{FB} I don't care about what you think about me (Ianda)

T'as l'impression qu'il ne fait que t'écouter, ou bien que son regard se perd sur ton corps, tu ne sais pas trop, mais en tout cas il bronche pas, il ne répond plus à tes provocations, c'est dommage, tu t'amusais bien, et tu aimais bien aussi quand il te répondais presque du tac au tac. Puis tu ne t'attendais pas à ce qu'il se lève, alors forcément tu as ce réflexe de reculer de quelques centimètres, il est plus grand que toi, mais ce n'est pas ça qui va t'intimider, il t'en faut plus de toute façon. Puis sa façon de pencher son visage vers le tien, tu le laisses faire, tu es joueuse, alors tu veux voir jusqu'où il va aller, mais seulement quelques centimètres séparent vos visages, une tension s'est installée entre vous deux, tu ne saurais pas dire quel genre de tension. Mais ce rapprochement te permet de mieux observer les traits du visage du garçon, de ce type arrogant qui squattait ton banc depuis quelques minutes. Tu as pu sentir son souffle dans ton cou, tu retiens ce frisson qui aurait pu briser toutes tes barrières qu'il y avait autour de toi, tu retrouves tes esprits après qu'il t'ait donné son prénom. "Je connais au moins le prénom du garçon qui squattait mon banc." tu fais, presque amusée, tu ne peux pas t'empêcher de sourire, de façon un peu plus tendre, mais t'as décidé de ne pas encore donner ton prénom. "Moi... tu ne le sauras pas, pas maintenant en tout cas." tu rajoutes, un air mystérieux affiché sur ton visage alors que tu reprends une taffe de ce joint que tu tenais dans la main. Puis tu fixes de nouveau Ian, et tu le lui tends, comme si tu te sentais obligée "Me fait pas regretter d'avoir partagé mon joint de la matinée avec toi..." tu lui fais, un autre sourire aux lèvres. Faut vraiment que t'arrêtes de sourire, sinon il va croire que t'es une de ces pouffes qui sourit tout le temps.

« Je connais au moins le prénom du garçon qui squattait mon banc. » Mon banc. Ah, c'était donc ça.. tout s'explique. À cette pensée, Ian ne peut s'empêcher de sourire, et voilà que, pour la première fois depuis leur conversation, ils se mettent à sourire en même temps. Ça fait déjà quelques minutes que l'ambiance se met à changer, ça reste encore presque imperceptible mais Ian sent bien la différence, et à cet instant, qu'importe les reproches ou les insultes, l'anglais sait qu'au fond d'elle, elle n'est pas si peste qu'elle voudrait le faire croire. Elle refuse de lui donner son prénom, mais ça ne le dérange pas tant que ça, ainsi ça lui fera une bonne raison de lui trouver un surnom. Lorsqu'elle lui tend le joint, il sent une once de compassion en elle. Ça fait très longtemps qu'il n'a pas fumé ce genre de choses, il avait arrêté lorsqu'il avait décidé de reprendre sa vie en main, grâce à son père. Et même si l'odeur lui rappelle de bons souvenirs, il n'ose encore pas tendre la main pour le saisir. « Je .. » Il cherche une excuse pour refuser, mais rien ne lui vient, car au fond de lui, il en a envie. Et tandis qu'il se perd dans ses réflexions, ses yeux se figent sur le sourire de la blonde. Lorsqu'il remarque son étrange comportement, qui est probablement en train de le faire passer pour un gars pas très sain d'esprit, il se reprend rapidement en détournant le regard. « Pas maintenant, je crois que j'ai un cours dans pas longtemps » lance-t-il d'un ton sec, avant de se réprimander intérieurement. « Mais merci, c'est .. gentil » termine-t-il avec un petit pincement de lèvres qui est censé ressembler à un sourire de politesse. Désœuvré, il pose alors son regard sur le banc désormais libre. « Il y a d'autres choses dans le campus qui t'appartiennent ? » demande-t-il, taquin.

Tu le sens hésitant, tu ne sais pas si tu as bien fait de lui proposer de tirer au moins une taffe sur ton joint, après tout, tu ne sais rien de lui, tu ne sais même pas si ce genre de choses l'intéressent, alors forcément tu culpabilises un peu. Tu attends tout de même une réponse, tu ne comptes pas te barrer sans demander ton reste, ce serait pas très classe de ta part, même si ta première impression sur Ian n'est pas forcément bonne, mais tu sais qu'il ne faut jamais rester sur une première impression. Et puis finalement tu l'entends dire qu'il refuse, du moins pour le moment, tu peux comprendre, t'aurais fait pareil si tu avais eu cours ce matin, pas question de te pointer en cours déchirée, ça fait partie de tes cinq règles. "Pas de soucis, j'peux comprendre." tu lui réponds, tu te sens quand même un peu stupide de lui avoir proposé, surtout que bon, vous vous connaissez à peine.

