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Priape ‡ Are you with me?

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Are you with me?

Comme un rythme effréné, sans marquer de pause, Zoïa aimait particulièrement retrouver la course de l'hopital. Même si ces derniers mois l'avaient vu plutôt évoluer dans les sous-sols du bâtiment, au calme et entre les deux mondes, elle ne boudait pas son plaisir à retrouver la surface. En compagnie de Zacharias qui plus est, qui se chargerait d'être attentionné et délicat avec la marmaille, tandis qu'elle pourrait se concentrer sur le diagnostic. Pas qu'il soit incompétent mais dans la tête de la Bornée, les tâches étaient déjà bien réparties. Désormais en tenue, les cheveux noués en chignon, elle se dirige vers le poste de soins du service, prépare deux cafés et prend rapidement connaissance des transmissions. C'est à cet instant qu'elle voit débarquer Priape. Ses yeux se relèvent vers le Grec et ses lèvres amorcent même un sourire. De quoi s'évanouir lorsqu'on connaît les prémices de leur relation. « Salut Zacharias, t'as presque une bonne tête aujourd'hui! La perspective de t'entraîner au futur papa? » En vrai, elle comprenait même pas qu'on puisse vouloir devenir pédiatre en voyant chaque jour le pire aspect d'avoir des enfants: l'inquiétude de les savoir en mauvaise santé. Mais chacun son truc, se contente-t-elle de penser. Elle lui tend le gobelet de café avec toujours le même sourire aux lèvres. « avec ça, tu seras parfait. » Elle se mordille la lèvre puis ajoute comme pour l’ôter d'un doute. « Et promis, je n'ai pas mis de laxatif cette fois-ci. » Façon d'avouer une crasse commise bien des années plutôt... En troisième, elle croit bien.

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Fut un temps où une garde en compagnie de Zoïa aurait sonné comme la pire des tortures. Aujourd’hui, c’était avec un sourire presque guilleret aux lèvres que je me dirigeais vers le service de pédia après un passage par les vestiaires. Que de chemin parcouru… Après l’épisode troublant du bal, ce passage à vide où on avait cru pendant quelques temps avoir franchi une nouvelle limite dans notre relation, nous avions finalement retrouvé un semblant de normalité… Semblant seulement, parce que notre lien n’avait rien de normal. Lorsque je passais la porte de la salle de soin, le regard de la rouquine me toisa avant que sa bouche ne s’ouvre pour me saluer, comme seule mademoiselle Rosenbach savait le faire. Mon sourire s’élargit. Elle était loin l’époque où je me froissais de ses petits piques. « La perspective d’une garde avec toi. »rectifiai-je avec amusement alors, pas encore vraiment prêt à parler de ma future paternité, surtout avec la cousine de la principale intéressée. « Puis la pédia c’est mon domaine, n’oublie pas. C’est moi qui prends les commandes pour la garde on est d’accord ? » J’aimais lui rappeler que là, elle était sur mon terrain. J’aurais surement moins fait le malin si on m’avait envoyé au sous sol. La médecine légale était un choix que je respectais, mais que je n’aurais jamais pu faire. « Merc… » commençai-je en saisissant le gobelet de café fumant qu’elle me tendait avant de me stopper à l’écoute de la suite de ses paroles qui sonnait comme un aveu. « Hey, mais c’était donc bien toi ! » m’exclamai-je avec un petit regard noir, cet épisode encore bien ancré dans ma mémoire bien que cela remonte à un moment désormais. « Ca va se payer ça, n’oublie pas qu’on doit encore passer toute la garde ensemble… » menaçai-je avant de laisser échapper un petit rire. J’étais rancunier mais cette histoire datait de trop longtemps pour que je lui en tienne véritablement rigueur. C’était juste un prétexte pour raviver un peu notre ancienne rivalité qui avait été plutôt étouffée ces derniers temps.
