smells like teen spirit ♔ OLIVANDER

J'en sais rien, okay? Moi aussi j'vis une rupture là, moi aussi j'passe des soirées à boire comme un trou mais jamais ô grand jamais j'vais aller m'mettre à t'envoyer des sms en disant que j'veux plus t'voir, en disant que j'te déteste! Rah, mais c’était pas pareil. C’était.. différent. Et plus vieux. Et.. te cherche pas d’excuses, Shark. Alexander et toi aviez surement plus de points communs que tu ne le pensais. Tu te repasses rapidement en tête c’que tu viens de lire sur son téléphone. La seule personne que tu détestes dans cette chambre, c’est bien toi. T’enchaine conneries sur conneries et tu détruits tout ce que tu arrives à construire autour de toi. Pas qu’t’ais construit un truc avec Alex mais.. vous avez compris. C’est pas ma première cuite, Strudwick, tu l’devines bien. Et c’est la première fois qu’un truc comme ça m’arrive okay ? Ca n’arrivera plus. réponds-tu sèchement, les sourcils froncés. J'veux pas de prise de tête, j'en ai assez eu dans ma vie. Alors si un jour t'es de nouveau bourrée et tu veux m'envoyer des trucs, le fais pas, c'tout. J'suis pas un d'ces mecs qui restent tout sourire et encaissent les coups. J'les renvoie moi. Ca, t’avais bien compris. Et tu ne risques pas d’te retrouver bourrée de si tôt, t’avais promis d’essayer d’arrêter la picole.. Si tu tiendrais sur le long terme, c’est autre chose. J’ai eu mon quota de prise de tête pour l’restant de mes jours depuis septembre. Alors crois moi, j’en veux pas plus non plus. pouffes-tu doucement, bien que c’n’était absolument pas drôle sur le moment. Tu t’lèves, prends son téléphone avec toi et le rejoint sur le canapé. J’suis désolée, ok ? Tu m’en veux pas hein ? dis-tu en posant ton menton sur son épaule. C’que t’es mignonne.

Non mais sérieux, j'suis pas un puppet qu'on manipule à sa guise quoi. J'en ai marre, juste marre de m'prendre des réflexions dans la gueule sous prétexte que je fais tel ou tel truc. En l'occurrence, j'avais rien fait et Olive m'en voulait d'avoir ruiné son couple alors que bon, la seule personne à blâmer dans l'histoire, c'était elle, c'est tout. « T'façon tu fais c'que tu veux, compte juste pas sur moi pour rester de marbre. Encore une parole de travers et j'en ai rien à foutre, j'te balance dix fois pire à la gueule » J'suis pas gentil. J'suis un connard et qui rend les coups quand il en reçoit. Elle doit quand même s'estimer heureuse de ne pas avoir eu de message de ma part ce fameux soir parce que j'aurais pu être cinglant. Bon, c'était aussi parce que je m'attendais pas à ce qu'elle se retourne contre moi de cette façon et ça m'a pris au dépourvu. J'voulais pas qu'elle vienne à me détester quoi, même si visiblement c'était pas vraiment le cas. Installée à côté de moi, son menton sur mon épaule, je ne bougeais pas, regardant face à moi. « Ça dépend, tu t'fais pardonnée comment ? » Je m'étais adouci d'un coup... ouais, j'étais du genre lunatique dans mon genre, c'était bizarre.

T'façon tu fais c'que tu veux, compte juste pas sur moi pour rester de marbre. Encore une parole de travers et j'en ai rien à foutre, j'te balance dix fois pire à la gueule. Et t’étais pas prête à entendre dix fois pire. Parce que déjà, rien qu’le fait qu’il te rejette te faisait chier. Surtout pour un truc que tu pensais pas, que tu ne te souvenais même pas. Bref, t’avais déjà la VP à dos, t’avais pas envie d’avoir le président aussi. Surtout que lui, tu l’aimais bien quoi. Tu hoches la tête, pas vraiment capable de dire quoi que ce soit. T’avais jamais connu l’Alexander menaçant mais là t’en avais un apperçu et ça donnait pas envie quoi. Même si tu sais que tu serais capable de répondre à ces attaques.. Mais t’en avais pas envie. Bref, tu l’avais rejoint sur le canap’, cherchant à lui faire oublier tout ça. Ça dépend, tu t'fais pardonnée comment ? T’avais milles et une idées, surtout après avoir discuté avec Alaska. Mais.. J’ai fait des gâteaux. Ils sont dans la cuisine. T’en veux ? lui demandes-tu en te redressant. On pardonne tout avec un gâteau non ? En tout cas, c’est ce qu’Alaska dirait si elle était là.

