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Priam a calé mon arrêt quand j'allais dire qu'il me restait quelques années à vivre. Il a compris qu'il y avait quelque chose, en même temps si j'avais été plus intelligente j'aurais continué ma phrase plutôt que de la couper là en plein milieu. « Quelques belles années à vivre et en profiter mon coeur ! » Mon regard d'amoureuse folle se repose sur lui comme si de rien n'était. Tout va bien Joey, tout va bien. Il n'y a pas de mensonge dans ce que tu viens de dire, tu omets juste de lui dire la vérité. Pour le moment. De toute manière je sais que je vais lui dire, je sais que je veux lui dire, que je veux qu'il soit là, près de moi mais après tout j'ai bien pris le risque d'être ici pendant deux mois en laissant la maladie à Cambridge alors pourquoi je ne pourrais pas prendre le risque pendant deux mois de ne pas lui dire ? Est ce que ce serait trop tard pour traiter la rechute après ? Je n'en savais rien mais je ne voulais pas qu'on influence mon choix qui était de profiter du summer camp et de voir après, même si cela éliminait quelque chance de rémission, même si cela me conduisait au plus radical des traitements sans repasser par les méthodes de chimio qui m'avaient sauvée la première fois. Finalement l'histoire de confrérie de Priam me sort de toute ma rêverie et j'entends tout juste ce qu'il me dit. Heureusement parce que si je lui avais fait répété il aurait compris que j'étais ailleurs, déjà qu'à sa tête je voyais qu'il se posait des questions... « Je sortais avec un gentil quincy maintenant je vais sortir avec un brillant dunster... je dois dire que ça sonne plutôt bien... Tu veux toujours de ta jolie cabot ? Parce que moi je compte rester là bas même si des fois je ne me sens pas totalement sur la même longueur d'onde que certaines filles ! » Je suis cabot, j'aime prendre soin de moi certes mais cela ne signifie pas que je suis juste jolie, mes examens, je les réussis avec brio depuis des années, j'aurais tout autant ma place chez les dunsters mais je n'ai pas du tout envie de repasser un bizutage, et puis qui sait où je serais à la rentrée. « Pourquoi tu me demandes ce qu'il se passe ? Tout va bien ! Je suis contente d'être ici avec toi, j'ai vraiment envie de profiter à fond et de faire des choses folles, j'ai vraiment économisé pour pouvoir faire tout ce dont j'aurais envie cet été ! »
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