitude. Par contre, t'arrivais pas à te retenir pour la phrase suivante. Un, parce qu'il s'approchait considérablement de ton visage. Deux, parce qu'il mettait en supposition le fait que tu pourrais l'aimer. J'pense pas que ça soit bien difficile. De l'aimer. T'étais déjà complètement sous son charme alors ouais, t'étais sûre qu'il aurait aucune difficulté à te rendre complètement accro à sa personne. J'suis pas gênée ! Mensonge. Ok, mais juste un peu. Voir même beaucoup. T'poussais un soupir entortillant une de tes mèches blonde autour de ton doigt. C'est ta faute, c'est toi qui me rends comme ça.

J'aimais quand elle rougissait. Bon, elle rougissait très souvent et c'était beaucoup trop simple de réussir à la faire rougir, mais même, ça m'faisait craquer encore un peu plus. « Règle numéro un : tout ce que je dis te concernant, ce n'est que la pure vérité. » Oui, j'inventais des règles comme ça, qui sortait d'un seul coup sans qu'on s'y attende, mais c'était pas grave. Je levais les yeux au ciel, sérieusement, est-ce que cette fille pouvait avoir des complexes ? Toutes les filles de la planète aimerait être comme elle, encore heureux qu'elle avait pas de complexes ! « T'as un corps de rêve, t'es super bien foutue, heureusement que t'as pas de complexes. » lâchais-je en soupirant. J'étais assez fier de moi car j'avais réussi à ne pas être trop vulgaire et cru dans mes paroles, parce que là, j'aurais eu la très grosse occasion de l'être. Mais j'essaye de travailler sur ça, fallait quand même que je fasse un maximum d'effort, non ? Un sourire niais apparaissait directement sur mes lèvres après ses paroles. J'étais bien heureux de savoir qu'elle pensait que ce ne serait pas difficile. Je préférais ne rien ajouter, elle était assez gênée comme ça. « Ma faute ? » m'exclamais-je surpris. Je ne faisais rien, ce n'était en aucun cas ma faute ! Peut-être qu'à certains moments j'le faisais exprès, mais pas tout le temps. « Tu m'expliques le truc que je fais qui te rend comme ça ? » demandais-je curieux, plongeant mon regard dans le sien.

Et c'était vrai. Même si t'avais toujours été assez timide et mal à l'aise avec les garçons, c'était la première fois que tu l'étais autant et ça, c'était l'effet Adriel. Alors oui, c'était de sa faute si tu ne cessais de rougir incapable d'enchaîner les mots sans avoir l'air d'une débile. Faudrait vraiment que tu travailles dessus d'ailleurs. Ok.. Alors disons que je me fiche de pouvoir plaire à n'importe qui tant que je te plais à toi. Ça aussi c'était la vérité. Parce que t'avais pas envie d'avoir des tonnes de prétendants, non. Toi, tu voulais juste l'avoir lui et c'était la seule chose qui t'importais. Fin de l'histoire. Il n'était donc pas important de savoir si oui ou non tu pouvais plaire à des tas d'autre personne. Tu vois, ça c'est typiquement le genre de chose qui m'font virer au rouge tomate. Parce que te dire que t'étais belle, c'était une chose. Te dire que t'étais vachement bien foutu et que t'avais un corps de rêve, s'en était une autre. D'ailleurs, il ne t'avais jamais vu en petite tenue alors il en savait rien. Si ça s'trouve, tu cachais de la cellulite sous ton jean hein ? Oui, ta faute. Son regard te déstabilisais complètement et tu te mordais la lèvre à plusieurs reprise te concentrant pour ne pas te remettre à bégayer. Bah.. C'est.. Je.. Echec, essaie encore une fois. Disons que j'craque pour toi depuis tellement longtemps que j'ai l'air d'une empotée et ça n'arriverait sûrement pas si 1) t'étais pas aussi canon, 2) si t'arrivais pas à me déstabiliser en un seul regard. Tu vois bien que c'est ta faute.

Au final, ça m'allait très bien si elle ne voulait plaire qu'à moi. Parce qu'au final, j'étais un mec super jaloux et je ne supporterais absolument pas de la voir trop proche d'un autre mec ou quelque chose comme cela, ça me rendrait totalement fou, clairement. « Tant mieux. De toute façon, j'tuerais les mecs qui essayeront de t'approcher de trop près. » disais-je en haussant les épaules comme si c'était tout à fait normal. Mais en même temps, quand on connaissait mon passé.. Ce n'était pas anormale que je dise cela. D'ailleurs, j'me disais qu'elle était sûrement pas au courant de mon passé, qu'il y avait pleins de trucs qu'elle ne devait pas savoir sur moi et tout ces trucs pourraient la refroidir. Ouais, finalement, il valait mieux garder cela secret. « Il va falloir t'y habituer pourtant, parce que ce n'est que le début et je ne suis pas prêt d'arrêter à te faire des compliments. » rétorquais-je en souriant. Bah oui, après tout, elle était ma petite amie maintenant alors je n'allais certainement pas me gêner pour lui faire des compliments dès que j'en aurais envie. Je l'observais, alors qu'elle me disait que c'était de ma faute si elle virait très souvent rouge tomate. Du coup, j'étais curieux de savoir ce que que je pouvais bien faire pour la rendre comme ça. Je fronçais les sourcils en l'écoutant. « Attends.. ça fait combien de temps exactement que je te plais ? » Parce que j'avais compris que je lui plaisais, mais je ne pensais pas que ça faisait longtemps que cela durait. « C'est indirectement ma faute alors. Parce que je ne peux rien y faire si j'suis parfait physiquement et si mon regard te déstabilise. » Narcissisme, bonjour.

Et tes arguments étaient valables non ? Ouais, ils l'étaient totalement. Et du coup, tu ne pourrais pas arrêter de réagir comme ça puisqu'il était lui et que ça ne changerais pas. En gros, il était responsable de la couleur de ta peau et faudrait qu'il s'habitue à sortir avec une nana qui virait au rouge en moins de deux secondes, voilà. Mh, jaloux ? J'aime bien, ça veut dire que tu tiens à moi. Non pas que t'avais besoin d'une preuve ou quoi que ce soit mais, l'entendre à haute voix formuler le fait qu'il n'aimerait pas qu'on s'approche de toi, ça te rassurais quelque part, et c'était gratifiant aussi. Puis de toute façon, il n'avait pas tellement de souci à s'faire de côté là. Comment veux tu que j'arrête de dire que tu es parfait si t'agis comme ça ? Non mais parce qu'honnêtement, il te faisais craquer un peu plus à chacune de ses paroles et tu serais même pas étonnée de finir en total admiration pour lui tiens. Parce que ouais, depuis que vous étiez assis à ce café, t'avais pas lâché une seule fois son visage du regard preuve que tu étais totalement absorbée. Euh.. Hé merde, t'avais fais une boulette non ? Disons depuis quelques mois.. Avant le summer camp et tout ça.. Ouais bon ça faisait un peu pauvre fille pour le coup mais qu'est ce que t'y pouvais toi ? C'était la vérité. J'te déstabilise moi ? Autant changer de sujet avant que ses chevilles n'éclate sous les compliments qu'il s'envoyait depuis déjà plusieurs minute.