i can't let you destroy yourself, marlen.

Quelle horrible soirée. T'avais frappé un mec que tu ne connaissais même pas, t'avais tabassé Alexander, puis t'avais au passage cogné un autre gars sur la piste de danse qui avait eu le malheur de se frotter accidentellement à toi. Évidemment, on t'a expulsé du bal. Tu faisais bien trop de ravages. Tu étais sorti de là la tête haute, mais le visage en sang. Si t'avais tapé sur Alexander à ne plus t'en rendre compte, il faut dire qu'il s'était défendu comme un vrai homme. Même si tu le détestait comme ça ne se pouvait pas. Ta colère redescendait peu à peu, mais tu demeurais toujours à fleur de peau. Fallait que tu te calmes ou on te prendrait pour un fou furieux. « qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Tu relèves la tête, apercevant Marloes devant toi. Enfin, elle te semble floue, car ton oeil en compote t'empêche de voir clairement. "J'me suis battu.", dis-tu d'une simplicité étonnante. Elle avait bien dû le devenir, en voyant ton état lamentable. Tu la laisses essuyer un peu de sang sur ton visage, et tu grimaces, maintenant que tu ressens la douleur de tes blessures. « ça va … ? » Tu hoches la tête. Oh, dans ton coeur, ça ne va pas. Mais avec tout l'alcool que t'as pris pendant la soirée, et même avant, faut dire que ça va tellement bien... "Évidemment..!" Tu lui souris faiblement, l'observant de haut en bas, bien qu'elle soit accroupie. Elle est magnifique dans sa robe. Elle lui va si bien. Tu viens chercher son bras, pour l'attirer à toi. "Cette robe, c'était pour rendre fou quel homme, ce soir?", demandes-tu, curieux, tentant au mieux d'oublier ces gestes désastreux qui avaient gâché ta soirée.

j’aime pas ça, non pas du tout même, ça me transperce le cœur quand je le vois dans cet état, ça me retourne les boyaux, je grimace. oui il s’est battu, je sais j’ai tout vu, quelle question idiote. je continue d’essuyer un peu son sang et je le vois qu’il grimace, ils y sont pas allé de main morte, c’est le moins que l’on puisse dire. quand il me réponds à ma deuxième question conne – faut croire que je les enchaine, je grimace parce que j’sais bien que ça va pas. « ça te fait mal ? » troisième question conne, vais-je continuer la soirée à en poser ou vais-je me taire à un moment donné ? je le laisse me tirer un peu vers lui et j’pose la main sur ses blessures en essayant de lui apporter un peu de douceur, histoire de le calmer, qu’il se sente mieux, un peu. je sais pas. peut-être que ça marchera. ou pas. puis j’peux pas m’empêcher de sourire quand il demande pour qui est-ce que j’ai mis cette robe, si seulement il y avait un garçon de ma vie ça se saurait. même cole, mon cavalier n’était pas un garçon avec qui j’m’envisageais passer du temps, bien sûr il était drôle et sympa mais, je le laissais au rang de pote. « euh.. j’comptais rendre fou personne … » dis-je en tordant un peu ma bouche.

tu es sûrement moins dérangé par ton état que marloes peut l'être pour toi. En voyant sa réaction lorsqu'elle t'aperçoit. Elle sera toujours là pour prendre soin de toi? C'est bien ce que tu te demandes en la voyant s'appliquer gentiment pour essuyer un peu de sang sur ton front. Ce n'est pas pour te déplaire, en fait. Surtout pas maintenant. « ça te fait mal ? » Tu secoues la tête de gauche à droite vivement, ce qui t'arrache pourtant un gémissement de douleur. "Pas mal, non. J'espère qu'Alexander il souffre comme une merde.." Tu rigoles jaune, rien que de les imaginer dans le même lit encore et encore te donne la nausée. Tu l'as attirée à toi, pour la serrer dans tes bras, contre toi. La chaleur qu'elle dégage t'apaise. Tu enfouis ton nez dans le creux de son cou, car t'en as envie. Car elle est belle. Car t'as pas envie de te prendre la tête. Car tu ne réfléchis pas, non plus. « euh.. j’comptais rendre fou personne … » Tu pousses un grognement contre son cou, relevant finalement la tête, réalisant que t'aurais pu salir sa robe avec ton sang pas encore complètement séché. Merde. "Mais tu pourrais m'rendre fou, moi... T'es à croquer.", souffles-tu, en fermant les yeux un instant. T'as l'impression que même ton cerveau est en compote, et que tu dormirais ici, toute la nuit, toute la vie... "Tu passes une bonne soirée, toi?"