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Son regard garde sa nuance hautaine habituelle mais c'est presque un sourire niais qu'elle a sur les lèvres alors que Priape avoue son plaisir  à partager une garde avec elle. Intérieurement, elle se maudit de s'attacher chaque jour un peu plus, mais le train est en marche et le mur droit devant. C'est ainsi. Elle s'amuse de son assurance sur le domaine du jour. Il est vrai que la Pédiatrie est son terrain de jeu, mais elle ne le laissera pas prendre les commandes pour autant. « C'est beau de rêver Zacharias. Je te signale que c'est pas moi qui suis passée tout juste cette année. Pédia ou pas Pédia, c'est moi la Boss, à la limite tu seras consultant. » Un sourire carnassier s'attache à ses lèvres moqueuses alors qu'elle se relève de son siège pour le rejoindre et qu'elle lui balance la bombe en même temps que le café. Elle ne peut s'empêcher de rire et d'ailleurs Priape promet de se venger. « Désolée, mais c'était tellement drôle qu'encore aujourd'hui je ne regrette pas. » Blesser l'intégrité du parfait Priape avait toujours eu quelque chose de réjouissant. Elle le regarde et hausse les sourcils à ses projets de Vendetta. « Les semaines que j'ai passé en Syrie m'ont armé d'intestins en béton, je suis trop forte pour toi, cherche pas. » Ses prunelles balaient rapidement le plafond. « Je n'ai pas cette réputation pour rien. » La machine, la fille sans cœur, la Glaciale, la Bizarre, Celle qu'on fuit, ce n'est pas pour rien qu'on la qualifie souvent ainsi même si Priape en sait bien plus sur elle que le peu de ragots qu'on veut bien raconter à son sujet. « Allons voir notre premier patient. » lance-t-elle avant de se mettre en marche et de boire une gorgée de caféine. Elle toque à la porte et attend la réponse du jeune garçon avant d'ouvrir et se glisser sur le côté. « Après toi Docteur Zacharias. » lance-t-elle complice et un brin moqueuse, mais c'est Zoïa, on ne se refait pas.  

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C’était évident que j’allais prendre les rennes. Enfin, évident pour moi puisqu’apparemment de son côté mon ancienne rivale ne voyait pas les choses de la même manière. Peut être qu’il ne fallait pas enterrer notre petite compétition si vite, puisqu’elle semblait facilement propice à resurgir. Voilà que Zoïa se qualifiait de boss, me rappelant qu’elle n’était pas celle qui était passée de justesse cette année. « Non, t’as raison, toi, c’était l’an dernier. » Rappelons lui bien ses failles, histoire qu’elle ne se sente pas trop pousser des ailes. Et c’est avec un sourire moqueur que j’évoquais son passage au rattrapage l’année précédente. Alors qu’elle de son côté, révélait ses méfaits passés. « Pour le moment, peut être… Tu le regretteras bientôt… » Des menaces en l’air, qui ne semblaient pas atteindre la grande Zoïa, bien trop sûre de la capacité de résistance de son système digestif. « Je peux m’attaquer à autre chose que tes intestins, fais gaffe… » l’avertis-je alors qu’elle s’autoproclamait plus forte que moi, sa réputation à l’appui. Mais elle filait déjà en direction du couloir et arrivée devant la première porte, elle me laissa passer. « Trop d’honneur ma chère collègue. » lui répondis-je sur le même ton que le sien, un petit sourire amusé aux lèvres néanmoins. Un pas ou deux dans la chambre de notre premier petit patient : Maxime, 7 ans, appendicectomie sous coelio la veille. «Bonjour Maxime, comment tu te sens ? » demandai-je alors au petit garçon tout en m’approchant de lui tout en sortant mon stéthoscope de ma poche. Le petit bonhomme me regarda avec méfiance. « Tu veux que je te le prête un instant ? Tu pourrais écouter le cœur de ton doudou… » proposai-je en désignant le nounours qu’il tenait dans les bras. Il finit par hocher timidement la tête, avant de jouer aux apprentis docteurs avec sa peluche. Il me retendit finalement mon bien, prêt à se laisser ausculter. « Tout est parfait mon grand. Ton doudou et toi vous êtes en pleine forme… » assurai-je avec un sourire tout en checkant le relevé de constantes du garçon. Je relevais finalement les yeux pour croiser le regard de Zoïa. « Quelque chose à ajouter docteur Rosenbach ou on passe à la chambre suivante ? » Elle devait probablement me trouver ridicule, mais avec les gosses il fallait user de ruses. Habituellement, ses patients à elle étaient surement plus dociles...
