xaver + la culture c'est comme les parachutes quand t'en a pas tu t'écrases.

Bah ouai tu t'inquiètais parce que ça servait à ça d'avoir des amis, des gens qui pensent à toi et qui risquent de pleurer et pleurer le jour où tu finis dans l'au delà. Tes yeux de picotaient rien que d'imaginer cette éventualité, un monde sans ton meilleur ami. "Tu sais que les gens qui se droguent ou qui sont alcooliques pensent qu'ils vont bien?" soulignais-tu timidement sachant que ce n'était pas exactement la même chose. Ton point étant ce n'était pas parce qu'on se sent mieux que le problème a disparu peut-être qu'il dort et attend une grosse bamboula pour refaire surface. "Bien évidemment que je rigole t'as vu ma peau de bébé franchement?" Limite il pouvait toucher et sentirait que c'était tout doux à croire que tous les matins tu te nettoies le visage avec des lingettes pour fesses de bébés. Tu avalais le reste de ton petit déjeuner même si bizarrement tout ton appétit avait disparu. Parler de trucs d'adultes pas drôle te faisait toujours cet effet. "Beeerk j'veux pas savoir." Tu grimaçais tentant d'effacer les images pas très catholiques qui avaient surgi de nulle part dans ton cerveau. Tu allais finir aveugle et traumatisé.En tout cas tu écoutais d'une oreille attentive les conseils amoureux de Tonton Xaver qui semblait parler d'expérience. Tu opinais la tête réfléchissant à tout ça. "Bah j'sais pas si je l'aime genre avec un A mais il ne me laisse pas indifférente sauf que lui m'aimait bien avant et je l'ai rejeté donc maintenant j'pense pas qu'il veuille de moi. " Tu fronçais les sourcils espérant que tes paroles aient du sens.

Je n’en revenais pas que Brynn venait de me comparer avec les drogués et les alcooliques. Je n’avais rien a voire avec eux. J’avais pas les même problèmes. Bien sure que j’avais aussi un certain problème avec l’alcool, mais je n’étais pas alcoolique, et je savais surtout me retenir quand il le fallait. Mais bon, oui, j’allais bien pour le moment. « Un cancer s’est pas vraiment la même chose que les drogues ou l’alcool. Je vais bien ok, je sais que je dois faire attention. » Je n’étais pas insouciant de ma santé. Je ne la mettrai jamais volontairement en danger. Je m’étais déjà promis que j’allais arrêter de fumer. Je roulais des yeux face a la remarque de Brynn et sa peau de bebe, continuant bien plus de manger mon petit déjeuner et de siroter mon café. Je l’écoutais par rapport au jeune homme. « Si tu l’a repoussé, c’est que tu ne lui fais pas à cent pour cent confiance, donc c’est mieux de ne pas te lancer dans quelque chose. Il faut une confiance sans faille pour qu’il y ait de l’amour. » Et c’est pour cela que mon mariage avec Candice n’avait pas marché, car je n’avais pas pu lui refaire confiance comme au début.

Tu sentais bien que tu avais vexé ton ami avec ta comparaison maladroite. C'est juste que parfois tu avais du mal à utiliser les bons mots pour décrire tes pensées. Et c'était encore le cas là. Tu soupirais doucement. "Je sais que ce n'est pas la même chose mais tu vois ce que je veux dire quoi. Et si tu dis que tu vas bien alors je te crois." capitulais-tu sachant pertinemment que tu n'aurais pas le dernier mot sur ce sujet. Tu ne voulais pas avoir une énième dispute à ce propos sachant que c'était un sujet délicat, et il faisait trop beau pour être de mauvaise humeur. Tu mordillais dans ton croissant l'ayant presque fini. Les conseils de Xaver était étrangement bon comme s'il avait déjà vécu ça. Tu te contentais d'opiner l'esprit ailleurs. "Tu as raison." admis-tu à contrecœur n'aimant pas dessus tout dire ce genre de chose. Même si tu n'étais que partiellement d'accord, parce qu'après tout les sentiments naissaient avec le temps non? "Tu devrais faire cupidon ou un truc du genre."

