Si tu crois un jour qu'je t'laisserai tomber.. (Maëlyatt)

Entre rêve et réalité, j’étais perdu dans l’espace obscur de ma chambre. Les cheveux châtains de la jeune femme venait me chatouillé le menton. Hypnotisé par l’odeur enivrante de son parfum, j’avais fini par fermer les yeux. Ce fut un soubresaut qui m’arrachait de ma rêverie. Surpris, je m’y énormément de temps à ouvrir les yeux. La plongé dans le noir, les mots de Maëlys franchissait ses lèvres. Des mots simple, mais chargé d’une cruelle sincérité. J’en retenais presque mon souffle. Confidence d’une nuit. Peut-être devais-je faire semblant de ne pas avoir entendu. Peut-être devais-je faire semblant de dormir, mais pourquoi ? Pourquoi jouer les hypocrites ? Pourquoi me retenir de dire ce dont j’avais envie ? Après plusieurs minutes, je venais glisser une main vers la sienne. Avais-je seulement conscience des gestes que je lui portais ? Oui et non. « T’es attirante…Tu ne t’en rends juste pas compte… » murmurais-je à ses oreilles. Savait-elle seulement l’effet qu’elle avait toujours eu sur moi ? Son sourire et sa joie de vivre gagnait mon cœur. Cela depuis un long moment. Torrey l’avait compris avant moi.

Ses doigts venaient caresser ma main. Les yeux encore gorgés de sommeil, je les refermais tout en savourant notre contact. M’étant sentie longtemps seul dans cet appartement, j’avais la sensation d’être complet cette nuit. Les mots qu’elle prononçait me ramenaient brutalement à la réalité. Ma rupture avec Torrey était récente. Ce qui faisait que j’avais du mal à en prendre pleinement conscience. C’était comme un divorce. On mettait du temps à se remettre. Torrey avait été mon amour de jeunesse ; elle était la mère de mon fils et une femme pour qui j’éprouvais des sentiments sincères. Malheureusement, cela n’avait pas suffi. Depuis notre première rupture avec Torrey, les liens avec que j’avais avec la cabot s’était approfondie. La voix enroué dû au sommeil, je laissais échapper des mots sans prendre conscience de leur importance. « Pourquoi ? .... Y a plus de raison maintenant … Alors, inutile de t’en faire.. » J’étais seul maintenant. Les décisions pouvaient être prise sans prendre en compte l’avis des autres, non ?

Son mouvement de recul gagnait mon éveil. Ne venais-je pas de lui dire pour ma rupture ? En quelque sorte. D’ailleurs, elle était la première personne à qui je le sous-entendais. Même le dire à mon meilleur ami avait été trop difficile. Soudainement, l’envie de dormir m’était passé. Alors, qu’elle me disait bonne nuit, je m’arrachais de son contact. Me plaçant sur le dos, je fixais le plafond. Le regard perdu dans le vide, je me préparais à lui faire la terrible confidence. Terrible pour moi, car elle représentait la fin d’une relation, mais aussi, la fin des restrictions que nous nous étions imposés. « Non, il n’y en a plus. » Il fallait que je sois explicite, mais en même temps, je ne voulais pas qu’elle se sente coupable de quelque chose, alors qu’elle n’y était pour rien. La voix sombre, j’inspirais silencieusement, avant de reprendre la parole. « C’est fini. » Voilà, c’était dit. « On a rompu, il y a quelque jours de ça…Je t’ai rien dit, car il me fallait du temps. »

Pourquoi s’excuser ? C’était en partie ma faute si notre relation avait changé. A moins que cela date de notre première rupture ? Durant laquelle, elle s’était rapprochée d’un autre ? Peu importe. Il n’y avait pas de coupable définit. Chacun avait son lot. « Le soit pas. Je suppose que c’était la meilleure solution. » Pour qu’on arrête de se faire du mal ? Question muette, mais tellement imprégnée dans mon esprit. Maëlys disait ne pas être à sa place, avant d’enchainer avec le fait que cela s’arrangerait. Pensait-elle que j’allais revenir avec Torrey comme à chaque fois ? J’aurais pu le penser, mais les choses étaient en train de changer. Soupirant à mon tour, je me passais une main sur le visage. Le sommeil avait déjà quitté mon esprit. « Non, pas cette fois. C’est bel et bien finit. On pense que c’est mieux pour nous deux. » Inutile de dire que cela faisait mal. C’était comme une sorte de deuil. Néanmoins, la avec elle, je me sentais bien. Pas de pression ; pas de remord. « Je vais boire. Je te ramène un truc ? » demandais-je en me redressant.

Amoureux, oui on l’avait été et une partie de moi, savait que je continuerais à avoir des sentiments pour Torrey. Cependant, l’amour ne suffisait pas toujours pour maintenir une relation à flot. Préférant ne pas répondre, je préférais me concentrer à autre chose. Comme lui demander si elle voulait boire un truc. Choisissant de l’eau, je me déplaçais à la cuisine pour ramener deux petites bouteilles d’eaux. « Tiens » Posant mes yeux sur elle, je me rendais réellement compte de son accoutrement. La pauvre était presque nue. Sans mot, je me dirigeais vers mon placard intégré pour prendre un long t-shirt. « Tu seras peut-être plus à l’aise comme ça » disais-je avec un léger sourire accroché aux lèvres. « En fait j’me demandais, tu faisais quoi toute seule dans un bar ? J’veux dire, t’étais pas avec des potes ? »