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Forcément, il tenterait de parer à l'attaque, et faire allusion à l'an passé faisait partie de la riposte. « Chacun son tour. » Un sourire amer pour étayer le propos et la Rousse se remet en sillage vers son patient. Le Grec promet une vengeance en retour de sa faute désormais avouée la l'Incendiaire s'en amuse. Nul doute qu'il essaierait et c'est même de bonne guerre. « J'ai hâte. » lance-t-elle sulfureuse alors qu'elle se retourne brièvement face à  lui pour ouvrir la porte du jeune patient avec son dos. « Bonjour. » lance-t-elle avec un sourire discret mais doux, Zoïa peut être douce même si elle n'est pas douée au risque de choquer les habitudes de son Camarade à son égard. Les deux entrent donc dans la chambre du petit garçon et naturellement Priape entame la conversation. Il a toujours été plus doué pour les mots. La Solitaire attrape le dossier gisant au pied du lit et observe les paramètres recueillis avec attention. Tandis que le Parfait écoute le cœur de l'enfant, Zoïa apporte un thermomètre qu'elle glisse dans l'oreille de l'Examiné. « Toc, toc toc? » lance-t-elle au Concerné avec un petit sourire en coin. Au  Bip de l'appareil, elle ajoute. « Personne là dedans. » Elle hausse les épaules et ne prête guère attention au regard médusé mais amusé du jeune patient. « Tout est parfait cher Docteur Zacharias. » rétorque-t-elle tout à fait moqueuse en saluant de la main Maxime. « Et pas de sucreries! » lance-t-elle avec un regard perçant avant de quitter la pièce. Elle se tourne vers Priape alors que les deux reprennent leur marche. « Je vais mourir d'ennui. Comment tu peux aimer ça? » Elle observe rapidement la liste des patients à visiter et ajoute enthousiaste. « On s'amuserait bien plus à la morgue, t'as déjà essayé d'ailleurs? » Elle se doute de sa réponse. Priape est trop pur, trop idéaliste, trop concerné par la vie pour s'intéresser à sa fin. Il n'y a qu'elle et quelques rares autres marginaux à se prendre de passion pour les mystères de la finitude et de ce qui a brisé l' équilibre à la fois si précaire mais également si résistant d'un simple corps.
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J’étais épaté de constater que mon ancienne rivale au masque si froid et hautain de prime abord puisse se révéler toute douce voir presque maternelle auprès du jeune patient. J’aurais cru qu’elle se serait tenue à l’écart, qu’elle serait restée cantonnée aux données rassemblées dans le dossier, mais finalement, elle se montra plutôt douée pour amadouer le petit. J’eus un petit sourire, me surprenant à les observer interagir tous les deux. Cela dit, la Zoïa habituelle refit surface dès que l’on eut passé la porte de la chambre se lamentant de déjà s’ennuyer. J’eus un petit rire : « J’ai presque cru que tu t’étais découvert une passion pour la pédia d’un coup. Tu sauves bien les apparences… » rigolai-je en tournant mon visage vers elle. « Y’a des internes venus des autres services qui font moins d’effort que ça. » C'était ma façon de la complimenter en fait. Elle était douée en caméléon. Chaque interne choisissait sa spécialité, mais certains ne faisaient aucun effort lorsqu’ils venaient ici alors qu’exercer auprès des enfants exigeait quand même une pédagogie et une patience particulières. « Chacun son truc… » répondis-je ensuite à sa question de savoir comment je pouvais aimer cela. Je m’étais souvent posé la même chose la concernant. Ce fut elle qui parla d’ailleurs de son lieu habituel d’exercice, je secouais la tête. « La médecine légale c’est pas pour moi… Et à part le stage de première année, non, je n’y suis pas retourné. » Autant dire que ça remontait à loin désormais. Travailler sur des cadavres à longueur de journée, je n'aurais pas pu. J'avais le complexe du sauveur, je voulais aider, guérir, soigner... Parfois cela échouait et c'était TOUJOURS très dur. Quand ça touchait les enfants peut être encore plus. Et ces fois où j'avais côtoyé la mort, je ne m'y faisais pas. C'était toujours horrible de perdre un patient. Alors, être à sa place et ne pouvoir que constater les choses, ce sentiment d'impuissance, non je pourrais pas. « Y’a une raison qui t’a poussé à choisir cette spé ? » demandai-je alors sur le ton de la confidence. Ma spécialité, moi, je l’avais clairement choisi en fonction de ce que j’avais vécu, du drame qui avait chamboulé mon enfance, ma vie entière même : le décès de ma sœur. Je me demandais si la rousse s’était elle aussi laissée guider par les aléas de sa vie.
