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Ce soir, son petit ami était de garde, et ses amies Dunster étaient bien occupées elles aussi... C'était pas pour autant qu'elle allait se priver d'un concert. Oh que non. Pour Sienna, sortir seule, c'était pas un soucis! Surtout qu'elle espérait bien finir la soirée avec chanteur. Façon de parler bien sur, puisqu'il était gay. Mais peut être lui offrirait il un verre. En effet, ce soir, c'était Goran qui se donnait en concert au Middle East, cet étrange personnage qu'elle avait rencontré a la course. Il l'avait pas mal intriguée, c'est pourquoi elle avait eu envie de venir écouter sa musique. Une sorte de... son nouveau, sur lequel elle avait du mal de mettre un nom! Bref, elle était assise au bar avec un verre, et attendit la fin du concert, qui n'était pas si mal que ca! Elle le regarda descendre de scène avec un petit sourire. Elle termina rapidement son verre et le laissa sur le comptoir, pour sauter hors de son tabouret et rejoindre le garçon. Pour l'occasion, elle s'était revêtue d'une robe noire et sexy et de magnifiques talons hauts, histoire de lui prouver que elle aussi avait de l'équilibre. "Est ce que le chanteur m'offrirait un verre?!" Lui demanda t elle avec un petit sourire.

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Ce soir je suis de concert dans cette belle salle, j’aimais jouer dans cette salle car elle était grande, elle permettait tellement de folies dignes de moi, après tout, je suis tel que je suis une vraie folle siphonné du bocal qui ose tout. Enfin ce soir j’étais resté dans la norme, pas trop de provocation supplémentaire à d’habitude bien qu’à l’habitude celle-ci est déjà poussée. Bref, je fais mon show, je m’éclate sur scène, prenant même le kiffe de rouler plusieurs patins à mon bassiste hétéro, ben quoi ? je suis un bisounours quand c’est pas lui que j’embrasse c’est un fan qui y passe. Mais passons.
Je descends de la scène et sans me changer, je vais au bar, souriant, plein de vie, et surtout de paillette, je suis limite tout gris tellement j’ai des paillettes sur moi.
A peine j’ai fais deux pas qu’une blondinette que je reconnais très bien me saute dessus en me parlant de lui offrir un verre. Je ris de bon cœur, et je passe un bras autour d’elle, l’attirant avec moi dans des éclats de rires.
« C’est un plaisir jeune demoiselle !! »

Une fois au bar je commande deux verres avant de me retourner vers elle en souriant. Que je suis heureux de la revoir, surtout qu’elle n’a connu que le Goran Drag Queen, ce soir elle connait une autre facette de moi, l’artiste.
« Comment va cette belle Sienna ? Remis de la course de l’autre jour j’espère ? »

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Ce "mec" l’intriguait et a vrai dire, depuis cette fameuse course, elle s'était jurée de le connaitre un peu plus. Elle était persuadée qu'elle s’endenterait bien avec lui. Allez savoir pourquoi. peut etre parce qu'elle lui ressemblait un peu de part son coté sans gène, même si bien sur, elle était beaucoup moins extravagante que lui, et quelle laissait surtout transparaitre ce petit coté classe et chic. A sa grande surprise, il l'accueillit a bras ouverts! Elle lui adressa un sourire en le laissant passer un bras autour d'elle, et le suivit jusqu'au bar. "Je vais parfaitement bien... même si je suis un peu jalouse des pèles que tu as roulé a ce beau brun..." dit elle en donnant un coup de menton en direction du bassiste qui rangeait son matériel. "enfin, jalouse de toi, pas de lui!" Ok ok elle avait couché avec la moitié de Harvard, mais un dragqueen, très peu pour elle. elle le laissait a Charlot "Bien entendu que je suis remise! et toi? Pas de crampes dans les mollets?!"

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La jeune femme semble au début surprise de mon enthousiasme mais fini par s’y faire rapidement et me suit bien gentiment au bar pour qu’on puisse commander nos boissons. Je lui souris alors qu’elle m’avoue sa petite jalousie vis-à-vis de mon bassiste qui s’était pris de bonnes pelles. Je ris de bon cœur et je me penche vers elle pour lui dire malicieusement.
« Ce petit aime plus que tout les femmes mais ce qu’il aime aussi par-dessus tout c’est quand j’en fais ma victime sur scène ! »

Non mon bassiste n’est pas un gay refoulé c’est juste qu’on s’adore tellement tous les deux que c’est devenu une banalité extrême, on s’amuse a provoquer, devenant de plus en plus entreprenant la preuve on commence a avoir des gestes assez ambigue, mais passons nous voila au bar et elle répond a ma question. Je ris en lui répondant.
« Pas le moins du monde, j’ai tellement fait de connerie monté sur talon ou encore sur chaussure compensées que maintenant j’ai des mollets en bétons. »

Nos verres arrivent, je les paie et je lui donne le sien en souriant avant de trinquer avec elle.

