zoiel + On tombe dessus, c'est le jeu ma pauvre lucette

Depuis ce fameux bal, j'étais retourné vivre quelque temps sur mon voilier. Retourner aux sources me ferait du bien et me fait du bien. Depuis que j'avais pris cet appartement avec ma colocataire qui en somme, m'avait lâché pour retourner dans son pays, ma vie dégringolait. Oui, c'est plus facile de dire que c'est de la faute de l'appartement que de la mienne. On fait des choix dans la vie, moi je fais le choix de ne plus en faire et de me laisser guider par mon instinct, mes envies et en cet instant précis, l'envie que j'avais était de partir quelques jours. Ou ? Je ne sais pas encore, je verrais à l'aéroport surement. Le soleil frappe aujourd'hui et cette chaleur bien que passagère me fait du bien, me rappelle quelque peu celle de mon pays. Un sourire se presse sur mes lèvres en pensant au Brésil, y aller serait peut être une bonne idée, mais mon père saurait que j'y ai foutu les pieds et je me prendrais des réflexions dans la tronche pour ne pas être venue voir ma mère mais surtout pour ne pas avoir prit la peine de parler affaire avec lui. Alors l'idée du Brésil s'envole, comme le reste de la bière que je termine rapidement. Sautant dans la cabine sans prendre la peine de descendre les escaliers, je jette mon sac sur le pont ainsi que des vêtements en vrac. Je compte pas non plus embarquer toute ma garde robe, j'ai besoin de deux, trois tee-shirts, deux pantalons et quelques sous vêtement et basta. Le tout tiendra parfaitement dans un sac à dos.

Zoya avait passé la journée à réviser et ressentait la pressante envie de se défouler. Sachant dans quel état cela la mettait de ne pas faire du sport quand elle en avait besoin, elle abandonna ses livres et classeurs et décida d'aller faire un footing. En route, elle eut envie de prendre la direction du port où elle savait que Gabriel passait la plupart de son temps maintenant. Elle ne savait pas encore si elle allait s'arrêter pour lui parler ou pas mais elle avait envie ne serait-ce que de l'apercevoir. Arrivée au niveau de son bateau, elle fut surprise de voir des fringues voler de la cabine jusqu'au pont. Elle s'arrêta devant le bateau, retira ses écouteurs et s'exclama : " Eh Batista, qu'est-ce que tu fous? " Il y avait également un sac sur le pont : comptait il abandonner de vivre sur son bateau ? Ou allait-il carrément quitter la ville? " J'peux monter à bord capitaine? " demanda-t-elle

hj : parfait :luv2:

J'avais envie de partir, de m'enfuir. Bien des gens pourrait pensé que c'est l'attitude d'un enfant, d'un homme qui ne sait pas faire face à ses problèmes, sauf que je préfère juste me dire que c'est ça la liberté. Partir lorsque bon nous semble. Ce moment était arrivé. J'avais envie de prendre le large quelque temps. La mer n'était pas assez bonne pour que je puisse la prendre avec mon bateau, qui plus est j'avais envie de soleil. Un endroit sur la planète ? Pas précisément, je verrais bien sur les écrans de l'aéroport. Alors, je balance des fringues sur le pont jusqu'à entendre la voix d'une femme. Une voix que je connais. Arquant un sourcil, je passe seulement la tête en regardant Zoya et en haussant une épaule. La décoration, c'est pas mal non ? dis-je en regardant autour de moi avant de retourner dans la cabine pour prendre ma brosse à dent et du dentifrice. Ouai, tu peux monter, fais comme chez toi dis-je en prenant mon porte feuille, mon chargeur de téléphone pour remonter sur le pont.   Tu cours sur le port maintenant ? lui demandais-je en fourrant en boule, mes fringues dans le sac à dos.