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Il est vrai que de la voir adoucie de la sorte pouvait être dérangeant. Pourtant Priape devrait bien s'y habituer. Puisqu'elle s'était prêtée le serment muet d'être désormais authentique avec lui. Quoi qu'il en coûte. Elle lui glisse un sourire un brin mutin et s'empresse de rétorquer. « J'aime bien les enfants. Ce sont les seuls humains qui vaillent la peine. Ou presque. Avec eux pas de demi-mesure ou de faux-semblants. » Peut-être qu'elle était restée un peu enfant elle aussi finalement. Incapable de cacher la vérité de ses pensées, aussi dures puissent-elles être. Elle observe son Camarade et s'amuse de son visage étonné, parce qu'il se rend sans doute compte à mesure qu'il pensait la connaître mais qu'il la découvre encore seulement. « Au risque de t'étonner, j'ai même penser à l'obstétrique à un moment. Mais je ne peux pas gérer les parents. » Elle passe une main distraite dans le feu de ses mèches. Ne pas pouvoir gérer les parents, c'était finalement pertinent lorsqu'on était née seule. C'était étrange d'avoir cette conversation au milieu d'une tournée de patients. Ils entrèrent dans la chambre suivante, une jeune fille de huit ans, opérée d'une fracture du genou. Zoïa la salue avec gentillesse, observe la cicatrice, prend les paramètres, lève les yeux au ciel aux questions de la mère apeurée alors qu'elle lui tourne le dos, provoquant un sourire de sa jeune patiente. Puis les deux ressortent dans le couloir, à la rencontre du suivant. Elle répond à la question du Grec comme si il n'y avait pas eu d'interruption. « Parce que tu admettras que je ne suis pas faite pour le travail d'équipe. » Elle rit puis se ravise et reprend sérieusement. « Non pour de vrai, je pense que c'est en partie à cause de ma sœur. » Elle s'étonne presque d'aborder ce sujet avec lui, elle ne l'aborde avec personne. « J'avais une jumelle mais elle est morte née. J'ai jamais compris pourquoi c'est moi qui suis restée, je prenais trop d'énergie, quelque part je l'ai tué? » Ses yeux s'écarquillent, consciente que sa réflexion peut effrayer puis elle reprend. « J'ai toujours été passionnée depuis par le mystère de la mort, c'est fascinant d'observer comme la vie est éphémère, précieuse mais finalement ridiculeusement fragile, se croire plus fort que la mort est une illusion, alors j'ai juste accepté de vivre avec. » Elle soupire, on se croirait en pleine psychanalyse. « Je crois. » Elle se tourne à nouveau vers le Dunster avec un petit sourire en coin « Et toi? Pourquoi la pédiatrie? » Parce que les enfants sont mignons? Parce que c'est noble? Parce que ça donne l'impression d'être puissant? Mais c'est surtout profondément injuste alors ça l'intéresse de voir ce qui a attiré le Vertueux dans cette affaire.
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Zoïa était toujours insaisissable. C’était quand vous pensiez l’avoir un peu cernée qu’elle vous surprenait le plus. Il fallait surement que je renonce à l’idée de la connaître complètement un jour, le mystère Zoïa demeurerait. « L’obstétrique ? T’es sérieuse ? » m’étonnai-je encore après ses révélations. « Ha mais certains gynéco-obs ne gèrent pas les parents, ils gèrent les utérus uniquement… » fis-je avec un certain dépit dans la voix. J’avais l’occasion de côtoyer les gynéco régulièrement, professionnellement lorsqu’un nouveau né présentait une détresse, et personnellement désormais, avec la grossesse de Talya. Et certains professionnels de l’obstétrique étaient juste des personnes inhumaines, compétentes sur le plan technique mais carrément défaillantes sur le plan émotionnel… Hors la maternité était déjà suffisamment un moment de crise sans qu’on ait à faire à un gros con. Mais les anesthésistes chargés de soulager les douleurs des patientes en travail n’étaient pas forcément mieux… Enfin, reprenant le fil de notre visite, on enchaina sur une seconde chambre, ou d’un commun accord implicite, sans avoir besoin de se parler, ma binôme se chargea de gérer la petite patiente et moi sa mère en panique. Elle avait lu sur wikipédia tout ce qu’il y avait à savoir sur les fractures osseuses et surtout elle avait appris sur le forum doctissimo qu’il y avait souvent des infections nosocomiales