Un gars ou une fille? • JUNEL ♥

Je l'aime comme un dingue, je pourrais tout faire pour elle, pour la rendre heureuse. Mais des fois, June abuse. Genre la! Je lui demandes juste de ne plus conduire sa moto pour que nos enfants soient toujours a l'abris d'un accident. Et elle me prive de sexe. Donc du coup, je me vexe, mais je fais comme ci de rien n'était pour ne pas débattre et s'engueuler. Et ma jolie brune me met la misère. Le monde a l'envers. Donc, une fois dans le magasin, devant une table de chevet, je tentes une approche pour arrêter la froideur de l'ambiance. Quand ma moitié m'avertie ne pas vouloir des couleurs bateaux pour nos enfants, je fais un haussement d'épaule.    " Je suis d'accord. Franchement, faut un peu d'originalité! "    Bah oui, une chambre rose pour une fille c'est cliché, et le bleu faut pas croire, c'est pas souvent la couleur préférée des garçons. Pour ma part, j'adorais le vert avant. Et pour une fille, le violet c'est tellement plus joli. Sauf que tout ceci sort de ma tête quand ma petite amie me retire brusquement la main que je venais de poser sur sa hanche. Je me retrouves face a elle, et un peu énervé je balance une bêtise. Mais sa réponse va dans la continuité.     " T'es sérieuse? "     Souvent la question qui fâche. Si elle dit que oui, je risquerais de partir. Faut pas me gonfler trop longtemps, même si c'est les hormones. Je veux bien être gentil, mais des fois je l'ouvres. Quand June enchaîne, je soupires, et je jettes mon regard vers le ciel pendant quelques secondes. Je viens le reposer sur le sien et je dis d'un ton un peu sec    " J'ai jamais dit ça. Je veux juste que tu te reposes pour que nos bébés aillent bien ok? Maintenant, si tu désires que je ne participes a rien, si tu veux faire ça perso, très bien! "    Je tapes une fois dans mes mains avant de reprendre    " Tu t'en prends a moi et j'ignores pourquoi. Je veux juste m'occuper de toi, être a tes petits soins et tu m'envoies chier. "    Je passes une main dans mes cheveux, et j'attend une réaction.     

Je lui avais dit que je ne souhaitais pas des couleurs trop classiques pour les chambres de mes enfants et il semblait d’accord, du coup j’étais entrain de réfléchir en même temps que je faisais mon repérage aux couleurs que je pouvais mettre dans la chambre de mon enfant et j’avais tout à coup comme une illumination : « Si nous mettions du rouge cerise pour la petite fille et du vert bouteille pour le petit garçon… ». Pour moi c’était des couleurs sympa, même si nous devions certainement mettre deux autres couleurs car toute la chambre verte et toute la chambre rouge ça agacerait sans doute nos enfants qui n’avaient pas besoin d’être excité. J’avoue que je réagissais méchamment mais là je n’avais pas la patiente de recevoir des ordres de sa part, j’étais une fille libre et ça je crois que monsieur l’avait pas capté, j’avais jamais obéit à un garçon et être quelque part forcé de lui obéir et bien croyez moi ça fait bien mal au cœur. Il se demandait pourquoi je m’en prenais à lui mais la réponse était toute simple : « Parce que t’es le premier garçon qui prend soin de moi, qui veut mon bien Gaël et j’en ai pas l’habitude, j’ai pas l’habitude de me laisser commander par un homme…Je crois que je suis trop indépendante et aussi, ça me fait peur, je t’aime mais ça me fait trop peur de me dire que je serais qu’avec toi toute ma vie, comme si les dés étaient jetés… ». Je l’aimais tant mais j’avais des craintes, trop peu de relations sérieuses avant sans doute et vu la rapidité des évènements, peut être que Gaël pourrait comprendre.     

Je suis tout a fait d'accord pour mettre une touche d'originalité dans nos vies, en commençant par les chambres de nos futurs enfants. Après, ne dit on pas qu'il ne faut pas séparer des jumeaux? Si ça se trouve, ils ne vont pas du tout aimer de ne pas dormir dans la même chambre. Nous verrons cela en temps voulu. La proposition des couleurs me convient, et je dis     " Oui c'est bien ces deux couleurs. Ou du rouge carmen... Enfin c'est quasiment comme du rouge cerise. "     Il va falloir d'autre couleur, et je ne sais pas trop comment associer les coloris. Rouge et blanc et une pointe de beige? Vert avec du marron et du blanc aussi? Franchement, je crois que sur ça, June va devoir décider a ma place.
Mais la, nous étions entrain de nous engueuler au milieu d'un magasin. Certes, nos voix n'était pas hautes. Heureusement, je n'aimais pas tellement me faire remarquer. En plus, j'étais dans l'incompréhension totale, pourquoi ma petite amie réagissait comme ça sincèrement? Je voulais être éclairé. Sauf qu'une fois entendu, j'aurais voulu revenir en arrière. Disons que le fait d'entendre que ça la dérangeait un peu de ce dire que les dés étaient jetés ne me faisait pas plaisir. Je baisses un peu les yeux en lançant un petit soupire avant de dire    " Tu... Tu regrettes que tout ce soit passé aussi rapidement? "    Je relève les yeux vers elle avec ma tête un peu baissée. Du coup, ma moitié pourrait croire que je la regarde un peu de travers. Et je reprends en disant    " Je veux que tout se passe bien. T'as connu trop de merdes avant moi, et si je te commandes c'est pour éviter de recommencer. "   Ma tête se remet normalement, et je continues    " Après, si jamais tu veux ton indépendance, je ne t'empêche pas. Tu es libre de faire ce que tu veux. J'ai pas envie d'être un poids. "     J'avais un peu peur de la suite. Du coup, je pivotes un peu mon corps pour ne plus soutenir son regard. D'ailleurs, ce dernier se promène sur les meubles autour de nous.    