il hoche la tête et gémi de douleur, je fronce un peu les sourcils en l’entendant « t’as pas besoin de faire le dur.. » puis quand il te parle d’alexander, tu sais pas trop quoi répondre « t’en occupes pas.. » lâches-tu finalement, tout simplement. fallait qu’il arrête de penser à eux, qu’il s’occupe de lui, presque qu’il les oubli, mes étant passée par là je savais à quel point cela pouvait s’avérer difficile. puis il t’attrape dans ses bras, et enfoui sa tête de mon cou, ma main va se perdre dans ses cheveux que je caresse tout en douceur. j’m’en fous un peu de si il met du sang sur cette robe ou pas, de toute façon pour le peu de fois que j’risque de la porter, j’sais pertinemment qu’après cette soirée elle va rester dans mon placard et je ne la mettrais plus. puis quand je l’entends m’dire que j’pourrais le rendre fou j’écarquilles les yeux « dis pas n’importe quoi … » je me dis qu’il a surement ingurgité pas mal d’alcool et que ça lui fait dire des choses pas vraiment cohérente alors je n’y fais pas trop attention. « oui, oui ça va » j’avais eu un début de repas un peu houleux avec les embrouilles à ma table mais notre passage sur scène avait été une pure réussite et j’en étais fière, même si au dernier morceau j’ai eu hâte de finir en le voyant se battre contre alexander.

« t’as pas besoin de faire le dur.. » Encore une fois, tu secoues la tête. T'es comme ça. Tu veux pas trop laisser entrevoir ta douleur, qu'elle soit physique ou mentale, tu préfères mettre tes faiblesses de côté. "Ça fait juste un peu mal.. mais ça va. Promis." Tu essaies d'la rassurer, puisqu'elle a bien plus peur que toi de ton état. Si bien au chaud, dans son cou, tu tentes au mieux de tout oublier ce qui te tracasse, ce qui te fait du mal, cette douleur vive, ce désespoir. Elle caresse tes cheveux. Tu te serais endormi là, si seulement ça avait été possible. Mais l'air frais de l'extérieur te tient éveillé, heureusement. Tu aurais l'air de quoi? « dis pas n’importe quoi … » Tu plonges tes yeux, quoiqu'un peu ensanglantés, dans les siens, et tu prends sa main, y déposant un baiser à son dessus. "arrête de croire que je dis des bêtises, quand je te complimente.." Car tu le pensais vraiment. Enfin, elle avait toutes les raisons du monde de croire le contraire de ce que tu pensais. À puer l'alcool comme ça, elle devait certainement le sentir et quand on est bourré, on dit un peu n'importe quoi. Mais non, tu ne disais pas n'importe quoi. « oui, oui ça va » Tu te souviens soudain que ce soir, elle avait chanté sur scène, avec son groupe. Elle t'en avait même parlé, la dernière fois qu'elle était venue chez toi te secourir. "Tu brillais, sur scène. T'as aimé ça? La sensation d'être sur scène?" Tu avais manqué un bon bout de son show, trop occupé par Alexander et les coups que tu lui donnais, mais.. elle avait tout de même été remarquable. "J'te jure, Marloes... Cette robe te va teeeeeellement bien." T'as les yeux qui brillent, tu la serres contre toi, bien que ça t'fasse un peu mal au bras, finalement.

