But he said leave me alone, I'm a family man [PV]

"She had sultry eyes, she made it perfectly clear that
She was his for a price..."

Non, Mike Oldfield c'est pas pour les vieux. Les longues robes de chambre du 19ème siècle non plus, après tout ils en ont dans les films pornos, pas vrai ? Ces trucs infâmes en tapisserie flamboyante qui hurlent "déshabillez-le, vite, c'est une insulte au bon goût, même à poil il sera plus présentable". Même les maillots de bain de l'époque en question, sorte d'ensembles short-et-marcel en spandex noir rayé, c'est pas pour les vieux. Tout ça, il y a une personne qui l'apprécie chez les Quincies de Harvard. Et cette personne, c'est Cam Callums. En fredonnant l'air précédemment cité, il gagnait la cuisine à pas de loup, en robe de chambre velours criarde et pantoufles assorties, trop grandes mais avec des pantoufles ça se voit pas. Il n'avait pas de maillot de bain sous sa robe de chambre, tout de même ; c'est juste un article qui traînait dans ses affaires et qu'il n'avait pas encore eu à porter, puisqu'il n'osait pas aller à la piscine. A quoi bon, d'ailleurs, tout seul, c'est pourri. En revanche il avait quelque chose à la main : un vieux sac cartonné de chez McDo. Le truc bien neutre, bien dépourvu d'intérêt, avec lequel vous pourriez promener vos milliards en petites coupures sans attirer l'attention. C'était le but, d'ailleurs. Pas de milliards, faut pas rêver, mais tout un matériel louche qu'il commença à déballer dans la cuisine commune, déserte comme il se doit à l'heure tardive qu'il était alors.

Une vieille habitude des balades nocturnes dans les bois arctiques le rendait suffisamment sensible à la réverbération lunaire - non, Austin, la lune ne produit pas de lumière... - pour le dispenser d'allumer la lampe ; ouvrir le store était suffisant. Oui, quand il était tout seul, il bavardait mentalement avec Austin. L'odieux personnage l'accompagnait comme une ombre, et il avait tellement l'habitude de chercher des vacheries à lui balancer, que parfois l'inspiration lui venait alors qu'il vaquait à ses occupations quotidiennes. Bref ! Venons-en aux faits. Une créature difforme, semblable à un cadavre de nouveau-né, sortit du sac, suivie par un paquet de lait maternisé et un biberon des plus classiques. L'air renfrogné du gars qui se concentre grave, Cam souleva le bestiau par un pied et grimaça en constatant qu'une couture était en train de lâcher. Il s'était bricolé ce substitut de cobaye à base d'un poupon de supermarché et de lentilles séchées pour le lester de façon réaliste. Et ce n'était pas son métier. Dieu merci.

Bah, ça tiendrait bien la soirée... Toujours en fredonnant, il se rendit au fond de la cuisine, alluma les plaques chauffantes et sortit une casserole du placard. L'amidon des pâtes y avait laissé sa trace blanche, pas capables de faire une vaisselle les enfants ! Enfin, ce détail n'était pas surhumain à corriger, et il s'y attela de bonne grâce. Les efforts ne lui coûtaient pas davantage qu'au premier GI venu, c'étaient les ordres qui lui tapaient sur le système. Il plaça le lait dans le biberon et le biberon dans la casserole, au bain-marie ; là, il eut un méchant doute, et commença à compter sur ses doigts. Allons bon. Un trou de mémoire sur le rapport qualité/temps. Eh ça, mon grand, c'était le stress... Ce bon vieux stress dont il essayait justement de se débarrasser avant d'aller rendre visite à ses parents. Il fallait qu'il s'occupe autrement, ça lui reviendrait. Tiens ! Il allait recoudre la jambe de bébé. Attablé sous la fenêtre d'où la lune l'observait avec perplexité, il planta franchement l'aiguille dans le petit membre de tissu, toujours plongé dans ses réflexions.

(Invité)

But He Said...

