(Priape) + relax and take it easy.

C'était la rentrée et franchement tu n'étais pas du tout triste de dire bye bye Arizona et tente pourrie, bonjour luxe et confort. Au fond tu étais princesse et tu ne pouvais décidément pas renier tes racines royales pour devenir madame tout le monde. Ta peau légèrement hâlée tu arpentais les couloirs de l'université d'un pas déterminé. Studieuse et organisée tu t'étais déjà fait une liste d'objectifs . Numéro un: réussir cette nouvelle année en dentisterie en mode fingers in the nose. Dos, arrêter de manger des kits kats, ton péché mignon, parce que là tu allais sérieusement avoir des poignées d'amour. Puis aussi arrêter de parler aux meubles, parce que non ton grille pain et ton étagère ne te répondront jamais. Ce qui t'amène au point suivant, trouver un beau gosse avec qui finir ta vie, peut-être en le rencontrant dans un club universitaire. Pour le moment tu n'avais pas vraiment de plan, mais tu planchais activement dessus. Tu étais désireuse de reconquérir Charlie, mais tu ne savais décidément pas comment t'y prendre, alors tu avais soigneusement besoin d'étudier un homme dans son habitat naturel. C'est pour cela que tes pieds t'avaient menés jusqu'à la "salle de détente", oui oui c'était son petit surnom, espérant en croiser quelques uns. Tu t'affalais sur un pouffe observant les alentours. "Hého du bateau." dis-tu en étant certaine d'avoir reconnu Andrew ton cousin; mais à regarder de plus près ce n'était pas vraiment lui. Pas du tout même.

Une pause, il me fallait une pause… Les cours de genet’ avaient le don de me faire voir des chromosomes partout. Alors plutôt que de passer pour un fou, j’avais profité d’un temps de break pour me rendre dans cette salle d'arcade, repère des gamers effrénés. Je n’étais pas un grand amateur de jeux vidéos mais j’avais besoin de me défouler. Et après une bonne partie à zigouiller des montres de l’espace, qui ressemblaient d’ailleurs étrangement à des chromosomes non ? Bref j’allais prendre place dans l’un des poufs de l’endroit, le repos du guerrier tueurs d’extraterrestres, après un passage obligé par la machine à café. Mon gobelet fumant à la main, je soufflai dessus, savourant ce moment de détente… Détente trop brève car rapidement écourtée par l’arrivée sur le pouf adjacent d’une tornade blonde. Je me redressais en reconnaissant cette voix et relevant les yeux vers la demoiselle en question, je ne me sentis soudain bizarrement plus détendu du tout. « Hého du bateau quoi ? » repris-je sur un petit ton sec, un peu bourru. Oui j’étais vexé, et pas qu’un peu… Bien sûr, je lui avais volé ce baiser en juin dernier lors de notre baignade, bien sûr qu’il n’avait pas été à son initiative, qu’elle ne l’avait même pas voulu, mais elle ne m’avait pas repoussé… C’était bien qu’elle avait un minimum apprécié non ? Alors elle aurait pu se contenter de me remballer gentiment dans nos textos plutôt que de me servir ses excuses à deux balles. « Ca va mieux tes rhumatismes on dirait… » ajoutai-je me rappelant d’une des fameuses excuses qu’elle m’avait servi lorsque je l’avais invitée à sortir cet été. « Tu sais la prochaine fois que je t’invite à dîner, tu peux simplement dire non, pas la peine de me faire croire que t’as perdu ton dentier ou je ne sais quoi… » ronchonnai-je en lui jetant un regard mauvais.