Il parlait du rouge carmin et j’avoue que cette couleur était un peu comme le rouge cerise c'est-à-dire pas trop vif et c’était parfait pour un petit bébé, je ne voulais pas énerver mon petit bébé et qu’il pleure tout le temps. « Oui pas trop vif pour pas énerver notre petite fille et qu’elle hurle tout le monde mais comme ça sera notre fille, elle hurlera tout le temps, elle a 50% de mon ADN ». Je me mets à rire et pour une fois j’ai bien raison, et ensuite je commence à lui déballer un peu ce que j’ai sur le cœur. Non pas que je sois triste d’être avec lui, pas du tout, je suis très heureuse de notre couple mais j’avoue que les choses ont été vite. J’ai peur de me réveiller un matin et de comprendre que je suis passé à côté de quelque chose. De quoi ? Je ne sais pas. Peut être que je suis une éternelle insatisfaite, ou alors j’ai juste besoin de respirer de temps en temps ce qui est logique. Et j’ai l’impression que Gaël ne comprend rien, non ça n’a pas été trop vite…Je crois que ça, c’est la réflexion de trop là. « Mais t’es con, ou tu le fait juste exprès là ? ». Non, je l’aime et peu importe la rapidité de notre union mais c’est juste, notre couple, deux enfants, ça me fait peur comme tout le monde. Il essaie de me protéger en me disant qu’il voulait mon bien mais je croyais que cela m’agaçait plus qu’autre chose. « Oui mais moi quand tu commandes ça m’énerve, ça m’agace, j’en peux plus, je peux pas être couvée comme ça… ». Je soupirais, je savais pas quoi lui dire, qu’entendait-il par indépendance, il finissait par me faire peur : « Comment ça, tu veux dire quoi par là ? ». Je commençais par douter, genre on était en train d’avoir une vrai engueulade ?     

C'est vrai qu'il y a une histoire avec les couleurs chaudes et froides. Les chaudes ont tendances a nous énerver, a jouer sur le mauvais coté de notre humeur. Alors que les froides donnent un peu de zen attitude. Après, je ne compte pas faire tous les murs rouge hein. Au moins un , ou alors jouer avec une grosse bande. Enfin, je réponds a June au lieu de réfléchir a tout ça " Espérons que pour ça, elle tienne plus de moi " et je lance un rire avant de reprendre, en tentant de redevenir plus sérieux " Mais oui, faudra voir a ne faire qu'un mur ou un truc comme ça. " Je pense que ma petite amie aura plus d'idées que moi, ou alors, qu'elle rejoindrait simplement la mienne.
C'était un bon moment, sauf que forcément, une crise arrive rapidement entre nous. Les hormones de ma moitié la titillaient vraiment un peu trop des fois sans que je ne puisse comprendre. Et j'étais encore un peu plus perdu quand ma jolie brune se met a déballer tout ce qui ne lui convient pas. Je crois que je n'ai pas bien compris le sens de ses phrases, et elle ne m'aide pas en m'insultant de con. Je serres les dents, et je lui dis sans sourire en la fixant d'un regard un peu noir " Calme tes mots June. " J'affiche simplement que je n'aime pas recevoir ce genre de réflexions.
Je restes tout de même devant elle, alors que je n'avais qu'une envie ; partir en la laissant s'énerver toute seule. Je soupires, et je dis en haussant les épaules furtivement " Et bien fais comme tu veux! Je ne te dirais plus rien, je ne t'empêcherais pas de mettre ta vie et celles de nos enfants en danger. T'es vraiment têtue putain ! " Je secoue la tête, et la, c'est June qui ne comprend pas trop. Mon regard s'était perdu, et je le remets sur elle avant de répondre " Tu dis avoir peur que les dés soient déjà jetés... " Je n'arrivais pas a continuer. C'est limite si je n'avais pas une boule dans la gorge de penser une seconde que ma petite amie avait peur d'être avec moi toute sa vie.   

