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Allons bon, voilà que les mots revenaient. Cam chassa son sourire niais et prit une inspiration, vaine tentative pour irriguer son cerveau - sur le plan sanguin, ce n'était pas encore tout à fait le cas. Partit, où ça partir ? Il vivait ici ! Mais pour qu'un si doux silence se soit brisé, il fallait que ce soit important. Voyons ! De quoi pouvait-il s'agir... Il y avait une crainte dans cette phrase, et derrière chaque crainte, un danger. Ses nerfs enfin détendus, Cam n'avait aucune envie de se soucier d'un danger quelconque. Un câlin rassurant aurait peut-être le pouvoir de mettre fin à ces soucis qui n'avaient pas leur place entre eux.
"Ecoute, Andy de Saint-Exupéry... C'est trop tard pour me mettre dehors maintenant. On y réfléchira demain matin."
Repoussant ses cheveux qui essayaient de s'interposer, source de chatouilles à n'en plus finir, il nicha son visage contre la peau de son amie et se laissa sombrer comme une pierre, étirant confortablement son corps épuisé. Dieu a dit : post coitum, petite sieste. Ou si ce n'est lui, c'est donc un autre barbu en toge dans son genre. Finalement, elle n'était pas si mal, cette chambre ; elle avait un peu trop de visages, mais le principal était bien agréable. Cheveux noirs contre cheveux blonds, emmêlés comme aux premiers temps. Demain, eh bien... il serait toujours temps d'y penser demain.
Peut-être, alors, se demanderait-il exactement ce qui s'était passé la veille. Peut-être, désinvolte, mettrait-il tout sur le compte du joint et de sa faible résistance personnelle. Peut-être aussi resterait-il incertain de ce que verrait désormais la jeune femme quand elle poserait ses yeux sur lui. L'orgueil ressurgirait alors, le besoin de soigner son image, d'impressionner par tous les moyens, au risque de déplaire... Qui sait. Souvent, l'ivresse passée, il ne se souciait plus guère du flacon, qui en général n'habitait pas dans les mêmes murs que lui ; ce serait une position à reconsidérer, encore une fois.
"Ecoute, Andy de Saint-Exupéry... C'est trop tard pour me mettre dehors maintenant. On y réfléchira demain matin."
Repoussant ses cheveux qui essayaient de s'interposer, source de chatouilles à n'en plus finir, il nicha son visage contre la peau de son amie et se laissa sombrer comme une pierre, étirant confortablement son corps épuisé. Dieu a dit : post coitum, petite sieste. Ou si ce n'est lui, c'est donc un autre barbu en toge dans son genre. Finalement, elle n'était pas si mal, cette chambre ; elle avait un peu trop de visages, mais le principal était bien agréable. Cheveux noirs contre cheveux blonds, emmêlés comme aux premiers temps. Demain, eh bien... il serait toujours temps d'y penser demain.
Peut-être, alors, se demanderait-il exactement ce qui s'était passé la veille. Peut-être, désinvolte, mettrait-il tout sur le compte du joint et de sa faible résistance personnelle. Peut-être aussi resterait-il incertain de ce que verrait désormais la jeune femme quand elle poserait ses yeux sur lui. L'orgueil ressurgirait alors, le besoin de soigner son image, d'impressionner par tous les moyens, au risque de déplaire... Qui sait. Souvent, l'ivresse passée, il ne se souciait plus guère du flacon, qui en général n'habitait pas dans les mêmes murs que lui ; ce serait une position à reconsidérer, encore une fois.
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