PHOENIX ✰ FAR FROM EACH OTHER

far from each other
mise en page par mad love Arrête de poser des questions, Jeisa, ce que t'as déjà entendu devrait te contenter non ? T'en a pas encore assez entendu? Tu veux entendre encore et encore qu'il est mafieux, qu'il vit dans le violence ? « Tu t'es jamais demandée pour quelle raison les chiens aimaient se renifler le cul ? Tu te dis qu'ils le font c'est tout. Eh bien, moi je tue, c'est tout. » Bam. T'as pas plus violent dans la face que ce genre de phrase. Au fond j'aimerai que ce soit un mauvais rêve et que Phoenix soit juste un salop comme les autres. Sauf que non, il est pas du tout comme les autres au final.. « C'est.. bon à savoir. » déclarai-je mal à l'aise. Bon sang Jeisa, réveille toi et dégage de là. Tu parles à un tueur, ca va pas dans ta tête ?! Mais maintenant, c'est quoi ma meilleure option? Fuir alors que je sais tout ou rester malgré tout ? « Non, pas tant que je suis là.. Alors, haut les pommes ! » Je le regarde, fronçant les sourcils. Haut les pommes ? « J'voulais dire haut les coeurs... » Et là en fait, je peux pas m'empêcher de rire. J'crois que c'est la pression et ce petit moment de lapsus qui me fait redescendre sur terre. « Ok ok.. » dis-je, essayant de me rependre. « Donc si je récapitule, j'dois me tenir éloignée de toi parce que tu tues des gens et en parler à personne, sinon.. sinon quoi en fait ? » demandai-je, pour le défier. J'perdais toute raison là, j'me reconnaissais pas de faire face à un truc pareil de manière aussi laxiste. « Tu.. me tues ? » Limite je prenais ça à la légère maintenant. Bah voyons, Jeisa. Continue comme ça, c'est bien!

Spoiler:

phoenix & jeisa
mise en page par mad loveJe suis quelqu'un d'assez cash et je ne passe pas par quatre mille chemins. Au moins je ne me prends pas la tête, ça a du mieux sérieusement. Elle me dit que c'est à bon à savoir et je lâche un petit rictus, assez mauvais c'est vrai mais c'est naturel. Je ne comprends pas pourquoi elle reste là, j'ai du sang qui coule sur mes mains, et rien que ça, elle devrait frémir, mais il doit se cacher quelque chose en elle pour qu'elle reste là. La pression redescend quand je fais mon lapsus qui me fout la honte, sérieusement j'aurais préféré pouvoir rétrécir comme Ant-Man. Là, elle tente de récapituler, et je ne peux m'empêcher de rire, surtout quand elle me demande si je vais la tuer. « Je ne tue pas les gens que j'apprécie un minimum. » Oui je ne vais pas dire parce que je pourrais avoir des sentiments pour toi, je ne suis pas fou non plus. Je ne lui laisse pas le temps de répondre et dis « Alors ouais tu dois te tenir éloignée de moi pas parce que je tue des gens, mais parce que je tue des gens qui eux-même en tuent d'autres. T'sais dans la mafia on est sans-attache, et tout peut arriver, surtout aux gens à qui l'on tient. » Phoenix ta gueule, tu en dis déjà trop. Je soupire puis remonte mes lunettes de soleil. « On m'a toujours interdit d'écouter mon coeur, mais toi fais-le. » Mais pourquoi je parle encore ?

