Hey, I like you + Walicia

Hey, I like you

Franchement j'aurai pu faire l'effort d'entrer dans une confrérie parce qu'au final, d'après c'que j'avais compris j'avais assez d'critères pour aller chez sa maison à elle, tout comme celle d'Emily ou encore de Kol. J'tais un peu un caméléon ou alors non, justement j'avais trop de différentes facettes pour m'réduire qu'à une seule maison. Puis franchement moi ça m'passait au dessus d'avoir des "frères et sœurs" de confrérie, j'en avais déjà quatre en vrai alors en avoir une trentaine de plus, non merci. Puis en plus avec leur guerre de merde fallait pas parler aux autres et tout, et tout ça ça avait causé pas mal de merdier. « Bah j'dis pas que c'est un truc de merde ça, ça à l'air cool, mais j'préfère ma liberté d'agir en fonction d'mon propre chef plutôt que de devoir agir pour l'groupe » Ouais, un pur égoïste mais jm'en cachais pas, puis j'avais d'jà assez à faire avec ma petite personne. Sans même que j'my attende, elle m'avait attrapé la main à la façon des enfants voulant à tout prix un jouet. J'la laissais faire à la fois surpris et amusé par cette attitude, enfin quelqu'un d'vivant. « C'est l'portrait de Dali qui t'intéresse autant ? J'en ai trois autres de lui »

© charney

Il ne dit rien, se laissa faire sans broncher. C'était plaisant de voir qu'il ne rétorquerait rien, ne se plaindrait pas, ne balbutierait pas quelques excuses bidons en rapport avec sa pudeur ou son outrage profond vis à vis de son audace. Elle tourna donc la main de Wolfgang dans la sienne, et imagina le tatouage remonter jusqu'à son épaule.
" C'est le portrait de Dali ? Qu'est-ce que tu fais avec un portrait de Dali sur toi ? Tu es un fanatique de l'art, ou pire de celui de Dali ? "
C'était bien la première fois qu'elle voyait quelqu'un se greffer sur la peau le portrait de quelqu'un qui n'était pas au moins de sa famille ou de ses proches. Le portrait d'un peintre... Original comme idée. Mais une originalité qui soulevait bien des questions.
" Jusqu'où vont tes tatouages ? "
Elle se pencha en arrière, essayant par là d'apercevoir sa nuque et ce qui pourrait en dépasser. Malicia était fan des tatouages, mais elle n'avait jamais risqué de s'en faire, non pas qu'elle avait peur de s'en faire, mais parce qu'elle savait que ça n'irait absolument pas avec son look... Alors, quand elle en voyait d'aussi nombreux et d'aussi beaux, elle se lâchait et les contemplait.

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Bien qu'elle ait l'apparence d'une fille réservée et froide, au final la Mathers n'avait clairement pas froid aux yeux, et ça ça m'déplaisait pas. J'avais l'habitude d'être étudié sous toutes les coutures dès que quelqu'un voyait un p'tit bout d'encre dépasser, c'qui était pas difficile puisque j'étais une véritable toile sur jambes et vivante en plus ! J'la laissais me manipuler, un peu comme un animal docile pendant une visite vétérinaire, c'tait à ça que ça m'faisait penser tout ce cinéma. J'lécoutais patiemment poser ses questions, parce qu'au final tout le monde finissait pas en avoir dans la tête après avoir vu les œuvres sur mon corps. « Dali c'est la vie ! Cet homme, c'est un pur génie, j'donnerai mon âme pour l'rencontrer qu'se soit au paradis ou en enfer. Puis j'suis en étude d'art plastiques aussi, alors ça concorde bien non ? » C'était mon modèle, enfin j'avais un style totalement à l'inverse de lui, mais j'étais carrément admiratif devant son travail si précurseur et déroutant par moment, mais moi ça plaisait depuis toujours. Si j'avais pu choisir un oncle ou un parrain, ça aurait été lui à coup sûr. La seconde question la plus posée par le public lui piqua la curiosité. « J'dirai de là » J'désignai mes pieds, parce que même là j'en avais. « A là » J'pointais mon crâne, celui-ci il avait été ma dernière folie. Un tatouage relié à celui de mon torse et mon dos, montant jusqu'à mes tempes et au derrière de ma tête.

© charney

Cet homme avait l'air totalement passionné par son peintre favoris. Dali. En même temps, ça pouvait se comprendre, comme Malicia était passionnée par certaines artistes et reprenait leur art dans son style vestimentaire, ou physique. D'une certaine façon, ils faisaient tous les deux la même chose, et pour les mêmes raisons. Wolfgang par amour pour les arts plastiques, et Malicia par amour pour la photographie, et les arts visuels.

