[ Cambridge - New-York ] Cseszneky 's party / Ladislava + Milan

Tu souris essayant de l'imaginer dans un tableau. Il aurait sans doute plus de couleurs, de joie, moins d'amertume, de regrets, de violence. " Ouais, c'est une enfant adoptée, sa mère s'est fait tuée dans le bronx, elle trouvait que ça collait bien avec le chasseur qui tue la maman. " Tu hausses les épaules comme si tu venais de dire la chose la plus naturelle du monde. Tu écrases ta cigarette contre le retroviseur avant de la ranger dans ton paquet-poubelle. Tu soupires alors qu'elle te parle de cette foutue connerie d'entreprises. " En gros, si je le fais pas t'es obligée de le faire ? C'est n'importe quoi; on est leur enfants, pas leurs employés. "

Je me pris une grosse claque à travers la figure, quand il m'annonça l'histoire de cette fille, sans la moindre retenue, s'était horrible. "Euh ok" Je savais pas quoi rajouter de plus. S'était perturbant, pour vrai. Puis vint le sujet de l'entreprise. "Eh bah ouai carrément, je laisserai pas l'entreprise à un inconnu." Je fis un temps de pose avant d'essayer de capter son regard, tout en étant concentrée sur la route, oui j'étais un fabuleux pilote. "C'est notre héritage, tu en veux pas, ou tu veux pas t'en chargé très bien, moi ça me dérange pas, et je préfère entre mille chose gérer ça moi même que de le laisser au premier clampin venue pour se faire du frique sur le dos des Cses comme tu dis. Et puis je suis sûre que je pourrai apporter bien plus à la fondation avec l'aide de l'entreprise, aujourd'hui j'ai que le nom, et le nom de Xav' qui fait que la fondation tourne correctement, imagine ce que je pourrai faire avec l'aide de l'entreprise derrière, le nombre de personnes encore plus influente que je pourrai rattacher à la cause rien qu'en dirigeant l'entreprise?" S'était peu-être présomptueux de ma part de penser ça, mais oui je voulais cette entreprise pour améliorer la condition humaine dans certain pays. Qu'est ce qu'il y avait de mal à ça?

Tu bailles longuement, l'écoutant parler. Tu n'aimes pas avoir ce genre de conversation, surtout pas avec elle, elle sait ce que tu penses du sujet, et en plus t'es crevé, si elle ne veut pas que tu dormes, va falloir qu'elle s'active à parler d'un autre truc. Tu ouvres en grand la vitre, posant ton menton sur le rebord, prenant le vent dans tes cheveux tout emmêlés. " De toute façon, t'es une fille, mon père voudra jamais. Il supporte même pas quand ma mère lui propose une petite idée, parce que tu comprends, les hommes sont faits pour ça. "

Il coupa court à la conversation, de la même façon que son père savait si bien le faire, de toute façon t'es qu'une fille. il y avait bien d'autre solution en tout cas il était clair pour moi que je me batte pour avoir ce qui me revenais de droit. Mais il avait raison jamais je n'aurai l'accord de mon oncle. Je restais silencieuse après ça, ça m'avais noué l'estomac, comme à chaque fois qu'on abordait le sujet. "Tu ferai mieux de dormir! Sinon on va encore dire que je prend pas assez soin de toi" Comme si j'étais à Harvard pour jouer les mère poules avec mon hippie de cousin. Je laissais place à la musique je voulais pas m'énerver avec lui surtout pas au début du trajet, sinon ça risquerai d'être vraiment long aujourd'hui. Je me concentrais sur la route, repensant à mes séjours avec l'Unicef, j'avais bien envie d'y retourner rien que pour faire une pose. Xav' s'occuperai de la fondation, je lui fais confiance pour ça et puis pour le reste je n'aurai pas de mal à rattraper, oui voilà je vais essayer de faire ça cette année, et puis avec la crise de migration qu'il y a en Europe ces derniers temps ça serai pas si mauvais d'aller aider un peu tout ce monde.