Tu étais plutôt contente de voir la bouille de Priape dans le coin, enfin un visage familier parmi le nombre incalculable d'inconnus. Un grand sourire s'étirait sur tes lèvres, alors qu'à l'intérieur tu ne savais pas vraiment si tu devais censé être à ce point heureuse de le revoir. Il faut dire que uno il ne t'avait jamais appelé, ou même ne serait ce qu'envoyer un sms, et ça tu l'avais un peu mal pris. Disons qu'avec ce qui c'était passé tu avais cru que tu lui plaisais un minimum, mais apparemment tu avais quelque peu surestimé tes charmes. Puis après tu t'étais dit que c'était surement la faute de Talya, où comme tu préfèrais l'appeler l'Ex Cruelle ou la Vache de l'Amour est dans le Pré. D'ailleurs elle avait accouché ou pas? Pas que ça t'intéresse spécialement mais juste pour voir la tronche du bébé quoi. En espérant qu'il tienne plus du coté du père que de l'autre, en présumant que ça soit bien le dunster le père et pas un autre. Bref, tout ça pour dire que l'autre blonde t'avait bien fait comprendre de ne plus rentrer en contact avec monsieur, comme si elle était capable de te refaire le portrait alors peut-être qu'il avait lui aussi reçu la même menace. "Désolé j'ai cru que tu étais quelqu'un d'autre." dis-tu rembruni par le ton que le jeune homme employait. Qu'il le dise tout de suite s'il n'était pas content de te revoir t'sais. Alors que ton sourire s’effaçait peu à peu de tes lèvres tu regardais Zacharias avec de grand yeux. Mais de quoi il te parlait? Il était tombé sur la tête ou quoi. Ce fut plus fort que toi tu te mis à rire, rire, rire que des larmes coulaient le long de tes joues. Ce n'était pas vraiment une réaction dès plus sympas ou des plus adaptées mais bon c'était lui aussi qui disait des absurdités et pas l'inverse. "Mais de quoi tu me parles? Et vazy je ne porte pas de dentier c'est pas cool de dire ça , mes dents sooont paaarfaites même qu'on m'a demandé de faire une pub pour freedent au Danemark." dis-tu les yeux encore humide en tentant de reprendre ton sérieux mais ce n'était vraiment pas facile; il suffisait de regarder la tête du beau brun pour te remettre à ricaner comme une ado prépubère.

Le sourire de la blondinette s’effaça devant ma mauvaise humeur apparente. Après les vents qu’elle m’avait mis cet été, parce que pour moi ses sms étaient bel et bien une façon de m’envoyer sur les roses, je ne comptais pas jouer les potes souriants et sympathiques. J’aurais préféré qu’elle m’éconduise de manière claire plutôt que de s’inventer des excuses, complètement tarabiscotées, pour éviter de me revoir. Sa façon de m’accoster était apparemment une erreur, elle m’avait pris pour quelqu’un d’autre. Après les problèmes de rhumatismes, elle avait des problèmes de vue… Décidément… « Bah non, tu vois c’est juste moi, Priape. Cache pas ta déception surtout. » ronchonnai-je sur un ton toujours aussi peu agréable. Qu’elle ne se force surtout pas à rester hein… D’ailleurs, je finis par lui dire que pour les prochaines fois, elle n’était pas obligée de se trouver d’excuses, genre comme celle du dentier perdu, si elle ne voulait pas me voir elle pouvait simplement le dire... Elle me jeta un regard surpris où se lisait clairement son incompréhension, puis elle partit dans un éclat de rire, et ce fut à mon tour d’être gagné par la perplexité : à quoi elle jouait ? Elle se foutait de moi ? J’affichais une mine de plus en plus vexée alors qu’elle reprenait la parole, m’interrogeant sur le sens de ce que je venais de dire, me corrigeant en affirmant que ses dents étaient tellement parfaites qu’elle avait failli être l’égérie d’une marque de dentifrice. « Je savais bien que tu me baratinais avec cette histoire de dentier. Et quand je te proposais d’aller boire un coup et que tu ne pouvais pas parce que y’avait –question pour un champion- à la télé, c’était bidon aussi ? » Et plus elle se marrait, et plus ma susceptibilité prenait un coup. « Non mais c’est bon tu sais quoi ? Je vais supprimer tout de suite ton numéro comme ça au moins tu ne pourras plus te moquer de moi… » Joignant le geste à la parole, je fouillai dans ma poche pour m’emparer de mon téléphone et je commençai à pianoter dessus pour supprimer le numéro de la blonde, ou du moins celui que je pensais être le sien, de mon répertoire, avec un air des plus bougons.

