xaver + la culture c'est comme les parachutes quand t'en a pas tu t'écrases.

Tu toussotais manquant de t'étouffer quand tu entendis que Xaver se considérait prince. La grosse blague, tu en avais les larmes aux yeux. "Ouai c'est certain on va bientôt te voir partout dans les pubs pour les gâteaux." dis-tu un petit rictus amusé. C'était le plus le genre de prince charmant qui pu tellement d'la bouche que blanche neige préfèrait rester dans son cercueil et aurore dans son sommeil vous voyez? Bref. "Parce qu'en plus tu sais cuisiner?" le taquinais-tu, c'était plus fort que toi un peu comme respirer. C'est que tu étais tellement habitué de voir des gens à votre disposition pour satisfaire à vos moindre besoins qu'au fond ça te faisait doucereusement rire de voir à quel point vous tentiez tous les deux d'être "normaux." Tu hochais la tête pour lui donner ton accord, préparant déjà ton ventre à tout vomir dans les wcs si besoin. "Ouai bah tu as de temps pour personne j'ai l'impression...parce que si je viens pas tu m'parles pas non plus." boudais -tu avec ta petite mine de merlan frit. Après tout loin des yeux loin du coeur non? Certes tu étais moins importante que Keyla mais still. "Ouai j'aimerais bien, mais en même temps tu me l'as tellement vendu que j'voudrais pas être déçu." t'exclamais-tu en rigolant, tentant de mettre ton ami mal à l'aise. Ca devait être le genre de fille discrète. "Déjà tu m'appelles petite parce que j'aime pas trop beaucoup ça et dos même le chien schizophrène de ma maman sait qu'un jour j'te dépasserais." Même si pour ça tu allais devoir porter des talons aiguilles de quarante centimètres mais ça tu oubliais de lui préciser. "il lui vole? Ca ne m'étonne pas, l'homme est comme ça." t'exclamais-tu d'abord choqué avant d'adopter une moue pensive en mode je réfléchis comme les auteurs quand ils prennent la pause pour leurs livres vous voyez? "De toi tu as cas te coucher plus tôt ou avoir le sommeil plus lourd."

C’était cool d’avoir une sorte de soeur qui n’en était pas vraiment une. Bien sure, nous avions nos moments de disputes avec Brynn, mais notre amitié vainquait à chaque fois. « Mon sourire éblouirait beaucoup d’enfants, et les rendrait heureux. Ils seront même reconnaissant, contrairement à toi. Ingrate, je te fais à manger et même pas tu me remercies. » Toujours et encore les taquineries entre Brynn et moi. Je commençais à préparer les oeufs, allumant la hôte pour faire chauffer l’eau. « J’ai pas besoin d’un chef pour me faire mon petit déjeuner. » J’aimais avoir une certaine normalité. Bien sure, j’avais un chef à la maison, mais pour moi tout seul, je ne voyais pas l’utilité. « J’y peux rien moi. C’est dure avec la rentrée aussi. » Je rentrais dans mon avant dernière année de Master en Politique et Droit, et je sentais vraiment le stress de la charge de travail. « Tu ne pourras jamais être déçue. C’est une fille simple. » Et c’est ce qui m’importait. Je ne voulais plus des filles superficielles de mon entourage, qui n’étaient qu’après l’argent et le titre, et qui ne pouvait pas apprécier les choses simples. « Bah, j’en sais rien. Elle psychote un peu parfois. Elle ne veut surtout pas avoir de problèmes avec le ministère des finances. » Je finissais de tout préparer, retirant les oeufs de l’eau. « Et toi, tu dors la nuit? Parce que venir chez moi à six heures du matin, c’est un peu douteux. »

