I hate thinking about you - adriel

Ce qui était bête, c'est que ça n'aurait pas du t'attrister autant. Tu n'aurais pas du te sentir aussi mal juste pour le fait que vous ne seriez pas amis. T'aurais du garder ton calme et faire comme si ça ne te touchais pas mais c'était tout le contraire. Et le vrai problème dans tout ça était peut être le fait que tu voulais même qu'il soit plus qu'un simple pote. C'était stupide, complètement idiot même d'arriver à penser des trucs pareil alors qu'il ne te portait probablement aucune estime. Et tu te retrouvais déstabilisais en face de lui sans comprendre pourquoi est ce qu'il ne te laissais pas tout simplement partir. Rien. Tu voulais pas t'aventurer dans un sujet dangereux avec lui parce que t'aurais l'air encore plus bête et que ça lui donnerais une raison de plus de se foutre de toi. Mais qu'est ce que ça peut faire ? Que tu le dises ou pas, c'était ce qu'il pensait. Même toi t'en étais persuadée au fond, t'étais carrément certaine que vous ne seriez pas amis parce que vous étiez trop différent et qu'il y accordais de l'importance. Il ne faisait que te perdre, t'avais l'impression qu'il essayait de te retourner le cerveau et le pire, c'est qu'il y arrivait très bien. Besoin de quoi ? T'as besoin de quoi Adriel ? Pour une fois, il pouvait au moins être clair avec toi parce que très clairement, tu comprenais pas. Pourquoi n'arrêtait-il pas de penser à toi ?

Je n'arrivais absolument pas à comprendre pourquoi je réagissais comme ça. Je ne supportais pas d'être comme ça, surtout quand je ne savais pas pourquoi. Peut-être que je me voilais la face, peut-être que j'essayais de bloquer mon esprit car je ne voulais pas savoir la vérité. J'essayais sûrement de me convaincre de quelque chose de faux. Mais ça ne marchait pas et ça ne faisait que retourner mon esprit encore un peu plus, à chaque minutes qui passaient. « Dis-moi Agathe. » disais-je fermement. Je voulais savoir, j'avais besoin de savoir ce qu'elle pensait clairement et elle n'allait pas s'en sortir comme ça. J'étais têtu et quand je voulais savoir quelque chose, je finissais par le savoir. « J'en sais rien.. » répondais-je en soupirant. Après tout ouais, ça pouvait rien faire. J'étais un idiot. Du moins, là, clairement, je ressemblais à un putain d'idiot. Je me mélangeais tout seul dans mes paroles, j'avais l'impression que ce que je disais ne voulait strictement rien dire, on pouvait dire que j'étais légèrement pathétique sur le coup. Et voilà qu'elle me demandait de quoi j'avais besoin. J'espérais qu'elle ne me poserait pas cette question, car j'en savais rien. En fait, si, je le savais, je ne voulais juste pas le dire. Pas l'avouer. Mais on avait pas toujours ce que l'on voulait dans la vie. « J'ai besoin de toi. » disais-je en la regardant, me grattant l'arrière de la tête. Putain, j'arrivais pas à croire que je venais de dire ça.

Parce qu'il venait de le dire pas vrai ? Il venait de dire qu'il pensait à toi, ce n'était pas que le fruit de ton imagination. Et t'en revenais pas ? T'arrivais pas à te dire que ça pouvait bel et bien être vrai. Puis tu comprenais pas non plus, pourquoi penserait-il à toi alors que vous n'étiez pas amis ? Depuis que tu le connaissais, tu passais le plus clair de ton temps à le regarder en toute discrétion comme une adolescente vivant son premier béguin. Et peut être que c'était ça, peut être que sans le vouloir t'avais fini par craquer sur le beau mather ce qui expliquait que tu étais incapable de tirer un trait sur lui. Mais t'étais censée agir comment maintenant ? T'étais trop timide pour faire le premier pas et de toute façon, t'avais bien trop peur qu'il te rit au nez. Alors t'étais juste bloquée dans une semi relation que t'arrivais pas à identifier sans trop savoir ce que lui pouvait penser à ton égard. Alors que je fais tout pour te plaire à chaque fois. Au moins c'était sortit. Il avait voulu que tu termines ta phrase et c'était fait même si tu te rendais compte de la stupidité de tes mots. Et ses mots résonnaient te laissant totalement sur les fesses. j'ai besoin de toi. C'était une blague pas vrai ? Il ne le pensait pas réellement si ? Je.. Tu savais absolument pas quoi lui répondre pour la peine, t'étais juste perplexe et tu reculais d'un pas l'air gênée. Dis moi que t'es pas en train de jouer. Tu voulais pas n'être qu'un jeu, qu'une plaisanterie. Tout mais pas ça.