Je soupire quand il dit que la petite doit tenir plus d’elle que de lui, j’avoue que ça sera plus sympathique au niveau des décibels  mais je ne devrais pas prendre ça aussi bien, après tout il est plus ou moins entrain de me critiquer, il me critique gentiment mais il me critique quand même. « Oui, tu as raison et le reste en beige… ». Ou dans une couleur plus neutre, nous, nous prenons ensuite de bec tous les deux, nous commençons vraiment à nous prendre sérieusement la tête et bien que ça me fasse mal au cœur, je ne sais pas quoi lui dire d’autre et on dirait que toutes les paroles que je trouve sont très maladroites. Oui, je suis bornée, comme toujours j’ai mes défauts et mes qualités. Je voulais qu’il prenne soin de moi, mes enfants mais sans me dire sans cesse ce que je dois faire car ça devient pénible à la fin, surtout que j’ai l’impression qu’a quelques moments, il me rabaisse et je n’aime pas vraiment ça.  Il me dit de me calmer mais là j’ai juste envie de lui répondre pour l’énerver un peu plus : « Je dis encore ce que je veux quand je veux ou la aussi, il me faut une autorisation… ». Je m’agace une fois de plus et quand il me dit que j’avais dit que les dés étaient jetés, je ne voulais pas y faire mal au cœur… « Je ne mets pas ma vie en danger, non, ni celles des enfants, pour moi faire de la moto va pas me tuer si je ne vais pas loin, et je ne peux pas supporter qu’on me flic comme ça… ». Je lui ai peut être fait mal dans mes paroles mais je préfère toujours être honnête : « Oui, j’ai peur d’un jour étouffer, surtout si tu as ce comportement envers moi… ». Bon, on ne peut pas être plus clair non ?  

Nous avons un peu de temps avant de décider des couleurs pour les chambres des bébés. Fallait voir les autres pièces avant non? Bon, c'est vrai qu'en plaisantant, je pouvais être un peu vexant mais ce n'était pas du tout mon but de base. Puis, la dispute qui s'en suit, bah elle ne vient pas de la, mais de la façon dont June voir ma protection envers elle et nos futurs trésors. Ma petite amie est bornée, et je tentais de rester calme sauf que la c'était un peu méchant. Nous avons déjà eu des disputes, ce n'est pas la première, mais ça avait l'air sérieux . Je restais face a elle, et j'écoutais attentivement afin de ne rien prendre de travers, mais vu la franchise, il n'y avait pas cinq mille façon de prendre a chose. Je déviais mes yeux des siens la plupart du temps, car je sentais une boule dans ma gorge.    " C'est bon June... Pas besoin de répondre comme ça non plus, je ne te mets pas en prison. "   Elle abusait vraiment pour le coup. Surtout quand ma petite amie m'accuse de la fliquer. J'ouvres un peu grands mes yeux en les plongeant dans les siens, et je lève un sourcil par la suite en disant    " Mais fais de la moto. Si c'est ça le souci, va où tu veux avec je ne t'empêche pas. "    Nos voix n'étaient pas hautes, mais le ton annonçait nos cotés un peu haineux de la situation. Je me racle la gorge, et je mets mes mains dans les poches arrières de mon jean. Sa dernière phrase me donne un coup au coeur, si June ne voulait pas me faire du mal, pour le coup c'était un peu raté. Et franchement, j'atteignais le sommet de la patiente, alors pour ne pas éclater je préférais fuir un peu. Pas par lacheté, mais je voyais bien que ça ne se calmerait pas tout de suite.    " Je m'en voudrais que tu étouffes. Et mon comportement, c'est dans ma nature... Si ça te dérange ça va être un problème pour la suite ouais. "    Je lui dis donc, en pinçant un peu mes lèvres avant    " Je crois qu'il faut remettre le shopping en amoureux a plus tard. Je vais rentrer, et voir pour prendre le rendez vous avec le vendeur de la maison. "    en espérant que ce projet lui tienne toujours a coeur. Bon, je crois que ma proposition ne va pas lui plaire.    

J’avais toujours été une femme libre, indépendante, qui ne demandait rien à personne et qui n’avait besoin de personne, une fille drôle, sympathique, qui se débrouillait toujours par elle-même, totalement autonome. Remettre tout ça en cause aujourd’hui, oui, ça me faisait chier car je me rendais compte en parti que mon copain avait raison mais d’une part je ne voulais pas l’avouer et d’autre part, je ne voulais pas devenir le genre de fille rangée, qui fait à manger pour son mec et l’attends comme un chien attend son maitre, non, ce n’était pas moi. « J’ai jamais vécu comme ça, tu te rends pas compte Gaël… ». Oui pour moi l’homme ne devait pas dicter à la femme ce qu’elle devait faire, mais bon, c’était comme ça. Non, je savais que la moto était risquée, j’aurais juste voulu qu’il me laisse en faire de temps en temps, sur un petit chemin sans voiture pour que je puisse m’adonner à ma passion. « Non, je ferais pas de moto, tu as gagné… ». Oui j’étais tellement énervé, j’en avais tellement marre que je préférais capitulais et ça aussi ça m’énervait, elle était où la June un peu rebelle, qui tenait tête à tout le monde, une partie de moi était partie j’avais l’impression et ça me saoulait. « Ok, ben cool alors, tout va être un problème pour la suite mais je dois pas m’inquiéter...Ouai, va donc voir le vendeur, on se voit plus tard.. ». A vrai dire je savais même pas si on se verrait plus tard mais là j’en pouvais juste plus de ses tensions, autant y mettre un terme maintenant.