J'étais pas forcément tendre avec la Mather, mais c'était parce qu'elle m'avait gavé avec ses histoires. Maintenant que tout était finalement à plat, je pouvais de nouveau retrouver une certaine sérénité. Bon, j'avais envie de jouer là, mais sa présence à côté de moi n'était pas en faveur de ma concentration. Et forcément, quand je cherchais à savoir comment elle pouvait se faire pardonner, je m'attendais à autre chose que des gâteaux. « Règle numéro une à savoir sur moi, je ne refuse jamais de la bouffe. Ouais, on dirait pas comme ça mais j'engloutis des tonnes et des tonnes de nourriture. Fais péter les gâteaux ! » Je posais la manette à côté de moi sur le canapé et je me levais pour aller à la porte de ma chambre, le regard se posant sur la jeune femme qui était en ma compagnie. « Et plus vite que ça ! » Ouais, j'étais un impatient dans la vie, elle devrait le savoir depuis le temps.

Règle numéro une à savoir sur moi, je ne refuse jamais de la bouffe. Ouais, on dirait pas comme ça mais j'engloutis des tonnes et des tonnes de nourriture. Fais péter les gâteaux ! Un jour tu lui dirais de ne plus s’adresser à toi en commençait ses phrases par « règle numéro une ». Non parce que tu t’attendais à un truc pas cool, et c’était pas cool. C’est comme les « faut qu’on parle ». Tu détestais ça, ça te mettait hors de toi et dans un putain d’état de stress. Mais finalement, t’étais plutôt contente de sa réaction et de le voir se lever si précipitamment. Ouille, tes gâteaux. Espérant qu’il ne mangerait pas tout et en laisserait pour les autres, quand même. Allons-y alors ! dis-tu en te levant à ton tour du canapé, le rejoignant à la porte de sa chambre. Et plus vite que ça ! Tu ris, passant devant lui. Vous êtes d’une impatience, Strudwick. dis-tu en levant les yeux au ciel avant de le tirer par la main et descendre les escaliers quatre à quatre jusqu’à arriver à la cuisine où les gâteaux étaient encore tout chaud. Gâteau au chocolat, marbré et tarte aux pommes. lui dis-tu en lui présentant les trois plats qui refroidissaient sur le plan de travail.

Ouais, tout s'était évaporé comme ça, genre yolo. Pourquoi pas après tout, c'était un mode de vie comme un autre. Mais comme je lui avais dit, j'en avais marre des prises de tête à deux balles donc ouais, j'm'étais levé parce qu'elle avait mentionné des gâteaux et que j'avais faim pour le coup. Il suffisait qu'on me parle de bouffe pour que mon estomac se mette à grogner, indiquant à tout le monde qu'il est en manque de nourriture. Bref, main dans la sienne, je la suivais dans la Mather House pour arriver jusqu'à la cuisine où se trouvaient les trois gâteaux qu'elle avait fait. J'en avais déjà l'eau à la bouche bordel. « Fais péter de la tarte aux pommes. Tu veux une bière ? » Je lui demandais puisque je m'étais dirigé vers le frigo pour me prendre une cannette et que peut-être elle aussi en voulait une.

Fais péter de la tarte aux pommes. Tu veux une bière ? Tu te diriges vers un placard, sortant deux petites assiettes et un couteau. Tu reviens vers le plan de travail, t’en a complètement oublié de répondre à Alex qui attends devant le frigo. Une bière. T’avais dit que tu ne toucherais plus à l’alcool, mais une bière, une seule.. ça peut pas faire de mal. Nop, merci. Ramène moi plutôt une canette de schweppes s’te plait. lui réponds-tu en coupant la tarte encore tiède. Miam, t’en salivais d’avance quoi. T’en pose un beau morceau dans chaque assiette puis grimpe sur le plan de travail, balançant tes jambes dans le vide. Merde, c’que c’est bon. dis-tu en croquant dedans, faisant glisser l’autre assiette jusqu’à Alexander qui revenait du frigo. Ose seulement m’dire qu’elle est pas bonne et tu le regretteras. T’aimais pas la critique culinaire.

