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Andy Warhol, Andy Warhol... ça lui disait quelque chose. Cam cligna des yeux. Une image se dessina brièvement, Miss Monroe en voyait de toutes les couleurs... Oui, il voyait le style. Les artistes sont des gens étranges, et il les aimait pour cette étrangeté plutôt que pour les formes spécifiques qu'elle pouvait revêtir. Jamais un artiste n'avait essayé de lui faire la leçon, de lui apprendre à parler, comme il disait, suprême vexation qu'il ne pouvait oublier ni pardonner.
"Dormir, je peux. Quand je dors, ya plus rien qui me dérange."
Allusion au fait qu'il avait le sommeil résistant, surtout après une phase d'état second comme celle qu'ils partageaient ; allusion au fait que dans ses rêves, il n'avait jamais eu le moindre conflit d'identité. Il n'y était pas différent ; mais l'entourage l'était, il ne lui infligeait pas de blessures, et Cam n'y traînait pas les mêmes casseroles de sentiments perpétuellement contrariés. Un coup d'oeil aux images qui recouvraient les murs de la pièce...
"Si aucune de tes Jocondes ne nous attaque en pleine nuit, ça va. Allez Andy, au lit ! Tu peux dessiner directement sur moi, si ça te chante."
Partie remise. Il lui collerait ses jambes de bois sous le nez, comme il les appelait, un jour ou l'autre. De toute façon, elle serait curieuse. Il y avait quelque chose d'artistique également dans ces effets spéciaux, ce théâtre d'ombres. Ouaip, je suis une oeuvre d'art, moi, monsieur, songeait Cam arborant un sourire satisfait tandis qu'il se glissait sans se faire prier sous les draps accueillants. L'oeuvre d'art, et aussi l'artiste ! Je suis l'auteur de mes jours. Dans un coin de sa tête, il nota cette petite formule au cas où il ait un jour à rédiger son autobiographie. La grosse tête, pas du tout ; si on ne se perd pas dans ce genre de rêves quand on a la vingtaine, on ne le fera peut-être jamais. La mine câline plutôt qu'ensommeillée, à cheval entre la lucidité et le rêve éveillé, il tendit les bras. Chaleur, bienheureuse chaleur ! Home, sweet and only home.
Ainsi, plus de barrières, de tissu, de lutte contre la gravité pour maintenir telle ou telle posture, et plus de papier pour détourner l'attention de Sav. Lui-même se sentait invisible, et le sens du toucher, ce n'était pas pareil.
"Quand tu auras fini tes études, qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ?"
"Dormir, je peux. Quand je dors, ya plus rien qui me dérange."
Allusion au fait qu'il avait le sommeil résistant, surtout après une phase d'état second comme celle qu'ils partageaient ; allusion au fait que dans ses rêves, il n'avait jamais eu le moindre conflit d'identité. Il n'y était pas différent ; mais l'entourage l'était, il ne lui infligeait pas de blessures, et Cam n'y traînait pas les mêmes casseroles de sentiments perpétuellement contrariés. Un coup d'oeil aux images qui recouvraient les murs de la pièce...
"Si aucune de tes Jocondes ne nous attaque en pleine nuit, ça va. Allez Andy, au lit ! Tu peux dessiner directement sur moi, si ça te chante."
Partie remise. Il lui collerait ses jambes de bois sous le nez, comme il les appelait, un jour ou l'autre. De toute façon, elle serait curieuse. Il y avait quelque chose d'artistique également dans ces effets spéciaux, ce théâtre d'ombres. Ouaip, je suis une oeuvre d'art, moi, monsieur, songeait Cam arborant un sourire satisfait tandis qu'il se glissait sans se faire prier sous les draps accueillants. L'oeuvre d'art, et aussi l'artiste ! Je suis l'auteur de mes jours. Dans un coin de sa tête, il nota cette petite formule au cas où il ait un jour à rédiger son autobiographie. La grosse tête, pas du tout ; si on ne se perd pas dans ce genre de rêves quand on a la vingtaine, on ne le fera peut-être jamais. La mine câline plutôt qu'ensommeillée, à cheval entre la lucidité et le rêve éveillé, il tendit les bras. Chaleur, bienheureuse chaleur ! Home, sweet and only home.
Ainsi, plus de barrières, de tissu, de lutte contre la gravité pour maintenir telle ou telle posture, et plus de papier pour détourner l'attention de Sav. Lui-même se sentait invisible, et le sens du toucher, ce n'était pas pareil.
"Quand tu auras fini tes études, qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ?"
(Invité)