Tu ne savais pas vraiment quelle mouche l'avait piqué, mais le beau brun semblait sur ses gardes. Tu fronçais les sourcils tentant de comprendre ce que tu avais bien pu faire pour pouvoir le vexer ainsi. Il faut dire que depuis l'Ecosse vous n'aviez eu aucun contact, littéralement. Alors bon la marge d'erreur ne pouvait être que faible. Peut-être que c'était juste un truc d'homme, bouder avait peut-être une signification particulière pour le sexe opposé, un peu comme s'ils tentaient de montrer une éventuelle affection tout en conservant leurs masculinités? Sujet très intéressant, rien que pour ça tu regrettais de ne pas avoir choisi psychologie, pour simplement pouvoir analyser le corps humain et ses réactions. Tu te mordillais la lèvre inférieure quelque peu gêné. "Bien évidemment que je suis contente de te voir! J'te signale que c'est toi qui ressemble à grincheux là." ronchonnais-tu à ton tour, tout en jouant avec une de tes mèches pour te déstresser. Il faut dire que tu avais l'impression d'être une petite fille qui avait fait une bêtise, mais qui ne savait pas quoi, sur le point de se faire gronder, vraiment pas agréable comme sentiment. "Bah c'est pas bidon j'aime vraiment regarder question pour un champion tu apprends pleeeeins de trucs super intéressants. Toi qui me disait que je n'étais pas suffisamment intellectuel hein.  Par contre je suis certaine que tu ne m'as jamais invité à boire." dis-tu catégorique, cherchant dans des souvenirs lointain une quelconque invitation. Tu t'en serais forcément souvenu. Puis tu disais toujours oui à part quand il y avait les Feux de l'Amour parce que ouai sur l'échelle des trucs bien c'était biiien avant le jeu télévisé où tu tapes comme un malade sur le buzzer. "Mais je me moque pas de toi! De toute façon tu peux très bien le supprimé vu que tu ne l'as jamais utilisé. Moi qui pensait que je t'avais un minimum plu bah non." répondis-tu avec une très forte amertume,croisant les bras dans une position de renfermé.

Elle m’avait pris pour un autre alors je supposais qu’elle était déçue de me voir, surtout aux vues des textos qu’on avait échangé cet été. Mais la blonde me surprit en rétorquant qu’elle était contente, que c’était moi le grincheux là. Je fronçais les sourcils avec un air interrogatif. Le quiproquo qui s’installait me laissait de plus en plus perplexe. Bon l’excuse du dentier était naze, preuve évidente de sa mauvaise foie, elle pouvait le dire si elle voulait pas dîner avec moi plutôt. Et pour le verre que je l’avais invitée à prendre, ce n’était pas bidon : elle aimait vraiment question pour un champion. « T’as quel âge Brynn ? » Sérieusement, c’était un truc de vieux cette émission… « T’as d’autre moyen de te cultiver, comme par exemple accepter de trainer avec un dunster sympa, drôle et célibataire. » fis-je, toujours avec mon petit ton piqué. Mais la blondinette était claire : elle se rappelait pas que je l’aie invitée à boire, elle ajouta qu’elle ne se moquait pas de moi, que j’avais qu’à supprimer son numéro, puisque de toute façon je ne l’avais pas utilisé, faisant style que je ne l’avais pas recontactée suite à notre petite baignade, ajoutant que c’était surement parce qu’elle ne m’avait pas plu. « Arrête, inverse pas les rôles. Desfois j’ai l’impression de parler à une mamie. Donc après les rhumatismes, le dentier, les émissions télés, tu vas me faire le coup de l’Alzheimer précoce c’est ça ? » Parce que c’était évident qu’elle m’avait plu, je prendrais surement pas autant la mouche devant ses excuses à deux balles sinon. Mon regard se reporta sur l’écran de mon smartphone : « Allez le 456-076-1057, supprimé du répertoire, puisque tu te rappelles même plus des textos qu’on a échangé… » Et d’une pression de l’index, je retirai le numéro de mon téléphone.  

Tu ne comprenais pas vraiment votre conversation qui n'avait concrètement ni queue ni tête. Néanmoins, vu le regard légèrement accusateur que te renvoyait le jeune homme tu étais persuadé que c'était de ta faute. De toute façon c'était touuujours que de ta faute. Tu soupirais ayant l'impression de porter le poids du monde sur tes frêles épaules. "On ne demande pas l'âge à une femme voyons!" t'exclamais-tu d'un air faussement offusqué, lui offrant une petite tape amicale sur l'épaule . Tu n'osais pas lui avouer que tu allais sur tes vingt cinq et que tu allais probablement finir seule avec tes chats ta bible et ton whisky pour te tenir compagnie. "Dunster okay, drôle j'sais pas trop, célibataire si tu le dis, vu comme Talya m'a agressé en Arizona j'avais pas cette impression." répondis-tu farouchement comme pour lui dire que cette dernière information te laissait de marbre. Bon okay ce n'était pas le cas, va comprendre pourquoi savoir qu'il était libre t'intéressait. Pas que tu prévoyais quelque chose de spécifique avec lui, mais au moins tu ne culpabilisais pas trop en te disant qu'il avait une bien aimée qui l'attendait quelque part. Oui oui. "Une mamiiiie? Bah sympa merci tu sais vraiment faire des compliments toi! Purée mais si j'te dis que j'ai pas eu ton sms tu me crois et puis c'est tout.Traite moi de menteuse pendant que tu y es." ta voix montait légèrement d'un octave, boudant cette fois ci pour de bon. Il était loin le Priape sexy d'Ecosse hein. Celui que tu avais en face de toi était moins amusant, et tout ridé à force de dire des méchancetés parce que oui être méchant ça fait vieillir c'est connu. "Je ne connais pas du tout le numéro que tu viens de dire. Enfin si c'est surement celui d'un de tes amis imaginaires." soulignais-tu avec amertume, blessé dans ton estime propre.