Elle va prendre deux trois jours de vacances , pour la sécurité de Gab bien entendu :sifle:

Zoya hocha la tête en montant sur le pont, puis elle croisa posa ses mains sur ses hanches et répondit : " Tu penses que le feng shui va sauver ton âme? " Gabriel disparut à nouveau dans la cabine chercher quelque chose et quand il revint, il lui demanda depuis quand elle courrait sur le port : " J'avais envie de te voir, pas nécessairement de te parler mais juste m'assurer que t'allais bien. " Elle lui sourit et l'aida à faire son sac en ramassant les affaires qu'il avait balancé dans tous les sens sur le pont. Apparemment il ne préparait qu'un sac, ce qui signifiait qu'il ne déménageait pas mais partait seulement quelques jours : " Tu vas quelque part? " Elle comprenait qu'il puisse avoir envie de changer d'air après tous les événements qui s'étaient déroulés récemment. Elle même aimait voyager quand son quotidien se faisait trop pressant, seulement elle n'avait jamais vraiment goûté aux joies de voyager seule puisque son père ne lui laissait pas un seul moment de répit de peur qu'elle se fasse agresser ou pire encore. " Sympa ton bateau. "

Mais je n'ai pas d'âme voyons dis-je en riant un peu. Après tout ce qu'on a pu me dire ces derniers temps, c'était l'impression que j'avais. Je n'avais jamais vu Zoya courir dans le coin, je ne l'aurais pas oublié dans le cas contraire. J'hochais la tête à ce qu'elle me disait, savoir si je n'étais pas en danger ... y'avait-il déjà eu un danger autour tour de moi ? Mise à part moi justement ? Peut être que c'était moi le danger. J'étais mon seul ennemi. Sortant de la cabine, je me posais par terre, les bras dans le vide à l'intérieur et les fesses posaient sur le bois du pont tandis que Zoya m'aidait à mettre mes vêtements dans mon sac. Je pensais que toutes les femmes étaient du genre obsédé par le pliage de linge. Tu te rend compte que je vais ressembler à un malpropre par ta faute ? oui bon, moi aussi je suis entrain de les mettre en boule dans mon sac, mais généralement, c'est les femmes qui nous cri dessus pour qu'on range bien nos affaires dans une valise, histoire qu'il n'y ait pas de mauvais plis. J'ai envie de bouger oui, où ? Je sais pas encore, je verrais une fois à l'aéroport dis-je en haussant une épaule avant de relever mon regard vers elle Tu me conseil un endroit ? Exit la chasse au phoque en Sibérie, je précise je lui faisais un clin d'oeil, avant de fermer mon sac, en le posant sur le sol. J'aime bien être dessus, je me sens plus libre. Si l'envie m'en prend, je déploie les voiles et je me barre sans qu'on me prenne la tête
Elle va prendre deux trois jours de vacances , pour la sécurité de Gab bien entendu :sifle:[/quote]

Voilà qui leur faisait un point commun. Zoya avait l'impression de lire dans le regard de sa demi-soeur qu'elle n'avait pas d'âme, et le pire était qu'elle s'en satisfaisait. Calypso ne méritait en rien son estime, ni son amour. La russe s'assit face à lui, l'aidant à préparer son sac et sourit à sa remarque : " C'est qu'une illusion que les femmes arrivent à préserver, la vérité c'est qu'elles sont aussi peu soigneuses que les hommes. Et t'as pas besoin de moi pour passer pour un crado, ça fait combien de temps que tu t'es pas rasé sérieux? Même le métalleux qui sert au starbuck a l'air plus frais que toi. " Bien sûr elle disait cela pour le taquiner, elle adorait les hommes qui portaient la barbe. Puis il lui annonça qu'en effet il parait, bien qu'il ne sache pas encore où : " Un vrai aventurier. Si tu veux vraiment la faire façon Indiana Jones tu devrais laisser le hasard parler pour toi. Et arrête de critiquer la chasse aux phoques, leur peau est vitale les sibériens " Il faudrait peut être qu'elle lui dise un jour que le trafic de peau de phoque était interdit par la loi en Russie. Quand elle eut finit de l'aider, elle prit appui en s'adossant contre la paroi du bateau et ajouta : " Et tu pars longtemps? " Après tout, la fin de l'année approchait et les examens également. Puis elle ajouta : " T'en as de la chance. Moi je sais pas naviguer, faudrait que j'apprenne un de ces quatre. " Elle le regarda un instant finir de ranger ses affaires et demanda : " Tu pars seul? "