Xaver racontait toujours n'importe quoi, mais définitivement encore plus le matin. Son petit air ronchon te faisait sourire, toujours à avoir son ton autoritaire en papa poule. "Mais oui et tu serais leur prochain Père Noël." Tu rigolais bonne enfant, pensant plus qu'il leur ferait peur qu'autre chose. "Mais si j'te remercie je mange en dégustant, t'sais que dans certains pays tu remercies les gens en finissant ton assiette? Bah là j'fais pareil." ripostas-tu en montrant une bouchée de ton croissant, avant de la mettre dans ta bouche. Parfois il n'y avait pas besoin de parler, simplement d'agir."Mais oui tu as besoin de personne tu es comme Action Man le plus grand de tous les héros." répliquais-tu en roulant les yeux au ciel laissant monsieur cuisiner. Tu n'avais nullement honte de dire aux gens que tu ne savais pas cuisiner parce que jusqu'à présent quelqu'un l'avait toujours fait pour toi. "Ouii ne m'en parle pas les cours ne m'avaient vraiment pas manqué." Tu soupirais, rien que de penser tout ce qu'il te restait à faire te faisait tressaillir. Comme on te le faisait souvent remarqué en cinquième année ça ne rigole plus. "Je te crois ça me donne encore plus envie de la rencontrer." Tes paroles étaient sincère, tu serais vraiment ravi de faire sa connaissance surtout depuis le temps qu'il t'en parlait. Au début tu avais cru qu'il l'avait "inventé" pour se donner un genre, mais force était de constater que la demoiselle existait vraiment. (aa) "Faudrait qu'elle prenne un peu de repos ta môman." dis-tu gentiment avec douceur pour ne pas le vexer. C'est que dans toutes positions de pouvoir une certaine part de responsabilité allait avec. "Pas des oignons. " répliquais-tu en tortillant avec tes doigts les mèches rebelles. Tu n'avais pas envie de partir dans des explications dans le genre j'ai embrassé Priape, et aussi une fille Briony, mais j'suis amoureuse de Charlie enfin j'crois ou sinon des trois. Bref il allait te prendre pour une folle, et déjà que ça te donnait des insomnies tu ne voulais pas que ça te donne en plus des migraines d'explication. -oui oui ça existe-

J’étais pas de bonnes humeurs, et je le faisais un peu comprendre à Brynn en répondant a chacune de ses remarques. Est-ce que j’aimais me faire réveiller le matin tôt? Non. « Oh, t’insultes pas le Père Noel. Je te rappelle qu’il vient de ton pays voisin. Un peu de respect pour lui. » Je croyais pas au Père Noël, je n’y avais jamais cru. Nous le fêtions bien sure, mais en Allemagne, on fêtait la naissance de Jesus et pas le Père Noel. « J’espère vraiment que tu vas me remercier, sinon tu sais où la porte se trouve. » Dis-je en la pointant avec le bout du couteau. Je finissais de tout déposer sur la table entre nous, avant de venir m’asseoir sur le tabouret. « J’ai jamais dis ça. » Rétorquais-je en secouant la tête alors que j’attrapais un croissant. Ca faisait du bien d’avoir une nourriture concrète dans le ventre et il était chaud, sortant surement tout juste du four. « J’arrangerai quelque chose avec elle alors. » J’aimais garder ma relation avec Keyla simple, d’où elle avait surtout rencontré ma mère et mes soeurs, mais je l’évitais au grand étendu de la famille. Je savais que ma mère ne l’appréciait pas spécialement mais se montrait poli par respect pour moi. Non par respect pour ma maladie serait plus correcte à dire. Je continuais a manger en tranquillement en acquiesçant les dires de Brynn. Oui il faudrait. « Bon, alors et toi? Quoi de beau? »