Un instant son regard se fit brillant.
" C'est drôle. Si on y avait réfléchi avant, jamais nous n'aurions pu dire qu'on se ressemblait et pourtant, plus je t'écoute et plus j'ai l'impression de m'entendre parler. Enfin... je ne sais pas ce que tu en penses, mais c'est ce que je pense. "
- Un peu comme des Alter Ego.

Elle marqua une pause. Et demanda :
" Tu aimes les blondes un peu spéciales ? "

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J'me rendais même pas compte que j'parlais avec elle comme avec n'importe qui en fait, sans savoir son prénom pourtant. J'arrivai toujours à aller facilement vers les gens et à faire une discussion comme ça, l'plus souvent ça surprenait mais ça passait bien aussi, en fait la plupart d'mes amitiés j'les dois à ce putain d'jen foutisme. J'la regardai avec un sourire, remarquant son entrain soudain plus vivant et intéressant, plutôt drôle quand on voyait ça d'lextérieur et qu'on était spectateur de son discours. Jl'examinais et elle avait pas tord, vu comme ça on à l'air à deux univers d'écart, et ça m'fait souvent cet effet là avec les gens parce que personne arrive à bien m'comprendre ou m'supporter, la dure tâche d'être Wolf, artiste incompris. « Alter égo carrément ? Moi j'aime bien, puis j'juge pas les gens que j'rencontre sans leur avoir parler, mais au final on est un peu pareil j'dois l'reconnaitre » Elle était spéciale, fallait l'avouer, et moi les gens comme ça, j'les adore ! J'sais que certain auraient été tenté de fuir ou d'la remballer dans son délire, mais moi ça m'passionne de tomber sur des personnes autant vivantes que moi, et pour une fois j'suis pas en train d'sauter partout à faire des conneries. J'haussai les épaules quand elle posa sa question sur mon style de fille. « Moi j'aime tout l'monde, j'fais pas de discrimination, blonde, brune, chauve, spéciales, bavardes, chiantes, ... »

© charney

C'était étrange, ce fait tout nouveau pour Malicia de rencontrer quelqu'un qui ne s'offusque pas du fait qu'elle se permet de parler franchement et directement, de prendre certaines aises vis à vis de lui, d'être aussi ouverte. Malicia parlait surtout avec des filles en général, les autres personnes avec qui elle traine en soirée sont souvent déjà bourrées quand elle attaque, ainsi les réparties n'existent pas, tout glisse sur de l'eau ; mais les filles, elles, s'offusquent du moindre geste, de la moindre paroles, ouvrent leur bouche en "o", ouvrent leurs yeux en "o"vale, s’indignent, l'exaspèrent.
Elle parlait librement, et c'était réellement mieux que toutes les autres journées passées avec les filles du bahut, à les écouter parler, roucouler, rêvasser, la gonfler.
Elle se sentait libre de poser toutes les questions qu'elle voulait du coup.
" Plutôt libre, du coup, ou alors tu n'oses pas admettre que certaines filles te rebutent
Il y a forcément un genre de fille que tu n'apprécies pas. Ou alors tu es trop gentil. Peut-être niais. "
C'était posé sur le ton de la question.

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J'sais pas comment les gars réagiraient si ils venaient à s'pointer finalement ici et qu'ils m'voyaient parler avec cette fille, ça partirait surement en freestyle avec des grosses conneries. Après j'suis pas le petit oméga d'léquipe, j'pense qu'ils ont en même du respect pour moi même si j'fais parti des plus jeune et que j'dois être l'un des plus cons aussi, mais ça c'tait pas un problème. Nan franchement j'men foutais d'lavis des autres, et ça avait toujours été comme ça, alors ça allait pas changer aujourd'hui. J'voyais où elle voulait en venir, savoir quel genre de gars j'étais et à qui j'mintéressais, ça d'vait permettre d'me cerner encore mieux. « Non franchement j'sais pas, j'fonctionne qu'au feeling alors peu importe si une fille est une vraie pétasse avec les autres et qu'entre nous ça passe, j'me fie qu'à mon ressenti » C'tait vrai, on en revenait toujours à la même chose, c'moi qui choisis à qui je parle et c'que je fais avec les gens et personne d'autre. J'avais toujours refuser qu'a vie soit gérer par quelqu'un alors hors de question que par des rumeurs j'porte un préjugé sur une personne en valant peut-être la peine. Elle posait beaucoup de question, et j'répondais simplement, mais parfois fallait échanger les rôles. « Et toi alors, ton genre favori et celui qu'tu déteste ? »