Je passais une main sur ma barbe en la frottant un peu lorsqu'elle me disait que je ressemblais à un crado comme ça. Je levais mon regard vers elle, en haussant une épaule Tu dis ça maintenant, mais je suis certaine qu'à un moment donné, tu vas vouloir passer ta main dessus dis-je avec un petit sourire sur le coin des lèvres. Puis, j'ai la flemme de me raser et j'ai l'impression de pas ressembler à un un con prétentieux avec ma barbe, tiré à quatre épingles. J'ai jamais aimé le la raser. et oui, j'suis un homme viril moi, j'ai d'la barbe ajoutais-je en riant un peu tout en terminant mon packtage. C'est ce que je compte faire, je te demandais juste ton avis pour que tu penses que je vais peut être le suivre je lui lançais une boule de vêtement remarquant que finalement, c'était un de mes boxer qu'elle me relançait ensuite. Je préfère les pays chauds, on a pas besoin de peau de phoques pour survivre, chez moi, les femmes ont juste besoin d'un string, tu vois la différence elle était énorme en effet. Je pense quelque jours, je reviendrais surement le matin des examens, humm .... c'est une demande déguisé ? Je serrais les ficelles de mon sac à dos sans la regarder, avant de fermer les petits claps Ouep, je pars avec toi dis-je en relevant enfin les yeux vers elle. Tu m'as l'air d'avoir besoin de changer d'air aussi !

" C'est possible ouais.. Après pour ce qui est de la virilité la barbe ne fait pas tout . " dit elle, un sourire malicieux sur les lèvres. Zoya n'avait pas vraiment de destination à conseiller à Gabriel, il y avait tellement de pays qui l'attiraient. Elle-même aurait été incapable de se décider : " Tu veux me faire croire que tu donnes de l'importance à mon avis? Trop sympa.. " Puis il lui lança un caleçon qu'elle rattrapa et qu'elle lui relança en pleine tronche. Non mais oh. " C'est vrai qu'un peu de chaleur ça te fera pas de mal, ça permettra peut être de te mettre de bon poil. " Entre la Russie et Cambridge, elle n'avait jamais vécu dans un pays chaud toute l'année et aimait le dépaysement qu'ils lui apportaient lorsqu'elle voyageait : " J'pensais plutôt à un vrai professionnel tu vois, quelqu'un qui s'y connait vraiment " le taquina t elle avant de lui tirer la langue. Tout d'un coup, Gabriel lui dit qu'il l'emmenait avec elle. D'abord surprise, elle ne dit trop rien, réfléchissant à sa proposition puis répondit : " Ok, faut que je passe chez moi prendre quelques fripes et après, direction l'aéroport. " Carpe diem. L'offre était très alléchante et Zoya n'avait pas envie de réfléchir sur ce coup la. Elle avait décidé d'être spontanée et de profiter de l'instant sans se casser la tête, ce qui devait surprendre son ami. Elle se leva alors et dit : " T'as tout? On peut y aller? "

Après avoir prit quelques affaires chez elle et s'être lavée en 4e vitesse, Zoya laissa un mot à Desdemona et s'exclama, sac sur le dos : " Vers l'infini et l'au-delà ! " Elle était contente de ne pas avoir croisée sa colloc' qui aurait sûrement tenté de la raisonner. Mais la russe avait besoin d'air frais et d'aventure, hors de question pour elle de se défiler.
Une fois à l'aéroport, Zoya et Gabriel se plantèrent devant l'affichage des départs et la russe demanda : " Bon, on va où alors? "

Oui, surement te faire croire, tu sais pour que tu puisses te sentir importante, t'es un peu ma BA dis-je simplement pour la taquiner. Depuis le début, c'était ainsi entre nous. Je suis pratiquement né sur un bateau, le voilier ou tu as posé tes jolies petites fesses, je l'ai retapé avec mon grand père mon défunt grand-père, comment avait-il pu engendré un fils comme mon père. Ils étaient si différent. L'argent fait vraiment tourner la tête.