j’sais bien qu’il veut faire le dur, celui qu’à pas mal, pas d’cœur. mais j’ai l’impression de lire à travers lui comme un livre ouvert alors j’hoche la tête, je ne dis rien, fait comme si j’voyais pas ces maux qui le noient de l’intérieur. j’dis rien de plus j’me contente de continuer à gratouiller sa tête un petit moment. qu’il s’apaise enfin, du moins c’est ce que j’essaye, j’suis même pas certaine que ça marche vraiment. puis il m’regarde avec ses yeux, puis il attrape ma main, dépose un baiser dessus et sa phrase me rend écarlate. j’sens bien qu’il m’fait craquer, mais j’dois pas craquer, parce que clairement il est certainement pas prêt à ça et j’le comprend alors j’essaye de faire comme si de rien n’était parce que c’est sûrement le mieux à faire « désolée, c’est que …ça m’gène un peu en fait, j’ai pas trop l’habitude » ça m’touchais tous ces compliments mais j’devais essayer de rester de marbre – même si j’y arrivais pas, j’savais que ça mènerait à rien d’me laisser charmer moi et mon cœur d’artichaut. puis voilà, j’savais pas combien d’alcool il avait ingurgité mais j’étais sûre que demain il aurait oublié tout ça. alors quand il change de sujet j’suis vraiment contente, parce que c’était mieux comme ça « j’crois que c’était le meilleur moment de ma vie ! tu m’as vu ? » j’étais un peu étonnée, j’l’avais vu se battre mais j’ignorais qu’il m’avait écouté et j’étais contente d’avoir son ressenti, même si il était mon ami « je brillais ? c’parce que t’es mon ami que tu dis ça » je riais un peu. puis il me prend une nouvelle fois dans ses bras et je ris « t’as bien bu toi hein ? » un doux sourire sur mes lèvres, j’passais le dos de ma main sur sa joue.

Cette nuit, tu te demandes bien si tu vas arriver à dormir, ou si tu vas encore ruminer tout seul, penser à ta vie de merde, à réfléchir sur ton mariage raté, et à souffrir le martyr à cause de ces putains de douleurs que t'as, que tu ressens maintenant un peu partout sur le corps suite à la baston avec Alexander. Tu rumines déjà, en fait. Mais t'es bien, là, avec Marloes dans tes bras, cette jolie fille qui ferait craquer n'importe quel homme, t'en es certain. C'est juste qu'elle ne le voit pas. Ou... qu'elle ne veut pas le voir. Tu ronronnes presque en sa présence, si bien que tu souhaites ne jamais rompre ce moment, et ne jamais partir d'ici. Jamais, hein. Elle rougit. Ça la rend si belle. "Moh.. je vais arrêter, alors, mais j'veux que tu saches que bah... tu fais d'l'effet." Enfin, pas d'l'effet dans le pantalon, bien qu'elle en serait tout autant capable. Mais plutôt.. un doux effet, un bel effet de bonheur. Et puis tu changes de sujet rapido-presto, comme ça, pour lui dire que tu l'as vue sur scène et que c'était super. "Oh si, j't'ai vue! T'étais vraiment douée. T'as subjugué tout l'monde... Et puis non, j'dis ça parce que c'est vrai. J'suis très capable d'être objectif, marlo." Tu lui souris, fermant les yeux, alors qu'elle caresse ta joue de sa main. C'est agréable, c'est doux, c'est apaisant, même si ça te fait un peu mal à certains endroits, c'est endurable. Agréablement endurable. « t’as bien bu toi hein ? » Tu rouvres les yeux pour la regarder, et secoues vivement la tête de gauche à droite. "Moi? Naaaaah... siii!! Mais pourquoi tu me demandes? Je pue la vodka? Et tu rigoles comme un con, un vrai con, vous avez l'image en tête, c'est bon? "Et toi, princesse.. Tu passes une belle soirée, tu m'as pas dit? À part d'être passée sur scène, ça s'passe bien?" Tu ne te souvenais même pas que tu le lui avais demandé, mais voilà, elle avait raison : t'avais bu, et t'étais dans les vapes. Elle pouvait quand même pas t'en vouloir, hein? "Roh, t'es trop belle pour l'humanité Marlo, ça devrait être interdit.. Regarde, j'vais me fermer les yeux, comme ça, j'pourrai pas être aveuglé par tant de beauté!", dis-tu en riant niaisement, tout de même heureux, en sa présence.