Cam et Savannah

23h27... Je quitte à peine le bâtiment, j'ai encore révisé comme une folle, en tentant de faire ces foutus exercices de maths, donné par Mr Novak, et c'est un échec cuisant, frôlant le pathétisme le plus élémentaire. je vais me faire décalquer la tronche, je le sais, je le sens, mais pour l'heure, je reprends le chemin de Quincy, au volant de ma mustang. Quelques 15 minutes plus tard et 3 chansons, chantées à tue tête, me voilà garée devant la maison. Je rentre sur la pointe des pieds, ayant quitté au préalable mes hautes boots en cuir, pour ne pas réveiller les couches tôt de la maisonnée. Personne au salon, je retire ma veste en cuir que je laisse choir là, n'importe où autrement dit, et je m'étale sur le canapé de tout mon long. Expiration intense, c'est terminé pour ce soir, un jour de moins, ou de plus, ça reste à voir ce qui est le mieux! Au bout de quelques secondes, j'entends le plancher de l'escalier craquer, je relève la tête et aperçois un jeune homme en robe de chambre, il semblerait, partir en direction de la cuisine. L'espace salon est ouvert en partie sur la cuisine, la tête dépassant seulement du canapé, je regarde ce spécimen que je n'avais jamais croisé. Yeux froncés, je ne perds pas une miette de tout son cérémonial, quelque peu déroutant... Dans son univers, il ne me remarque même pas et chantonne tout en recousant la jambe d'un poupon en tissu. Je me gratte la joue, avant de décider de me relever de mon canapé pour aller le rejoindre dans la cuisine. Jean déchiré ici et là, fendu même en dessous des fesses, marcel blanc transparent, soutif violet visible, il va certainement me prendre pour une pute anarchiste, mais bon... à cette heure ci, qu'importe. Sur la pointe des pieds, je me glisse vers lui, discrète pour la première fois de ma vie je crois! "Bonsoir." Lui dis-je doucement.

Code by Anarchy

"YAAAAH !"

Sur ce cri de guerre parfaitement viril - si, parfaitement viril, je vous assure - Cam fit un bond sur sa chaise et se retrouva debout, prêt à se défendre, un petit défaut naturel chez lui ; il s'attendait continuellement à être attaqué. La couture en difficulté céda tout à fait, et une pluie de lentilles sèches, petites billes noires et luisantes, se déversa sur le plancher tandis que la forme du poupon se dégonflait petit à petit, dans un silence de résignation désespérée. Il n'y avait pas grand-chose à faire pour arrêter l'hémorragie. Cam haussa les épaules et jeta la chose déformée par-dessus son épaule. Son regard se reporta sur la créature des ténèbres qui venait de surgir du néant. C'était une fille. Evidemment...

"Euh, bonsoir."

Il détacha ostensiblement son regard fixe et sombre du visage de l'inconnue - bon, peut-être qu'il l'avait croisée ici où là, difficile à dire, les étudiantes se ressemblaient pas mal - et le posa sur la poitrine en version HD, puis sur le pantalon qu'un tigre à dents de sabre avait visiblement mâchonné un peu plus tôt dans la journée. Elle s'en sortait bien, on en meurt en général... Tout ça pour résumer les réflexions cyniques que lui inspirait une telle tenue. La sienne était moche, mais décente ; tant qu'on ne touchait pas à la lanière étincelante qui lui servait de ceinture, son corps au-dessous restait indétectable tel celui d'un sultan drapé dans... ben, dans ses draperies.
Il n'était pas un vieux ronchon, mais autant manifester ce qu'il pensait, après on en tenait compte ou pas...

