LARA ⇝ Glad you came.

NOM(S) GRAY

PRENOM(S) LARA KAYCEE

AGE 22 ANS

GROUPE CABOT HOUSE

NATIONALITE AMÉRICAINE

METIER ÉTUDIANTE EN TROISIÈME ANNÉE DE DANSE

ADRESSE LA MAISON DES CABOTS

SITUATION AMOUREUSE CÉLIBATAIRE

SCENARIO OU INVENTE SCENARIO

FEAT CLAIRE HOLT

« Lara… Lara… Bordel mais qu’est-ce que tu fais ? » J’avais besoin d’un certain temps pour enfin réaliser que mon père se trouvait derrière moi, heureusement que les miroirs étaient omniprésents dans les salles de danse sinon je crois que j’aurais fait une crise cardiaque en me retournant. On pouvait établir un certain paradoxe entre nos deux tenues, lui était habillé comme d’habitude, le costard à dix-mille dollars minimum qui prouvait bien à tout le monde qu’il avait les moyens de s’acheter une ville entière en épuisant seulement un faible pourcentage de son compte en banque et au milieu de ce tableau il y avait moi, la fille qu’il chouchoutait depuis la plus tendre enfance en espérant qu’elle finirait comme sa mère ou même comme lui, une puissante femme d’affaires. Hélas je m’étais tournée vers quelque chose de moins chiant qui me rapporterait peut-être moins d’argent que mes deux parents mais qu’est-ce que j’en avais à foutre ? Ils me donnaient suffisamment d’argent de poche pour que je puisse vivre sans avoir besoin de travailler comme Paris Hilton sans la sextape dérangeante. La danse avait toujours été ma passion, et aujourd’hui je savais bien que mon père était déçu que je sois en train de bosser comme une malade sur mon examen d’entré à Harvard, simplement vêtue d’un bas de survêt que j’avais remonté au niveau de mes genoux et d’un débardeur blanc comme si j’étais la fille d’une famille de banlieusards. « Je prépare mon examen ça se voit pas ? » Je lui répondais sèchement et pourtant je n’avais pas d’animosité à son encontre, je l’aimais comme il le fallait mais puisqu’il semblait vouloir se mettre en travers de mes rêves je me devais de lui prouver que je n’étais pas là pour être soumise comme l’avait été ma mère avant de choisir la branche dans laquelle elle travaillerait. « Tu ferais mieux de venir faire un stage à l’entreprise… Ça te sera plus utile pour ta future carrière de PDG. » Je soupirais, il n’allait donc jamais comprendre avant que je me montre vraiment blessante ? Je me retournais pour lui faire face, bien sûr il était un peu plus grand que moi mais je n’étais pas plus intimidée. « Ecoutes papa… Je vais peut-être te blesser mais je n’aspire pas à reprendre l’entreprise familiale une fois que tu auras pris la décision d’arrêter, de laisser ta place à quelqu’un d’autre. Je me refuse à le faire, je veux faire quelque chose que j’aime… La danse et je sais que tu voyais mieux pour moi… Mais je ne compte pas t’écouter ! » Il semblait ému, je pense même qu’il comprenait mon point de vue pour avoir eu cette envie plus jeune, lui il n’avait pas eu les couilles de tenir ce discours à son père bien qu’il n’était pas concerné par la danse mais par une autre branche. « Je sais… Mais si ça ne marche pas à Harvard… Tu reprendras l’entreprise d’accord ? » Il semblait prêt à me laisser ma chance même si ce compromis ne me plaisait pas trop. « D’accord ! »

Autant vous dire que le jour de l’audition qui allait être décisive pour mon avenir je m’étais défoncée, ma chorégraphie était parfaite, répétée, répétée et encore répétée jusqu’à ce qu’elle me semble regardable. Des heures entières étaient passées pour que j’arrive à un tel résultat et le jury avait sans doute apprécié puisque j’étais prise. Une nouvelle porte s’ouvrait à moi et j’avais hâte d’y être, Harvard allait accueillir une nouvelle fille que les autres étudiants n’allaient pas oublier de sitôt. La popularité ne faisions qu’un.