far from each other
mise en page par mad loveVisiblement, ma question le fit rire et même si j'avais posé cette question plus naïvement que sérieusement, j'espérais qu'il me répondrait quelque chose comme ça. Car bon, si je pouvais dire qu'il ne me ferait pas de mal physiquement, disons que mes acquis étaient remis en jeu. Il y a une heure, j'aurai juré que Phoenix n'avait jamais tué personne, alors bon... « Je ne tue pas les gens que j'apprécie un minimum. » Un minimum? Merci c'est touchant. C'est toujours bon signe. « Alors ouais tu dois te tenir éloignée de moi pas parce que je tue des gens, mais parce que je tue des gens qui eux-même en tuent d'autres. T'sais dans la mafia on est sans-attache, et tout peut arriver, surtout aux gens à qui l'on tient. » Je savais bien que c'était quelque chose sur quoi il ne fallait pas plaisanter, vraiment pas. Et ces mots me faisaient finalement retourner sur terre, et prendre en compte ses mises en garde. « Tu parles en connaissance de causes? » demandai-je, intrigué. Finalement, si tout ça faisait parti intégrante de sa vie, je ne le connaissais plus. « On m'a toujours interdit d'écouter mon coeur, mais toi fais-le. » En écoutant mon coeur, je resterais là, et c'est pas ce qu'il voulait me pousser à faire. Non c'est ma raison qui me disait de le fuir. Parce que quand bien même ses révélations changeaient la situation, je tenais à lui et je pouvais juste pas ne plus le fréquenter, du tout. « Ecoute Phoenix, je vais pas te cacher que tout ça.. ça change tout, enfin ça change ma vision que j'ai de toi.. mais ça change pas le fait que j'ai de l'estime pour toi quand même, que tu es important pour moi que tu le veuilles ou non, alors non je ne me vois pas juste couper les ponts avec toi. Alors s'il te plait, de ton côté, ne le fais pas. Ok je vais prendre mes distances, mais je couperais pas les ponts avec toi. » Même moi j'en étais étonné, mais c'était comme, j'avais de l'affection pour lui et faut croire que ça surpassait le fait qu'il soit nocif pour moi.

phoenix & jeisa
mise en page par mad loveCe que je fais c'est mal, confier mes plus terribles secrets c'est mauvais pour moi. Si mon père était encore de ce monde il m'aurait fait passer un sale quart d'heure, car il sait que l'on doit se taire, tuer, détester mais surtout se taire. Mais j'sais pas, quand je croise les yeux de Jeisa je ne peux m'empêcher d'être sincère, ça me fout mal d'être aussi faible face à une femme. « Oui je parle en connaissance de causes. La mère de mon fils est morte par des mafieux, elle faisait elle-même partie de ce monde. On veut la peau de mon fils, mais tu crois vraiment que je vais leur laisser ce plaisir ? » Je marque une courte pause me retenant de dévoiler le reste, mais dis finalement « Je vais les tuer avant qu'ils n'aient eu le temps de voir qui je suis. » C'est le meilleur moyen pour lui faire peur davantage, mais maintenant que j'ai commencé autant finir. Je lui donne un conseil, et sa réponse n'est pas ce que j'attendais, et pourtant.. Ne pouvant plus me retenir, je pose ma main sur sa joue, approche mon visage du siens et attrape sur lèvres entre les miennes pour lui donner un doux et chaud baiser. Mon baiser est passionné et fougueux, un peu comme pour lui dire que je suis d'accord avec elle, même si je sais que c'est la mettre en danger. Mais le danger ça attire n'est-ce pas ? Je la relâche délicatement, et ne peut m'empêcher de lui faire un sourire. « Désolé, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. » Et voilà que je m'excuse piteusement, alors que ça ne m'est jamais arrivé avant.

far from each other
mise en page par mad loveJe crois que je commençais à réaliser ce qu'il m'avait dit et que j'en prenais conscience. Et malgré tout, je restais là. Parce que maintenant, ça m'intriguait et là où je pensais que j'aurai fui, je voulais en savoir plus. C'était.. spécial, vraiment. « Oui je parle en connaissance de causes. La mère de mon fils est morte par des mafieux, elle faisait elle-même partie de ce monde. On veut la peau de mon fils, mais tu crois vraiment que je vais leur laisser ce plaisir ? » Boum. Nouvelle claque. Je m'attendais pas à ça. Mais ça atténuait l'image que j'avais de lui depuis les dernières minutes. Je pouvais rien répondre à ça, je savais juste pas quoi répondre. « Je vais les tuer avant qu'ils n'aient eu le temps de voir qui je suis. » Je ravalais ma salive, ce que j'entendais me plaisait pas, mais son fils c'est le plus important pour lui alors dans un sens, ça se comprenait même si la simple évocation qu'il pouvait tuer quelqu'un me donnait envie de vomir. Puis finalement, contre toute attente et sans je ne puisse rien faire, il s'approchait de moi pour m'embrasser. Simplement, parce que je ne m'y attendais pas et je le laissais faire. Je le laissais faire parce qu'à l'instant où il avait posé ses lèvres sur les miennes, j'avais réalisé que je l'attendais, depuis un moment. « Désolé, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. » J'esquissais un sourire à mon tour, enjouée devant son incertitude qui ne lui était pas familière du tout. « Me dit pas que ça veut dire que tu m'laisses tomber, parce que c'est vraiment très sadique si c'est le cas. » dis-je doucement. Putain mais je fais quoi? J'ai le don de me mettre dans des affaires moi, je vous le dis. Mais je sais pas, je pouvais pas le contrôler cette fois.

