-HOT- ❝even after all this time you do not remember honey❞ ▲ SERAD

Serad

❝even after all this time you do not remember honey❞

Ce séjour promet et je me considère encore chanceux d'avoir pu y participer même si je ne suis plus officiellement étudiant à Harvard mais j'ai déposé ma signature pour ce séjour avant de partir donc oui, je suis chanceux de profiter d'un tel paradis. Quelques jours que nous sommes ici, il est une heure du matin et il fait tellement chaud à l'intérieur de la caravane que j'arrive pas à dormir, j'ai préféré bouger dehors, me poser sur mon transat, il fait déjà plus frais ici, les conditions sont juste parfaites, je me roule même un joint pour profiter encore plus. Mais à peine la première latte de tirer que je vois quelqu'un se diriger vers moi et lorsque cette personne est suffisamment proche, je reconnais Serah malgré l'obscurité et le peu de lumière ici. ❝Serah. Quel bon vent t’amènes ?❞ lui demandais-je sourire aux lèvres, reprenant une latte, je sentais bizarrement qu'on allaient nous entendre gueuler dans le camping, je dis ça je dis rien.

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Le Summer camp était à peine commencé et déjà, je trouvais de quoi me plaindre. Bon, en même temps, c’était pas grand-chose hein, juste qu’il faisait vachement trop chaud pour dormir et que je détestais la clim’ dans la caravane. Du coup, j’avais opté pour une petite promenade dans l’air frais de la nuit pour me remettre une peu, un simple short et un t-shirt pour me couvrir, mes sandales aux pieds. Trainant dans les rangées entre les caravanes, je réalisai rapidement que je n’étais pas la seule à ne pas dormir. Plusieurs autres campeurs trainaient ici et là et un en particulier attira mon attention. Je fronçai les sourcils en humant cette odeur reconnaissable entre toute et me dirigeai droit vers mon ex. ❝Serah. Quel bon vent t’amènes ?❞ Bon vent? Je secouai négativement la tête, m’emportant déjà alors qu’il n’en était qu’à sa première réplique. « Je n’irais pas jusqu’à dire bon vent. » répondis-je les dents serrées en pesant sur le mot bon pour lui faire comprendre mon point de vue. « Tu fous quoi là? » demandai-je en pointant le joint qu’il avait à la main.

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Il faisait vraiment trop chaud, j'avais préféré me rendre sous la belle étoile que d'étouffer dans les draps de mon lit. J'étais allongé sur mon transat, respirant cet air frais puis l'idée presque inévitable de me fumer un pétard venait traverser ma tête, je m'exécutais, me roulant un joint pour ensuite le déposer entre mes lèvres, l'allumer et tirer la première latte, juste le temps de le glisser entre mes doigts et de laisser sortir la fumée que quelqu'un venait vers moi. Serah, mon ex, une histoire qui date de trois ans maintenant mais on se parlent toujours enfin parler est un bien grand mot, on s'engueulent plus qu'autre chose et je suis sur que ça va encore arriver ce soir. Je l'interpelle avec mon petit sourire entre les lèvres, après tout j'avais bien le droit de savoir ce qu'elle venait faire ici, à mon emplacement. A la voir, ses sourcils froncer, restant immobile à me fixer puis tendre son doigt vers mon joint en me demandant ce que je foutais, j'aurai du m'en douter à croire qu'elle a eu son radar d'activer dès que j'ai allumé cette merde. ❝Ça se voit pas ? je me détends sous la belle étoile.❞ lui répondis-je, la provoquant légèrement ou complètement en reportant le joint à mes lèves et tirer dessus en la fixant.

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Il le faisait exprès, j’en étais même pratiquement certaine. Dès qu’il en avait l’occasion, Konrad faisait tout en son pouvoir pour me chercher des noises et me pousser à bout. Il avait toujours adoré me voir m’emporter et savait exactement comment s’y prendre. Le pire dans tout ça? C’était que je me faisais avoir à tous les coups. ❝Ça se voit pas ? je me détends sous la belle étoile.❞ Je serai les poings à mes côtés. Il tira une nouvelle fois sur son joint et j’eu l’envie irrépressible de le lui prendre pour le jeter par terre –envie que je ne refoulai pas, obtempérant immédiatement. Le splif par terre, je l’écrasai avec ma sandale, relevant sur lui un regard plein de malice. « On fait moins le malin maintenant? » Allez savoir ce qui m’avait pris. AU fond, il ne dérangeait personne ici et j’étais pratiquement certaine qu’il n’était pas le premier et sûrement pas le dernier qui se roulerait un joint durant ce Summer Camp. Mais comme ç’avait toujours été notre plus gros sujet de dispute, il me semblait que ce serait totalement justifier d’en faire le sujet principal de notre engueulade aujourd’hui aussi.

