-HOT- ❝even after all this time you do not remember honey❞ ▲ SERAD

Serad

❝even after all this time you do not remember honey❞

J'y crois pas, fallait qu'elle vienne encore me pomper l'air, elle pouvait pas se contenter que je lui tourne le dos et que je retourne dans ma caravane ? Non, apparemment ça ne lui suffisait pas et mademoiselle osait me dire que je n'avais pas le droit d'agir ainsi alors qu'on parlaient mais ce qu'elle a du mal à comprendre c'est qu'elle n'est personne pour me dire quoi faire, je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux et avec qui je veux et si ça plait pas à quelqu'un, qu'il aille se faire foutre. J'insistais une fois de plus, lui demander de partir d'une façon sèche et directe mais elle ne bougeait pas faisant même quelques pas vers moi sans quitter mon regard pour me dire que si je voulais qu'elle parte, je devais la faire partir de force. ❝T'es vraiment sur de vouloir que je te force ?❞ lui dis-je alors que je viens moi aussi de me rapprocher d'elle, trop dangereusement d'elle, si proches l'un de l'autre, je ressens cette tension, enfin ce quelque chose, cette attirance, elle revient, elle est là et ses lèvres... non reporte tes yeux dans les siens, fais lui comprendre que tu veux plus la voir même si tu veux qu'elle reste, au fond de toi.

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Tout en lui m’intimait de partir. De sa posture jusqu’au ton de sa voix, mais rien ne me faisait broncher. Je l’avais déjà vu cent fois plus en colère et il ne me faisait pas peur. ❝T'es vraiment sur de vouloir que je te force ?❞ J’hochai la tête, soutenant son regard. Regard qui était mauvais et pourtant si attirant. Je connaissais cette lueur au fond de ses yeux et je savais très bien à quoi il pensait. « Essaie pour voir. » répondis-je à mi-voix cette fois, plus la peine de gueuler. Je n’avais pas envie de lui casser les oreilles non plus, il était assez prêt pour que je sente sa respiration sur mon visage et son odeur m’enivrait totalement. Je clignai des yeux à quelques reprises, me concentrant sur ma frustration pour ne pas oublier pourquoi j’étais là et surtout pourquoi je ne devais pas succomber à mes envies. Mon bas ventre semblait vouloir se retourner contre moi et je détestais particulièrement ça. C’est pas le moment de penser à ses lèvres sur ton les tiennes ou ses mains sur ton corps Serah. Aller, tu peux lui tenir tête jusqu’à ce qu’il essaie de te foutre à la porte.

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Pourquoi faut-il à chaque fois arriver à ce stade ? Se foutre hors de nous, pourtant il y a quelques années tout filait comme sur des roulettes, des délires, des rires, des moments tendres, sexuels, attentionnés, puis ça a commencé à déraper à cause de la drogue, ma faute peut-être dans toute cette histoire, le pourquoi du comment de toutes ces engueulades, j'en suis conscients et à l’époque je comprenais mais maintenant, trois ans que ça date et pourtant on continuent à se foutre sur la gueule. Elle ne veut pas partir de ma caravane, elle ne veut pas lâcher prise me montrer que j'ai eu le dernier mot ou gagner, elle sait même rapprocher de moi, me provoquer à me dire que si je voulais la bouger ça ne sera que de force. Je m'étais aussi approché, suffisamment pour sentir son parfum, elle porte le même depuis tout ce temps et ça me fait quelque chose, j'ai des frissons je crois puis la fixer comme ça, voir ses lèvres si proches, je m'imagine des trucs mais je dois pas flancher, elle m'a foutue en rogne. ❝Très bien.❞ lui dis-je entourant son poignet de ma main pour commencer à la contourner et marcher vers la sortie mais elle résistait, elle voulait vraiment jouer à ça ❝TMe force pas à te faire mal Se'.❞ mon timbre de voix avait littéralement diminué, puis je l’appelais par ce surnom que j'avais l’habitude d'utiliser avec elle, qu'est-ce qui ne va pas sérieusement ? Pourquoi j'ai envie de l'embrasser en la regardant comme ça.