« Oh attends, tu vois le niais là-bas ? Ton défi sera de lui rouler un patin. » Je tournais la tête pour apercevoir le niais en question, je comprenais tout de suite mieux pourquoi Apple avait eu cette idée, il était grand, tout maigre même pas musclé avec un appareil dentaire, des boutons plein le visage qui me donnaient envie de fuir, ils allaient m’exploser dessus si je m’approchais trop. Bref, la paire de lunettes des années quarante pour apporter un peu plus de gaité à la chose. Parfait, je n’étais pas du genre à ma défiler. « Ah d’accord tu veux jouer à ça ? Tu vas voir le prochain thon dégueulasse qui passe il est pour ta pomme ! » Je lui tirais la langue me relevant de la table sur laquelle nous étions toutes les trois installées, Torrey, Apple et moi depuis une bonne heure maintenant. « Ah parce que tu crois que je vais embrasser le premier inconnu qui va passer ? Tu sais bien que c'est pas mon kiffe. » Une petite moue boudeuse remplaçait mon sourire, je la connaissais trop bien et je savais bien qu'elle ne pourrait pas le faire. « Hélas je sais… Mais ça n’empêche que je me vengerais, tu auras droit à un défi de ouf quoi qu’il arrive. » Moi, garce ? Totalement mais soyons sérieux, je n'allais pas être méchante avec ma meilleure amie, c'était une façon de parler. Debout comme une conne je revenais donc à la part la plus importante de la discussion. Mon défi. « Eh toi… Oui toi… Je sais pas comment tu t’appelles et je m’en fou mais j’ai besoin de toi là, maintenant ! » Je passais ma main dans sa chevelure prenant possession de ses lèvres d’une manière à la fois sauvage et sensuelle ne prenant pas le risque de laisser ma langue s’aventurer dans sa bouche, on ne sait pas ce qu’il pouvait y avoir à l’intérieur lorsqu’on voyait son horrible visage. Je reculais passant un doigt sur mes lèvres avec un petit sourire amusée. « A bientôt… » Voilà à quoi rimait mon amitié avec les deux filles les plus importantes d’Harvard à mes yeux, trois ans environ que nous nous connaissions et trois ans que nous étions toutes les trois unies comme pas possible. Rien n’allait changer. Je l’espérais en tout cas.

Je ne pense pas être une fille qui a un caractère effrayant, la première chose à savoir c’est que je suis simple, je suis loin du stéréotype même de la blonde à forte poitrine et aussi intelligente qu’une huitre, certes je n’ai pas non plus le Q.I. d’Einstein et je peux le ressentir lorsque j’ai des réactions un peu trop… Blondes. Pour autant je reste quelqu’un qui aime la culture, je lis énormément et tout ce qui peut se rattacher de près ou de loin à la culture. En ce qui concerne ma personnalité je dirais que je suis très humaine, je suis une fille avec beaucoup de qualités et de défauts, parmi eux la jalousie. Pour moi c’est une preuve d’amour mais puisque tout le monde pense que c’est un défaut je fais de même, je suis peut-être un mouton sur certains points mais ne croyez pas que je me laisse faire pour autant, je suis très cash, lorsqu’il faut dire à quelqu’un qu’il est une merde je ne me gêne pas, prenez-moi pour une garce si vous voulez mais moi je suis à l’aise dans mes louboutins à la fin de la journée. Pour le reste je dirais que je suis très gentille, sensible, fêtarde, joueuse et très intéressée par les garçons –et les filles– qui pourrait me le reprocher ? Oh… Pendant que j’y pense, lorsqu’on fait du mal à Apple ou Torrey autant vous dire que je montre les crocs.

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