TORRYATT ► And it pulsates and it works its way around my brain

L’électricité autour de nous était palpable. Je pouvais la sentir. Cela nous collait à la peau. Les yeux plissés, elle m’implorait presque de lui dire à voix haute ce que j’avais gardé pour moi durant des mois. Si je n’étais pas revenu vers elle, c’était à cause de mon indécision. Elle aussi m’avait fait du mal. Je n’avais pas eu envie de revivre cette émotion. Il y avait aussi le fait que je ne voulais pas détruire notre nouvelle entente pour notre fils. Sans compter mon attirance pour Maëlys. Pourtant, alors qu’elle s’abandonnait dans mes bras, mon chemin semblait être moins flou. Rapprochant un peu plus mon visage d’elle, front contre front, je lui livrais mon cœur. « Je t’ai toujours aimé… » Depuis mes quinze ans, rien ne c’était atténué. La voir avec un autre homme m’avait renvoyé la balle dont j’avais eu besoin. Comme une claque, les sentiments m’avaient frappés. Je l’avais aimé, je l’aimais et je l’aimerais toujours. Elle n’était pas que la mère de mon fils, elle était mon tout.

Wyatt appuya son front contre le miens et je lui laissai le temps de penser à ce qu’il s’apprêtait à me dire. Je ne voulais pas le brusquer, simplement qu’il s’ouvre à moi. Les choses semblaient bien aller là même si nous avions commencé sur une drôle de note et, franchement, de le voir jaloux comme ça, m’avait mise dans tous mes états. Je lui en voulais d’être aussi frustré alors que de son côté il ne s’était empêché de rien, mais j’étais aussi terriblement soulagé de voir qu’il ne se foutait pas de moi comme je l’avais d’abord pensé. Mon regard toujours tourné vers le siens, je caressais doucement les cheveux sur sa nuque lorsqu’il avoua enfin : « Je t’ai toujours aimé… » Il ne m’en fallu pas d’avantage pour plaquer mes lèvres sur les siennes, sentant les larmes couler sur mes joues, mais je les accueillis avec joie. Elles n’étaient pas des larmes de tristesse, bien au contraire. C’était des larmes de soulagement, de joie. Tant de mois à souffrir, éloigné l’un de l’autre, allaient enfin pouvoir prendre fin. Je mêlai ma langue à la sienne et commençai à bouger le bassin, appuyant contre sa masculinité grandissante dans son jeans.

Brisant cette douceur, elle plaquait ses lèvres contre les miennes. Me prenant par surprise, elle semblait être agitée par un désir bestial. Le nôtre. Mon autre main rejoignant la première sous son chemisier, j’empoignais la peau douce de son dos, alors qu’elle mêlait sa langue à la mienne. M’arrachant un gémissement rauque, elle se frottait contre moi d’une manière brute et impitoyable. Mes bras se refermaient comme un étau autour de sa fine silhouette. Goulument, j’embrassais ses lèvres pour me perdre dans son cou. Ramenant mes deux mains sur le devant de son chemisier, je l’écartais d’un mouvement brusque faisant sauter quelques boutons. A cette allure, j’allais devoir lui racheter une garde-robe complète. Tout en l’embrassant, une de mes mains venait caresser le haut de son cou pour descendre sur le décolleté plongeant de son soutien-gorge.