J’avais vraiment pas envie de parler de mon cancer avec Brynn. Les jours noirs étaient enfin finis, et je ne voulais plus y penser. Une nouvelle année, un nouveau départ était mon mantra à présent. Il fallait dire que cela faisait un long moment que je ne me sentais pas aussi bien, si on oublie peut-être les problèmes de ma famille. « Merci de t’inquiéter pour moi. » Finis-je par lui dire. Cela comptait beaucoup pour moi, et même si je ne le montrais pas toujours, Brynn était une personne importante pour moi. Elle faisait partie de ma vie depuis quasiment toujours, et elle faisait partie de ses personnes qui me donnaient l’impression d’être normale, et pas juste sa majesté impérial, ou qu’importe ce que les autres m’appelaient pour faire genre. Je finissais de manger mon croissant, prenant une gorgée de ma tasse de café. « Peut-être pas. C’est la première fois où je suis dans une relation saine. »

"De riiien, c'est que tu vas me donner des rides et après j'vais grave devenir moche." Et faudra que tu investisses à mort dans les produits l'Oréal. Sentant bien que le sujet était clos, tu ne décidais pas d'insister. Au pire s'il s'avérait que tu avais raison, tu pourrais très bien lui fournir ton plus joli "tu vois je te l'avais dit" un peu plus tard. Après tout c'était à ça que servait les amis, se la péter parce qu'ils ont eu raison une fois dans leur vie. Néanmoins tu ne pouvais t'empêcher de froncer les sourcils en entendant les mots relation saine, te demandant bien ce qu'il sous entendait par là. Il faut dire que tu étais tellement dans ta petite bulle magique où tout est le plus parfait dans le meilleur des mondes que parfois tu avais tendance à louper des chapitres de la vie des gens aux quels tu tenais. En fait ce qui te dérangeait le plus c'était l'emploi du mot "première fois", à croire que jusqu'à présent il n'avait jamais connu le bien être. "Comment ça?" demandais-tu curieuse d'en apprendre plus, même si c'était plus de la curiosité mal placée qu'autre chose.

Brynn avait toujours ce petit don de me faire rigoler ou de sortir des blagues quand il n’y avait aucun rapport. C’était bien car la discussion avait quelque peu tourné au drame. J’avais réussi à vaincre ma maladie, et c’était tout ce qu’il me fallait. J’étais en vie, sans cancer, et je faisais tout pour continuer de vivre de manière saine. Je ne voulais pas avoir à revivre ces derniers mois. On dit souvent que quand un cancer revient deux ans après les chances sont faibles. On me l’avait dit que j’avais peu de chances de survivre ce traitement. Je n’avais pas abandonné. Je refusais d’abandonner sans m’etre battu une dernière fois. Il y avait trop de personnes que je ne pouvais pas laisser derrière. Comme Keyla, ma copine. Je me demandais parfois ce que j’avais fait pour mériter une femme comme elle, quelqu’un qui me complétait. Je regardais ma tasse de café. « Disons que mes dernières relations n’ont jamais été très bonne. Avec Eugenie, il y avait la distance et la pression de nos parents. Avec Charlie, le peu que ça a duré, je me suis retrouvé à devoir la quitter par force. Et avec Candice, j’avais l’impression que tout était prôné à l’échec, ses problèmes de drogues, mon cancer, sa tromperie, l’échec de notre mariage, le fait qu’elle ne veuille pas d’enfants. Avec Keyla, je suis bien. Enfin, je sais qu’il y a eu mon traitement, et la peur que je ne survive pas, mais j’avais de l’espoir, elle croyait en moi. Je sens que notre relation est basée sur une vraie confiance, et pour moi, c’est très important. J’ai pas besoin de lui prouver sans cesse que je l’aime. Je sais pas si tu comprends ce que je veux dire. »

Tu étais silencieuse, jouant la carte de la psychologue et préférant pour une fois l'écouter que parler. Oui oui grand moment dans l'histoire. Et maintenant qu'il te racontait sa vie plus que passionnante, sortie tout droit d'un épisode douteux des Feux de l'Amour, tu ne pouvais t'empêcher de le regarder médusée. Tu n'avais jamais vraiment fait attention à sa vie amoureuse de plus chaotique, mais l'entendre de vive voix la rendait encore plus misérable. Effectivement il avait vraiment un don pour choisir les mauvaises filles ou tout simplement se trouver au mauvais moment au mauvais endroit. Tu le fixais opinant de la tête, te contentant d'afficher une moue désolé. A coté de lui tu étais un ange, pure et innocent. "Je crois que tu devrais envoyer une plainte à Cupidon et voir si tu ne peux pas te faire rembourser." Tu rigoles, fidèle à toi même, toujours à raconter une connerie pour rendre la situation moins dramatique. "Et je t'avoue que je ne suis pas certaine de comprendre touuut ce que tu m'as dit." Tu étais plutôt perplexe, ses mots se frayant un chemin jusqu'à ton cerveau. En meêm temps parfois la vie pouvait se montrer difficile, et genre pour quelqu'un qui n'est pas considéré comme "normal" par la société trouver l'amour ne devenait pas une tâche aisée. C'est pour ça que des gens avaient inventés l'amour est dans le pré ou le bachelor pour que même les cas sociaux puissent connaitre ce sentiment de bien être au moins une fois dans leurs misérables vies. "Genre tu veux dire que tu n'as pas besoin de lui dire toutes les deux secondes jotem pour qu'elle le sache ?" Tu te sentais un peu comme Will Smith dans Hitch le séducteur, à donner des éventuels conseils amoureux ou mieux Aphrodite la déesse de l'amour qui te ressemblait déjà beaucoup plus physiquement.

