I'm not afraid of you ! # ALEXANDER

« HAN méchaaaaante » Et oui, c'est pas le premier à me le dire, pas le dernier non plus. « Pour la peine j'vais vraiment t'appeler Arizona t'sais » J'haussais machinalement les épaules comme si j'en avais rien à faire. Mais au fond, je savais que j'allais morfler avec lui. C'était Alexander après tout. Puis, j'étais certaine que j'allais réussir à trouver un truc encore pire pour le faire craquer et ensuite qu'il arrête de m’appeler Arizona. Un peu de respect pour mon prénom. Je m'étais mise à courir après lui avoir volé son portable, ouais comme une grosse débile. Et lui, il arrivait tranquillement comme si il en avait rien à péter. Et genre il m'offrait carrément ses services. Non, mais non. Jamais d'la vie. J'étais pas ce genre de fille, oui, il y avait bien une chose que les mathers m'avaient pas volé, j'étais pas devenu un vagin sur patte. Bon un peu, mais sans plus. « Ta pureté et ton innocence ? » Hééééé ! Il arrête oui. Je lui fais un large sourire, comme une gamine en vrai. « Ouais ouais, tu m'as très bien entendu ! » Ouais, j'avais gardé mon âme d'enfant comme il avait pu le voir quelques minutes plus tôt. Et lui, il parle de me baiser. J'avais presque envie de mettre mes mains sur mes oreilles en faisant des lalala. « Bah si t'en as envie, ouais. T'es bonne, canon et sexy, pourquoi je me refuserai un tel plaisir ? » Je lui offris une légère tape sur le derrière de sa tête. « Parce que je suis Alaska, la fille que tu adores, pas celle que tu te tapes ! » lui avouais-je en croisant à nouveau mes bras et en m’accoudant contre le mur en face de lui. « Et puis, remballe ton "bonne, canon et sexy" Roméo ! J'ai pas de boobs et j'porte un short de bain dégueulasse ! » dis-je avec un sourire. Ouais SON short de bain. En même temps, ça m'amusait de me chamailler à propos de ça avec lui. Mais j'm'imaginais vraiment pas gouter sa saucisse.

Non mais genre quoi, elle est violente avec moi. J'allais pas me laisser faire, moi. J'étais pas un homme battu, moi. Du coup, je la menaçais à coup de prénom qui n'est pas le sien. Ouais non mais j'allais sérieusement l'appeler Arizona. C'était une solution qui m'enchantait grandement mine de rien. Et puis là voilà qu'elle fouille dans mon téléphone, lisant sans retenue mes sms partagés avec Olive et prétendait alors être choquée alors que bon, rien n'était choquant dedans. N'est-ce pas ? Je me mis à rire alors face à cette réplique totalement peu plausible. La regardant, je me mis à sourire. Quoi ? Elle voulait pas passer dans mon lit, c'est ça ? Je le respectais, mais j'avoue que maintenant qu'elle m'a lancé sur le sujet, j'étais un peu plus intéressé, je dois bien l'avouer. « Meuf, tu portes mon short, t'es forcément canon à mes yeux là » Je levais les mains au ciel avant de les laisser retomber contre mon corps, haussant les épaules. « Mais tant pis, si tu veux pas passer un moment de folie, c'est ton choix, j'vais pas t'forcer » J'étais pas un violeur et jamais je ne le serai. Mon portable en main, je regardais alors mes sms avec Olive, vérifiant qu'elle n'a pas supprimé quoique ce soit et puis je le verrouillais pour le remettre dans ma poche.