Puis sa question te surprends un peu, tu ne sais pas si tu dois rire ou non, mais c'est vrai que dire qu'un banc t'appartient, ça fait vraiment prétentieux et égoïste "Hein ? Non, juste ce banc, en fait c'est là où j'me pose quand j'ai besoin d'faire le vide, de penser à autre chose... Enfin, on s'en fout d'ma vie bien sur." tu lui fais, un peu nerveuse alors qu'un groupe d'étudiants se décide enfin d'aller en cours "T'es nouveau non ? Parce que t'as vraiment une tête de nouveau...Tu veux que j'te fasse la visite de la fac ?" Parce que même si pour le moment t'avais du mal avec lui, tu t'sentais de passer la matinée avec lui, enfin sauf si monsieur avait cours, et là, tu t'ennuierais pour le reste de la matinée. Tu trouves que tu parles trop, alors pendant quelques secondes tu restes silencieuse, tu le fixe, tu peux pas t'en empêcher, puis tu lui adresse un autre sourire "J'peux paraître envahissante comme ça, mais j'suis une gentille fille..." tu lui adresses un petit clin d’œil et tu continues "...et au passage... moi c'est Zelda."

Elle entre dans les confidences à propos des bienfaits psychologiques que peut lui procurer ce banc. Ian acquiesce, silencieux, il imagine que ce ne doit pas être si simple d'être une fille comme elle, du moins avec ce tempérament quelque peu spécial, qui lui vaut probablement quelques soucis d'esprit, ainsi que dans sa vie, au quotidien. Mais il ne dit rien, il n'ajoute rien, car il n'a pas envie de se mêler de ce qui ne le regarde pas. « T'es nouveau non ? Parce que t'as vraiment une tête de nouveau... » Il rit. Il rit, parce qu'il y a quelques minutes, ou peut-être même une heure, un garçon était venu lui poser la même question, et c'était avec une froideur extrême qu'il avait mit fin à la conversation. « Hm. » fait-il en acquiesçant d'un signe de tête. « Je n'aime pas être le nouveau, les gens se sentent obligés de venir t'aider, quand t'es nouveau. » lance-t-il, en passant une main dans ses cheveux. « Mais j'accepte ta proposition .. » avoue-t-il alors, avec un semblant de timidité qui ne lui ressemble pas. Ainsi elle se montre plus accessible, et lui offre même l'honneur de savoir comment elle s'appelle. Zelda. « Intéressant ! » chante-t-il en ouvrant la marche, tout sourire. Après quelques secondes silencieuses, il se retourne vers elle. « Ah, et, je savais qu'au fond t'étais une fille gentille » dit-il en lui rendant son clin d'oeil.

Toi aussi pendant un moment t'avais été la petite nouvelle, la jolie anglaise au caractère bien trempée, l'emmerdeuse de première, la blonde qui n'avait pas froid aux yeux et qui était prête à faire tous les défis aussi stupides soient ils qu'on te proposait. "Tu sais, le statut de nouveau part assez bien vite une fois que tu participes aux premières soirées sur le campus." tu lui disais, tentant de le rassurer un peu, un sourire aux lèvres. "Mais si tu restes avec moi, les gens vont vite oublier que t'en es un." tu rajoutais, levant les bras, en t'exclamant presque auprès de Ian. Il ouvrait la marche et tu le suivais, tu jetais quelques regards autour de toi, ouais aujourd'hui y'avait vraiment pas grand monde et Ian risquait de ne pas avoir cours de suite. "On devrait être tranquilles pour la matinée, beaucoup de cours ont été annulés à cause des agressions et des prises d'otages..." T'avais baissé la voix en parlant de ça, parce que c'était encore un sujet tabou.
"Mais on va essayer de ne pas penser à ça, suis moi." tu attrapais sa main et l'entrainais dans les bâtiments de la fac, tu tournais dans un couloir, toujours ta main dans la sienne, et tu appelais un ascenseur "Je t'emmène dans mon coin à moi."

Elle lui fait comprendre qu'après quelques soirées sur le campus, son statut de nouveau ne sera plus d'actualité. Il hoche machinalement la tête, comme s'il s'agissait d'une évidence. Puis, elle ajoute que si il se fait voir à ses côtés, cela s'oubliera d'autant plus vite. Cette pensée le fait sourire. Zelda lui a-t-elle involontairement fait comprendre que sa présence ne la dérangerait pas, au long terme ? Lorsqu'elle évoque les cours annulés à cause des agressions et de la prise d'otages, il aborde un air contrarié. C'est la première fois qu'il entend parler de ça par un étudiant - même d'Harvard. Toutes les informations qui avaient pu lui parvenir, c'était grâce aux journalistes. Il soupire. Elle a raison, il vaut mieux ne plus penser à ça. Ils ne peuvent plus revenir en arrière, et la vie se trouve devant eux. Elle prend sa main, et il la referme sur la sienne, il se laisse entraîner d'un pas aérien, il s'abandonne à elle, en toute confiance. « Je t'emmène dans mon coin à moi. » A moi. Il sourit ; quelle possessive ! « Fais-moi découvrir ton monde, je te ferai découvrir le mien .. » lui dit-il en un murmure, tandis qu'il se rapproche un peu plus d'elle.

