(flashback) alexys + we're stuck, it sucks.

Bon okay ce n'était clairement pas la meilleure idée du monde, mais c'était la seule que tu avais. Et puis ton plan avait tout de même des chances de fonctionner. Avec un soleil pareil les gens devaient forcément traîner dehors, alors il y a allait en moins avoir une personne qui allait vous entendre right? Tu croisais les doigts, l'espoir dans les yeux. Tu t'étais mise à crier, très vite suivi par la vice présidente mather. Vous étiez tombés bien bas tout de même. Alors forcément quand Alexys se mit à rire, tu l'observais incrédule avant que des petits rires s'échappent à leur tour de ta bouche. Elle avait tellement raison, vous aviez vraiment l'air conne à vous égosiller comme ça. Si un jour on t'avait dit que tu allais rigoler avec elle, franchement tu n'y aurais pas cru.Disons que pour un temps indéfini vous étiez toutes les deux en trêve, mieux valait unir vos forces à la totally spies pour sortir de l'environnement si dangereux qu'était les wcs des filles. "Nan mais pour le coup je suis bien d'accord avec toi." Les larmes perlaient limite le long de tes yeux. "Je crois qu'il faut trouver autre chose." concédas-tu le sourire encore aux lèvres. Finalement Alexys n'était peut-être pas siii biatch que tu le pensais.

J'ai pas pu m'empêcher de rire parce qu'on avait l'air vraiment ridicules toutes les deux en train de crier par la fenêtre comme si quelqu'un allait nous entendre alors que nous étions au troisième étage qui plus est, dans les toilettes pour filles. C'était du grand n'importe quoi mais au moins, on aura essayé et puis, à ma plus grande surprise, Brynn se mit à rire également. Pour une fois, pour la première et sans doute la dernière fois, nous étions d'accord toutes les deux. C'était presque un miracle. Comme s'il avait fallu qu'on se retrouve enfermées ici pour avoir un semblant de conversation et remarquer que finalement, on pouvait presque s'entendre si on mettait nos différents de côté. J'en profite, c'est sans doute la première et dernière fois que je t'endends dire que tu es d'accord avec moi. J'aurais peut-être du filmer la scène ! Je me suis mise à rire de nouveau et j'ai finalement repris mon sérieux en essayant de trouver un autre moyen. Peut-être qu'on pourrait envoyer des trucs en bas histoire de capter leur attention et ensuite seulement, on se mettra à crier comme des folles ?! En vérité, je voyais pas vraiment ce qu'on pouvait faire de plus !

D'un coté tu étais presque heureuse qu'aucun n'élèves n'aient assistés à vos gueulantes dans le vide, au moins vous pouviez garder une certaine dignité. Mais bon vous n'alliez pas pouvoir vous époumoner encore indéfiniment. Alors oui même si tu étais surprise par tes propres mots, qui sonnaient comme faux à tes oreilles tu étais d'accord avec Alexys. D'ailleurs, la mather devait être toute aussi surprise que toi, et te le fit remarquer. "Ouai tu aurais dû, parce que bon rêve pas les miracles ça arrivent qu'une fois dans une vie." Tu lui souriais, pour une fois sincère genre un vraaaai sourire quoi.  Tu opinais de la tête, cherchant autour de toi ce que vous pouviez jeter pour vous faire remarquer. La réponse vient à toi rapidement. "Du PQ. Il faut qu'on jette du PQ par la fenêtre en mode liane." t'exclamas-tu. Genre faire un peu comme la princesse Raiponce et ses longs cheveux blonds mais version PQ et un peu moins glamour pour le coup. De toute façon ce n'est pas comme si vous alliez vous amuser à descendre le truc après, c'était juste pour que les gens s'interrogent et vous remarquent et viennent à votre rescousse. Ouvrant une des nombreuses portes tu commençais à tirer un rouleau de papier toilette, jusqu'à la fenêtre, le balançant par dessus.