Nan mais tout de suite une remarque sur ton pays, qui n'était même pas a coté du Pole Nord. Toi qui pensait avoir en face de toi un bon élève , tu allais devoir lui acheter un Atlas. Tu roulais -pour la quarantième fois?- les yeux au ciel avec ton petit air rempli d'ironie. "Ecoute c'est pas parce qu'un Danois à inventer les Legos que c'est le pays du père noël hein." Tu soulignais de manière consentante pensant que sinon il serait dans la liste des mauvais enfants juste pour l'embêter. Puis vous aviez enfin ton pays avait été élu deux année consécutives comme le pays le plus heureux sur terre alors dans tes fesses Von Honhentrucmuche. "Mais j'te l'dis que j'suis en train d'le faire! Tu veux un bisou bien baveux sur la joue ou quoi?" Parce que tu étais preneuse hein, fallait juste biiien que tu baves sur tes lèvres en mode cracha avant de lui déposer un baiser digne de ce nom (aa) Puis il parait que la bave de princesse avait de bonne vertus pour la peau. "Si tu l'as dis." Tu ne savais même plus de quoi vous parliez, mais par principe tu souhaitais être en désaccord avec monsieur. Pour le reste tu opinais quelque peu anxieuse de faire la connaissance de la grande Keyla. "Bah rien sinon pourquoi tu crois que j'serais là un samedi matin aussi tôt en plus?" Tes yeux pétillaient toujours à se foutre de sa figure. C'est que tu n'étais vraiment pas sympa comme fille, allez savoir ce qu'il te trouvait pour rester ton ami...un humour d'enfer maybe? Toujours mieux que la nounou.

J’adorais taquiner Brynn, c’était quelque chose que nous faisons depuis quasiment toujours, alors je me voyais pas faire autre chose. « Et le Groenland, tu le comptes pas? » Y avait pas mal de truc que je n’acceptais pas avec le Gouvernement Danois, notamment pour le boucherie qui se passait dans les Iles Faroe avec les globicéphales, mais je ne pouvais pas en vouloir à Brynn. Elle n’y était pour rien à ce massacre. Je mangeais tranquillement. « Non merci ça irait, j’ai pas envie de tes microbes. Qui sait ce que tu as foutu dans ta bouche? » Je ne voulais pas retomber malade avec une infection quelconque que la grande Brynn aurait pu me refiler. Ca devait regorger de bactéries dans sa bouche, et rien que l’idée me donnait des sueurs froides. Cette conversation, comme toutes nos conversations ne menait un peu à rien, mais c’était ce que j’aimais. J’avais souvent besoin de conversation culturelle, qui menait à quelque chose d’intéressant. Avec Brynn, je pouvais un peu relâcher et du fait que je la connaissais depuis des décennies aidaient beaucoup. « Tu aurais pu revenir d’une soirée un peu trop arrosée? » Stipulais-je pour avoir des informations.

Il fallait toujours que monsieur en rajoute une couche comme s'il souhaitait avoir le dernier mot. Tu lui donnes un petit coup dans l'épaule l'air de lui faire comprendre d'arrêter de dire des conneries. "C'est que tu as d'l'humour Xaver."dis-tu avec sarcasme, ironie quand tu nous tiens. Il pouvait parler mais bon quand on venait d'Allemagne ce n'était pas non plus le pays réputé pour être le plus chaud de la terre hein. Puis c'est à ce moment là que l'étudiant te ramena à la triste réalité, ton sourire perdant tout son éclat. Comme toujours tu avais tendance à oublier que le jeune homme était plus fragile qu'une personne normale, et que contrairement à toi il n'avait pas eu une vie aussi facile. "C'est vrai désolé j'voudrais pas que tu retombes malade à cause de moi." Bravo maintenant tu culpabilisais. Tu te mordillais légèrement les lèvres inférieures avant de reprendre "ça veut dire que tu embrasses jamais Keyla genre c'est des bisous imaginaires?" tu tentais de rendre l'atmosphère plus légère. "Nop mauvaise pioche." tu secouais la tête négativement amusé par sa réfléxion, vive la réputation que tu n'avais pas. Puis franchement si tu revenais d'une fête tu ne serais pas aussi fraiche et belle dès le matin.

