I GOT MY EYES ON YOU ₪ ECHO

C’est bien un truc de filles ça. J’me casse, mais stp, dis que je vais te manquer, dis-le dis-le dis-leeeee. Et après ça va le harceler par message et finir sur des tu m’agaaaaaces Peček tu m’agaceeees trop prévisibles quoi. En toute confiance, il répondit en tout simplicité ; « Non, parce que tu reviendras. » Cette caravane est un peu sa caravane maintenant. Bon, il ne lui demandait pas de faire comme Zéphyr et s’incruster en plein milieu de la nuit quoi, mais juste un texto style ’je voudrais un Big Mac à la meth avec supplément orgasme’ et j’vous jure que Martin laisserait sa porte grande ouverte pour Echo. A condition qu’elle sorte son oseille. Mon dieu, était-il vraiment devenu une pute ? Bref, passons sur des sujets plus légers, comme la présence de Martin aux Etats-Unis. Cette fois-ci, il ne parla pas de sa vie dans le ghetto (in the ghettoooooo comme chantait Elvis Praisley et pas Presley) ou de sa participation à Fort Boyard. Non, il était plutôt honnête en fait. « Faut que je fasse un an à l’étranger pour mon cursus. Donc je suis ici. Mais pleure paaaasss, tu pourras me visiter quand tu veux en Europe. » Il lui présenterait la belle ville de Pragueeee, ils boiraient de la bière à s’en péter le bide et peut-être même qu’il la présenterait à sa famille. Ou pas d’ailleurs. Pour les Peček, Martin était l’enfant parfait, celui qui a des bonnes notes et qui se préserve pour le mariage. En tout cas, Echo confirma qu’elle ne pensait pas qu’ils se recroiseraient à Harvard. Haussant vivement les épaules, il enchaîna ; « Je pense que t’es comme Blair Waldorf et que t’as cinq soupirantes qui te suivent partout. Et que t’es plus du genre à sortir avec des Nate Archibald qu’un monsieur tout-le-monde. Quoique Blair se tape Dan. » Martin avait honte d’en savoir autant sur Gossip Girl. Putain. Merci sa sœur jumelle Denisa pour ce lavage de cerveau, quoi. « Et toi ? Elle ne te manque pas ta famille ? » demanda-t-il à son tour, sans répondre à sa question. Une fois son sandwich fini, il s’assit sur la banquette et engouffra le tout dans sa bouche, se demandant quand même un peu quand Echo partirait. Non parce que Martin restait un mec et il n’était pas le genre à parler de lui après un coït, aussi endiablé fut-il.

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I GOT MY EYES ON YOU

Je reviendrais? Ah il était bien sûr de lui Monsieur. J'avais absolument aucune envie de devenir prévisible mais il semblerait que ça allait être le cas pour ça. Je me sentais frustrée. Vraiment. Echo, tu me déçois ! Mais je devais bien avouer que c'était sûrement le meilleur plan cul que j'avais eu depuis longtemps. Et pas seulement pour la partie de jambes en l'air. J'veux dire rare étaient les mecs à vouloir me taper la causette après ... vous voyez quoi. C'était plus du genre "on remet ça" avec une voix de beauf et une main au cul ou un "bon, à la prochaine!" avec un sourire freedent. Et lui beh pas du tout. Ou alors il avait vraiment hâte que je m'en aille mais le cachait magnifiquement bien. Je sortais mon portable tout en l'écoutant me répondre envoyant à Nazca que j'allais débarquer dans notre tente dans quelques minutes. Si les jumeaux Lazaridis me voyaient dans l'état dans lequel j'étais ils allaient assez vite comprendre que je n'étais pas du tout une jeune fille prude, sage et bien dans ses baskets. Bref. Je levais les yeux vers Martin, répondant seulement J'viendrais en Europe ouais! Mais qui te dis que ce sera pour toi? J'haussais un sourcil en mode "trop fière même si y a pas de quoi l'être". J'avais rien à foutre en Europe et surtout j'avais pas la thune pour y aller. Je pouvais même pas aller visiter mes soeurs en Irlande alors ...
Sa déclaration suivante me fit pouffer de rire. Putain une Blair Waldrof carrément? Si il savait ... Mais il saurait jamais! Fin ... Pas encore. Je lui dirais ... un jour. J'avais un cercle d'amis restreint et de simples connaissances. Je n'avais pas l'étoffe d'une bourge. J'étais plus une Jenny qu'une Blair. Et encore, la mode tout ça ... Bref. Je suis pas du tout une Blair. Je suis juste ... Normale. La thune ne me monte pas à la tète contrairement à certaines ... j'enfournais un dernier biscuit dans ma bouche avant de tout remettre à sa place. Oui, j'étais pas bordélique devant les gens. Maman m'avait toujours appris à bien me tenir chez les inconnus ... Même quand on couchait avec l'inconnu.
Et il posa la question qui tua définitivement ma bonne humeur. Je l'observais en silence avec hésitation. Je me livrais jamais et ce serait pas aujourd'hui que je commencerais à parler de mes proches Je ... Ca va. Je tiens le coup. Woh déstresse. Ma voix n'avait plus rien d'amusée mais j'allais pas le quitter sur une expression de dépressive au bord du suicide. Je m'avançais vers lui et posait mes lèvres sur sa joue avant de m'exclamais A la prochaine, Pecek ! Sur ces mots, je m'enfuyais et sautait hors de la caravane, courant comme si j'avais le Diable au cul.

(c) AMIANTE

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