Hey, I like you + Walicia

Hey, I like you

Si j'avais pensé c'matin en m'levant que j'allais écouter mon entrainement du samedi pour passer un moment à discuter allègrement sur la pelouse avec une fille dont j'connaissais toujours pas l'prénom, j'y aurai cru ouais. J'faisais toujours des rencontres surprenantes, à croire que j'ls attirer au final avec mes manières d'gamin enfermé dans l'corps d'un grand gars du genre badboy new school. Mais ça m'déplaisait pas du tout, j'aimais bien l'tournant que ça prenait, d'en apprendre un peu plus sur elle. « Vous vous considérez vraiment comme des frères et sœurs au sein des maisons ? C'space ça, j'ai pas c'problème là en restant dans mon coin » J'disais ça, mais en étant "student", j'passais l'plus clair de mon temps à trainer avec des personnes étant dans des confréries, et y'avait même certaine personne que j'considérai d'ma famille comme Tessy ou Kol, mais c'était normal entre meilleurs amis on a presque des liens du sang qui naissent au fil du temps. Bon moi non plus j'pourrai pas m'taper une fille que j'prendrai pour d'la famille, parce que j'ai des limites, alors heureusement qu'elles avaient été rares les "sœurs de coeur" pendant ma vie avant qu'Mira arrive. J'écoutais la Mathers expliquait le pourquoi du comment, jugeant les mecs trop stupides et pensant qu'elle ne trouverait personne. « Bah pourquoi ? Harvard c'est rempli d'personnes totalement opposées, tout l'monde trouve chaussure à son pied moi j'dis ! »

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Le fait de ne pas faire partie d'une confrérie aussi loyale que la Mathers House ne pouvait pas aider Wolfgang à comprendre comment tous pouvaient se considérer comme frères et soeurs, ou membres de la même famille, et c'était difficile à expliquer.
" C'est juste que nous sommes tous solidaires entre nous. Si quelqu'un à un problème on peut être sûr qu'un autre de la confrérie viendra aider. Nous ne sommes jamais seuls en quelque sorte. Nous sommes donc en quelque sorte une très grande famille. "
Maintenant à savoir pourquoi Malicia ne sortait pas avec l'un d'entre eux, c'était une toute autre histoire.
" Bah disons que c'est compliqué. Je n'aime pas vraiment me coller aux garçons de ma maison parce qu'une fois rentré dans le moule du petit copain je ne sais pas revenir en arrière. Donc en général je sors avec des boulets. "

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La notion d'famille j'la connaissais bien puisque moi même j'étais issu d'une grande troupe, et qu'ici j'en avais formé une nouvelle avec mes potes, mais les confréries c'était un concept qui était hors d'ma portée, après j'faisais pas d'effort. « Ouais un peu comme une secte avec des têtes joyeuses et tout ça, j'vois bien l'genre ... Vous devez pas vous emmerder j'pense. Mais j'préfère ma petite vie en dehors d'tout ça quand même » Wolf dans une maison ? Non, c'tait juste pas possible, un loup c'est pas fait pour être mis en cage avec d'autres. Ça a besoin d'une meute pour sûr, mais j'me l'a crée moi-même avec les gens que j'choisissais, pas d'imposés. « C'est cool les boulets aussi ! Puis d'ailleurs heureusement que des filles comme toi veulent bien sortir avec, parce qu'autrement on s'rait tout seul ! » J'me considérai totalement comme un boulet, parce que tout le monde me traine et j'pèse lourd sur la patience aussi.

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Malicia rit. A dire vrai, elle parlait rarement avec des gens aussi légers que Wolfgang, et elle oubliait à quel point ce pouvait être drôle de parler avec quelqu’un comme lui, qui rit de tout, se moque de tout, vit simplement, dans une sorte d’ignorance des choses et de ce qui l’entoure, parce que c’est plus simple ainsi.
« Je ne dirais pas que tu es un boulet. Plutôt quelqu’un de simple. Quand je parle de boulet, je parle des mecs vraiment trop cons pour faire la différence entre une soirée arrosées entre amis et un rancard avec une prostituée. »
Ca en disait long sur les fréquentations de Malicia. Elle ne devait vraiment pas être sortie avec beaucoup de mecs bien…

