Appel de Leo à Caly

Elle était en train de céder ? Mouais il n'en était pas certain, autant faire attention avec Thomspers aux commandes. Il réfléchit un instant avant de lancer sur un ton enjoué. « Tu as l'autorisation de faire trois vœux que je réaliserai bien généreusement le soir du bal ? Réfléchis bien à ce que tu me demanderas, il te reste un mois d'accord ? » Il sourit, laissant un moment de blanc qu'elle réfléchisse à tout ça. « J'ai dit vœux pas torture hein ! » Il rit franchement, parce qu'il ne savait pas si c'était une chance d'aller au bal avec elle, et parce qu'elle s'autoproclamait ange. « Tu le répétes à personne mais j'aime bien quand t'es pas gentille. »

Je fronçais les sourcils tout en me demandant ce qu’il pouvait bien se passer dans sa petite tête pour me proposer une idée farfelue comme celle-ci. Mais ça me plaisait, j’allais bien y réfléchir… quoique, je n’étais même pas sûre qu’il allait tenir parole. Et en quel honneur ? Mais si tu racontes pas des salades, je vais très bien y réfléchir alors dis-je sur un ton joueur. Ça dépend de ce que tu appelles torture ça… Puis sa remarque m’arrachait un sourire. Oh je vois, et bien… il me semble inévitable que je sois très méchante avec vous le soir du bal dans ce cas-là. Ouais, bon, je sous entendais grave des choses là mais qu’importe.

« Tu as vraiment besoin que je te donne des explications ? Tu es ma cavalière, j'estime qu'il y a des avantages à avoir. » Pour une fois il ne voulait pas trop réfléchir si ça rentrait dans leur jeu, si ça craignait qu'il soit aussi sincère pour une fois, Leo ne voyait plus les choses de la même façon ces derniers temps. « Tu sais pourtant exactement comment t'y prendre pour me faire souffrir le martyr. » Le bal, ah le jeune homme se tardait d'y aller, ne serait-ce que pour voir Calypso à l’œuvre. « Je serai très gentil et j'espère que tu seras terriblement méchante, je doute guère de tes talents dans le domaine. »

J’allais presque lui faire un compliment mais je me ravisais, satisfaite de sa réponse et de sa demande. Cet appel m’arrachait plus qu’un sourire. Très bien, je vais profiter de ces avantages alors, personnellement je trouve que m'avoir à ton bras, c'est déjà un bel avantage alors je vais réfléchir à ce que tu pourrais avoir de plus mais pour l'instant tu as que ça. Évidemment que je savais comment le torturer et ça m’amusait en plus, normal, j’étais plutôt forte à ce petit jeu. Certes, il faut dire que ce n’est pas bien compliqué, mais j’ai d’autres idées pour mes voeux que de la souffrance dis-je en souriant. Tu as raison de ne pas douter… j’ai hâte d’y être avouai-je.

Il rentrait dans son jeu, il faisait le gentil pour le coup, Leo ne faisait même pas exprès, pour une fois il n'avait pas spécialement envie de jouer les Halberstam. « C'est déjà énorme, je m'en contente, tant que tu me lâches pas au dernier moment pour l'un des autres amants, je réclame pas plus. » Pas encore, pas vraiment, ça viendrait peut-être un jour. « J'ai hâte de savoir ce que ce sera. » Le jeune homme craignait un peu les idées farfelues de la blonde, mais bon, il allait tenir parole. « Moi aussi, je serai à l'heure, de ton côté j'espère que tu feras des efforts vestimentaires hein. » lança-t-il en riant.

Comme si j’étais prête à le lâcher pour quelqu'un autre, je n'avais pas très envie qu’il aille se jeter sous les jupes d’une autre demoiselle, non merci. Je ne vais pas te lâcher, au contraire dis-je au jeune homme. Je devais sérieusement réfléchir à cette histoire de voeux, je ne savais pas d’où il sortait cette idée folle mais ça me plaisait. Peut-être que sur le moment, tu auras moins hâte dis-je en rigolant. Tu me prends pour qui ? Tu parles avec Madame Thomspers j’te rappelle, je sais être présentable, j’espère que toi aussi, vers quelle heure tu veux venir me chercher ?

L'idée lui plaisait, le jeune homme ne releva pas, il ne trouvait rien à redire. Il se sentait un peu idiot non seulement de penser ça mais aussi de ne rien dire. « On dirait pas pourtant. » Ah voilà, les choses rentraient dans l'ordre … le temps d'une réflexion. À quelle heure il venait la chercher … il avait l'air d'en avoir une idée franchement ? C'était pas une habitude pour Leo d'inviter Caly, n'y d'inviter une fille tout court d'ailleurs à quelque chose d'aussi conventionnel qu'un bal. « Vers 8 heures ? Quand tu veux, ou tu veux. » Ouais au moins s'il y avait un soucis logistique c'était la faute de Thomspers comme toujours.

Je levais les yeux au ciel, une petite remarque, et toc Calypso. Je souriais néanmoins derrière mon téléphone avant de répondre. Tu verras bien le jour du bal dis-je simplement histoire de ne pas lancer un débat sur mon dressing. J’avais demandé à quelle heure il comptait venir me chercher histoire que je sois prête et qu’il ne se pointe pas quand je serais encore en pyjama dans mon appartement. Ou à poil par exemple, quoique, ça ce n’était pas vraiment un problème. 8 heures, je note, à mon appartement, tu sais celui que je partage avec Charlie dis-je histoire de le narguer. On fait ça alors ?

Il espérait bien voir le soir du bal oui, il n'en doutait pas vraiment. Quoiqu'il se demandait si elle n'était pas capable de se pointer avec une robe bien moche et une coiffure choucroute juste pour lui casser les pieds. C'était normal de trouver ça probable ? L'horaire ok, mais elle était vraiment obligée de préciser pour le lieu ? Elle pouvait pas dire 'devant chez moi' ou 'mon appart' non c'était avec Charlie. « Tu veux pas aller te préparer chez Lizzie ? Les filles font souvent ça dans les films. Enfin bon si tu veux, tant que tu m'obliges pas à subir une espèce de complicité excessive entre toi et mister Spring-Break-tous-les-ans, ça me va. » Il soupira avant de sourire, en tout cas c'était avec lui qu'elle allait au bal, pas Charlie. « Oui on fait ça. »

J’étais fière de moi pour le coup, une petite phrase, parfaitement bien placée, histoire de continuer à le rendre légèrement… jaloux ? Voilà, c’était le mot. Il ne montrait tellement rien que j’étais bien obligée de faire avec ce que j’avais sous la main. Bref, j’étais contente. Je ne suis pas comme toutes les autres filles Leo, tu devrais le savoir. Je vais essayer de faire ça mais je ne peux rien te promettre. Tu sais pas quoi ? dis-je faussement choquée. Il m’a avoué aimer me voir me balader nue dans l’appartement, moi qui pensais être seule ! Je rigolais presque, mais c’était la vérité. Super.