J'essayais de la comprendre, je faisais de mon mieux actuellement pour comprendre cette petite blonde toute timide et innocente face à moi. Elle était tellement différente de moi, elle était tellement mon opposé, mais elle était tellement génial. Peut-être que c'était notre différence qui m'attirait vers elle. Parce qu'avant notre violente dispute, je ne m'étais pas rendu compte à quel point ces petits moments à lui parler me faisait du bien. Je souriais légèrement après ses paroles, comme un enfant. « Tu essayes de me plaire ? Pourquoi ? » demandais-je en fronçant légèrement les sourcils. Ca me paraissait un peu dingue cette phrase et j'étais toujours autant bloqué, mon esprit restait bloqué et ne voulait pas voir la vérité, il ne voulait absolument pas voir la réalité de la situation. Pourtant, il allait bien falloir. Après mes paroles, elle avait l'air sous le choc. Fallait dire que j'étais moi-même choqué de ce que je venais de dire. Je levais les yeux au ciel, attrapant son visage pour qu'elle me regarde bien, droit dans les yeux. « Je ne joue pas avec toi Agathe. Je suis peut-être un connard, oui, mais je ne te ferais jamais ça. » répondais-je en continuant de la fixer, en espérant qu'elle lise dans mon regard que je ne mentais pas, que j'étais très sérieux et sincère. Je me sentais déjà mieux, comme libéré d'un poids, car j'avais l'impression que toute la dispute de la dernière fois s'était effacé. C'était un peu comme si on reprenait à zéro, à mes yeux en tout cas.

Peut être bien qu'il serait risible de dire que tu ne t'en remettrais pas mais au fond, t'avais l'impression que c'était le cas. Que t'arriverais jamais à encaisser réellement le truc si jamais Adriel était en train de se foutre de toi. Et c'était stupide, t'avais l'impression d'être une enfant croyant encore et toujours à l'amour parfait incapable de grandir au moins un peu mais qu'est ce que t'y pouvais ? Qu'est ce que tu pouvais changer à tout ça ? C'était toi, ta personnalité, ce que tu étais. Un peu trop innocente, terrifiée par les gens et tant d'autre chose encore. Et pourquoi souriait-il à tes mots ? C'était pas drôle pourtant, tu te mordais la lèvre inférieure fuyant son regard avant de reprendre d'une toute petite voix. Parce que je t'aime bien. Un peu plus facile à dire que tu me plais pour le coup mais dans le fond, ça signifiait la même chose et peut être qu'il le comprendrait. Après tout, il n'était pas idiot, bien loin de là même. Et alors que t'essayais vraiment de ne plus le regarder, il attrapait ton visage de ses mains ce qui te faisais frissonner malgré toi. Vous étiez beaucoup trop proche pour la peine. Vraiment très proche et tu te demandais s'il allait faire comme dans les comédies romantique en finissant par t'embrasser. Non, ça c'était seulement dans tes rêves Agathe. Toi tu lui plaisait pas et il n'avait pas envie de ça. Je te crois. Ouais, t'y croyais. Peut être que c'était bête mais tu voulais croire qu'il était sincère pour le coup. Désolée pour la dernière fois que tu lui soufflais avant d'esquisser un sourire timide.