C'était impossible qu'on soit d'accord toutes les deux. Il y avait surement une couille, une faille quelque part. Pourtant, Brynn souriait et elle semblait sincère, pas un faux sourire comme ceux auxquels elle m'avait tant habitué. Sauf que cette fois-ci, moi non plus je ne jouais pas à la faux cul de service. Je pensais vraiment ce que je disais et j'étais sincère également lorsque je rigolais avec elle. Comme quoi, les miracles existent mais comme elle le dit si bien, il ne fallait pas s'y habituer parce que c'était surement la dernière fois que ça se produisait. J'ai le droit de rêver ! De rêver que la vice présidente des Cabots n'est peut-être pas aussi mauvaise qu'elle le prêtant, de rêver qu'elle peut être gentille et avoir un cerveau quand l'occasion se présente. J'ai proposé de lancer quelque chose par la fenêtre, elle a décidé que ça serait du PQ à la Raiponce. C'était pas mal comme idée, je dois le reconnaître. Du coup, je suis partie chercher un rouleau et je me suis attaquée à une autre fenêtre. J'espère qu'ils vont pas nous demander de nettoyer après ça ! Ca serait la fin des haricots !

Comme quoi il avait fallu que vous vous retrouviez coincés dans les wcs pour que vous vous comportiez enfin comme deux êtres civilisés. Mais bon c'était un peu comme les hunger games, tu savais pertinemment que l'entente n'était pas faite pour durer, et que lorsque vous sortirez de cet endroit puant, la compétition/rivalité reviendrait. Du coup vous étiez toutes les deux là à balancer du pq par la fenêtre en mode nooooormal. L'air de rien vous étiez quand même haut vu tout le papier que tu avais besoin d'utiliser. Et maintenant qu'Alexys en parlait, c'est vrai que vous risquiez quand même gros. L'université pouvait bien prendre ça pour un acte de vandalisme. Mais bon franchement pourquoi deux vice présidentes de maisons s'amuseraient à balancer le papier pour s'essuyer les fesses par la fenêtre? C'était pas très connu comme passe-temps. Tu pouffais donc tellement cette idée était ridicule. "Je pense pas, sinon on leur expliquera qu'on avait pas eu le choix. Ce n'est pas notre faute si la porte est défectueuse et refuse de s'ouvrir." expliquas-tu en haussant les épaules. Puis nettoyer voulait dire passer encore plus de temps avec elle, il ne fallait pas déconner non plus. Tu avais assez vu Carpenter pour la vie là.

Je trouve qu'on s'en sortait pas mal toutes les deux. On arrivait à parler comme si de rien était, comme si nous étions amies ou encore de simples connaissances à la limite alors qu'en réalité, on se détestait au plus au point. Je pense qu'n sortant d'ici, on fera comme si rien de tout ça ne s'était produit, comme si on s'était battues l'une contre l'autre pendant tout ce temps comme on a tellement l'habitude de le faire. Pourtant en y réfléchissant bien, cela prouvait que dans la pire des situations, mon ennemie pouvait devenir une alliée, aussi bizarre soit-il. On s'est mises à balancer du pq par les fenêtres et moi, j'ai fait remarquer que si ça se trouve, on devrait tout nettoyer. Je trouverai ça dégueulasse si ça serait le cas et je ne pense pas que l'une de nous accepterait de faire une telle chose. Tout d'abord parce que c'était les toilettes, il ne fallait pas l'oublier et ensuite, parce qu'on ne se supporterait pas aussi longtemps. Hors de question qu'on le fasse de toute façon. Au pire, on demandera à nos bizuts de le faire à notre place, autant profiter de notre statut !

Tu ne savais pas vraiment combien de temps cette petite trêve allait durer, mais pour le moment tu décidais d'en profiter un petit peu. Il faut dire que trouver tout le temps des insultes à lui lâcher à la figure pour l'enfoncer te demandait beaucoup d'énergie, alors pour une fois que ton cerveau pouvait se reposer il ne se faisait pas prier. Mieux vous unissiez vos forces tel les power rangers pour vous sortir d'ici. Bon okay pour le moment aucun de vos plans ne semblaient marcher, mais vous y croyiez. Vous étiez un peu comme dans un épisode de koh lanta, en mode survie. Sauf qu'il n'y avait pas d'équipe, ni de totem, et vous aviez tout le confort que vous souhaitiez enfin...."J'aiii faaaaim." dis-tu soudainement. Peut-être que vous alliez être obligé de manger votre maquillage pour pouvoir tenir jusqu'à ce qu'on vous sauve. Heureusement ton maquillage était cent pour cent bio, alléluia. "C'est pas faux, au moins ils serviront à quelque chose." Tu aimais bien quand Alexys avait des idées biatchs, pour une fois pas contre toi. Puis ouai personne ne pourrait vous le reprocher en plus. (aa)