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La provoquer exprès, la voir en rogne, s'énerver, péter un câble, qu'elle devienne hors d'elle, c'est ce que je m'amuse à faire oui, depuis que nous ne sommes plus ensemble même si vers les quelques derniers mois de notre histoire, c'était devenu un quotidien. J'étais là, la fixant, reposant mon pétard entre mes lèvre juste pour la voir agacer et j'aurai du me douter qu'elle agisse ainsi, prendre mon joint des lèvres, le laisser tomber par terre et l'écraser avec sa sandale, c'était plus fort qu'elle. ❝T'es sérieuses là ?❞ je la regardais, énervé à mon tour ❝Putain mais le camping est assez grand pour que tu bouge ton cul ailleurs, non t'es obligé de venir me voir, et tout faire pour m'énerver.❞ si elle tombait à chaque fois dans mes provocations, je dois dire que je ne valais pas mieux aussi, à chaque fois j'entrais dans ses conneries, ce qui nous poussent forcément à nous engueuler. ❝Va y casse-toi Serah, va emmerder quelqu'un d'autre, fou moi la paix.❞.

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❝T'es sérieuses là ?❞ Un sourire étira mes lèvres dès que je vis le siens disparaitre pour laisser place à l’énervement. ❝Putain mais le camping est assez grand pour que tu bouges ton cul ailleurs, non t'es obligé de venir me voir, et tout faire pour m'énerver.❞ Je secouai la tête, encore plus énervé par ses simples paroles. Il n’aurait pas pu se contenter de dire que c’était stupide ce que je venais de faire. Non, il devait en rajouter une couche, faire remarquer que j’aurais pu le laisser tranquille et aller voir ailleurs si j’y étais. Eh bien non, monsieur attirait apparemment trop mon attention pour que je me contente de passer devant sans rien dire. ❝Va y casse-toi Serah, va emmerder quelqu'un d'autre, fou moi la paix.❞ Je secouai à nouveau la tête. « Ça te ferait beaucoup trop plaisir et devine quoi? J’ai pas envie d’te faire plaisir. Tu fais chier tout le monde avec cette merde qu’on peut sentir jusqu’au tentes et aux chalets. Si j’suis là, c’est parce que j’voulais rendre service à tout l’monde. » J’étais pratiquement essoufflé tellement je parlais rapidement et de plus en plus fort aussi. Voilà bien un problème que nous avions tous les deux. Aucun filtre et aucun respect pour l’environnement qui nous entoure. Tant pis s’il était une heure du matin et que nous gueulions comme des imbéciles. « Maintenant si t’es pas content t’as qu’à foutre le camp dans ta caravane. » Je pointai la porte de cette dernier, joignant le geste à la parole et espérant qu’il s’en aille pour que je retourne me coucher. Hors de question qu’il ait le dernier mot..

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Elle venait en quelques secondes de retirer ce petit sourire ancré depuis qu'elle est là sur mes lèvres, me prendre mon joint des lèvres et l'écraser sous mes yeux c'était pas la chose à faire pour que je reste calme surtout quand j'ai tiré à peine trois lattes. J'hausse la voix, me fichant complètement de faire du bruit vu l'heure, mais j'allais pas m'écraser devant elle, jamais de la vie. Je lui faisais comprendre qu'elle pouvait largement se balader dans le camping sans être obligé de venir vers moi, qu'elle peut se casser et aller casser les couilles à quelqu'un d'autre que son ex. Mais non, elle ne l'a pas décidée ainsi, elle reste, ça me ferai trop plaisir de la voir se casser, c'est vrai j'attends que ça et c'est parce que ne n'attends que ça qu'elle reste. ❝Mais j'emmerde le reste du monde, si j'ai envie de poser mon cul sur mon transat et me fumer un splif, je le fais j'ai pas besoin qu'on me fasse la morale, surtout pas toi.❞ dis-je toujours avec ce timbre de voix élevé et énervé puis l'entendre me dire que si ça me plaisait pas, je pouvais rentrer dans ma caravane, pourquoi pas, au moins elle me fichera la paix ❝Parfait.❞ finissais par dire, rangeant dans mes poches mon matos pour mon pétard et je lui tournais le dos pour ouvrir la porte de ma caravane et la refermer en la claquant.

