Appel de Leo à Caly

Il assumait déjà pas mal de choses … Bon peut-être pas tout, mais c'était déjà pas mal, c'était une bonne preuve d'attention non ? Leo était capable de plus d'efforts mais pour l'instant il restait sur ses gardes, au cas où elle ait envie d'inviter un de ses multiples amants à sa place au dernier moment. Il resta un instant rêveur avant de lancer sur un ton espiègle. « On va arrêté là sinon je vais m'imaginer plein d'autres choses, c'est mal. » Non mais c'était le moment d'évoquer les sujets qui fâchent ? Visiblement c'était tout le temps le bon moment avec elle. « J'espère bien que petit un ils aient le cœur brisé et petit deux que ça les invite à dégager éternellement des parages. »

Je souriais bêtement et même si on arrêtait, j'allais toujours m'imaginer des choses, je n'avais pas besoin de l'avoir au téléphone pour me faire des films. J'avais eu la syphilis aussi, il faut me comprendre, mon imagination était mon refuge à défaut d'avoir mieux. Je vois pas le mal... dis-je sur un ton joueur. Parce que j'aimais jouer, enfin ça dépendait des moments et surtout des sujets. Sa deuxième phrase me faisait plaisir, genre vraiment, comme si... comme s'il tenait à moi, même un petit peu. Ça te ferait quoi s'ils ne dégageaient pas ? demandai-je, curieuse d'en savoir plus.

« Vraiment ? Ça m'étonne presque pas, très bien, je vais pas me gêner alors. » Il sourit, tout fier avant que la question de la jeune femme ne le laisse songeur. Leo aurait vraiment très mal pris le fait qu'elle aille au bal avec un autre. Peu importe avec qui elle y serait allée, ça ne lui aurait rien fait que dans le cas où elle serait accompagnée de son frère. Et aux dernières nouvelles elle n'en avait pas. « Ça m'embêterait … vraiment. » dit-il simplement avant de rajouter sur un ton plus enjoué. « Si tu avais eu le malheur d'aller au bal avec un autre, tu aurais quand même fini la soirée avec moi de toute façon. »

Genre ça ne l’étonnait pas, comme si je n’étais pas une surprise ambulante ! Moi non plus tu crois quoi dis-je sur un ton espiègle. De toute manière je n’avais pas besoin de son accord pour penser à ce que je voulais. Ses révélations me faisaient plaisir, j'avais envie de sauter partout comme une gamine de quinze ans, néanmoins j'essayais de ne pas le montrer. Ah parce que tu crois que je n'appartiens qu'à toi Halberstam ? demandai-je, toujours en jouant la petite fille espiègle. Et bien... ça, on ne pourra jamais le savoir, par chance j'y vais avec toi, tu réalises l'honneur ? Je continuais à sourire. De toute manière, si tu crois que moi je t'aurais laissé y aller avec une autre fille, tu te trompes.

Sur un ton rempli de sous-entendus, Leo réagit de suite à sa remarque. « Si jamais tu as besoin de quelqu'un pour réaliser tes rêves, je pourrais éventuellement t'aider. » Il frissonna presque, ça lui faisait bizarre d'évoquer le sujet aussi clairement. Il ne le croyait pas, bien au contraire, il se demandait à quel moment elle allait le planter pour trouver mieux. Sur le même ton joueur il lui répondit. « Tu viens de dire que je faisais ce que je voulais dans ma tête. » Il ricana doucement, elle devait sacrément être fière d'elle mine de rien, toujours aussi sorcière. « Oh mais quel honneur ! » Ensuite … il était un peu troublé, il inspira profondément, ça lui faisait trop plaisir pour être net. « Je me trompes alors, mais j'aurais été sacrément embêté si j'avais du inviter une autre fille. »

Je pense que j’aurais besoin de ton aide oui, et que de la tienne dis-je histoire de le suivre dans sa petite histoire. J’aimais quand on jouait de cette manière, puis d’une certaine façon je le rassurais. Parce que j’étais sûre d’une chose : je ne voulais que lui actuellement. Il avait raison pour le coup et ça m’énervait presque, mais il avait le droit d’avoir raison, rien qu’un tout petit peu. Ouais, que ça reste dans tes espoirs alors dis-je en faisant un faux rire espiègle. Le problème ne se pose pas au moins, tout ça parce que je suis conciliante quand même. En tout cas j’espère aussi que ça sera l’occasion pour TES prétendantes à toi de comprendre qu’elles peuvent laisser tomber. Parce que oui, clairement, j'aimais pas l'idée de le savoir avec une autre.

Un peu curieux, Leo répéta ce qu'elle venait de dire. « Que la mienne ? » Il sourit, il ne savait pas à quoi elle jouait, mais il ne voulait pas perdre maintenant, surtout si elle se foutait de lui. Allez un peu de confiance … Le jeune homme hocha la tête. « Peut-être bien, je te crois pas la peine de me le prouver hein. » Non vrai qu'elle ne se sente pas obligée de coucher à droite à gauche juste pour lui montrer qu'il n'avait rien à exiger d'elle. « Je pense que le message va bien passer, et que ça servira à quelque chose. Même si elles essayaient quoique ce soit, elles n'arriveraient pas à grand chose si t'es dans les parages Thomspers. »

Oui que la tienne, tu veux que je le répète 36 fois ou quoi ? Non parce que c’était déjà pas facile de me dévoiler autant, de dire ce que je ressentais même si c’était de manière relativement implicite. J’appréhendais, je doutais et faire des révélations, c’était compliqué. Je rigolais à sa remarque. On verra ça dis-je histoire de le narguer, même si je n’avais pas du tout l’intention de lui prouver, parce que la seule personne avec qui je voulais être c’était lui, point. Ah ouais que quand je suis dans la parages ? Rassurant tout ça ! C'est bon à savoir que lorsque je ne suis pas là, elles peuvent faire ce qu'elles veulent de toi. Non, parce que si j’devais toujours être à côté de lui, j’étais pas sortie de l’auberge moi.

«  Je suis pas contre l'idée, vas-y je veux bien que tu répétes. » Il aimait l'entendre alors si elle se proposait il était pour. On verra ça. Que ça? Il s'attendait à ce qu'elle le cherche un peu plus sur le sujet. Elle préféra parler de ses soi-disant prétendantes. Leo en avait rien à faire des autres filles, elles pouvaient bien tourner autour de lui, Caly les écrasait toutes. « J'ai pas la certitude que quand je suis pas là tu ne sois pas en bonne compagnie. Je me console comme je peux. » dit-il sur un ton espiègle. Après cela il reprit un ton polis mielleux. « Mais je dois avoue que ta bave est irremplaçable. »

Il essayait de me prendre pour une imbécile. Très drôle Halberstam dis-je en levant les yeux au ciel même s’il ne le voyait pas c’était instinctif. Il faisait allusion à mes propres « aventures » soit-disant que quand je n’étais pas avec lui je ne devais pas me priver. Ah ah. Bon okay j’avais eu l’occasion de voir Charlie, puis malencontreusement Adam mais quand même. C’était lui que je voulais. Mais c’est toi ma bonne compagnie Leo, et que je sache tu es le plus volage de nous deux, et le moins fiable dis-je avec détachement. J’espère bien… c’est pour ça j’évite de trop la partager, imagine s’ils deviennent tous fan de moi comme tu l’es ! dis-je histoire de le narguer.