Je me demandais bien pourquoi elle voulait me plaire. Puis, elle était canon, elle avait pas besoin d'essayer de plaire à quelqu'un, son physique faisait déjà tout à sa place si on pouvait le dire comme ça. Je souriais encore plus après ses paroles. Elle m'aimait bien. Malgré le gros connard que j'avais été la dernière fois, elle m'aimait bien. Est-ce que cela voulait dire que je lui plaisais ? C'était un peu dingue. Ou alors, elle était juste beaucoup trop gentille. C'était sûrement ça. « Tu sais, tu peux l'dire carrément que j'te plais parce que j'suis parfait. » disais-je en riant légèrement. Il fallait bien qu'Adriel le débile ressorte à un moment ou un autre, je ne pouvais pas refouler le vrai moi bien longtemps quand même. J'espérais qu'elle comprendrait que c'était une blague, même si je pensais déjà que cette phrase risquait de la mettre mal à l'aise. Il fallait avouer que ça m'amusait. Heureusement pour moi, elle me croyait. J'avais bien peur qu'elle me repousse, m'dise que j'étais qu'un connard et qu'elle parte, me laissant comme un con dans l'appartement vide. Je caressais doucement sa joue avec mon pouce, l'observant quelques secondes avant de me rendre compte de ce que je faisais et de retirer mes mains de son visage, pour reprendre un peu de distance. « On oublie ça. » répondais-je avec un petit sourire, avant de très vite reprendre la parole. « Mais tu donnes souvent des gifles aux gens ? Parce que je sais pas si tu es au courant que tu as pas mal de force et que ça fait très mal. » disais-je très sérieusement.

Ouais, t'étais consciente que t'y étais allée beaucoup trop fort. Et si bon nombre de gens auraient certainement pété les plombs avant toi, c'était pas une excuse. Parce que toi ça ne te ressemblais pas et que tu détestais agir comme ça. T'étais pas méchante, t'étais pas le genre à crier sur tout le monde ni même à sortir de tes gonds alors forcément, t'étais obligée de t'excuser. Juste pour la forme. Parfait c'est pas le mot que j'aurais employé mais peut être bien que tu me plais. Et t'avais à peine prononcée ces mots que tu rougissais instantanément comme si tu ne faisais que te rendre compte de ce que tu venais de dire. Très bien, ça c'était gênant. Vachement gênant même puisque ça n'aurait du rester que dans tes pensées et pas sortir de ta bouche. Tu fermais les yeux alors qu'il caressait doucement ta joue et avant que tu ne puisses te rendre compte de ce qui s'passait réellement, il avait reculé te laissant une nouvelle fois en totale incompréhension. T'essaie vraiment de me faire croire que je t'ai fais mal ? Non mais ça, t'y croyais absolument pas, t'avais jamais frappé personne et t'étais quasi sûre d'y être allé plutôt doucement la dernière fois. Tu sais, à propos de ce que j'ai dis un peu avant.. Ben.. T'inquiète pas hein ? J'vais pas te courir après ou être collante.. Enfin, j'sais que je te plais pas.. Enfin.. Tu vois quoi.. Et tu t'enfonçais plus qu'autre chose, comme à chaque fois.