Et puis elle surprit là le moment où elle pouvait enfin apprendre ce qu'elle voulait savoir... Et profita de ce que Wolfgagng lui tendait la perche :
" Tu vas me dire que tu es tout seul, Wolfgang ? Pas de fille qui aime les boulets dans ton entourage ? "

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J'pensais que le courant fonctionnait bien entre la Mathers et moi, au final j'arrivai à m'faire apprécier de pas mal d'gens. Mais elle ça m'étonnais pas, une "outcast" comme ça, forcément qu'elle pouvait qu'être en accord avec moi, c'tait juste une évidence ! Entre exilés d'la société on s'comprenait, parce que même si elle faisait partie d'une confrérie, elle avait pas l'air d'se mêler à la foule du commun des mortels. « J'reconnais être pas aidé niveau psychologie, mais j'pense encore être capable de voir c'qui oppose ces choses là. Enfin ... J'espère ! » J'éclatais d'rire en étant peu persuadé d'moi-même, bien sûr que j'connaissais la différence, mais c'était tellement drôle. Bien que j'tais enclin aux propositions des filles, jamais j'avais touché une fille demandant à être payer. J'lécoutais poser sa question par rapport à mon actuel statut, en haussant les épaules. « Ah si, plein, trop même ! A moment j'aimais bien ça, mais depuis quelques temps c'plus trop mon truc » Depuis l'arrivée d'Mira dans ma vie en fait, maintenant j'étais totalement aveuglé par cette fille étant devenu le centre d'mon monde.

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Malicia acquiesça d'un signe du menton. Elle n'avait jamais connu ça, elle, la popularité, du moins pas celle dont jouissait Wolfgang. Mais elle imaginait parfaitement quelle lassitude ce genre de phénomène pouvait avoir. Ça devait apporter une certaine fierté au départ. Booster à bloc son égo, se sentir irrésistible, surpuissant, et puis un jour on finit par ce rendre compte que ce genre de sentiment est illusoire, voire inutile car en réalité n'apportant qu'une satisfaction personnelle mais rien de vrai. Ça doit prendre du temps, de la ressource, de l'énergie aussi... Elle bougea imperceptiblement le visage, sortant de ses analyses privées.
" Il se plaint, le petit Wolfgang. Et alors, qu'est-ce qui t'a mené à cette lassitude ? L'ennui ? Tu t'es rendu compte que tu ne méritais pas de susciter autant d'attraction chez la gente féminine ? Gay peut-être ? "
Elle rit. Il n'y avait aucune insulte dans ses propos, mais il est vrai que si la dernière solution était la bonne, elle prendrait le risque de le vexer...
Mais Wolfgang n'avait pas l'air d'être gay, c'était donc un risque calculé.

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Depuis tout p'tit j'tais le centre d'intérêt de tout, aussi bien par mon comportement, ma famille ou même mon physique. Au début c'tait juste parce que j'étais beau et que j'avais une grande gueule qu'on entendait à l'autre bout d'la ville, mais maintenant c'tait ça en plus de mes tatouages. J'comprenais pas pourquoi ça fascinait autant les gens, c'est des dessins sur la peau et à vie, ça peut avoir quoi d'si choquant ? Contrairement à ce qu'ils pouvaient penser si j'en avais partout c'tait pas pour attirer l'regard, j'men foutais de ça, mais moi ça m'plaisait alors pourquoi m'priver ? Non mes tatouages c'tait une sorte de journal intimide, mais sur la peau alors j'voyais pas pourquoi j'devais faire gaffe à pas les montrer ou quoi, t'façon c'tait bien trop tard pour ça maintenant. J'écoutais la Mathers, elle était hilarante et j'pouvais pas m'empêcher d'pouffer quand elle supposa plusieurs choses, parce qu'au final elle tournait autour du pot sans vraiment savoir l'origine de mon désintérêt pour les filles. « Si seulement c'tait un truc du genre, j'aurai moins d'problèmes j'pense ! » J'mallongeai sur l'dos tout en souriant, c'était drôle comme discussion et ça faisait passer agréablement l'temps, mais j'pense que l'moment était venu d'être plus concret avec elle. « J'me suis fais attrapé en fait, fini les nuits à droite à gauche, j'suis devenu un loup apprivoisé »

