New song

Je serre la mâchoire quand elle me demande plus d’explication sur lamentablement échoué. Je veux lui en parler mais je n’y arrive pas, j’ouvre la bouche mais rien de sort, ma mâchoire est à deux doigts d’exploser tellement je la serre, mes yeux luttent pour ne pas flanché devant elle, je ne veux pas, montrer ma partie homme brisé, je veux qu’elle garde de moi l’image du fou qui est capable de tout plein de vie et d’extravagance. Mais j’ai besoin qu’elle sache la vérité. Je prends sa main d’une main, nos verres de l’autres et je l’attire jusqu’aux loges, où il n’y a plus personne maintenant, tous en salle entrain de faire la fête, je pose nos verres, je lâche mon emprise sur elle et j’ouvre mon sac avant de lui tendre un article de journal. Ce dernier parlait d’un incendie meurtrier en Croatie, il y a 12ans, dans un pensionnat, il y eu plusieurs morts asphyxier ou brûlés. Je garde le silence quelques secondes avant de lui dire.
« J’ai réussi a le sortir des flammes…mais…c’était trop tard…Il m’a regarder une dernière fois avant de partir alors que je le serrais contre moi. Je lui avais promis qu’il ne risquait rien tant que j’étais avec lui, que quoi qu’il arrive, on sera toujours ensemble et que jamais rien de mal ne pourrait lui arrivé car j’étais là pour le protéger. Alors oui, j’ai lamentablement échoué puisqu’il n’est plus là…Jamais je ne pourrais oublié ce jour gravé à jamais dans ma chair et dans mon esprit »

En effet, j’ai des séquelles de cet incendie que je dissimule par ma bonne humeur et mon style particulier, maquillant les traces visibles pour ne pas a avoir à me souvenir de ce jour. Puis doucement je me remets à sourire.
« Il y a pas longtemps, une femme est venue frapper à ma pote, avec de faux jumeaux dans les bras tout juste sorti de la maternité, elle m’a annoncé qu’elle était ma petite sœur et qu’elle avait fuit notre pays de peur que notre père lui fasse du mal a cause de ses jumeaux, je crois que c’est lui qui l’a guider vers moi, pour que je la protège avec ses jumeaux. »

J’ignore pourquoi mais j’avais besoin de lui faire comprendre toutes les facettes de ma personnalités, elle comprend un peu mieux cet univers d’extravagance et totalement loufoque, elle comprend ce qui se cache derrière cet homme que je suis qui se montre si enjoué, ce n’est en rien un jeu, c’est au contraire une manière de survivre seul, continuer a vivre sans lui, comme s’il était toujours là. Car c’est vraiment ce que je suis cette partie totalement folle et pleine de joie mais parfois j’ai besoin de tout lâché et Sienna aujourd’hui a eu le privilège de voir ma faiblesse, chose assez rare. Je la regarde.
« C’est ce qu’on me répète depuis 12ans, mais c’est dur. Tu sais, j’en parle jamais mais je sais pas, j’avais besoin de te faire découvrir ca de moi, mon passé, mais sache que je reste le même, une espèce de folle totalement a coté de la plaque. »

Je refuse d’être vu comme une victime, je n’en suis pas une, si j’ai eu besoin de me confier ce soir c’est que j’en avais gros sur la patate et que ca avait besoin de sortir. D’ailleurs pour retrouver un sujet de conversation plus gai, je parle de ma petite sœur. Je m’assois sur le sofa, l’invitant à me rejoindre.
« Aux Balkans et surtout dans ma famille, il y a des coutumes assez strict. Si notre père apprend qu’elle est tombée enceinte d’un inconnu aussi jeune, elle n’a même pas 20ans et elle a mit au monde des jumeaux, elle ne voulait pas risquer de finir à la porte. »

Je me mets doucement à rire face à ce qu’elle me dit, me passant la main dans les cheveux pour remettre mes mèches en arrière en basculant la tête en arrière. Je ne réponds rien, me contentant de lui sourire presque naturellement, a présent serein, hochant la tête quand elle parle du faite que j’en avais besoin. Je ris.
« Et bien chez moi, ma petite sœur c’est la seule femme de ma vie, et ses enfants sont mes trésors, je suis un vrai tonton gâteau »

Je ris de nouveau en m’étirant comme le gros lézard que je suis avant de me redresser histoire d’être de nouveau dans une position correcte plutôt qu’être en mode gros patapouf sur un canapé.
« Je te les présenterai un jour, si tu le veux bien sur ma belle. »

Je range enfin l’article que j’avais récupéré quand elle me l’a tendu, cela m’a permis de bouger mon gros derrière.
« Tu veux reboire quelque chose ? ou même grignoter ? les autres doivent surement planqué des trucs dans leur sac »

Je lui adresse un grand sourire malin, piquer la bouffe dans les sacs de mes amis ? Oh depuis 10ans ils ont l’habitude, je suis un ventre sur patte. Ils savent qu’ils faut rien laissé sous mon nez même rangé.

Je l’écoute me parler et je ris de plus en plus, sa y est elle est parti dans mes délires, comme le jour du run color, nous étions sur la même longueur d’onde par conséquent, j’ai de nouveau une pêche d’enfer. Je ris aux éclats face à ses conneries. Je lui réponds avec amusement.
« Oh Yeah tu serais absolument sesky, ma petite Sienna, sérieusement, le tatouage s’est la vie !! j’en ai quasiment partout ! »

Je ris, c’est vrai que j’ai des tatouages de partout, bras, main, épaule et d’autres endroits. Je ris quand elle me demande de lui apprendre a jouer de la guitare. Autant dire que j’explose de rire avant de lui dire avec malice.
« Bien sur que je sais jouer, je te rappelle que je suis en doctorat musique alors ce n’est pas quelques cordes qui vont me dominer ! et je t’apprendrais avec plaisir »

Je fais un grand sourire puis naturellement j’attrape le sac de mon bassiste, je sais qu’il a toujours un truc a manger dans son sac le coquin et il sait que je lui pique un soir sur deux donc il s’étonne plus de trouver son sac dépouillé, je fouille et j’y sors deux paquets de biscuits, je lui en lance un à la mode wallegen et je garde l’autre pour moi avant de m’écrasé dans le sofa en choppant ma bouteille d’eau dont je bois une grande gorgée, au point de me mouiller le cou, je ris en m’essuyant.

Je ris de bon cœur quand elle se laisse tomber comme moi. D’ailleurs elle me demande de voir mes tatouages ce que je fais sans attendre, lui épargnant ceux de mes phalanges qu’elle connait déjà. Je lui montre donc ceux de mes poignets, un œil d’horus, une clé et un signe infini, puis mon autre bras, une phrase en latin disant que la musique adoucie les mœurs, puis je lui montre mon épaule ou il y a un masque qui souffle de l’air.
« J’en ai un autre de prévu, autour de la clé enfin qui doit inclure la clé et les autres tatouages de mon avant bras. Je travaille encore sur le croquis du dessin. »

Je ris et je mange un gâteau avant de boire mais je n’ai pas le temps de réagir qu’elle file, je regarde avec de grands yeux la porte avant d’exploser de rire en la voyant revenir. J’empare celle qu’elle me donne avec un sourire malicieux avant de me lever et de la regarder d’un air de défi.
« Chiche de faire péter le bouchon le plus loin possible ? »