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Sienna ne put s’empêcher de faire une petite remarque par rapport au bassiste. Bah ouais quoi, ils se roulaient des grosse paloche en plein spectacle, c'était surement pas pour passer inaperçue! "C'est un trash tout ca!" lui dit elle en riant. "Mais bon, tu peux faire ce que tu veux avec ton bassiste, de toute façon, moi je suis prise!" Elle lui adressa un petit clin d’œil avant de prendre son verre et de le lever bien haut pour trinquer. "A cette nouvelle rencontre!" Dit elle avant d'en boire un gorgée. Visiblement monsieur avec des mollets de plombs a force d'être perché sur ces échasses, ce qui la fit sourire. "bon alors racontes, tu fais ca depuis longtemps? Les concerts je veux dire, pas les talons! D'ailleurs faut que tu me mettes a la page, c’est quoi ce que vous nous avez joué? J'ai trouvé ca... un peu étrange parfois!"

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Le jeu avec mon bassiste a commencé dans les premières années, j’avais un show assez important et j’ai voulu marqué le coup en provoquant, donc je lui ai roulé un palot et ca a tellement fait scandale qu’on a prit l’habitude de mettre en provocation notre amitié très forte. Je ris à tout ce qu’elle me dit, rah je l’aime déjà cette petite Sienna, elle a une folie que j’adore. Je ne rajoute rien sur l’histoire du bassiste, en apprenant à me connaitre elle découvrira beaucoup de chose étonnante. Mais passons.
Je souris à se quelle dis pour notre trinquage avant que je ne prenne une gorgée et qu’elle commence à me poser des questions. Je souris à ce qu’elle dit et je lui réponds en toute simplicité.
« La musique a toujours été un pilier dans ma vie, quand la vie s’acharne sur toi et que le seul soutient que tu as c’est son petit cahier, ta petite guitare et ton pauvre piano a moitié déréglé, tu t’accroches à ce que tu peux et quand je suis arrivé ici, à Harvard, a 18ans, je devais payer mes études alors j’ai été engagé dans une boite en temps que DJ petit à petit j’ai pris des initiative, jusqu’à faire de la total compo pour la boite, j’ai été repéré par un producteur et depuis, j’enchaine les concerts, faisant les tournées pendant les périodes de vacances, donc 10ans ma chère. Quand a ce que nous avons présenté, c’est du Glam Rock, c’est un reflet de toutes mes facettes : le provocant, le sensible, le farfelue. Etre différent est une manière d’exister et de continuer a faire vivre ce que j’ai perdu en chemin. »

Oui je venais de lui déballer un speech mais si elle veut en savoir sur mon univers, il faut qu’elle comprenne que la musique en plus d’être ma passion c’est ma raison de me lever le matin et de conntinuer a avancer malgré la dureté de la vie. Ma musique est similaire à tous mes tatouages, d’ailleurs, mon regard est attiré par le prénom tatoué sur mes phalanges intérieurs, la raison de mon combat face à la vie.

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Sienna hate d'en savoir un peu plus sur lui, c'est pourquoi elle n'hésita pas une seconde a lui poser des questions. Contre toute attente, ce type était un vrai livre ouvert. Il se lanca dans un récit a n'en plus finir sur l'histoire de sa vie et de sa musique. Oups, on dirait que Sienna avait touché une corde sensible. Et puis c'était drôle a quel point son histoire faisait résonance a la sienne. Il avait fait avec la musique ce qu'elle avait fait avec la danse, sauf qu'il avait choisi d'en faire son métier, et non elle. elle l'écouta en silence, mais plus son récit avançait plus il avait le don d'attiser sa curiosité. Ce qu'il avait perdu en chemin? Qu'est ce qu'il y avait 'écrit sur ses phalanges? Elle avait trop de question, pour quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. "Je comprends tout a fait. J'ignore ce que tu as perdu en chemin, mais... je n'ai pas eu une enfance très facile non plus. Moi, je me suis raccrochée a la danse." Lui dit elle tout en souriant gentiment. Elle but une nouvelle gorgée avant de reposer ses yeux sur ses phalanges. "Qu'est ce que c'est?"