Nan, j'allais pas coucher avec lui. Il était loin d'être moche, mais il s'y prenait pas vraiment de la bonne façon avec moi si voulait aller plus loin. J'étais pas vraiment le genre de fille à qui l'on peut demander se genre de chose. Nan, j'préfèrais quand ça se faisait naturellement. Il riait et en même temps, il y avait de quoi... ouais, bon d'accord, j'étais plus la petite fille chaste et pure que j'avais pu être autrefois. Mais j'étais pas non plus la fille la plus calée sur le sujet. « Meuf, tu portes mon short, t'es forcément canon à mes yeux là » Je lève les yeux au ciel. Pourtant, j'vous promets que ce short est vraiment pas beau. « Mais tant pis, si tu veux pas passer un moment de folie, c'est ton choix, j'vais pas t'forcer » Je lève mes sourcils. « T'essaies de me faire culpabiliser là ?! » Nan, parce que ça y ressemblait un peu. Bizarrement son charme n’opérait pas sur moi. Je me décollais alors du mur pour retourner dans sa chambre. Je fouinais par terre à la recherche de mon short et de mon t-shirt, mais c'était vraiment le bordel du coup. « Je ne fonctionne pas comme ça... » m'exclamais-je en enlevant son short une fois le mien retrouvé. « Tu vois, pour moi... ce genre de chose ça se commende pas. Je préfère quand c'est spontané ! » lui avouais-je alors avec un sourire. Ouais, tout à l'heure ça aurait pu marcher, on passait un moment agréable et ça aurait été dans la continuité. Là, c'était plus le cas.

Bon, faut bien avouer que les choses avaient dérapé de la mauvaise façon et j'y étais pas pour rien. Disons simplement que dès qu'on commençait à partir dans une certaine direction, je faisais une certaine fixette, me donnant pour objectif d'aller jusqu'au bout. Ouais, et bien visiblement, ça n'a pas plus à Alaska qui s'est rétractée bien assez vite. Bon et bien tant pis pour ma pomme dude. « Non, non ! » Et puis la voilà qui partait dans ma chambre - bien en bordel à cause d'elle, merci Alaska - et je la suivais pour rester dans l'embrasure de la porte, l'épaule calée bien comme il faut. « Je suis bien d'accord, excuse moi » disais-je en faisant un petit sourire. « Pour m'faire pardonner, tu peux ranger ma chambre, c'est une bonne idée non ? » Je m'approchais d'elle et j'attrapais des vêtements qui jonchaient sur le sol avant de les lâcher sur elle. Heureusement qu'ils étaient propres, sinon je ne me serai jamais permis de faire ça.

Je ne sais pas s'il y avait beaucoup de filles qui le rembarraient ? J'avais un peu de mal avant le concept, j'ai envie de coucher avec toi, mais j'veux que ça soit toi qui me le demande. Il est grand, nan ? Je quittais la pièce où nous nous trouvions après qu'il reprit son portable pour rejoindre la chambre. Je cherchais alors mon short et j'me débarrassais du sien quand je le trouvais enfin. Mon vêtement, il était plus beau. Et toc. Je sentais sa présence derrière moi. « Je suis bien d'accord, excuse moi » Je lui adressais un sourire qui se voulait bienveillant, en même temps, je lui en voulais pas. Ça n'allait pas m'empêcher de rire encore un peu avec lui, sauf si bien sûr il me met dehors. « Pour m'faire pardonner, tu peux ranger ma chambre, c'est une bonne idée non ? » J'me mets à rire. Alors qu'il attrape ses vêtements pour me les jeter à la figure. Je ris de plus belle et j'attrape un caleçon que je viens lui mettre sur la tête, prenant soin de faire dépasser quelques unes de ses mèches de cheveux. Ouais, j'faisais ça bien. « J'te fais roi des mathers ! » m'exclamais-je avec un large sourire, fière de moi. Puis j'fais une grimace en me secouant pour faire tomber les vêtements que j'avais sur moi. Je regarde à nouveau Alexander en retroussant mon nez. « Par contre, moi je mets le bazar, mais je range pas en fait ! Alors ça va pas être possible ! Tu vas devoir trouver autre chose pour te faire pardonner ! » finissais-je en haussant les épaules.

