I thought we were friends ? # CODY

Le summer camp avait démarré très fort, mais depuis, j'avais vraiment l'impression que tout était retombé. Ouais, j'm'ennuyais un peu, au point d'avoir passé mon après-midi à lézarder autour de la piscine. Ça me ressemblait pas vraiment, mais je pouvais par contre me vanter de mon super bronzage qui faisait ressortir mes yeux bleus. Je décidais le soir venue de déambuler dans le camping sans savoir trop quoi chercher. Je détestais de pas savoir quoi faire, j'étais vraiment habituée quand tout allait vite. Mais là, il n'y avait rien et ça commençait à me mettre de mauvaise humeur. J'avais besoin de voir du monde, pourquoi pas des personnes dont je n'avais pas de nouvelle. Je repensais alors à Cody, cet ami fou que j'étais fière d'avoir. Je rigolais tellement avec lui que j'étais certaine qu'il pourrait me redonner le sourire ce soir. Je décidais alors de tenter ma chance et de lui faire la surprise en se rendant à sa tente. Pas vraiment moyen de savoir s'il était là, alors je décide de demander carrément alors que la toile était fermée. « Cody, tu es là ? » m'exclamais-je en m'accroupissant et en commençant finalement à dézipper la toile.

C'est limite si je ne m'étais pas mise à tousser en sentant le nuage humide m'arriver dans la figure après avoir ouvert la tente de Cody. Putain, ça sentait le chacal, le mec qui se lavait pas. Je reculais alors quelques instants avant de décider à m’aventurer à l’intérieur. « Ouais. » J'haussais les sourcils en le regardant alors qu'il était dans son fauteuil gonflable avec une bière et son portable. Il avait pas l'air très content de me voir là, à genoux dans sa tente. « Tu veux quoi ? » Okayy, détend toi la moule mec ! Je le regarde alors, la tête à l’intérieur et le cul à l’extérieur. « Si j'avais su que tu étais d'une humeur massacrante, j'serais pas venue ! » lui avouais-je avec un soupir. Ouais, c'était contagieux ce genre de truc. J'entrais alors complètement et laissant ouvert histoire que ça ventile un peu. « Ça sent la mort ici, tu sors parfois ? » m'exclamais-je en retroussant mon nez dans une petite grimace. Nan parce que là, il donnait l'impression d'hiberner mais en été !

« C’est pas trop tard. » Bon en réalité, je comprends rien de ce qu'il raconte. Il parle dans sa moustache et du coup, en voyant son humeur, je crois qu'il est préférable que je ne comprenne pas ce qu'il raconte. Bref. Je m'aventure un peu plus dans la tente en critiquement vivement l'odeur masculine qui s'y trouve. En même temps, quand je lève les yeux sur Cody et son sale caractère, il me fait un peu penser à un homme des cavernes. Il décida enfin à se lever de son fauteuil. Son ? J'avais déjà vu ce truc quelque part, mais impossible de me souvenir où. « Oui, là, tu vois, je suis sorti. Non mais je vis avec trois hommes, faut pas croire que tout est de ma faute. » Je lève les yeux au ciel en le regardant. Putain, mais il a ses règles ou quoi ? Ou bien il n'a pas baisé depuis un moment... Le deuxième est certainement plus probable. Je prends position à l'entrée, assise en tailleur et je le regarde d'en bas. « Bon, en vrai, tu veux quoi ? » J'hausse les sourcils en le regardant. « Je voulais passer du temps avec toi Cody, parce qu'à mon souvenir, tu es la personne la plus drôle du système solaire! Mais apparemment, c'est pas ton jour, alors je pense que je vais gentiment faire demi-tour et tu m’enverras un message quand tu seras de meilleure humeur. » m'exclamais-je, moi-aussi, de mauvaise humeur.

« Et pourquoi t’as envie de rigoler ? Ton copain ne te fait pas assez rigoler ? C’est bête ça. » Il est sérieux là ? Il est vraiment en train de me parler d'Hardin ? C'était genre celui dont on ne devait pas prononcer le nom en ma présence. Comme Voldemort en fait ! C'était pas franchement le grand amour auquel j'avais pu espérer en ce moment, d'ailleurs, même si on s'était laissé aller aux confidences la dernière fois, depuis, je n'avais plus eu de nouvelle de l'homme dont j'étais tombée amoureuse. Je regardais alors Cody, la bouche entre-ouverte et les sourcils froncés. J'avais pas vraiment le temps de répliquer puisqu'il se mit à parler un nouvelle fois. « J’ai perdu ton numéro de toute façon, donc n’attends pas un message de moi. » Je me redresse alors et j'attrape le portable cassé qu'il me montre pour lui balancer à la figure. « T'es comme les autres : un connard ! Va t'faire foutre Cody ! » m'exclamais-je alors énervée en me débattant avec la toile de la tente pour sortir à l’extérieur.

J'avais enfin réussi à sortir de cette putain de tente. Depuis le début de l'été, j'avais vraiment du mal avec ses trucs, j'avais pété la mienne dès le première soir à cause des fils tendus qui maintiennent la tente à sa place. « ALASKA HM… TOI ! » Je me retournais vivement pour lui faire face, enfin débout. Qu'est ce qu'il a ? Il est de mauvaise humeur, je veux le laisser tranquille et il me retient de partir. Il a un problème ? « Déjà t’y vas mollo avec ma tente, ça a beau être une Quechua, t’es quand même pas chez mémé. » Je roule mes yeux en direction du ciel. Ça c'est du Cody dans toute sa splendeur. Je suis juste trop énervée pour pourvoir en rire. Je le regarde toujours, les bras croisés en espérant qu'il a quelque chose de mieux à me raconter. « Et non, je ne suis pas comme les autres, j’suis dans les sous-autres. Tu sais, les sous-potes, les sous-fifres, les sous-marins et particulièrement les sous-merdes. » J'hausse les sourcils en le regardant. Qu'est ce qu'il a ? Il fait sa crise d'ado ? Il a un problème d'identité ? Il veut devenir un sous-marins ? Pas possible. « Mais c'est quoi ton problème Cody ? » lui demandais-je légèrement énervée. Légèrement seulement parce que je faisais de mon mieux pour rester calme. « On s'entendait très bien et du jour au lendemain, tu m'calcules plus et là, tu m'emmerdes ! » J'étais peut-être longue à la détente, mais je ne comprenais rien à son pétage de câble et du coup, je pétais les plombs moi aussi. « Il est partie où le Cody amusant ? » lui demandais-je finalement avec une moue boudeuse.