Mes bonnes résolutions, je les avais mises à la poubelle au moment où mes yeux se sont posés sur les mots que Billie avait rédigé pour me quitter. J'étais sobre, clean, tout ce qu'on veut... et puis tout a basculé, comme ça, en un battement de cils. Et là j'prenais une bière et j'allais sûrement me rouler un joint après avoir mangé cette part de tarte aux pommes qu'Olive était en train de me couper. Pas de bière pour elle ? Tristesse. « Nul, t'es même pas drôle en fait » J'attrapais cependant ce qu'elle voulait et puis en revenant vers le plan de travail, je lui tendais cette cannette de soda puis j'ouvrais ma bière, afin de me désaltérer, comme si je revenais d'une traversée du mini désert. Puis je l'imitais, m'installant sur le meuble de la cuisine, chopant l'assiette pour pouvoir manger la part de tarte. A peine j'ai croqué dans le pâtisserie, je n'ai pas pu m'empêcher de la taquiner. « Duh, vraiment dégueulasse » Et pour illustrer mes propos, je foutais l'assiette entre nous, n'y touchant alors plus jusqu'à nouvel ordre.

Nul, t'es même pas drôle en fait. Tu lèves les yeux au ciel. C’est pas c’qu’il disait les fois où vous vous étiez envoyé en l’air. Mais tu t’en fou, c’est ta décision. T’as assez déconné et tu t’es assez fait de mal à cause de l’alcool pour continuer à en boire. J’t’emmerde Strudwick. Tu portes le soda à tes lèvres après l’avoir ouvert avant de croquer dans ta part de tarte. Tu cuisinais peu souvent, très peu même. Mais quand tu te mettais aux fourneaux, tu devenais un vrai petit chef. Et là, t’étais plutôt fière de cette tarte. Duh, vraiment dégueulasse. grimace-t-il en posant l’assiette entre vous. Il le pense vraiment ou c’est juste pour t’embêter ? Non parce qu’il a toujours pas repris l’assiette là. S’il plaisantait il l’aurait déjà repris quoi, pour l’engloutir. C’était un vrai glouton qu’il avait dit. Vraiment ? demandes-tu légèrement vexée. Tu fais chier hein ! réagis-tu en voyant enfin un sourire mesquin sur ses lèvres. Tu attrapes un morceau de pomme dans ton assiette et le lui lance sur le visage en grognant. T’aurais bien voulu lui mettre toute la tarte à la figure mais ça aurait été gâché.

Forcément que je lui envoyais une pique sur le fait qu'elle ne prenne pas de bière. Je suis comme ça, c'est un fait, une réalité, et elle devait s'y être fait depuis le temps. Je sais pas trop.. J'opte pour oui, puisque j'ai droit au beau "je t'emmerde", qui me fit bien évidemment sourire. « Faut que t'arrête de m'appeler Strudwick t'sais, ça risque de me faire de l'effet » Taquinerie qui n'en est pas vraiment une. Il suffit qu'elle le dise d'une certaine façon pour éveiller tous mes sens. Quoiqu'il en soit, j'avais cherché à la taquiner encore une fois de plus en faisant genre sa tarte était dégueulasse. Et puis forcément elle tombait dedans, jusqu'à ce qu'elle voie le sourire en coin que j'arborais, signe de ma taquinerie. « Toi aussi tu fais chi- » Ah ouais, genre elle me balance un bout de pomme comme ça ? Non, non. Je ne resterai pas sans rien faire. Vengeance, me voilà. « Tu vas l'regretter Shark » Je me foutais sur mes deux pieds, allant vers le frigo pour trouver de quoi lui foutre sur la gueule et mon sourire s'agrandissait à la vue d'une bombe de chantilly. Ah ouais ? Ouais ouais.