Je ne parlais pas souvent de mes histoires de coeurs, de mes relations passées. Ce n’était pas qu’elles faisaient mal, mais je n’aimais pas remiser sur le passé. La vie appartenait à ceux qui vivait dans le présent. C’était cela que je me disais, et que j’essayais de m’en convaincre. La vie ne m’avait pas toujours pas souri, et je gardais que le bon de tous. Je ne pourrais pas mentir que je n’avais eu de beaux moments avec mes exs. Cependant, il y avait toujours ce sentiment amer que ce n’était pas ce qu’il m’avait fallu. « Ouais, je devrais. Qui sait, peut-être que je me ferais quelques millions? » Blaguais-je. A se demander parfois, ce que la vie jouait avec quelqu’un. Je n’avais jamais demandé à ce que ma vie amoureuse soit un drame, digne d’une comédie romantique, ou plutôt d’un soap stupide. Je me rassurais que j’avais trouvé quelqu’un qui me complétait, avec qui j’avais besoin de continuellement avoir à me prouver. Keyla s’en fichait de mon titre, de mes obligations, et pour moi, c’était important, qu’elle m’aime pour qui j’étais, et pas pour qui le monde voulait que je sois. « En quelque sortes, oui c’est ça. »

Tu tentais de te montrer attentive et ouverte. Malgré ton irrésistible envie de bailler, qui te donnait les larmes aux yeux tellement tu te retenais. Pas parce que ce qu'il te racontait était ennuyant à mourir où qu'il était soporifique. Bien au contraire, disons juste qu'il était six heures du mat et que c'était un samedi. Néanmoins tu sentais bien qu'il allait se vexer si tu laissais ton corps faire. Alors tu te contentais d'hocher gentiment la tête, montrant que tu le soutenais dans ses démarches. "Comme si tu en avais besoin." tu t'esclaffais morte de rire, sérieusement c'est pas comme s'il n'était pas déjà riche à en crever. Il pourrait se faire des bains de petites coupures limite. Bref tu avais fini par comprendre ce qu'il sous entendait parce que tu avais un super cerveau. Comme les kinders bueno with blonde à l'extérieur mais craquante à l'intérieur vous voyez? Bref tu hochais la tête avant de regarder un peu autour de toi. Tu ne t'étais pas attardé jusqu'à présent sur l'appartement. "T'sais que c'est toujours aussi moche par ici." tu lui lançais un petit regard dépité en mode mais qu'est ce que tu allais bien pouvoir faire de lui. Ca sentait le fauve &tout &tout. Manque de féminité tootal.

L’amour, c’est quoi exactement? Il y avait tellement de définition, qu’on pourrait se demander qu’est-ce qu’aimer était vraiment. J’avais toujours des définitions exorbitantes, qui se définissaient par le grand amour, alors que je découvrais à présent, que le grand amour, c’était pas obligatoirement quelque chose de grand. je vivais une relation simple avec Keyla, et je n’avais pas besoin de plus dans une relation. C’est toujours les plaisirs simple qui sont les meilleurs au fond, et on cherchait bien souvent à trop faire, quand on pouvait faire plus petit. Je ne gardais pas de souvenirs amers de mes anciens relations. Je prenais juste mes expériences passées pour ne plus faire les même erreurs dans le présent. Je ne pus m’empêcher de rire en même temps que Brynn. « C’est vrai. Parfois, je me demande même à quoi ça sert d’être aussi riche. Au final, ça ne va créer que des problèmes. » Je finissais ma tasse de café. J’en avais eu besoin après la très courte nuit que j’avais passé, à cause de Brynn d’ailleurs. « Et tu sais que je ne t’ai pas demandé ton avis. »