Bon. Il avait un honneur à défendre, aussi.
"Tu m'as pas fait peur, je... j'étais en train de... Et merde."
Merde numéro un : il était en train de jouer à la maman au milieu de la nuit, comme un somnambule taré. Ce n'est pas le genre de chose qu'on déclare à une inconnue lors d'une première rencontre pour sauver la face. Mais là, il pouvait difficilement lui mentir.
Merde numéro deux : il était en train de faire chauffer du lait, c'est vrai. Une odeur inquiétante venait à peine d'arriver à ses narines. Le lait était en train de se transformer en yoghourt cuit, ou ses sens lui jouaient des tours... Cam traîna ses pantoufles jusqu'aux plaques chauffantes, entraînant avec lui une partie des lentilles qui maculaient toujours le sol, et entreprit de sauver au moins la casserole. C'est vrai quoi, elle lui avait rien fait. La formule magique : rester calme, et surtout, rester naturel... Au pire il récolterait un fou rire, au mieux une perplexité pensive, mais s'il pétait les plombs il risquait d'effrayer la jeune fille et ce n'était pas ce qu'il voulait.

"... de faire la cuisine. Moi, c'est Cam. Et toi ?"

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But He Said...

Cam et Savannah

Un grand cri sortit de sa bouche, un grand cri oui, mais pas du tout grave... Un grand cri de fille qui me fit à la fois sursauter à mon tour, et rire après coup. Je me mordis la lèvre, une main posée sur mon coeur, souriante, alors qu'il reprenait ses esprits... C'est le poupon qui en pâtit très nettement, le fil cassa, la petite jambe potelée tomba dans le vide, déversant un petit milliers de billes noires. Je regardais le poupon, le regardant lui, la situation frisait le vaudeville comique et mon sourire était vissé sur les lèvres. Il balança la poupée par dessus son épaule, l'air dépité, mais toujours aussi drôle. Il me salua, et je captais nettement son regard sur ma poitrine, descendre jusqu'à mon jean... je restais silencieuse, sourcil arqué, un peu perplexe. Il a ce visage enfantin et ce regard lubrique, cheveux mi longs pas brossés, dégaine des plus surprenantes. "Je suis désolée... c'est la première fois, me faisais-je remarquer que..." Il jura et un instant, et je sentis à mon tour cette odeur de lait caillé. Il se jeta sur la casserole et je remarquais le biberon de lait. Je secouais la tête, prise au dépourvu. "ça t'arrive souvent de te faire un bib de lait à minuit?" Lui dis-je avec un grand sourire. Je passais devant lui, pour attraper une bouteille de jus de fruit dans le frigo et lui en proposais sans un mot. "Cam, enchantée, c'est Sav..." J'allais chercher un balai dans le placard et commençais à nettoyer le sol de la cuisine, un accident est si vite arrivée, et se vautrer sur le sol de la cuisine, n'est pas ce que j'appelle finir en beauté ma journée. Sauf si... bref.

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"Heu, ouais, quand je fais un cauchemar. J'ai pas réglé mon Oedipe."

Mieux valait ne pas libérer tout le sarcasme qui lui brûlait les lèvres ; après tout, chacun ses petits caprices, le sien pouvait très bien être un certain infantilisme. On sait bien que tous les grands héros ont un problème avec leur mère... Eh ben quand on voyait la sienne, il aurait pu faire la couverture de Comics Magazine depuis longtemps. Le jus de fruit lui semblait insipide, du fond de sa déprime passagère, il déclina donc d'un laconique signe de tête. Le lait quant à lui finit dans l'évier, suivi par une bonne giclée de produit bleu qui nettoie tout, et le biberon reprit forme humaine, enfin, si on peut dire ça pour un biberon. Et hop, retour au sein du sac McDo. Problem solved...
Cependant, la fée du logis en tenue sexy s'occupait du reste de la pièce. S'il avait été d'humeur mesquine, Cam aurait pensé "bien fait, c'est sa faute de toute façon !" mais en l'occurrence il était plutôt embarrassé d'avoir donné ce genre d'impression... quelle impression, d'ailleurs ? Elle avait ri, donc ça allait, au moins elle ne le prenait pas pour un cinglé. Autant ajouter une pincée de bonnes manières. Mais juste une pincée alors, parce que plus, c'est gâcher de la nourriture.

"Laisse, je vais le faire. Tu rentres seulement maintenant ? T'étais à une fête, hein ?"