Contrairement a ton père, tu penses qu'une femme a autant sa place qu'un homme à la tête d'une entreprise et ça t'arrangerait pas mal que Ladi soit PDG dans l'affaire familiale. Il n'y pas un seul jour que tu passes en famille ou l'on ne cesse de te répéter que tu vas devoir devenir sérieux maintenant, que tu es grand, qu'il faut que tu mettes une cravate et que tu assumes qui tu es, d'où tu viens. Mais tu détestes les cravates, et tout ce qui va avec. T'en as une, une bleue, comme un bon petit Eliot que tu aurais pu être. Ton père rêvait de cette confrérie pour toi, peut être que c'est ça aussi qui te repousse chez eux. Tu soupires et fermes les yeux, t'endormant pendant bien une demi heure. Tu les rouvres en les frottant comme un enfant, arrangeant tes cheveux au passage. " On sort, ce soir ? "

Il y a longtemps que tu ne sors plus comme tu le faisais au début de tes années fac. Quand tu passais la nuit avec les mathers à boire comme un trou, refaire le monde sous LSD, te sentir bien comme ça, presque toi même. Tu te contentes depuis de soirées posées à boire un bière et parler simplement, de tout, de rien. Tu ne sais même pas que c'est la fashion week, généralement ta famille y est conviée car elle prête des bijoux aux différents défilés et a même un show pour la marque Cseszneky. Tu hausses les épaules regardant Ladi. " J'sais pas, loin d'eux pendant la soirée, ils vont nous étouffer. "

Il avait raison, rien que quelques heures à l'heure côté et il était certain que nous serions étouffé par leur présence. Si je parlais de la fondation j'aurai certainement des gros yeux, parce que ce n'étais pas ma place, d'être à la tête d'une telle action, c'est pour ça qu'a leur yeux s'était Xaver qui la dirigeait je participais en simple bénévole, je devais juste faire figure de vitrine de la famille et tant que les patriarches seraient apte à quoi que ce soit je ne pourrai jamais leur montrer mes vrais projets. Tais-toi et soit belle, c'est tout ce qu'ils voulaient de moi. Ils auraient certainement eu les entrée à la Fashion week, mais au final avec ma cicatrice je n'avais pas spécialement envie d'exposer une telle marque aux yeux de la famille, ça serai tellement contradictoire aux idéaux qu'ils m'imposais. "Et... Et si on passait la soirée sur le toit? Je sais qu'on ne verra jamais les étoiles, que l'air serai pollué et tout le reste, sans parler du son, mais on sera sans eux. Et ça sera certainement calme. Et puis on pourrai mettre de la musique, ou tu me fera un concert privée."

Tu la regardes sans rien dire pendant quelques instants, tes doigts jouent avec tes bracelets brésiliens cadeaux d'enfants des villages que tu as parcourut cet été. Tu finis par hausser les épaules, sans grande conviction. être sur le toit, c'est rester dans l'immeuble familial, pouvoir être dérangé. T'aurai préféré autre chose, loin de tout ça, s'échapper sans eux. " J'vais voir pour aller chez Ty' du coup. " Tyler c'est ton meilleur pote à New-York, il est propriétaire d'un restaurant vegan où tu passes la plupart de ton temps.

J'étais concentré sur la route, bien sûre c'était quasiment certain qu'il n'allait pas accepter de passer la soirée sur le toit, il voulait aller chez son ami. Très bien. "Ok ça me va." J'étais pas fan des tiges de carottes et autres plat totalement composé de légumes mais j'avais pas plus envie de passer la soirée seule. Mes amies étaient toutes à Harvard ou presque il me restait personnes avec qui passer la soirée, si ce n'est les filles de la Fashion week et il y allait avoir tellement d’hypocrisie en famille ce n'était pas pour m'en retaper avec encore en plus. "Tu nous prendra une table pour deux." Je me tournais vers lui je voulais pas lui imposer ma présence mais un peu quand même. Le téléphone se mit alors à sonner. "Azy décroche." Bien entendu que j'avais l'option bluetooth mais le telephone de Mil étant déjà connecté il était le seul à pouvoir répondre. Au volant j'étais toujours un minimum prudente.