Tu as encore sa main dans la tienne, un geste pourtant si inoffensif et troublant à la fois, depuis combien de temps tu n'as pas pris la main d'un mec dans la tienne ? Tu lâches sa main pendant que tu appelles l'ascenseur et il te murmure qu'il te fera découvrir son monde à lui après que tu lui aies montré le tien. Tu souris, presque nerveusement, ce rapprochement est beaucoup trop rapide à ton goût alors tu lui met une petite tape maladroite sur l'épaule "C'est ça ta technique de drague ?" que tu lui fais, amusée, mais surtout nerveuse, puis la cage métallique arrive enfin au rez de chaussée. "J'espère que t'as pas peur en ascenseur." Parce que toi, ouais t'avais peur, c'était une de tes faiblesses que tu cherchais tout le temps à cacher, mais c'était le seul moyen pour accéder au dernier niveau de la fac. Tu entrais dans cette petite boîte, et d'un seul coup tu te sentais plus que mal à l'aise, ça t'apprendra à vouloir faire la maligne tiens.

Ian se met à grimacer lorsqu'elle lui donne une petite tape sur l'épaule. « Pourquoi voudrais-je te draguer ? » fait-il en levant les yeux au ciel. Lorsqu'elle lui fait une remarque sur l’ascenseur, il hausse les épaules. Bien sûr que non, il n'a pas peur, pourquoi devrait-il avoir peur ? Mais une fois à l'intérieur, il comprend pourquoi celle-ci lui avait fait cette remarque. Elle a peut-être elle-même peur de ça. Ou peut-être est-elle claustrophobe ? C'est lorsqu'il voit ses joues de poupée devenir roses que son hypothèse est confirmée. Ça le fait sourire, et pour l'embêter un peu, lorsque les portes se referment, il se met à sautiller, sans même lever les pieds du sol, rien qu'avec la force de ses jambes et le poids de son corps. Ce qui provoque alors, presque soudainement, des secousses dans l’ascenseur qui essaie tant bien que mal d'arriver à bon port.

"Je sais pas, parce que je t'intrigues ou alors tu me trouves à ton goût." Modestie ? Tu connais pas ce mot, enfin si, mais t'aimes bien l'embêter, ça se fait presque naturellement même et ça faisait longtemps que t'avais pas agis comme ça avec un garçon. Ian te ressemble un peu, vous vous ressemblez même plus que tu ne le penses, et tu lui trouves aussi un petit côté bad boy. T'as toujours aimé les bad boys et tu retrouves en lui un peu de Lloyd... D'ailleurs tu te demandes ce que ce dernier devient même, mais ce n'est pas le moment d'y penser. Vous êtes dans l'ascenseur et Ian se rend compte rapidement que t'as la trouille là dedans, et qu'il en profite pour secouer cette cage métallique. "Eh oh qu'est ce tu fous, arrête dude, c'est pas drôle..." que tu lui fais, plaquant ton dos contre l'une des parois de cette boite, et alors que tu lui gueules presque dessus, voila que l'ascenseur se bloque. "Putain dis moi que je rêve..."

À la remarque de Zelda sur ses potentiels charmes, il se contente de sourire. Elle marque un point, il est possible qu'elle soit à son goût, mais pour rien au monde il ne lui fera le plaisir de lui avouer. Ce n'est pas dans son habitude d'agir tel un immature, à sautiller dans un ascenseur comme un enfant découvrant la loi de la gravité. Mais ce qui l'amuse le plus, en cet instant, c'est d'observer les réactions instinctives de la blonde, en panique. Et en colère. Quand soudain, l'engin s'arrête. Il n'a apparemment pas supporté tous ces mouvements répétitifs. Zelda lâche une phrase, désœuvrée, tandis que Ian n'ose à peine se retourner de peur de croiser le regard meurtrier de celle-ci. Afin d'éviter de se prendre des coups sur la figure, il se hâte d'appuyer sur le bouton d'urgence, censé signaler leur présence et l'incident. « Ça va aller, t'inquiète » lance-t-il tout naturellement. En réalité, c'est bien la première fois qu'il se retrouve dans ce genre de situations, et il n'a absolument aucune idée de comment les prochaines heures vont se passer. Il passe une main de ses cheveux, psychologiquement préparé à la tempête qui ne tardera pas à se déchaîner.