Certes, ça semblait évident vu la tenue, ou alors elle revenait de faire son métier et elle avait ramené un type ramassé au coin du parking. Oh, vilain Cam, c'est pas poli de penser des choses pareilles ! A quatre pattes avec sa balayette, à guetter sous les meubles si des lentilles malveillantes s'y étaient glissées, il ne devait pas avoir l'air spécialement fréquentable non plus. Sur le sol, le poupon le regardait faire d'un air goguenard. C'est pas lui qui serait venu l'aider, ça c'est clair. Bah, il en serait quitte pour un autre épisode chirurgical et il ressemblerait un peu plus à la créature de Frankenstein, tant pis pour lui !
Une chouette pelletée de lentilles innocentes acheva son vol dans la poubelle voisine, et Cam s'assit une seconde en tailleur le temps de se recoiffer. Tous ses cheveux lui tombaient dans les yeux quand il se penchait comme ça, c'était problématique. Ce qu'il lui faudrait, c'est une charlotte, haha.

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But He Said...

Cam et Savannah

Je ris à sa phrase. Et me servis un verre de jus de fruit, le bus avant de me découvrir des talents en balayage nocturne. Mais très rapidement il me prit le balai des mains, terminant de remettre de l'ordre dans notre connerie mutuelle. Je repartis un instant dans le salon, chercher mon sac à main, pour en sortir un paquet de cigarettes. j'entrouvris la fenêtre de la cuisine, m'y assis sur le rebord et en allumais une, tirant sur cette sucette à cancer avec délectation. J'avais outre passé les limites, pas avec ma clope, non, plus à l'intérieur de moi, j'étais stressée, angoissée, ces temps ci, à faire la fête comme une dingue dès que l'occasion se présentait, à la recherche d'un petit quelque chose en particulier. Je ne parle pas de drogue, je parle de m'envoyer en l'air, mais c'est tout aussi addictif, et depuis le râteau que je m'étais mangée avec Maxwell, je noyais mes déboires dans pleins d'autres choses, le travail et les révisions en faisant partie certes, mais pas que. J'attendais avec joie, de partir en vacances, d'aller souffler ailleurs, de voir d'autres choses, d'autres gens, de vivre des aventures en somme. "Oui, mais non..." Commençais-je pour répondre à sa question. "Pas de fête, je m'habille naturellement comme ça... enfin j'ai enfilé ce haut ce matin, dans le noir, je me suis aperçue que trop tard qu'il était si transparent... ça arrive..." Il s'assit par terre, comme un gosse, avec sa tignasse dans les yeux. Je glissais à mon tour sur le sol et m'approchais de lui avec mon naturel déroutant. Cigarette aux lèvres, j'attrapais sa mèche rebelle, tout en détachant mes cheveux et lui fit un genre de queue de cheval. "Voilà..." Lui dis-je en récupérant ma clope. "C'est mieux non? Bon par contre te regardes pas dans la vitre du four, parce que pour le côté sex faudra repasser."

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Putain, en parlant de cauchemar, ça c'était du lourd. S'habiller avec des fringues transparentes et s'en rendre compte une fois dehors, sous le regard des passants... Le pire que Cam ait fait en public dans les rues passantes de Boston, c'était la résille, et encore, c'était le jour de la gay pride ; ça ne comptait pas. Il se sentit compatir sincèrement et le petit défaut de bienséance qu'il avait devant les yeux fut aussitôt pardonné. Ayant terminé son ménage, il comprit également pourquoi on ne faisait jamais le ménage aussi tard. Parce que c'est crevant, pardi... Il restait une lentille au coin de la porte qui le narguait de son regard vitreux. Il choisit de l'ignorer. C'était pas pour un vieux pixel mort dans le coin de la pièce que les Quincies allaient faire leurs chochottes. Quand on laisse l'amidon des pâtes attacher à la casserole, on n'est plus à ça près.