phoenix & jeisa
mise en page par mad loveJeisa ne dit plus rien, est-ce une bonne ou une mauvaise chose en vue des circonstances ? Très franchement je ne saurais même pas quoi répondre, puisque moi-même je ne sais même pas ce qui m'a poussé à lui avouer tout cela. Tout ce que je sais c'est qu'elle a une autre image de moi depuis que je lui ai dit que je tuais des gens. Dans un sens, heureusement qu'elle ne sait pas mes plus noirs secrets, sinon je pense qu'elle serait tombée dans les pommes. L'embrasser n'est pas la meilleure idée que j'ai eu. Mais bizarrement j'ai écouté mon coeur, en laissant ma raison de côté. C'est assez étrange comme sensation, et je dois bien avouer que ça me fait peur. J'ai peur de perdre pieds, j'ai peur de ne plus rien contrôler et le jour où je souhaite y mettre fin, il soit trop tard. Bref, je m'excuse comme un crétin, et la réponse de Jeisa me fait sourire, d'une part parce que je suis vraiment un sadique mais d'autre part parce qu'avec elle je n'y arrive pas. Je passe une main dans mes cheveux et passe ma langue entre mes lèvres. « Non, je ne vais pas te laisser tomber, j'y arriverai pas. » Phoenix, tais toi un peu. Des fois je me maudis, franchement. Alors au lieu de rester plantés comme des crétins, j'enlève mes lunettes de soleil rapidement, et attrape Jeisa au niveau du ventre tout aussi rapidement et court vers la piscine la plus éloignée où il n'y a que peu de monde, puis saute dans l'eau. Je remonte à la surface puis bats des pieds, et explose de rire. « Le début de l'adrénaline mafieuse. » J'aurais mieux fait de me taire.

far from each other
mise en page par mad loveJe dois dire que je ne m'attendais pas à ce que notre conversation dérive à cela. Il y a quelques minutes j'étais prête à le laisser tomber, à le laisser s'éloigner et l'oublier, le faire sortir de ma vie. Peut être que cela aurait été plus simple pour moi mais honnêtement, j'aurais eu du mal. Faut croire que j'étais plus attaché à lui que je ne le pensais. Et encore plus maintenant, parce qu'il avait fait quelque chose qui disait tout, et qui expliquait bien pourquoi on en était là aujourd'hui. Je tenais à lui, vraiment et cela été prouvé par le fait que je restais là après tout ce qu'il m'avait dit. Je sais pas comment gérer un truc pareil mais là j'avais juste arrêté d'y penser. Je voulais juste pas qu'il me rejette. « Non, je ne vais pas te laisser tomber, j'y arriverai pas. » Je ne peux m'empêcher de lâcher un sourire de satisfaction, c'est tout ce que je voulais entendre. Mais il ne me laissait pas le choix de répondre quoi que ce soit, qu'il m'attrapait par la taille pour aller sauter dans la piscine. La plus profonde apparemment, puisqu'en plus, presque personne ne s'y baignait. Je remontais à la surface en rigolant, en même temps que lui en repoussant mes cheveux trempés en arrière. « Le début de l'adrénaline mafieuse. » Je me pinçais la lèvre en entendant ça. « Les mafieux font ça ? Sauter dans des piscines ? » dis-je, en essayant de paraître sérieuse. Je me rapprochais de lui, très près, je m'en fichais, personne n'était autour de nous. « Ils noient les jolies filles aussi? Que je sache à quoi m'attendre.. » dis-je, un sourire en coin avant de lui envoyer pleins d'eau dans la figure et de nager rapidement plus loin, fière de moi.