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<:div style="margin: 0 auto;width: 80%">Malicia dut avouer qu'au départ, elle n'avait pas compris l'explication de Wolfgang. Elle s'imagina toutes sortes de choses, comme un séjour au commissariat, garde à vue de 24h oblige, mais alors pourquoi ? Qu'avait-il fait au final pour mériter un tel sort ? A moins qu'il ne le mérite pas. Elle se dit qu'ensuite il s'était peut-être mené les foudres d'autres personnes, jalouses et envieuses de sa popularité, et qu'en sortant de l'école il s'était fait chopper par ces gens, et tabasser dans un coin de rue. Son imagination alla loin, mais toujours pas de rapport avec le loup apprivoisé.
Et puis elle compris, au final, qu'il ne parlait pas de s'être fait attraper, mais qu'une fille l'avait tout simplement fait changer d'avis. Son sourire disparut. C'était malheureusement inévitable. Tous les mecs qui lui plaisaient étaient casés.

Elle tenta d’esquisser un sourire, mais il n'avait cette fois rien de naturel.
" Ah, casé alors. Remis dans le droit chemin par une fille. J'imagine qu'elle doit être vraiment mignonne et gentille pour avoir changé ton quotidien à ce point. Un non mal cela dit. "

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J'crois que ça avait choqué tout l'monde de savoir que j'étais enfin casé, fin Mira c'tait pas ma première petite-amie, y'avait eu Grace pendant un an et Lyssana pour quelques mois, mais là c'tait différent. En fait ça coulait d'source nous deux, et maintenant que j'en avais conscience j'étais prêt à tout pour elle, comme jamais j'lavais été. Seulement ça fait bizarre d'savouer vaincu alors qu'on une réputation de gars qui change de lit chaque nuit, question d'habitude j'présume. J'observais la réaction d'la Mathers quand son sourire disparut, j'avais dis quelque chose de mal ? Là j'comprenais pas trop, mais malgré tout elle continuait la conversation en s'forçant à sourire. « Ça fait cucul d'dire ça, mais elle est vraiment spéciale et pourtant j'suis pas du genre à jouer les clichés des films à l'eau d'rose » Fallait le reconnaitre, Mira elle devait avoir un truc en plus que j'lui demande carrément d'officialiser notre relation, qu'on soit vraiment reconnu en tant que couple et pas autre chose. « T'façon faut bien finir par s'caser un jour même si avant j'y croyais pas trop, faut croire qu'en tombant sur certaine personne on finit par changer d'avis »

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Malicia comprenait très bien ce qu'il disait. A vrai dire jusque là elle avait toujours vécu comme un animal sauvage, prenant ce qui lui venait sous la main sans se poser de questions, et c'était tout à fait le genre de vie qui lui correspondait, mais depuis peu, elle pensait sérieusement à se caser avec quelqu'un de bien, quelqu'un d'un peu Mathers pour pouvoir la comprendre, et d'un peu Lowel, s'il lui fallait un petit côté artistique. Quelqu'un comme elle, en réalité . Un fauve qui ne juge pas dès les premiers instants et qui sait vraiment apprendre à connaitre les gens, mais voilà, à chaque fois qu'elle trouvait quelqu'un de correct... il était casé.
" J'imagine, que ça doit être bien de tomber sur quelqu'un comme ça. Le truc c'est... qu'une fois que tu atteins ce genre de sommet, la chute doit être royale, douloureuse. "
C'était ce qui faisait peur à Malicia, se prend ce genre de baffe dans la figure. Elle avait l'habitude de se battre, et usait volontiers des poings quand il le fallait, mais se prendre une baffe amoureuse, c'était une douleur encore inconnue.
" A chaque fois que je trouve un prétendant, quelqu'un d'assez tordu pour pouvoir accepter de sortir publiquement avec moi... il est pris. J'ai une sacré malchance à ce jeu.
Priape. Toi. J'attire les mecs casés. Peut-être que je m'y prends trop tard ? "

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