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Perdre toute dignité en trente seconde, c'était fait. Perdre la personne à laquelle je tenais le plus, c'était fait aussi. Il restait quoi là? Je comprenais pas comment ça pouvait être pire, vraiment. Les larmes avaient commencé à couler et voulaient plus s'arrêter, ce qui faisait que je commençais à suffoquer en silence. Je refusais d'imaginer la tête que je devais avoir sur l'instant présent, sinon les larmes redoubleraient, et c'était mort. J'avais fait un petit speech à deux balles cinquante à Sandro, comme quoi tout ce qui s'était passé la nuit dernière aurait pas du se faire, comme quoi j'acceptais que ce soit fini entre nous et enfin, le meilleur pour la fin, que je voulais qu'on reste amis. Je savais pas comment j'avais pu déballer autant de mytho en une minute, mais je l'avais fait. Non mais sérieusement.."rester amis", c'était vraiment n'importe quoi. Ce serait impossible d'être simplement amie avec Sandro, je me connaissais. Une relation platoniquement, purement amicale avec lui, ce serait pire que tout. Limite à ce moment-là, je préférais qu'on coupe les liens radicalement. Peut-etre que j'arriverais à l'oublier plus facilement. Ouais c'est ça Alys, essaie de te rassurer et de te faire gober cette connerie, essaie.
En attendant, Sandro et moi étions toujours là dans cette chambre, presque à poil. J'avais du lui faire pitié puisqu'il m'avait prise dans ses bras, et malgré toute la volonté que j'avais de le repousser, je pouvais pas lutter contre le fait que j'attendais cette étreinte depuis une semaine. Je savais qu'il pouvait pas supporter de voir les gens pleurer, notamment les filles, alors forcément il devait s'être vu obligé de me consoler rapidos. « Si tu savais comme je t’aime… » Je fermai les yeux, me laissant toujours passive entre ses bras. Il avait pas le droit de me dire ça..pas maintenant et pas après tout ce qu'il venait de se passer et de se dire entre nous. Non mais sérieusement..Il disait ça exprès pour me faire encore plus du mal ou quoi? Je préférai garder le silence, attendant qu'il ajoute quelque chose. « J’aurai aimé que tout se passe autrement.. » Cette phrase m'acheva. C'était débile de me dire ça, vraiment stupide! Je le repoussai légèrement pour me libérer de son étreinte et le regardai, blessée. « Sandro, tu peux pas me dire ça.. Pas après tout ça. Tu peux pas me dire que tu m'aimes, que t'aurais aimé que ça se passe autrement..Là, c'est..pire que tout. Moi aussi je t'aime, et tu le sais. Tu sais aussi que je suis désolée, alors ..soit tu me pardonnes soit on arrête là, même si c'est quelque chose à laquelle je veux même pas penser.» Je m'arrêtai un instant. «Styx a pardonné à Fygaro tu sais..Et regarde, aujourd'hui ils sont tellement bien ensemble. »
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