fuck it, sweetie • carrie

L’attitude d’Aaron me faisait bien rire quand même, en même temps, je riais pour pas mal de choses débiles, à cause de la prise de l’alcool, donc bon. J’attrapais la bouteille des mains d’Aaron, alors que j’en bu plusieurs gorgées, puis je riais amusé quand il m’avoua vouloir danser. Ok, le mather qui dansait, c’était tout un phénomène. « Allez, soyons fous ! » Je souriais en coin, alors que je me levais à mon tour et que je me mettais à me déhancher au rythme de la musique. C’est vrai que ça faisait carrément du bien de se lâcher comme ça, et de faire le vide dans sa tête.

Oui je n’avais pas envie de parler de tout et de n’importe quoi avec Aaron. Je ne voulais pas copiner, je voulais seulement me bourrer la gueule sans modération, et sans prises de tête. Est-ce que c’était trop demandé ? Vouloir oublier avec l’alcool ? Je souris alors grandement, presque trop, quand je me dirige vers la piste de danse pour danser au rythme de la musique, sans retenue, ni rien. Ayant juste en tête, l’immense envie de m’amuser et de faire la fête comme jamais, avant. J’avais envie de rentrer à Cambridge, même si je m’amusais bien, je savais que j’aurais l’opportunité de voyager de nouveau, après tout, j’avais carrément les moyens, pas vrai ?

Je danse alors aux côtés d’Aaron, et je dois avouer que c’est une sensation qui me plait, après tout, il était l’une des rares personnes, à avoir le don de me redonner le sourire. Repensant alors à ma rupture avec Isaac, je m’arrêtais de danser, le regard dans le vide, alors que je mordais légèrement ma lèvre inférieure. « Je reviens. » Je m’éclipse alors dans la foule, me dirigeant jusqu’à des toilettes. J’inspire profondément, passant une main presque nerveuse dans mes cheveux, alors que j’ai l’impression d’avoir le souffle coupé. Je baisse mon regard noisette vers mes mains, légèrement tremblantes, alors que je commence à voir flou. J’avais tellement pris de drogue, que j’avais l’impression que mon corps essayait de me faire passer un message.

J’avais cette désagréable impression de littéralement manquer d’oxygène, de ne plus être maitresse, d’aucun de mes gestes, et surtout de suffoquer. Et c’était une sensation que je détestais. Je m’étais réfugiée aux toilettes, comme-ci je pouvais échapper à l’oppression qui m’entourait à cette fête. J’entendais alors la voix d’Aaron résonner, et moi je gardais les yeux fermés, alors que tremblante, j’avais l’impression de faire une crise de panique. Je n’arrivais pas à retrouver correctement mon souffle, alors que je me laissais glisser contre l’une des parois des cabines de toilettes, alors que je tentais vainement de respirer calmement. Je n’y arrivais pas, j’ouvrais les yeux, presque totalement paniqué.

Je détestais cette sensation désagréable qui était entrain de prendre possession de mon corps, à croire que je ne répondais plus à rien. Contre la porte des toilettes, je vois Aaron qui s’avance vers moi, et qui se mets à ma hauteur. Je lève un regard vers lui, alors que j’arrive toujours à retrouver un souffle correct. Je prends sa main dans la mienne, alors que je sers cette dernière. J’hoche la tête, les mains toujours tremblantes, alors que je grimace. « J’arrive… Plus… à respirer… » Je l’observais, alors que j’avais le souffle court, et la bouche légèrement entre-ouverte.