© charney

Malicia acquiesça d'un signe de tête. Il avait donné une bonne réponse. Du moins une réponse satisfaisante, et suffisamment complète pour qu'elle puisse comprendre à qui il avait à faire. Pas un niais, alors, plutôt un ranger solitaire. Une réponse satisfaisante, pour ce qui était de la question de Malicia, mais elle ne saurait dire si ça la satisfaisait personnellement.
Il lui retourna la question. Un instant, elle réfléchit, car la question n'était certes pas facile, Malicia ne s'étant jamais ne serait-ce qu'interrogée sur le sujet. Par conséquent, elle du faire un travail formidable pour offrir une réponse satisfaisante et proche de la réalité.
" Je pense, les bons vivants. Un homme mûr mais qui peut se laisser facilement surprendre à faire le gamin, casser son image d'intellectuel. Très enjoué, et qui passe au delà des apparences. Quelqu'un de très ouvert, et très bruyant. Un bruyant fêtard. "
Et semblant avoir terminée son analyse, elle rajouta brusquement :
" Avec des tatouages. J'ai un sombre faible pour les tatouages. "
Son regard se fit presque insistant.

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Toutes ses questions me f'saient penser à une sorte d'interrogatoire, et ça m'divertissais vraiment, pour une fois que j'étais pas à jouer à l'idiot du village. En fait pour bien parler, elle était intellectuellement stimulante parce que j'avais l'impression qu'y fallait plus développer qu'à la normale pour avoir un retour, même si elle parlait beaucoup quand même. Mais là j'avais l'impression d'lavoir peut-être calmée ou qu'ma réponse était suffisamment développée à son goût pour pas avoir un retour d'question. Après j'aurai pu lui développer encore plus, pendant des heures entières mon style de fille, j'avais juste à décrire chaque meuf que j'connaissais comme j'avais aucun genre en fait, enfin si, Mira maintenant. A son tour elle m'parla de son âme sœur, et j'pouvais pas m'empêcher d'penser à moi à part pour l'côté mûr ... Si c'était bien connu que j'avais dix ans d'retard dans ma tête. Sa dernière phrase ajoutée à son regard me firent m'questionner. J'baissais les yeux vers mes bras avec les tatouages. « J'te comprends, moi aussi ... Mais j'suis jamais sorti avec une tatouée, c'drôle non ? » J'avais toujours eu des copines cleans niveau modification corporelle, à l'opposé d'ma petite personne totalement déjantée. J'reportai mon regard sur la fille tout en poursuivant. « Y'a pas d'tatoués chez les Mathers ? »

© charney

Malicia était sortie avec pas mal de tatoués. Si sortir était le mot exacte, quoi que peut-être le meilleur terme si on le prenait dans le sens littéraire et non figuré. Il y avait également des tatoués à la Mathers House mais elle ne s'était jamais risqué à sortir avec un confrère, c'était par trop étrange de sortir avec quelqu'un qu'on pouvait considérer comme de sa famille. Presque de l'inceste quand on y pensait, bien que tout le monde n'avait pas cette vision des choses. Et puis Malicia était loin de connaitre tout le monde, la majorité des gens qu'elle avait pu côtoyer jusqu'à présent était parti, quand elle était revenue... Assez ironique, la situation dans laquelle elle se trouvait, parce qu'au final c'est elle qui s'accrochait à sa maison. Comme un enfant à sa mère.
" Il y en a. Mais ils ne sont pas aussi détachés. A dire vrai, ça me dérange de penser que je pourrais avoir une quelconque relation avec quelqu'un de ma maison, qu'il fusse tatoué ou non. "
Quoi que c'était partiellement faux. Elle avait eu quelques relations avec des personnes de sa maison, notamment Gwen, avec qui elle avait joué une sorte d'orgie, un été... Mais est-ce que ça comptait ? Et puis Gwen n'était pas un homme, quoi que tatouée...

Et Wolfgang de son côté, ne se défendait toujours pas. Réceptif à ses approches ou tout simplement trop gentil ? Elle ne savait pas, et c'était difficile de s'approcher aussi rapidement de quelqu'un qu'on ne connaissait même pas.
" Je suis déjà sortie avec des tatoués, mais rien de bien extraordinaire. Les hommes que je côtoie en général son stupides. Et ne font pas partie d'Harvard. C'est plus facile d'être tranquille ainsi. Et puis je doute que quelqu'un d'ici sorte avec une fille comme moi. "