après ce type d’intervention alors elle voulait bien sûr savoir ce qu’on mettait en œuvre pour éviter cela. Maudis internet ! Je devrais peut être me former en ligne moi aussi, peut être que google va finir par délivrer des diplomes de médecine. Mais avec patience, je ne laissais rien paraître de mon agacement, répondant et apaisant d’une voix calme et douce les inquiétudes de la femme. On resortit ensuite et la conversation reprit naturellement entre nous. « Moi je trouve qu’on forme un bon duo… » commentai-je quant à son incapacité à travailler en équipe. Et puis alors, me surprenant à nouveau, elle me livra que son choix avait été guidé par sa sœur. Je relevai les yeux. J’étais au courant de l’existence d’un frère, dont elle m’avait déjà parlé au cours de notre inoubliable nouvel an, mais pas d’une sœur. Elle poursuivit, me confiant qu’elle avait une jumelle morte née, et mon regard se teinta d’une nuance peinée alors qu’elle s’auto désignait comme probable cause de cette perte. « Tu sais bien que les grossesses gémellaires sont plus à risque, ce n’est pas toi… » Elle était en médecine tout comme moi, elle le savait donc bien. C’était peut être pas mal de le lui rappeler malgré tout. Mais cela éclairait en partie son choix de spécialité oui, mais aussi autre chose, cette auras particulière qu’elle dégageait, je la saisissais mieux d’un coup… Peut être allais-je avoir raison du mystère Zo’ finalement. La jeune femme me retourna à son tour la question : pourquoi la pédia. Je répondis avec un petit sourire, m’amusant à reprendre mots pour mots ses paroles : « Parce que les enfants sont les seuls humains qui vaillent la peine. » Bien sûr, j’aimais les enfants. Un gosse qui souffre, qui tombe malade, qui décède, ça touchait forcément. Mais il y avait aussi mon histoire personnelle qui m’avait conduit là où j’en étais désormais. Je croisais un instant le regard de la rouquine : elle s’était ouverte, et venant de Zoïa ça signifiait beaucoup. Alors, même si comme toujours lorsque j’abordais ce sujet, cela ravivait la blessure et la douleur de l’avoir perdue, je finis par ajouter : « J’avais une sœur moi aussi tu sais… Une petite sœur. » Et un voile de tristesse couvrit mon visage. « Elle est décédée d’une leucémie, elle avait huit ans. » Mes yeux se baissèrent alors qu’on avançait toujours dans le couloir, arrivant devant une nouvelle chambre, je conclus avant d’y entrer : « Je pense que c'est en partie à cause de ça. » Nos carrières respectives avaient été guidées par nos propres pertes et drames familiaux. C’était troublant de constater ce nouveau point commun entre nous. Nous nous ressemblions bien plus que ce que nous voulions bien le reconnaître.
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Sa révélation le surprenait et il n'y avait là rien d'étonnant. Zoïa avait toujours eu l'orgueil d'entretenir les apparences. Mais celle-ci se fissurait chaque jour un peu plus en compagnie du Grec. C'était ce qui la caractérisait également, cet aspect imprévisible d'elle. C'était également ce qu'elle s'efforçait de nourrir. Un nouveau sourire en coin habille son visage impassible. « Il faut savoir reconnaître ses limites. » En l'occurrence, elle ne supportait pas les gens, disons plutôt les Adultes. Leurs angoisses, leurs inquiétudes et leur connerie. C'était trop à porter. Alors, elle avait choisi de se décharger du fardeau et de le laisser à d'autres. Elle avait au moins eu cette lucidité. L'obstétrique ne va pas sans les parents. Priape lui confia ensuite la satisfaction qu'il éprouvait à collaborer en duo avec elle. Cela lui faisait mal quelque part, mais le plaisir prenait l'ascendant. « C'est vrai. » Elle penche la tête de côté, interrogative, se perd à la réflexion. « Mais je pense qu'on finirait pas ne plus se supporter. » Bizarrement, cette réflexion pouvait couvrir d'autres aspects de leur lien si particulier. « Je maudirais ta charité d'âme et tu détesterais mon cynisme. » Elle sourit de nouveau avant de reprendre. « A la longue, il faut savoir entretenir le désir. » Cultiver l'attente de l'autre, le plaisir de le retrouver, et donc fuir les habitudes. C'était là où leurs mondes se séparaient et ils avait au moins l'intelligence de le mesurer avec lucidité. Toutefois, cela