Le geste pour le recoiffer eut en revanche le pouvoir de le raidir instantanément, tous les nerfs tendus comme des strings, à nouveau sur la défensive comme le premier blaireau venu pris dans la lumière des phares d'une Mustang. Il ne se plaignit pas, résista à l'envie de se défendre physiquement, mais on ne peut pas dire qu'il avait l'air heureux, détendu et enthousiaste. C'était pas une question d'être sex, c'est surtout que la dernière personne qui avait tripoté ses cheveux de manière non sexuelle était sa chère môman, celle-là même qui le stressait jusqu'au fond de son âme. Le but, à l'époque, étant de lui donner une allure un peu plus arrangée, un peu plus féminine au fond. Les barrettes, les jolis petits noeuds, les bandanas à fleurs qu'elle lui trouvait au marché le plus naze de l'Histoire des marchés, les rajouts de couleurs aguichantes et autres fantaisies à paillettes... brrr, il préférait ne pas y repenser. Il avait l'air d'une drag queen avec ça sur le caillou. Non pas qu'il déteste les drag queens ; mais lui, ça ne lui allait pas comme style, il tirait trop la gueule et il avait l'air trop borné. On avait envie de le faire boire pour qu'il se laisse enfin aller, grimpe sur la table et chante Priscilla Folle du Désert.

"Je m'en fous d'être sex, ce qui compte c'est que mon partenaire le soit," résuma-t-il philosophiquement. "Et toi, apparemment tout te va bien, alors..." Mais ce fut plus fort que lui, il se lorgna d'un coup d'oeil rapide dans la vitre indiquée. Une grimace trahit sa déception. "Putain on dirait la queue de raton laveur de Davy Crockett. Tu sais quoi, un jour je vais me raser la tête, ça règlera pas mal de problèmes. Non, plutôt une crête, sans cheveux je risque d'avoir un crâne de..." Il eut un petit geste évasif, ce qui pouvait signifier toutes les insultes concernant les crânes qui pouvaient venir spontanément à l'esprit, avant d'aller ramasser le poupon dégonflé qu'il fourra sans ménagement dans son sac d'origine. C'était malin, il sentait la frite maintenant. Pauvre petit gars.

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But He Said...

Cam et Savannah

"Ton partenaire..." dis-je en hochant la tête, message reçu cinq sur cinq, gay... Encore et en soit ça ne me gêne pas, mais juste penser que Max lui même fricote avec les deux camps, me fait me rappeler de mon râteau et de tout un tas de choses pas agréables pour un sou! Je tire sur ma clope, en me secouant intérieurement pour refermer la boite de Pandore. "Non, ceci..." Dis-je en lui indiquant mes seins. "Sont en partie révélés que par l'intelligence savante des constructeurs de soutifs! Le push up... qui push peu de chose chez moi, parce que je suis assez plate dans le genre! Donc adieu décolletés pigeonnant... de toute façon, on n'est jamais content de ce qu'on a." Dis-je en haussant les épaules. Je me rapprochais de lui en riant. "la queue de raton laveur..." Ma main reprit l'élastique, relâchant sa mèche rebelle. "Une crête, oui pourquoi pas, et rose ou bleu fluorescent..." Dis-je avec de grands yeux émerveillés à l'idée. "au naturel c'est chouette aussi... et puis faut juste assumer un instant ce que l'on est. C'est pas si sorcier!" Je passais la main dans mes cheveux, accoudée sur le plan de travail central, qui nous servait de table de cuisine. "Je pense me teindre les cheveux en violet un de ces quatre, juste pour le plaisir de me faire dévisager dans la rue!" J'observais une de mes mèches de cheveux. Les idées à la cons du soir, bonsoir! "on se connait pas, mais un joint ça te dit?"

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Une brève pulsion d'agressivité envahit Cam l'espace d'une seconde ; il avait envie de flanquer un bon coup de poing gauche dans sa paume droite, son geste d'échauffement avant la baston. Bon, il n'en fit rien, frapper les femmes qui ne pensent pas à mal c'était pas dans sa nature. L'envie, elle, était là. S'assumer, quelle connerie. Si les hommes des cavernes s'étaient assumés, au sens où certains l'entendent, on y serait encore. Après tout hein, pourquoi inventer la médecine, assumons notre nature faible et maladive et crevons tous à trente ans, la maturité sexuelle achevée, comme des saumons ou des libellules. Mais la jeune fille ne pouvait pas savoir. Elle n'avait pas ce genre de soucis. Elle en avait d'autres, sans doute, et de toute façon ils ne se connaissaient pas assez bien pour se faire des reproches.