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❝Mais j'emmerde le reste du monde, si j'ai envie de poser mon cul sur mon transat et me fumer un splif, je le fais j'ai pas besoin qu'on me fasse la morale, surtout pas toi.❞ Pourquoi n’étais-je pas le moins du monde surprise par sa remarque concernant le monde dont il n’avait rien à foutre? Parce que c’était totalement lui ça, ne penser qu’à sa personne, au diable les gens, ils pouvaient tous crever pour ce qu’il en avait à faire tant qu’il avait sa came à la fin de la journée, pas vrai? Il voulait que je m’en aille? Pas question. Qu’il parte lui, ça nous ferait de vraies vacances. ❝Parfait.❞ Il se releva, attrapant son matos et le fourrant dans ses poches avant d’ouvrir la porte de sa caravane et d’y entrer. Quoi, c’est tout? Non. Il n’allait certainement pas s’en tirer comme ça. À peine la porte claquée derrière lui, je montai à sa suite, l’ouvrant avec un bouquant incroyable alors qu’elle allait se répercutée contre le côté de la caravane. « Hey! Qu’est-ce que tu crois que tu fais hein? Tu penses que tu peux t’en aller pendant qu’on parle comme ça?! » En réalité, il le pouvait. Totalement même. Et franchement, j’aurais dû faire pareil. Mais allez savoir, quelque chose me retenait ici. Peut-être le fait qu’il soit encore et toujours aussi sexy. L’âge lui allait bien et j’avais du mal à rester concentrer quand je le regardais en détail.

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Personne n'avait le droit de me dire ce que j'avais à faire et encore moi Serah, j'étais grand, conscient de chacun de mes actes et si je décide de me fumer un pétard pour décompresser et au passage me ruiner la santé, je le fais, elle n'a pas à me dire d’arrêter et surtout pas d'écraser le pétard sous mon nez, ce qu'elle a ouvertement fait. Elle avait raison, j'allais la prendre au mot près, j'étais énervé par sa faute, ça me plait pas ce qu'elle fait à se croire tout permit en me faisant la morale soit disant pour le bien de tout le reste du camping, autant retourner à ma caravane, ce que je fais après avoir ranger mon matos dans mes poches, ouvrant la porte et la refermant en la claquant mais putain merde quoi pourquoi elle rentrait pas ? Elle vient d'ouvrir à son tour la porte et d'oser me dire que j'ai pas le droit de lui tourner le dos et de partir alors qu'on parlaient. ❝Oui j'ai le droit de me barrer en pleine conversation parce que tu me casses les couilles.❞ lui sortais-je posant mon matos sur la table après l'avoir sortis de mes poches, je la fixais ❝Casse-toi Serah.❞ j'insistais mais je la connaissais, je la connais depuis trop longtemps et je suis restés assez longtemps pour savoir que c'est elle qui doit avoir le dernier mot.

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❝even after all this time you do not remember honey❞

Konrad se retourna pour me faire face, toujours aussi énervé et visiblement plus encore de me voir ici à l’intérieur de sa caravane. Pour la peine, je n’avais même pas prit le temps d’analyser la situation, trop emporté pour me demander s’il la partageait avec quelqu’un. Apparemment non ou alors ladite personne était sortie. Tant mieux pour elle/lui. ❝Oui j'ai le droit de me barrer en pleine conversation parce que tu me casses les couilles.❞ Il croyait être le seul dans cet état? Non parce que si j’avais eu des couilles, il me les aurait certainement cassé à moi aussi. Je le regardai sortir son matériel de ses poches et j’eu une envie folle de tout balancer par terre, mais je me retins cette fois. Je secouai simplement la tête en le regardant faire, lui montrant ma désapprobation par rapport à son mode de vie. ❝Casse-toi Serah.❞ Je fis un pas dans sa direction, le défiant du regard. « Il va falloir m’y forcer. » Pourquoi? Pourquoi est-ce que je ne m’en allais pas tout bonnement? La porte était juste derrière, je n’avais qu’à tourner sur moi-même. Mais non. Je fis un pas de plus vers lui, un mètre à peine nous séparant maintenant. Je relevai le menton, plantant bien les pieds au sol.