n'empêchait pas ce qui était là entre eux désormais. Elle avaient finalement avouer ce qui l'avait poussé à choisir la médecine légale, du moins en partie. Zoïa ne savait pas trop pourquoi elle avait prononcé cette confidence, mais c'était fait désormais et elle avait l'orgueil de ne pas avoir de regrets. « Je sais, je sais... » rétorque-t-elle doucement lorsqu'il fait allusion aux statistiques des grossesses gémellaires. C'était la science, c'était connu, mais le fardeau inutile l'encombrait tout de même, retranchant la lucidité dans les recoins de son cerveau tortueux. Difficile de se débarrasser de ce sentiment avec lequel on a grandit. En parlant de ça, Priape semblait également porter sa partie. Les billes absinthes se relèvent sur le visage du Parfait. Et la fissure apparaît, nette, désormais. « Je suis désolée. » Parce qu'on ne pouvait que l'être. Même la Cynique Zoïa s'abaissait à la compassion en de pareilles circonstances. L'injustice poussait à l'humilité quand elle ne nourrissait pas la révolte. « Elle s'appelait comment? » finit-elle par demander sans trop savoir pourquoi. Cela ne la ferait pas revenir, cela le peinerait sûrement de l'évoquer. Mais elle avait besoin de savoir, comme pour apprivoiser cette fêlure, pour la mesurer, la nommer. Qu'il soit toutefois sans crainte, elle ne tarderait sans doute pas à redevenir elle-même.
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« Je ne savais pas que tu avais des limites, toi, Zoïa Rosenbach. » lui lançai-je avec un petit regard amusé. J’étais plutôt content de bosser avec elle aujourd’hui, de retrouver ma –binôme-, reformant ainsi le duo que l’on avait été durant nos premières années d’étude. Enfin, Zoïa, elle, elle doutait que sur le long terme cela puisse marcher, elle émit même le bémol suivant : on finirait par ne plus se supporter. Est-ce que cette réflexion portait uniquement sur l’aspect professionnel de notre collaboration, ou devais-je l’interpréter plus largement, l’appliquer à notre lien singulier ? Dans tous les cas, je me contentais d’y répondre avec un haussement d’épaule : « On ne peut pas savoir tant qu’on n’essaie pas, pas vrai ? » On pouvait spéculer, imaginer des tas de scénarios, au final tant qu’on se cantonnait à ça, on ne pouvait pas être complètement certains de l’échec que l’on connaitrait, professionnellement, ou plus intimement d’ailleurs. Je lui lançais un regard, un sourire au coin des lèvres, amusé par le double sens que l’on pouvait donner à cette conversation, surtout quand elle ajouta qu’il fallait entretenir le désir. Là ça devenait clairement ambiguë. « Si tu te sens pas capable d’entretenir mon désir au quotidien, alors c’est vrai, il vaut mieux renoncer… » conclus-je, une lueur de défi dans les yeux. Et de là, on glissa vers des confidences sur ce qui avait guidé nos aspirations professionnelles respectives. Bizarrement, un peu similaires : elle comme moi, nous nous étions faits influencer par des pertes familiales. Et aucune carrière, aussi brillante soit-elle, ne ferait revenir les manquants dans nos vies. On était devant une nouvelle chambre, et comme pour fuir la dernière question de mon interlocutrice, j’y entrais sans attendre. Le patient de sept ans était branché sur sa game boy, j’avais beau être en pédiatrie et donc côtoyer souvent ce genre de consoles, je n’étais vraiment pas adepte des nouvelles technologies. J’étais plus fort quand on me proposait les petits chevaux que pour une partie à super mario. « Tu devrais pas te reposer Jimmy ? » fis-je à l’enfant avec un petit sourire. Il hocha les épaules en prétextant avec justesse qu’il avait le pied dans le plâtre pas les mains. Je vérifiai d’ailleurs ses orteils : pas trop comprimés, ils avaient toujours une couleur bien rose. Puis on laissa le garçon finir sa partie. Une fois dehors, reprenant le fil de notre conversation, et sachant très bien aussi que de ne pas répondre allait intriguer encore plus la rouquine, je lâchai finalement : « Elle s’appelait Thalya. » Ca ne s’écrivait pas tout à fait pareil, mais phoniquement, ça s’entendait exactement comme le prénom de mon ex. Voilà qui allait surement faire réagir la cousine de cette dernière.
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