"Je fume pas. Si je teste, ça sera ma première fois, et en général mes premières fois sont assez cocasses."

En guise d'éclat de rire, il se contenta de hausser les sourcils au souvenir de quelques péripéties qui resteraient gravées dans sa mémoire. Puis il revint à la conférence de spécialiste que venait de tenir la jeune blonde quant aux attributs extérieurs de sa féminité. C'est que ça lui inspirait quelques réflexions, à lui aussi. Il essaya de se représenter l'aspect exact de la chose, enfin de la paire de choses, sans l'artifice couturier qui s'évertuait à les mettre en valeur. Entretemps, il hésita vaguement ; mais ce n'était pas une activité qu'il maintenait très longtemps en général. Quand il rouvrit la bouche il avait déjà pris sa décision, et une lueur d'amusement pouvait se lire dans son regard.

"Tu veux que je te dise, des seins comme les tiens c'est l'idéal, si je pouvais c'est ce que je choisirais. T'as le choix, si tu veux les montrer tu les montres, si tu veux les planquer tu les planques, et au moins t'auras pas à t'étouffer avec des trucs super serrés. Non franchement, moi ils me plaisent bien."

Cam laissa à dessein planer le silence du doute sur ces paroles ambigües, avant de tendre la main :

"Allez vas-y, fais tourner. Et advienne que pourra."

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But He Said...

Cam et Savannah

sauter du coq à l'âne, ou sauter le coq et l'âne, pendant un instant, il me perdit. Rebondissant directement sur ma proposition de droguée notoire, avant de reprendre ma poitrine en main, enfin... repartir sur le sujet de ma presque inexistante poitrine féminine. Et ses paroles, furent à analyser. Je fronçais les sourcils, un peu pantoise, était ce un compliment de mec gay, qui souhaiterait devenir une femme, ou le compliment d'un bi, qui penses que peut être les toucher se serait cool? Je songe en silence, en le regardant, c'est déroutant les gens comme ça. Max est bi, mais pas aussi... évasif, s'il veut tomber la fille ou le mec. Je penche la tête sur le côté, songeant juste qu'après tout, vu sa bouille il ne devait pas être majeur, et donc faire du détournement de mineur, c'est pas tout à fait ma priorité dans la vie. Et puis merde, on peut aussi discuter avec quelqu'un sans penser le culbuter! Ma frustration me fait penser comme un homme ces temps ci, il faut que j'arrête, c'est dramatique. Je ne relevais pas le coup de "tu les montres si tu veux" parce que je me voyais mal enlever mon soutif cash. A la place, je me relevais, lui tendant la main pour l'aider à se remettre sur pied. "Pas ici, viens dans ma piaule... promis je te violerais pas." lui dis-je avec un petit sourire narquois. Je récupérais ma veste en cuir et mes chaussures dans le salon et silencieusement, lui demandais de me suivre. Je poussais la porte de ma chambre au premier, bordélique à souhait j'en conviens. Sur les murs des tonnes de peintures, dessins et croquis, sur mon lit une pile de fringues, ma gratte sur son socle un peu plus loin sur la moquette, et il fallait sautiller au dessus de toiles qui jonchaient le sol. "Désolée, c'est le bordel, je reçois pas grand monde dans ma chambre... c'est mon antre pour ainsi dire." Je refermais la porte derrière lui, attrapant mes fringues pour les mettre dans un coin, et l'invitais à s'asseoir. J'hésitais un instant, le regardant, avant de me tourner dos à lui pour retirer finalement mon soutif et attraper une chemise que j'enfilais par dessus mon haut. "Je pense que tu ne m'en tiendras pas rigueur... c'est une torture de le porter toute la journée!"

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