Je m’en fichais de passer pour le rabat joie de service, j’étais vexé, j’étais vexé. C’était comme ça. Je ne lâchais pas mon ton bourru alors que chacun cde nous deux ampait sur ses positions, aucun de nous ne semblant saisir le malentendu du moment. Un vague sourire étira malgré moi mes lèvres alors que Brynn me reprit sur mes manières, me rappelant qu’on ne devait pas demander son âge à une femme, accompagnant la leçon d’une petite tape sur mon épaule. Elle me corrigea ensuite, m’accordant le côté dunster, émettant quelques doutes sur mon côté drôle, fallait dire que pour le moment j’étais plus chonchon qu’autre chose, et elle contesta carrément le dernier point sur mon célibat, me révélant qu’une discussion avec Talya en Arizona lui avait donné l’impression du contraire. « Talya t’a dit quoi ? » demandai-je intrigué, le ton de ma voix un peu radoucie à l’idée que mon ex ait pu s’en prendre à la demoiselle. Je fronçais ensuite les sourcils, voyant dans cette révélation un début d’explication aux textos étranges : peut être que Brynn avait tout simplement trouvé ses excuses bidons à cause de sa fameuse dispute avec Talya. Mais non non, elle me ré-affirma qu’elle n’avait pas Alzheimer, elle n’avait eu aucun sms de ma part. D’ailleurs elle ne connaissait pas le numéro que je venais d’épeler. « Arrête c’est ToN numéro, celui qui tu m’as filé en Ecosse… » rétorquai-je, incapable de douter de ma mémoire, alors que rappelons la scène, elle me l’avait donné super rapidement, oralement, avait refusé de me le répéter, et elle avait fait tout ça dans une robe dangereusement transparente à califourchon sur moi… Bref mes neurones avaient surement toutes les excuses du monde pour ne pas avoir imprimé correctement le dit numéro dans ma mémoire. « Je l’ai rentré dans mon répertoire dès que je suis arrivé au château. » racontai-je, trahissant complètement mon envie de la revoir à ce moment là. Mais qu’importe, grillé pour grillé je poursuivis faisant dérouler sur l’écran, l’historique de notre conversation. « Je t’ai écrit, et tu m’as répondu à chaque fois… Tu avais des rhumatismes, je t’ai charriée en te disant que c’était à cause de notre baignade. Et ensuite je t’ai invitée à sortir, tu m’as dit que tu n’avais plus de dentier. Je pensais que tu te foutais de moi là. Je t’ai dit –pas grave on va juste boire un verre si tu veux- et là tu m’as sorti l’excuse de la télé… » Je me stoppais soudain, parce qu’à mesure que je parlais, je réalisais l’ampleur de ma boulette… Je balançai mon téléphone sur le côté et enfouis un instant mon visage dans mes mains : « Oh putain je vais me retrouver accusé d’harcèlement sur personne âgée… »