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Je ne suis pas de ces gens à déballer toute a merde de leur vie, a vrai dire, j’en parle jamais, personne ne connais la véritable histoire de ma vie et j’ignore pourquoi j’ai dis tout ca à cette quasi inconnue, je crois que j’ai besoin d’en parler à quelqu’un vraiment, d’évacuer tout ce que le 1e avril a fait monter en moi, ce fameux jour de mes 28ans. Je sens qu’elle est très curieuse, et j’ai besoin de me vider l’esprit. Elle me parle, et le faite qu’elle parle du faite qu’elle a eu elle aussi une enfance difficile me fait me sentir plus a l’aise et me donne encore plus envie de lui avouer, de me libérer de ce poids.
« Ma mère était alcoolique et mon père travaillait trop pour être a la maison, a 7ans il est parti, ne supportant plus l’alcoolisme de ma mère, a 14ans, retiré de la garde de cette femme et mis en pensionnat en Croatie. A 18ans, j’ai tout laissé derrière moi pour venir ici, recommencer a 0 »

Je restais vague, mais voilà qu’elle parle de mes phalanges, n’importe qui se tatouerai l’extérieur, moi non, les lettres étaient tatouées cotés paume de ma main. Je baisse la tête, j’ouvre la bouche mais rien ne sort. Je me contente de sortir une photo et de lui tendre. Il y avait deux petits roux aux yeux magnifiquement bleus, parfaitement identique. Puis j’en sors une autre, quelques années plus tard, les deux enfants montre leur paume, avec chacun écrit deux prénom avec une lettre sur chaque phalange. Adam – Adrian. Je la laisse observé ses photos avant de lentement retirer mes mitaines qui jusqu’à présent cachait les deux tatouages, dévoilant les mêmes tatouages que sur la photo. J’ignore si elle comprends ce que cela veux dire mais elle a une pièce du puzzle de ma vie, de la tragédie de ma vie.

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Sienna tenta de creuser un peu plus. Elle ignorait pourquoi il se livrait comme ca a elle, alors qu'il ne la connaissait pas. C'était peut être la raison. Toujours est il qu'il lui déballait tout de sa vie bien triste. elle soupira doucement a la fin de son récit. "Je suis désolée, je ne voulais pas remuer tant de choses..." Elle se sentait un peu mal a présent. Elle aussi avait eu une enfance difficile. Elle avait vécu seule avec son père, n'avait jamais connu sa mère, et avait appris l'existence de sa sœur il y a deux ans a peine... Mais au moins, elle avait eu l'amour d'un père qui l'avait aidé a grandir et a devenir forte. Le pauvre Goran n'avait que lui même sur qui compter. Elle s'appercut vite que ce tatouage avait une grande importance pour lui. Elle se mordit l'interrieur de la buche en voyant qu'il n'arrivait même pas a lui répondre. Elle était peut être allée trop loin? Mais non, il sortit finalement deux photos que Sienna observa attentivement. elle releva les yeux vers lui sans vraiment comprendre. "Est ce que tu as un frère? " Était ce possibles que leurs vies aient tant de points communs?"

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Ce poids en moi lâché, je me sens déjà plus léger mais elle, elle semble s’en vouloir, je lui esquisse un sourire pour la rassurer. J’essaye de lui faire comprendre mais elle ne semble pas vraiment comprendre, je ferme les yeux quelques secondes, baissant un peu la tête, essayant de trouver les mots, de trouver la force pour lui dire tout ce qui me boulverse. J’expire et je me lance enfin.
« Mon véritable nom est Adrian Kabashi, Goran n’est que mon second prénom…Adam était mon frère jumeau, toute ma vie je me suis battu pour qu’il ai une vie décente, j’ai pris soin de lui dès nos premières années, il était tout pour moi et ma vie se résumait à le protéger mais…j’ai finalement lamentablement échoué. En quittant l’Europe, j’ai changé mon prénom pour laisser la vie d’Adrian et Adam derrière moi et réapprendre à affronter la vie, seul. »

Dire que mon frère a péri sous mes yeux, non je ne peux pas, dire qu’a quelques minutes près il aurait pu vivre, dire qu’il m’a regarder une dernière fois dans les yeux avant de s’en aller à jamais après avoir risquer ma vie pour le sortir des flammes, ma peau en garde des traces camoufflé au maquillage. Non c’est encore trop dur pour l’instant.

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