phoenix & jeisa
mise en page par mad loveJe n'ai pas eu la meilleure des idées en avouant la vérité à mon sujet à Jeisa. Et l'idée de plonger tous les deux dans la piscine la plus profonde n'était pas la meilleure non plus. Mais je pense que c'est pour mettre notre conversation de côté un instant, et de simplement prendre du bon temps, en tout bien, tout honneur bien sûr. Je lance une phrase sans trop réfléchir et sa réponse me fait sourire « Seulement les mafieux s'appelant Phoenix. Pour tout dire je suis le seul. » Je bombe la tête et lève le torse pour ensuite lui faire un petit sourire. Je passe une main dans mes cheveux et la regarde, (j'avoue je la matte un peu), s'approcher de moi. Sa question me fait sourire, un sourire qui se transforme vite en rire. Je me mords l'intérieur de la lèvre, m'apprêtant à lui répondre mais elle me jette de l'eau et s'éloigne le plus rapidement possible. Sournoise, comme moi. J'aime ça. Je nage dans sa direction et ne mets que peu de temps à la rattraper. une fois près d'elle, je lui attrape la cheville et l'attire vers moi collant son corps contre le miens. « Les mafieux ne noient seulement les jolies filles qui ne sont pas sages. Et avec ce que tu viens de faire, j'ai des doutes sur ta sagesse. » Ma main dans son dos lui caresse doucement la peau, je ne sais pas où cela va nous mener, et je ne veux pas le savoir.

far from each other
mise en page par mad loveCe moment paraît complètement détaché de celui d'il y a quelques minutes. On est passé d'un sujet que je qualifierais de plus que sérieux à de la rigolade. Je m'étonnais, mais finalement, ça me convenait comme ça. « Seulement les mafieux s'appelant Phoenix. Pour tout dire je suis le seul. » Je souriais en le voyant se la raconter en bombant le torse, qu'il se la racontait celui là. Puis je m'approchais de lui pour lui sortir une petite remarque bien placée, sans lui laissant le temps de répondre et quand il se mit à rire, je lui jetais de l'eau à la figure avant de m'enfuir. Je ne fis pas long, puisqu'il me rattrapa par la cheville et m'attira contre lui. « Les mafieux ne noient seulement les jolies filles qui ne sont pas sages. Et avec ce que tu viens de faire, j'ai des doutes sur ta sagesse. » Je fronçais les sourcils, un sourire en coin. Cette proximité me donnait des frissons, mais elle était loin d'être désagréable. « Ah ouais ? C'est que tu trouves dans une position gênante alors. » dis-je en souriant, innocemment, passant mes bras derrière sa nuque. « De toute façon, t'oserais pas me noyer. » dis-je en haussant les épaules. Je le cherchais mais ça c'était tout moi, je n'y pouvais rien. Je savais qu'il voudrait avoir le dernier mot et qu'il ne se laisserait pas démonter, sauf que moi non plus.

phoenix & jeisa
mise en page par mad loveBienvenue dans le monde de Phoenix, le seul monde où tu peux passer du coq à l'âne, d'un univers sombre à faire frémir à un univers qui sent bon les papillons. Pour tout dire, qui croirait qu'il y a quelques minutes à peine je racontais mes noirs secrets à Jeisa, et maintenant nous sommes tous les deux dans la piscine, seuls, avec pour seules envies de se taquiner ? Personne ne pourrait le croire et pourtant c'est bien le cas... Habituellement si on me jette de l'eau à la figure je démarre au quart de tour, mais il faut croire que Jeisa à une toute autre influence sur moi. Nous sommes proches l'un de l'autre, et je sens son corps frissonner, le miens aussi, enfin je crois. « Totalement gênante, même. » lui dis-je avec un petit sourire charmeur. Puis elle me dit que je n'oserais pas la noyer, je lève les yeux au ciel. C'est vrai, je tiens trop à elle pour ça, mais l'avouer serait une faiblesse, je me montre bien trop faible actuellement, ce n'est pas la peine de rajouter une couche. « Tu crois vraiment ? » Une sourire malicieux se dessine sur mes lèvres, mes yeux suspendus à celles de Jeisa. Je hausse des épaules « Il ne faut jamais me sous-estimer. » J'attrape ses lèvres, et tous les deux je nous mets la tête sous l'eau, prenant soin de ne pas remonter à la surface, pour faire durer le baiser un peu plus longtemps. Je ne la noie pas, enfin, pas vraiment.

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