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❝Très bien.❞ Allez savoir pourquoi, pendant un moment, j’avais cru qu’il ne le ferait pas. Qu’il se contenterait de gueuler jusqu’à ce que je m’en aille. Mais j’aurais dû savoir mieux. Je le connaissais après tout et il n’y avait absolument rien de surprenant dans le fait qu’il vienne tout juste de m’attraper par le poignet, me menant vers la porte en me contournant. ❝Me force pas à te faire mal Se'.❞ Se… C’était le surnom qu’il utilisait pour moi quand on était ensemble. J’eu un mouvement dans le ventre, comme un papillon qui s’envolait, mais je l’ignorai. Non, c’était stupide. On n’allait pas remettre ça. D’ailleurs, on n’allait pas remettre quoi que ce soit… pas vrai? Ma langue glissa lentement sur mes lèvres alors que je les humectai, avalant ensuite difficilement ma salive. Non Serah… non. Pourtant j’approchais à nouveau mon corps du siens, me collant pratiquement contre lui, tout en moi l’intimant de m’embrasser là, tout de suite alors que mon esprit me criait de rester à ma place, de foutre le camp d’ici et vite.

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Elle voulait vraiment pas dégager, c'était plus fort qu'elle de me montrer qu'il y avait plus fort que moi, me tenir tête n'est pas vraiment la chose à faire surtout quand je suis énervé, elle en a parfaitement conscience mais elle ne va pas dans mon sens, elle pourrait partir, arrêter de se prendre la tête avec moi mais elle ne le fera pas, parce que c'est moi et quelque chose nous lient, toujours, depuis plus de trois ans. J'ai pris son poignet pour commencer à avancer et attendre d'elle qu'elle me suive mais elle a résister, je ne veux pas la forcer à quitter ma caravane, lui faire de mal, je suis pas ce genre de mec qui tape les femmes ou qui devient violent avec, enfin ça peut-être quand je suis vraiment défoncé ou bourré mais les taper jamais de la vie et Serah n'échappe pas à cette règle bien que j'ai envie de lui foutre des claques. Je sais pas ce qui m'a prit à l’appeler par mon surnom, ouais ce surnom que je lui donnais quand on étaient ensemble et bizarrement elle change de regard, d'expression, se rapprochant de moi, se collant quasiment à moi ❝Qu'est-ce qu tu fais ?❞ murmurais-je presque si proche de ses lèvres, fardant toujours ma main sur son poignet, bordel elle me rend hors de moi comme elle me rend dingue.

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Avec Claarys, il y avait toujours eu une façon plutôt simple et rapide de nous différencier. Elle avait l’air de se foutre dans la merde et j’étais la raisonnable. Celle qui restait loin de la drogue et des gens peu fréquentables. Pourtant, en vieillissant, je suis devenu de plus en plus impulsive, suivant mes instincts et trouvant le moyen de toujours frôler le danger sans jamais réellement y toucher. Ce soir, Konrad représentait exactement ce danger et, malgré moi, je savais que j’allais m’y frotter plus que je ne le devrais. Nous en avions déjà trop fait et nous n’avions encore rien fait alors c’était peu dire. Ma respiration devenait irrégulière et la tête me tournait. S’il ne m’embrassait pas bientôt, j’allais devoir le faire en premier et je n’arriverais pas à me le pardonner. Il ne méritait pas cette attention de ma part. Nous avions rompu c’était pour une bonne raison, non? ❝Qu'est-ce que tu fais ?❞ Je posai ma main libre sur son torse, collant cette fois totalement mon corps au siens. Je ne répondis pas à sa question, du moins pas par des mots. À la place, je relevai la tête et me positionnai dans l’angle parfait pour qu’il n’ait qu’à se pencher un peu pour que nos lèvres se touchent. Il me surplombait d’au moins deux têtes, mais ça ne nous avait jamais empêché de quoi que ce soit. Et là, que je veuille l’admettre ou non, j’avais terriblement envie de lui.