Taquiner Brynn était assez amusant. Sachant que je n’étais pas d’humeur ce matin, cela résultait avec un humeur médiocre, et surtout une certaine taquinerie gratuite. Ce n’était pas pour être méchant ou quoi, plutôt pour être drôle, mais je n’avais pas le même humour que ma chère meilleure amie. Alors je préférais manger, puis c’était bon les croissants qu’elle avait acheté, chose parfois difficile à trouver aux USA. T’avais ta petite boulangerie, où tu pouvais notamment acheter du pain allemand, car c’était la chose qui te manquait comme pas possible ici. « Hey, faut pas que tu te sentes mal. Je disais pas ça pour être méchant. » J’avais une santé très fragile, et ceux depuis que j’étais jeune. La greffe de poumon et ton cancer n’aidaient toute fois pas beaucoup. « Pff raconte pas n’importe quoi. Bien sure que j’embrasse ma copine, entre autre. » Non, j’allais pas non plus lui dire tous ce que je faisais avec Keyla, c’était secret, et je la verrais déjà se boucher les oreilles comme le smiley Skype qui fait lalala avec les doigts dans les oreilles. « Alors, tu fous quoi ici à 6h30 du matin? Il doit bien y avoir quelqu’un dans ta vie. Un homme? Une fille? Tu sais que je juge pas. » Je n’aimais pas spécialement les homosexuels, mais j’essayais de ne pas les juger.

"Ouai je sais que tu n'as pas voulu être méchant, en plus c'est toujours moi qui dit des trucs pas cool. Mais c'est que je m'inquiète vraiment pour toi, mais ça ce voit peut-être pas avec le botox que j'ai entre les sourcils" Tu rigolais tristement parce que c'était la triste vérité. Sauf que toi tu disais des trucs pour rire sans vraiment vouloir blesser les personnes, juste du second degré quoi. Et pour info non tu n'avais pas de botox, tu étais trop belle naturellement pour avoir besoin de faire ce genre de chose. (aa) "Et genre moi j'suis pas assez bien pour te faire des papouilles? C'est d'la discrimination!. Et comment ça en autre? "tu faisais une petite mine rempli de sous entendus. Même si en toute honnêteté tu n'avais pas plus envie que lui de lui faire un bisou bien baveux à la tata Josette. "Au pire j'te fais un bisou d'loin comme ça." Tu commençais à faire ton petit baiser imaginaire soufflant dessus pour qu'il vole jusqu'à monsieur, ouai trop cool. Mieux que les bisous esquimaux. "Les deux tu vois d'un coté j'aime ce mec fin aimer c'est un grand mot mais voilà, de l'autre j'ai embrassé plusieurs fois une fille et j'ai pas trouvé ça désagréable et de l'autre je flirt avec un autre mec."avouais-tu dans un souffle. Tu préfèrais conserver l'anonymat de toutes ses personnes.

Je me sentais un peu mal sur le coup, je n’avais pas voulu vexé Brynn avec mes paroles. Cela avait plutôt été une taquinerie, mais au fond, elle avait raison. J’avais encore un santé faible, et je n’étais pas encore complètement guéri. Toute ma vie, je serais plus prône aux infections, aux bactéries, aux maladies. Cela allait être ma vie, et je ne pourrais jamais en empêcher. A moins qu’une solution miraculeuse ne viendrait a être découverte. « Je sais que tu t’inquiète pour moi. Je vais bien. Et j’espère que tu rigoles avec le botox, sinon, moi je vais sérieusement m’inquiéter pour toi et ton cerveau. Et je veux dire ton cerveau physiquement.. » J’avais lu des articles sur les effets du botox sur les neurotransmetteurs, et ce que cela faisait au cerveau. Vraiment, non, c’était pas du tout ce dont tu voulais pour ton amie. « Tu crois qu’on se fait juste des bisous? » Sous-entendais-je. J’allais pas non plus faire un dessin ou une description, je crois elle en avait pas envie. J’attrapais son bisou qu’elle venait de m’envoyer écoutant son récit. « Donc, tu sais pas ce que tu dois faire. Ce mec que tu dis aimer, il est comment? Fin, est-ce que tu te vois avec lui dans quelque chose de sérieux? ET surtout, est-ce que lui ressent quelque chose pour toi? Ca sert a rien de t’attacher si il en vaut pas la peine. »