Plus d'insultes, plus de mots plus forts les uns que les autres. Juste quelques rires, des petits sourires par ici et par là et enfin, des paroles on ne peut plus normales. Oui, c'était pas mal de se comporter comme une personne civilisée pour une fois. Ça faisait du bien de parler comme si nous pouvions nous supporter, comme si nous étions amies presque pour ainsi dire. Ouais finalement, c'était pas si mal comme situation moi, j'aimais bien. Je pense que je pouvais le supporter quelque instants, plusieurs minutes et profiter le temps que ça dure parce que j'étais persuadée qu'en sortant d'ici, la routine allait reprendre le dessus. J'ai des gâteaux dans mon sac si tu veux. Je te promets qu'y a pas de coke ou quoique ce soit d'autres dedans c'est juste... au cas où ! Au cas où je tombe dans les pommes parce que je ne mange plus rien quasiment étant donné que je suis énervée, que j'en veux au monde entier et que je déprime pour ainsi dire. J'eus la bonne idée d'envoyer les bizuts nettoyer, je crois que c'est ka meilleure chose qu'on pouvait faire. Tu m'étonnes, ça leur fera pas de mal de bosser un peu. Je trouve qu'on est trop gentils avec eux !

Franchement si c'était pas du progrès tout ça tu te demandais bien ce que c'était. Bon Alexys n'allait clairement pas devenir la poto de ta vie, en mode pompote mais vous vous étiez prouvé à toutes les deux que vous pouviez être ensemble dans la même pièce sans ressentir le besoin de vous chamailler. C'était un petit pas pour l'humanité, mais un grand pas pour l'homme. Elle allait même jusqu'à te proposer quelque chose à manger, alors que tu aurais pensé si tu avais été ton toi habituel que ça aurait été de la bouffe empoisonnée. Mais non, c'était un nouveau jour alors tu lui faisais preeesque confiance pour ne pas te tuer, hochant positivement de la tête. "De toute façon je m'attends pas à un restaurant cinq étoiles hein. J'ai juste faim quoi. Merci c'est cool." D'ailleurs toi tu n'avais pas grand chose à lui proposer en échange puisque les seules choses que tu avais dans ton sac étaient du maquillage, d'autres trucs pour les filles et ton porte monnaie. Ouai même pas d'ordi ou de feuille de papier, tu aimais croire que tu arrivais tout à retenir quand le prof parlait en mode unforgettable vous voyez? "J'avoue je trouve que niveau critère de sélection on a baissé. Fin je ne sais pas ce que vous leur faîtes faire pour intégrer la mather house mais c'est mon ressenti." Tu haussais les épaules ne sachant pas quoi dire d'autre. Puis avec toutes les histoires de la fin des maisons, il y avait de plus en plus d'étudiants et beaucoup moins de nouveaux pour vous ce qui était dommage.

On avait pas l'air ridicules à laisser du papier toilette par les fenêtres. Et le pire c'est que jusqu'à maintenant, personne ne vous avait encore remarqué. Peut-être qu'il leur fallait du temps. Les étudiants ont beau être à Harvard, certains ne sont vraiment pas intelligents à mes yeux. A croire que leurs parents payent une petite fortune pour qu'ils restent inscrits sur les listes d'année en année. C'est ce que je pensais pour Brynn par exemple mais pour le moment, on s'entendait plutôt bien, on arrivait à discuter normalement alors je préférais me la fermer et profiter de cet instant aussi rare soit-il. Je lui proposais même un paquet de gâteaux étant donné qu'on m'avait forcé à en prendre un en disant qu'à forte de ne pas manger ou du moins de peu manger, j'allais finir par tomber dans les pommes et tout ça. Je n'y croyais pas trop mais bon. A ma surprise elle accepta et j'allais lui chercher les gâteaux avec plaisir. Je lui tendais ce dernier en souriant faiblement. Au chocolat, c'est pas bon pour la ligne mais bon pour le moral alors ! J'haussais les épaules et nous voilà en train de parler de bizuts. Je pense qu'avec cette histoire de fermeture, les bizuteurs ont arrêté d'être trop méchants et puis, les étudiants ont peur alors, ils préférent rester neutres ! Après, c'est que mon point de vue. On devient trop gentils à la Mather ! Je me demande si c'était pareil chez les Cabots !