{FB} I don't care about what you think about me (Ianda)

C'était pour cette raison que tu prenais toujours l'ascenseur toute seule, de peur qu'une personne fasse ce que Ian venait de faire, alors forcément ouais tu étais presque en colère. Tu avais horreur de te retrouver enfermée dans ce genre d'endroit, parce que t'étais claustrophobe et évidemment ça montrerait à Ian à quel point tu es faible. Depuis que l'ascenseur était bloqué tu ne disais plus rien, tu observais le garçon appuyer sur le bouton d'urgence, tu entendais vaguement ce qu'il te disait, puisque toi t'étais complètement paralysée de peur à l'idée de mourir dans cette boîte. "T'es sérieux quand tu dis que ça va aller ? Tu vois, tu ne te serais pas amusé à sautiller dans l'ascenseur, à cette heure-ci on serait déjà sur les toits de la fac, mais non, monsieur a voulu se faire remarquer... Bravo c'est réussi, j'espère que t'es fier de toi ! " tu t'exclamais, en criant plus ou moins sur lui, alors que tu commençais à perdre ton sang froid. Tu te laissais glisser le long de la paroi et te retrouvais par terre, ta tête posée contre tes genoux une fois repliée sur toi même.

La voix de Zelda résonne dans l’ascenseur, s'acharne contre Ian puis disparaît, laissant place à un silence de mort. Le brun se retourne, et aperçoit la fille au sol, contre une des parois de la cabine. Soudain, il se sent mal à l'aise. Il se dit qu'il en a peut-être fait un peu trop, et ce, juste au moment où elle avait décidé de s'ouvrir un peu à lui, en lui montrant son coin à elle. Il soupire, ne trouve pas les mots. Ian n'a jamais trouvé les mots. Le coeur qui cogne entre ses côtes menace d'exploser, il ne supporte pas ce sentiment d'impuissance. Et de culpabilité ? Sa main se met à trembler d'adrénaline, le besoin de violence réapparaît tout doucement, lentement, dangereusement. Ses yeux se ferment, essayant tant bien que mal de garder le contrôle de son corps. « C'est bon, t'as pas à avoir peur ok ? On est juste coincés. » siffle-t-il à travers ses dents.

T'aimais pas ce sentiment de te retrouver coincée dans un endroit aussi petit, la dernière fois que ça t'étais arrivé t'étais petite, tu devais avoir cinq ans et tu avais fait une crise d'angoisse, et depuis tu étais presque traumatisée. Tu restais silencieuse alors que Ian semblait perdre son sang froid dans la façon dont il te parlait, il semblait même énervé de te voir dans cet état
"Parle pas de c'que tu sais pas..." tu lui répondais presque froidement alors que tu étais recroquevillée sur toi même. Fallait que tu te détendes, que tu oublies que tu étais enfermée avec Ian. Tu fermais les yeux pendant quelques secondes et tu te redressais au bout de quelques secondes.
"Désolée, j'aurais pas dû être froide avec toi, c'est juste que j'ai de mauvais souvenirs,faudrait que tu m'aides à me changer les idées..." tu lui faisais, presque de façon trop explicite.

« T'as pas à être désolée. » crache-t-il comme si c'était elle qui les avaient mit dans cette situation. Il fait les cent pas, enfin, façon de parler, puis soupire à nouveau. Désœuvré, il passe une main sur son visage. « C'est moi qui suis désolé. » ajoute-t-il, cette fois d'un ton plus doux. Après un temps, les secondes ne semblent plus s'écouler, le temps semble s'être figé. Quelques minutes avant, Zelda avait évoqué le fait de se changer les idées. Après réflexion, il se dit que ça pourrait changer les siennes aussi, par la même occasion. Il toussote puis se tourne vers la blonde. « Alors dis moi, comment une fille dans ton genre est censée se changer les idées ? » demande-t-il doucement, en s'accroupissant vers elle afin d'être à sa hauteur.

T'as réussi à calmer tes nerfs, à te montrer de nouveau joueuse et un peu plus douce, ça te ressemble pourtant pas, mais faut bien qu'un moment ou un autre vous réussissiez à bien vous entendre, surtout que c'était bien parti au début. Il s'excuse aussi à son tour, et tu affiches un sourire, un vrai sourire, qui te donne un air mignon et innocent à la fois. Quand il se penche vers toi, t'as un petit mouvement de recul, parce que vos visages sont un peu trop près l'un de l'autre et c'est là que tu te rends compte qu'il est vraiment sexy. Tu fais semblant d'être intimidée par lui, tu déboutonnes quelques boutons de la chemise que tu as mis aujourd'hui, lui laissant l'occasion de voir ton décolleté. Ouais tu es joueuse ce matin, et puis tu sors de ton soutif en dentelle le reste du joint et tu le fais bouger sous le nez du garçon. Tu rapproches dangereusement tes lèvres des siennes "Et si on jouait, on a tout le temps après tout, surtout si il n'y a personne pour venir nous sortir de là tout de suite..."