… je quoi ? ok, houston, nous avons un problème. je bloque, un peu, beaucoup, ouais beaucoup, mais faut que j’fasse comme si de rien n’était parce que sinon il va croire que tu t’imagines des choses, puis il a dit que je faisais de l’effet, pas que je lui faisais de l’effet. donc oui, y a rien a relevé. a la base j’étais juste venue pour voir comment il allait, pas pour me retourner le cerveau toute seule à chacune de ses phrases. je crois que le peu de vin rosé qu’on a bu à table me fait imaginer des choses insensées. seulement quelques gouttes et voilà où on en est, elle est bien loin l’ancienne mather. j’remets mes idées en place, puis je ris un instant « t’as dit que t’arrêtais.. » en baissant la tête faussement dépitée, faire comme si de rien n’était, prendre tout à la rigolade.  Puis quand j’l’entends me complimenter sur ma prestation, j’ai des papillons dans le ventre et un larme… oh putain, une larme, ok j’ai l’air ridicule. Mais voilà c’est un peu ma première scène tout ça, j’pensais pas qu’on y arriverait, j’m’étais mis une pression de dingue, beaucoup moins que wolf d’ailleurs. j’essaye de ravaler ma larme, la faire sécher en soufflant discretos sur ma joue pour essayer de faire sécher mais j’arrête bien vite. « merci .. vraiment ça m'fait grave plaisir que tu m'dises ça »  puis en le voyant nier je me remets à rire, parce que il sait que je sais que j’ai raison. Alors je fais mine de le sentir un peu « ah bah oui quand même hein, t’as l’haleine des ruskov » dis-je en riant. mes doutes se confirme quand je l’entends posé une deuxième fois la même question « papi tu radotes un peu non ? », je souris avant de reprendre « oui c’était cool, un peu trop tendu l’ambiance à table au début mais après ça allait » j’allais pas lui demander, j’supposais que sa soirée est été beaucoup plus tendu que la mienne, j’avais pas fini le visage en sang moi. et encore des compliment, en fait je crois qu’il veut que je devienne toute rouge, genre aussi rouge que mon rouge à lèvres mis pour l’occasion, sauf que si il continue, j’vais finir par exploser il va se retrouver avec plein de petit bout de marloes partout. « t’avais dit que t’arrêtais … et ouvre les yeux, tu vas pas être aveugle » dis-je en faisant une petite moue.

« t’as dit que t’arrêtais.. » Pris sur le fait, tu lèves les mains en l'air, comme si tu te trouvais devant un policier pointant son arme sur toi. Puis t'éclates dans un rire rauque dans lequel s'échappe un vilain rot. Merde, ça ne t'arrivait qu'en la présence de Marloes. La pauvre, elle te prendrait pour un gros sale. "Promis que j'arrête, cette fois!", souffles-tu en riant, pourtant bien à contre coeur. Elle méritait tellement les mille et un compliments que t'avais en tête et que tu voulais lui balancer là, tout de suite, en cette soirée de bal de fin d'année. Et vous parlez un peu, changeant de sujet ici et là, et tu lui dis ô combien elle était bonne et belle sur scène -car c'est vrai, quoi. Elle s'était mise tellement de stress, lorsqu'elle t'en avait parlé, et pourtant c'était réussi. Et ouais, t'avais pu trouver un p'tit moment pour la regarder, l'écouter et l'apprécier dans cette soirée de fou où t'enchainais les bastons ici et là. Tu hoches la tête, accompagné d'un sourire comme toute réponse à son remerciement. Ça te fait plaisir, et c'est tout naturel à vrai dire. Malgré l'alcool. Malgré que tu pues l'alcool, aussi. Elle te fait une remarque là-dessus, et tu prends la chance de te sentir toi-même. "Ouah.. j'ferais bien de prendre une douche en arrivant chez moi!", murmures-tu en éclatant une nouvelle fois de rire. Tu refermes les yeux, comme prêt à t'endormir. J'vous jure, si elle te parlais pas, tu ronflerais comme un bébé, adossé sur le mur du bâtiment. Mais t'es bien "éveillé", quand même. "Oh! Baaaaah. Maintenant ça va, car t'es avec moi, pas vrai?" Tu te sens tout de même assez fier, quoi. Ouais, tu radotes un peu. Tu te bombes le torse, comme un coq. « t’avais dit que t’arrêtais … et ouvre les yeux, tu vas pas être aveugle » Tu as un sourire en coin, et tu fais, avec l'air dépité : "Maiiiis.. j'y arrive pas! C'plus fort que moi, tu comprends? Et ok.. j'ouvre les yeux si... tu m'accordes une danse!" Et tu fais les yeux doux, un sourire éclatant sur le visage, malgré tout le sang qui le décore. Rah, tu dois être vraiment beau à voir, hein...