Il était temps de retrouver la légèreté qu'on avait tout à l'heure avant que la conversation ne dévie sur le cul. Alors je m'étais excusé, pour ce que ça vaut et j'espérais bien qu'on allait aller de l'avant, sans qu'elle ne prenne en considération tout ce que j'ai pu dire ou faire. Le fait qu'elle ait foutu le bordel dans ma chambre signifiait qu'elle pourrait aussi la ranger. Et moi, je le tournais de manière à ce que ce soit ma façon de me faire pardonner. Ouais bon, c'était exagéré, évidemment, mais c'était moi alors bon, on m'en voulait pas. « Parce que je ne l'étais pas déjà ? » disais-je alors que je devais avoir l'air fin avec le caleçon sur la gueule. Non mais elle exagérait là ou bien ? Heureusement que c'était propre. La voyant se dépatouiller de tous les vêtements qu'elle avait sur elle, je me mis à rire avant de secouer la tête négativement. « Si tu refuses, j'vais pas avoir le choix que de ressortir mes mains chatouilleuses et on sait tous les deux que tu n'aimes pas ça » Sourire sadique ? Done. Secouant les doigts devant elle, je venais me rapprocher, prêt à passer à l'attaque.

Je n'avais pas réellement de mal à retrouver mon sourire. En fait, j'avais déjà effacé ma petite moue boudeuse pour embêter de nouveau Alexander. D'ailleurs, je vins lui mettre un caleçon -qui avait atterri sur moi- sur sa tête à lui. Un peu comme une couronne, faisant ressortir quelques boucles brunes pour qu'il soit tout de même présentable. Moi, je ne trouvais bien comme ça. C'était Alexander dans toute sa splendeur. Il était foufou et mignon. C'était ce qui faisait son charme en même temps. Je le faisais alors roi des mathers et je vis la pointe de déception dans son regard. « Parce que je ne l'étais pas déjà ? » Je fais une légère grimace. « Et non, tu étais juste président, c'était déjà pas mal ! » m'exclamais-je avec un sourire en penchant ma tête sur mon épaule. Je quittais ensuite son regard pour me secouer -comme un chien- pour faire tomber les vêtements qu'il m'avait lancé à la figure. Et je lui dis alors qu'il était impossible pour moi de ranger, non, j'étais pas programmé pour ça ! « Si tu refuses, j'vais pas avoir le choix que de ressortir mes mains chatouilleuses et on sait tous les deux que tu n'aimes pas ça » Je me mets à rire en le voyant s'approcher de moi. Non je n'aimais pas les chatouille, c'est vrai. Du coup, je me ruais sur lui pour le chatouiller lui ! Bah ouais, pourquoi ça serait moi ? J'essayais tant bien que mal d'attraper ses deux mains dans ma main gauche pour ensuite venir lui chatouiller les côtes. « C'EST À MOI DE TE PELOTER !!! » Le truc, c'est que ça ressemblait plus à de la lutte et que je riais tellement fort que c'était pathétique.

Voilà que madame qui était recouverte de vêtements se prenait pour l'instigatrice de tout ce qui est couronnement royal. Ouais bon, un couronnement est forcément royal mais je me comprends. Elle croyait vraiment que ça allait me faire plaisir ? Elle s'est mis le doigt dans l'oeil en fait, parce que je croyais j'étais déjà le roi des Mathers. Mon coeur est brisé en mille morceaux. « Tristesse, je vivais dans le mensonge durant toute l'année, merci de ne pas m'avoir ouvert les yeux » Ouais, la fin était très ironique, je l'accorde. Quoiqu'il en soit, elle s'était débarrassé de tout ce qu'elle portait sur elle - enfin ce que je lui avais mis - et moi, je m'étais mis à la menacer de chatouilles. Ouais, elle n'aimait pas ça, je le savais dorénavant et j'allais m'en amuser à chaque fois à présent. Sauf que plus rapide que moi, elle m'attrapait les mains avec sa main gauche et venait me chatouiller de l'autre main. Et moi, comme un abruti, je tombais à la renverse sur le sol, parce que je n'aimais pas les chatouilles non plus. Mais quand même, histoire de ne pas faire le mec trop brusque et trop "mauvais perdant", je la laissais être dominatrice pendant quelques minutes. « Oh putaaaaaain » Je me tortillais dans tous les sens et finalement, je libérais mes mains pour la repousser et prendre le dessus sur elle, chopant alors ses deux poignets. « Stop, ça suffit » alors que je m'étais positionné à califourchon sur elle pour reprendre le dessus sur elle à tous les niveaux.