J'avais sortie une petite blague, histoire de bien détendre l'atmosphère, histoire de voir s'il y avait moyen que ça redevienne comme avant ou pas. Mais autant dire que je m'attendais à beaucoup de réaction, mais certaine pas à ça. Elle venait de dire que j'lui plaisais, en gros et elle devenait toute rouge, ce que je trouvais absolument adorable. « Ca veut dire que je te plais, même si je ne suis pas parfait ? » demandais-je comme pour être sûr. Non parce que je pensais clairement avoir mal entendu, ou bien elle s'était trompée ou elle voulait dire autre chose. J'y croyais pas trop, j'y croyais même pas du tout venant d'elle en fait. Je la regardais, très sérieusement. « Non mais j'ai vraiment eu mal, c'est pas une blague, t'as absolument pas contrôlé ta force, j'pense pas que tu t'en rendes compte en fait. » répondais-je en riant légèrement. Pour une fois que je ne déconnais pas, j'avais vraiment eu mal et je m'étais sérieusement demandé comment une fille aussi fine et timide qu'elle pouvait donner des claques pareils. Je l'écoutais, alors qu'elle essayait de me donner une explication ou de me rassurer, je ne savais pas trop en fait. Mais une chose était sûre, elle n'était absolument pas à l'aise. « A quel moment exactement je t'ai dit que tu ne me plaisais pas ? Non parce que j'vois pas d'où tu sors des conneries pareilles Agathe. Tu peux plaire à qui tu veux. » disais-je en soupirant légèrement. Elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle était réellement, c'était certain.

Pourquoi est ce que tu ne pouvais pas tout simplement te taire par moment ? Te taire t'éviterais de te retrouver dans des positions comme celle ci et de te sentir beaucoup plus mal à l'aise que ce que tu n'étais déjà. Gosh, t'avais réellement envie de disparaître pour le coup, de quitter l'appartement et de faire en sorte qu'il n'ait jamais entendu ça parce que pour le coup, t'étais certaine qu'il allait se foutre de ta gueule pendant un certain temps. Et le pire c'est que tu ne pourrais absolument pas le blâmer puisque tu étais totalement ridicule. Je.. Tu sais.. Enfin.. Respire, tu allais t'en sortir. M'oblige pas à répéter. Il avait très bien compris de toute façon et il savait que c'était pas facile pour toi de dire ce genre de truc, la preuve était que t'étais aussi rouge qu'une tomate et que tu te demandais s'il était possible que tu reprennes ta couleur normal un jour. Disons alors que c'est comme une arme super secrète si jamais on m'embête. Tu riais légèrement espérant que ta petite tentative de blague lui fasse oublier les confessions que tu avais faites. Et est ce que je te plais à toi ? Que tu reprenais d'un air sérieux ? Il n'avait pas l'air de vouloir lâcher le sujet et toi, t'avais pas envie de plaire à n'importe qui mais plutôt de lui plaire à lui en particulier.

Donc, si je comprenais bien sa phrase, si j'avais bien entendu, j'lui plaisais. Genre moi, le mec qui l'a traité de coincée et celui à qui elle avait mit une gifle. Mais à part ça, tout était absolument normal dans ma vie, hein. Mais.. Putain, si elle avait réagit aussi violemment la gentille Agathe, c'est parce que si j'lui plaisais, mes paroles ont dû la blesser ! Putain, j'étais vraiment le pire des connards, voilà. « Je comprends mieux ta réaction de la dernière fois maintenant que je sais ça.. » disais-je en baissant le regard. Putain, j'étais trop mal à l'aise, j'aimais pas ça du tout, je me sentais vraiment mal face à elle, c'était horrible. Je riais légèrement après ses paroles. « Promis, je ne t'embêterai plus, je ne veux pas me reprendre la même gifle deux fois. » disais-je sur un ton des plus sérieux. Il fallait pas abuser, surtout que je ne comptais plus le nombre de gifles que je m'étais pris depuis que j'étais revenu de mes deux ans de disparitions. J'en avais un peu marre quand même. Mais là, mon cerveau venait de s'arrêter net avec sa question. Bordel. Merde. Je savais pas quoi répondre, parce que j'étais pas doué avec les mots, parce que je n'étais pas doué pour ce genre de choses. Je réfléchissais quelques secondes avant d'attraper de nouveau son visage, doucement et de déposer un léger baiser tendre sur ses lèvres. Ce qui me faisait un bien fou, bien plus que tout ce que j'aurais pu imaginer. J'arrivais pas encore à savoir ce que signifiait ce baiser, mais je savais que j'avais eu envie de le faire. « Est-ce que ça répond à ta question ? » chuchotais-je doucement, restant près de son visage, la regardant droit dans les yeux.