L'attitude de Zelda vient déformer les lèvres de Ian en un sourire amusé. Ça y est. Elle est prête. Elle est prête à jouer. Il la fixe un instant, l'analyse du regard, elle agite le joint sous son nez avant d'approcher ses lèvres des siennes. Sa voix suave se met à vibrer dans la boîte métallique. Mais il ne bouge pas, son regard toujours enclavé dans le sien, et les quelques centimètres qui les séparent restent immuables. « Ah tu veux jouer ? » Et à quoi veut-elle jouer ? Ian fait un geste et en une fraction de seconde le joint se retrouve entre ses doigts, tandis qu'il recule progressivement, brisant le lien enflammé qu'entretenaient ces quelques centimètres. Il se redresse, vient s'appuyer contre la porte fermée de l'ascenseur. Il sourit. De sa poche, il sort un briquet et allume le joint. Celui-ci érige une fumée opaque, qui se met à monter, avant de stagner au niveau du plafond, où se trouve un petit boitier. Quand soudain, une alarme se déclenche activant dès lors un système d'arrosage. Ian se met à rire lorsqu'il sent les gouttes glisser sur sa peau. Au contact de l'eau, le chemisier de la blonde devient presque transparent. « On va jouer. » confirme-t-il, tout fringant.

Tu le provoques ouvertement, généralement les garçons aiment ça, quand une fille les provoque, alors tu décides de tester ça sur Ian, sans vraiment savoir si ça va fonctionner ou non. Son visage est tellement proche du tien que tu peux observer ses traits fins, ses yeux envoûtants, ça aurait presque pu te rendre toute chose. Tu t'es perdue dans son regard, t'as l'impression qu'il te dévore des yeux, mais c'n'est peut-être qu'une simple impression, puis le temps que tu réalises, il a déjà ton joint entre ses mains. Il a fallut seulement quelques secondes pour que l'alarme incendie ne se déclenche dans l'ascenseur, et te voilà trempée, ton chemisier transparent, alors forcément ça t'amuses. Tu te relèves pour être à peu près à la hauteur de Ian et tu viens lui prendre le joint qui forcément a pris un coup de flotte. "Quel gâchis, va falloir que tu m'le rembourses, ça m'a coûté presque toute ma paie la petite boulette qui est dedans." tu fais faussement triste, puis tu viens passer une main dans les cheveux du garçon. "J'suis prête à relever n'importe quel défi mon beau."

« Ne t'inquiète pas pour ça .. » rétorque-t-il, étrangement sûr de lui. En effet, il a assez d'argent en réserve pour lui acheter tout un champ de ces choses là. Lorsqu'elle faufile ses doigts dans la chevelure du brun, celui-ci ne peut retenir un frisson. Il adore ça. Elle prétend pouvoir relever n'importe quel défi, et ça le fait sourire. Instinctivement, il l’attrape par la taille et la ramène vers lui. Leurs yeux se cherchent, son coeur s'emballe. Pour son premier jour à Harvard, le voilà coincé dans un ascenseur avec une fille qui l'avait provoqué quelques heures avant. La vie est vraiment faite d'étranges folies. « Je crois que ton chemisier ne te sert plus à grand chose » lui souffle-t-il alors, amusé.

Tu retiens un petit rire quand il t'attrape par la taille, forcément ce genre de situation est loin d'être déplaisante, mais tu n'as pas non plus envie qu'il te prenne pour une de ces filles faciles qu'il peut avoir dans ses draps en un claquement de doigts. Pourtant tu n'arrives plus à décrocher ton regard du sien, ouais il est plutôt beau gosse, mais tu n'as pas envie de lui céder aussi facilement, alors pour le moment tu attends, tu attends de voir ce que va donner la suite de ce rapprochement. "Parce que tu crois vraiment que je vais le retirer si tu me le demandes ?" tu lui faisais, taquine alors que tu posais tes mains sur son torse, son tee shirt trempé. "C'est beau de rêver..." tu rajoutes, lui soufflant cette dernière phrase à l'oreille, venant lui mordre le lobe rien que pour l'embêter un peu plus.

« Je ne vais pas te le demander, tu le feras toute seule, comme une grande » répond-t-il, un sourire espiègle au coin des lèvres. Elle le mord, et lui se laisse faire, presque imperturbable. « Ou peut-être bien que je vais le faire moi-même, sans demander ton avis .. » ajoute-t-il dans un murmure suave. Pour appuyer ses mots, il agrippe le chemisier avec une de ses mains posées sur sa taille, sans pour autant faire de mouvement brusque qui pourrait instantanément déchirer le tissu fragile. Un rire presque imperceptible se fait deviner, tandis que les secondes s'éternisent. Une main sur le bassin de Zelda, l'autre tenant son chemisier, il l'entraîne contre la paroi de l'ascenseur. Le métal froid le surprend, il faut dire que la température de leurs corps n'est plus aussi basse que lorsqu'ils étaient encore à l'extérieur.