« Tristesse, je vivais dans le mensonge durant toute l'année, merci de ne pas m'avoir ouvert les yeux » Je riais légèrement, il était mignon avec son caleçon sur la tête. Je venais de le faire roi et il boudait. Je mettais mes pouces de chaque côté de sa bouche pour remonter ses commissures. Ouais, j'le forçais à sourire et moi ça me bidonnait de me servir de lui comme de la pâte à modeler. « De ne pas t'avoir ouvert les yeux ?! Je viens de faire quoi là d'après toi ? » Bah oui, j'venais de lui dire. Ça faisait le moi la moins pire et c'était cool ! Il vint alors à me menacer en agitant ses doigts dans ma direction. Mais j'étais plus rapide que lui. Alors j'avais attrapé ses deux mains dans ma main gauche et avec l'autre, je lui chatouillais les côtes. Aaaaaaaaaah enfin j'avais un peu le dessus sur lui et ça faisait du bien. J'étais pas vraiment du genre dominatrice, mais une fois de temps à autre ça faisait jamais de mal. Je poussais un cri de surprise avant de rire quand Alexander m'entraina dans sa chute. Je riais alors que je me retrouvais sur lui. « Heureusement que tu as des bourrelets pour amortir la chute ! » M'exclamais-je en recommençant à le chatouiller. « Oh putaaaaaain » Ouais lui non plus il aimait pas ça. Et j'avais l'impression d'être sur un taureau machine quand il bougeait dans tous les sens. Mais ce plaisir fut de courte durée, il se libéra et attrapa mes mains. « Stop, ça suffit » me dit-il comme si il était le maitre du jeu. Il me bascula sur le côté pour se retrouver à califourchon sur moi. J'essayais de reprendre mon souffle du mieux que je pouvais. Il me tenait les poignets et je ne pouvais plus bouger. « Je suis prisonnière maintenant ? » lui demandais-je avec un petit sourire en le regardant.

Me voilà roi des Mathers, okay, mais moi qui pensait que je l'étais depuis la rentrée venait de prendre un coup. Non, je ne l'étais pas et j'étais triste, le coeur brisé et c'était de sa faute. C'était forcément sa faute. « Ouais bah prout hein » N'empêche, j'avais l'air fin moi avec un caleçon sur la tête. Et puis pour se venger à son tour, elle venait me torturer avec ses doigts en mode "jte chatouille parce que tu m'as chatouillée". Sauf que ouais, elle le faisait bien et j'en tombais à la renverse. Elle se foutait de ma gueule, bien contente de tomber sur moi d'ailleurs, pour parler de mes bourrelets. « Mais tais toiiiii » Quand finalement j'en avais marre, je me libérais de son emprise pour changer nos positions. J'avais repris ses poignets dans mes mains, l'allongeant sur le dos alors que j'étais à califourchon sur elle. Approchant alors mon visage du sien, je souriais à mon tour. « Ouais, ma prisonnière. Ou esclave. Comme pendant le road trip. » Ouais, je me souviens que j'étais bien fait ce soir là, quand j'avais fait du rodéo sur le taureau mécanique. J'avais tout géré. Ou presque. « T'es ma prisonnière.. impossible de m'échapper » glissais-je doucement, mais assez fort pour qu'elle puisse m'entendre.