Tu affichais une moue bougonne en comprenant que tu n'arriverais jamais à faire admettre à Priape que tu ne savais définitivement pas de quoi il parlait. S'il voulait continuer à croire que tu étais une menteuse qui s'amusait de lui et de son désespoir très bien tu ne dirais plus rien pour le faire changer d'avis. C'est que parfois les hommes peuvent se montrer très étroit d'esprit, et malheureusement vous femme avec des seins ne pouviez rien faire contre ça. "Bah tu sais le même délire habituel en mode ne t'approche pas de Priape tu vas le regretter. Je dois dire un peu en boucle comme un disque rayé...." Tu haussais les épaules pour lui dire que ça ne te faisait ni chaud ni froid. À l'époque tu avais préféré mettre cette litanie sur le compte des hormones dû à sa grossesse, parce que sinon tu te serais certainement montré violente, même si tu n'aurais pas pu te résigner à taper une femme enceinte. "Puis elle m'a parlé de l'Ecosse, elle savait étonnement beaucoup de chose à ce propos..." rajoutas-tu sur une pointe accusatrice en le fixant dans les yeux. Sachant que toi tu n'avais rien dit à personne, cela ne pouvait être que monsieur. Pourtant tu étais persuadé que vous vous étiez dit de manière implicite que vous n'alliez pas vous étalez sur cet événement bien que vous n'aviez rien fait de mal à part vivre et respirer. "Voilà toujours à me contredire et insinuer que j'suis une menteuse. J'te signale que je connais quand même mon numéro hein." soulignais-tu avec ton petit ton acerbe. Vexé comme un pou tu t'enfonçais un peu plus dans ton pouffe comme pour marquer une certaine distance. Et là alléluia une illumination, un miracle de la vie, une magie quelconque opéra puisque le dunster comprit ENFIN que ce n'était pas toi. Bon ce n'est pas comme si tu le répétais depuis dix bonnes minutes hein mais presque. "C'est que tu n'es pas très fin d'esprit pour un dunster." ajoutas-tu morte de rire, l'innocence incarnée. Allez savoir ce que la personne qui avait pris ta place avait osé lui dire. Tu te sentais maintenant rouge de honte, parce que c'était tout aussi gênant pour lui que pour toi, enfin peut-être plus pour lui tout de même. "Si ça se trouve cette personne agée t'a pris aussi pour quelqu'un d'autre, genre un signe de son défunt mari ou j'sais pas quoi." C'était n'empêche tout à fait possible.

hj: je sens que quelqu'un a tapé surpa vite pour que la réponse soit envoyé avant 21h en plus c'est moi qui te comptais.

Je ressentis une pointe de culpabilité quand elle me raconta comment Talya l’avait engueulée. C’était ma faute. C’était parce que je ne posais pas de limites assez claires avec mon ex qu’elle se pensait en droit d’enguirlander mes fréquentations féminines. Je grimaçai un peu en m’excusant pour la jeune femme : « Désolé… Elle aurait pas du faire ça. C’est fini entre nous. » Et il allait falloir franchement que je sois plus ferme sur ce point, que j’arrête d’entretenir l’ambiguïté avec la dunster, si je ne voulais pas que cela ruine toutes mes amitiés avec les filles du campus. Bref, je sentis au regard que Brynn me jeta qu’elle me soupçonnait d’avoir parlé. « Elle nous avez aperçu de loin… Je me suis contenté de raconter combien tu t’étais montrée violente avec moi. » Petit sourire mesquin. J’aimais me victimiser. Car si le coup de boule avait été marquant, c’était quand même le baiser que j’avais davantage retenu de notre baignade, partie de notre tête à tête vaseux je m'étais bien gardé de raconter à mon ex, et partie expliquant aussi que j’avais tant cherché à la revoir. Bon et après de longues minutes de ronchonnements contre ses sms de refus, j’en vins à faire la lecture des messages en question, réalisant au passage ma boulette dans un éclair de lucidité : ce n’était pas le numéro de Brynn. Et la blonde souligna d’ailleurs mon temps de détente un peu longuet. « Oh ça va… » Et le visage enfouit dans mes mains, je me voyais déjà en cellule pour harcèlement sur petite vieille. Je relevai finalement la tête alors que Brynn émettait l’hypothèse que mon interlocutrice m’avait pris pour son défunt mari. « Imagine elle aurait accepté mon rencard… Si ça se trouve je serais avec une couguar à l’heure qu’il est. » Et là, cette vision de moi au bras d’une petite mamie me fit finalement pouffer. Peut être aussi que dans le fond j’étais soulagé. Ces textos bizarres n’étaient pas de Brynn, la blonde ne m’avait pas –encore- mis de vent monumental, tout n’était peut être pas perdu…

HJ : même pas. Déjà je pensais que vous comptiez le vendredi. Un jour je ferais ma BA et je compterai mais ça doit etre long non ? Bref j'ai tapé supra vite c'est juste parce qu'elle m'inspire la petite Brynn