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Faut qu'elle arrête de me regarder comme elle le fait, je perds mes moyens, la preuve j'ai arrêter de gueuler pour lui parler normalement et je l'ai même appeler par son surnom alors faut qu'elle détourne le regard mais elle le fait pas. Elle s'est rapproché, je suis resté où j'étais, c'est-à-dire prêt de la porte, prêt à l'ouvrir et la jarreter de cette caravane mais je ne fais rien, je reste immobile, à la sentir si proche de moi, son parfum, son odeur, je perd pied et j'aime pas ça, pas avec elle, on a rompu parce qu'elle ne voulait plus supporter que je sois défoncé presque toute la journée, et on es encore accrochés l'un à l'autre, même avec ce qu'on a traversés. Elle ne répond pas à ma question, elle se contente de poser sa main libre sur mon torse et de se coller complètement à moi, pencher sa tête légèrement sur le côté en rapprochant son visage, putain non elle me tentait, j'avais tellement envie de l'embrasser, tellement envie d'elle et finalement ma main libérait son poignet et elle venait sur sa joue, mon autre main aussi, son visage entre mes mains je l'embrassais, mes lèvres sur les siennes, pour un baiser des plus passionnels.

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Je le sentais luter, je voyais pratiquement ses pensées dans son regard et j’aurais dû prendre toutes ces informations pour me convaincre que je n’avais aucune raison de rester là. Mais je ne bougeais pas, j’avais les deux pieds bien en place et je continuais de le fixer, mon cœur battant si fort qu’il m’assourdissait. Puis, comme s’il n’en pouvait plus lui non-plus de rester planté là à me regarder, il lâcha mon poignet, sa main remontant jusqu’à ma joue. J’aurais normalement fermé les yeux pour apprécier le moment, mais je ne voulais pas le perdre de vu, même pour quelques secondes. De plus, je ne voulais pas lui donner la satisfaction de savoir à quel point c’était un soulagement qu’il me touche comme ça. Pourtant, lorsque son autre main rejoint la première sur mon visage et que ses lèvres se posèrent enfin sur les miennes, je soupirai dans sa bouche sans pouvoir m’en empêcher. J’approfondis notre baiser, mêlant ma langue à la sienne en collant mon corps au maximum contre le siens, mains bras déjà autour de lui, mes mains dans son dos. Bon sang mais qu’est-ce qu’on est en train de faire?

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Pourquoi on devient agir ainsi, bordel on vient de s'engueuler, chacun devrait retourner de son côté et basta mais non, on étaient toujours accrochés l'un à l'autre, à montrer à l'autre qu'on ne se laisse pas faire, qu'on ne veut pas se laisser marcher dessus, elle me tient tête, je lui tiens tête et c'est pas bon, qu'es-ce qu'on est en train de faire sérieux ? Collés comme ça. Sa main s'est posée sur mon torse, elle a penchée sa tête, rapprochée son visage, je devrai me détacher et la faire partir mais j'y arrive pas, je ressens cette attirance pour elle, toujours présente malgré ces années, et j'ai envie de l'embrasser alors j'abandonne, je lâche son poignet pour encadrer son visage de mes mains et poser mes lèvres sur les siennes. Ses bras viennent m'entourer, ses mains s'accrocher dans mon dos, je la sens appuyée le baiser en cherchant ma langue et une fois qu'elles se sont trouvés, j'arrive plus à me détacher de ses lèvres, je viens même pivoter pour la plaquer contre la porte de la caravane, continuant de l'embrasser, c'est plus fort que moi, j'ai tellement envie d'elle en ce moment, j'oublie toute cette rage qu'elle peut me procurer si souvent pour laisser place à ce désir perçant qu'elle me procure si souvent aussi malheureusement.

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Il n’est pas trop tard, il est encore temps de partir d’ici sans demander mon reste. J’aurais très bien pu tout arrêter, là, tout de suite. Rompre le baiser, le contourner, ouvrir la porte et disparaitre dans la nuit. Au lieu de quoi je me retrouve là, tout contre cette foutue porte de caravane et je sens toute cette colère s’envoler, laisser place au désir pur et profond qui nous uni. Eh merde. Si seulement j’avais eu la volonté nécessaire pour marcher hors d’ici. Mes mains se retrouve plutôt au bas de son chandail et le remonte un peu, découvrant sa peau tatoué que je touche du bout des doigts. Nos lèvres se quittent à peine assez longtemps pour que son chandail passe par-dessus sa tête et je l’embrasse de nouveau, me jetant pratiquement contre lui pour qu’il m’enlace, me caresse. God help me, j’allais le regretter un fois le matin venu, mais qu’est-ce que j’y pouvais si j’avais envie de lui, là, tout de suite?!