Nous partions en direction de chez Zoya pour qu'elle prenne ses affaires pour notre petit voyage improvisé. Bien entendu, pendant ce temps là, je prenais mes aises en me laissant tomber sur son lit, en regardant et en fouinant un peu dans ses affaires. Les affaires de Zoya dans un sac, nous partions vers l'aéroport, tous les deux. On s'en fou, on y va, on a de compte à rendre à personne après tout. Tout à coup tu deviens moins sexy quand tu te prends pour buzz l'éclair dis-je en claquant la porte de mon 4x4 prenant mon sac et en lançant le sien, à Zoya. On avait dit pas de romantisme non ?! J'allais pas faire preuve de galanterie pour le lui prendre non plus. On va où tu veux, c'est toi qui choisis dis-je en l'entrainant devant le panneau d'affichage accroché au mur face à nous. Je jetais mon sac par terre, posant mes mains sur ses yeux après m'être placé derrière elle. Alors qu'elle faisait descendre et remonter son doigts sur le panneau lorsque je le vis ralentir sur un pays froid, je posais ma main sur la sienne pour la faire descendre un peu plus. ça seraaaaaaa .... Los Cabos .. pas mal dis-je en retirant ma main de ses yeux avec un petit sourire. Allez dépêche, on va louper le vol, il part dans moins de 10 minutes Prenant mon sac sur mon épaule, j'attrapais sa main pour l'entrainer vers les comptoirs, mais une fois devant la jeune femme nous disait que l'embarquement était déjà terminé et que l'avions partirait dans 10 minutes. J'appuyais fermement dans la main de Zoya, pour qu'elle m'aide à trouver quelque chose . Vous voyez cette jeune femme à côté de moi, regardez là, elle est belle comme le jour n'est ce pas et ... je me tournais vers Zoya, en donnant une nouvelle impulsion, aides-moi.

Sa BA? Non mais c'était une blague, c'était plutôt elle qui faisait une BA en le supportant! Cependant, elle ne put s'empêcher de rire à sa remarque, amusée. Le fait qu'il ait retapé ce bateau avec son grand père toucha Zoya, cela lui faisait un peu penser à tous ces moments passés avec son père adoptif à retaper de vieilles voitures de collection pour leur redonner un second souffle. C'était sur ces voitures qu'elle avait apprit à conduire et, bien qu'elles soient vieilles et peu équipée, c'était le meilleur souvenir qu'elle avait de la route.

Quelques heures plus tard, Gabriel balança son sac à Zoya et ils prirent la direction du hall de l'aéroport. Puis il lui laissa désigner leur destination après lui avoir couvert les yeux, en la faisant tout de même un peu pencher pour Los Cabos. Mais la russe était largement satisfaite du pays vers lequel le hasard les orientait et s'exclama : " Asiiiiiii, vamos a beber tequila en Mexico ! " Le vol partait dans 10 minutes, c'est pourquoi Gabriel la traina à toute vitesse par la main jusqu'au comptoir pour qu'ils prennent leur billet. Cependant, l'hôtesse charger de vendre les billets leur dit que l'embarquement avait déjà eu lieu et qu'ils ne pouvaient plus monter dedans. En sentant la main de Gabriel qui se resserrait sur la sienne et en l'entendant l'appeler indirectement à la rescousse, Zoya décida de rentrer en mode actrice studio, prête à tout pour obtenir son vol direction Los Cabos. Elle éclata en sanglot et se tourna vers Gabriel en lui disant : " Tu m'avais promis Gabriel, tu m'avais promis qu'on l'aurait notre lune de miel au Mexique, que la maladie de notre fils ne faisait que la retarder, et maintenant qu'il est guérit, tu cherches la moindre occasion pour la repousser encore plus ! " Elle se tourna vers l'hôtesse en s'essuyant les yeux et fit semblant de tenter de reprendre son souffle avant d'ajouter : " Excusez moi, je voulais pas faire une scène devant vous, mais cette année à été vraiment compliquée pour moi, pour nous.. Je me réjouissais tellement quand Gaby m'a dit de préparer mes affaires, c'était excitant.. Mais finalement c'est pas pour me faire la surprise qu'il n'a pas réservé en avance, c'était pour qu'on ne puisse pas partir et qu'on reste bloqués là ! " Elle lut alors une grande compassion dans le regard de la femme qui leur faisait face ; elle prit la main de Zoya tout en fusillant le brésilien du regard et répondit : " Vous en faites pas ma belle, on va faire une petite exception, vous les méritez bien vos vacances.. " La russe lui adressa alors un grand sourire avant de se confondre en remerciements et de sortir l'argent pour payer leurs billets. Puis elle les escorta jusqu'à la salle d'embarquement où on les fit monter à bord de l'avion. Une fois assise, Zoya croisa le regard de Gabriel et dut se retenir pour ne pas exploser de rire : " Je vise l'Oscar pour ma performance "