You here ? I can't believe it ► Valasia

Il était rare que tu fasse totalement confiance en quelqu'un alors forcément parler de toi était un sujet que tu préférais et tut spécialement ces derniers temps. Tu savais pertinemment que Valentin ne te jugerait pas quant à tes actions concernant les hommes mais vous veniez à peine de vous retrouver et il y avait sans doute mieux à faire que de parler. Tu souriais alors qu'il te disait de but en blanc qu'il ne comprenait rien à ta devinette. Il était toujours aussi franc, toujours aussi vrai et autant dire que c'est exactement ce côté de sa personnalité que tu appréciais tant." Toi ? Un homme ? J'avais jamais remarqué ! " Tu pouvais te permettre de le taquiner. Il ne devait pas avoir oublié à quel point tu aimais le charrier. A sa proposition d'aller tester la mer de Nouvelle Zélande, tu ne mis pas longtemps avant de te lever." Le dernier arrivé a un gage. " Une compétition de gamin mais vous étiez là pour vous amuser alors autant faire les choses bien. Tu partais en courant, zigzaguant entre les touristes pour atteindre la mer turquoise. Et une fois les pieds dans l'eau, un sentiment de liberté t'envahissait de toute part." Je parie que j'ai gagné. Comme toujours. "

Vu que les retrouvailles étaient en quelque sorte faite, pas besoin de s'éterniser à parler de nos vies passées, on en saurait au fur et à mesure, et encore, notre relation n'a jamais été basé sur la curiosité, plutôt sur la sincérité et l'amusement. C'est l'avantage, ça toujours été simple entre nous, jamais de prise de tête et je me laisse aller facilement. Même lorsqu'elle me taquine Haha très drôle ! Lui répondais-je en lui tirant une sale grimace quand elle me charia sur le fait que ça ne se voyait pas que j'étais un homme. Puis j'avais envie de m'éclater comme au bon vieux temps alors je lui proposais d'aller faire trempette, chose qu'elle accepta en nous lança un défi. J'eus un rire de contentement avant de me mettre à la courser. Mais je restais derrière elle, parce que je voulais la faire se sentir vainqueur pour mieux la surprendre. Ca c'est pas sûr ! Disais-je en criant un peu tout en arrivant à toute vitesse derrière elle pour l'attraper et la balancer à l'eau de façon aussi douce qu'on le peut, vu qu'on était pas non plus très loin du bord, mais assez pour qu'elle se retrouve totalement mouillé.

Il a toujours été plus facile pour toi de rire que de parler de choses sérieuses. Ce n'est guère ton truc que de t'ouvrir aux autres, tu détestes qu'on te regarde avec pitié. Finalement Valentin avait lâché le morceau et tu savais qu'il ne prendrait pas mal ton silence. Il savait très bien comment tu agissais et sur ce point tu n'avais guère changé malgré les années qui ont passées. Tu le mettais au défi de donner tout ce qu'il a pour entrer le premier dans l'eau mais c'était pas gagné. T'es sportive faut pas croire, une Speedy Gonzales. C'est donc sans soucis que tu clames haut et fort ta victoire mais il ose réfuter avant que tu ne sentes une force te pousser dans l'eau. Non il n'a pas osé quand même ! Tu te retrouves les fesses dans le sable vu les eaux peu profondes où vous vous trouvez. Tu passes les mains sur ton visage pour décoller les mèches mouillés de ton visage." Ca c'est vraiment petit ! Tu m'as habitué à mieux. " lançais-tu avant de l'asperger d'eau et de te relever comme il se doit.

Notre course se termina bien rapidement mais finalement je ne pouvais pas la laisser s'en tirer de la sorte, surtout qu'elle clamait haut et fort sa victoire. Fallait bien que je trouve quelque chose pour me venger, pour la faire chier un peu. Et je ne pouvais miser que sur mes muscles à présent, parce que les jambes de la jeune femme tiennent vraiment la distance je dois bien l'avouer. Alors je jouais également sur la surprise et n'attendais pas qu'elle me voit venir pour la lancer à l'eau. Son léger rebond sur le sable me fit rire et encore plus quand elle se plaignit de ma vengeance en douceur C'est surtout que t'as la haine de t'être faite avoir comme ça oui ! Lui répondais-je tout en riant sadiquement. Elle m'avait à peine éclaboussé une fois ses cheveux retirés de son visage pour se redresser comme si de rien n'était Mais je peux t'emmener plus loin si tu veux, ce sera toujours mieux en effet que le bord de la mer. T'auras moins mal aux fesses c'est évident ! Rajoutais-je avec un clin d'oeil taquin.

La mer vous tendez les bras, autant en profiter car ce n'est pas à cette période que tu allais pouvoir te baigner à Boston une fois revenue à Harvard. Il faut avouer que les plages d'Italie te manque, le soleil quasi 365 jours par an. En fait y'a juste ton paternel qui te manque pas, la pression médiatique également. Ouais vu comme ça c'est finalement bien l'université aux USA surtout avec un Spring Break comme celui-ci. Le contexte était vraiment parfait, il y avait juste quelques à côtés dont tu te serais bien passée. Comme t'aimes pas perdre, t'avais tout donner pour arriver la première à l'eau mais cela c'était vite retourné contre toi. La révolte devait se lire sur son visage bien que ce n'était pas méchant." Aucune compassion vraiment. " Il osait en plus retourner ta remarque contre toi. Une fois debout, tu venais te placer rapidement derrière lui non pas pour le pousser, ce serait trop évident mais pour sauter sur son dos." Vas y emmènes moi loin, très loin. Je veux voir si t'es un vrai sportif ou si tes muscles c'est que de la gonflette. "

On était là pour s'amuser alors évidemment que je n'allais pas la laisser gagner si facilement à notre premier petit jeu non, j'avais eu besoin de la faire chier à mon tour et de façon bien plus déloyale, mais tout aussi chiante, surtout pour elle, j'en suis persuadé. Du moins de ce que je me rappelais d'elle. Et elle ne semble pas avoir bien changé, heureusement pour moi. Par conséquent, une fois que je l'eus jeté à l'eau elle se rebella bien vite pour venir s'accrocher à mon dos et m'ordonner (oui carrément) de l'emmener le plus loin possible pour voir si j'étais un vrai sportif ou non. De la gonflette ? Tu vas voir si c'est que de la gonflette ! Oui je prend vite la mouche, surtout avec mon corps et ma force. J'ai un très gros égo que je ne fais qu'entretenir au lieu de l'atténuer un peu, mais je ne m'appelle tout de même pas encore Marty McFly et je ne compte pas m'épuiser pour ne plus pouvoir nager par la suite. Mais j'avais assez de force pour l'emmener bien au large. Plus on s'éloignait et plus les vague était plus douce et plus c'était agréable de nager, même avec un petit poids sur le dos. C'est vraiment calme là … Disais-je entre deux brasses – oui parce que je pouvais pas faire grand chose de mieux – et entre deux souffles.

Tu demandais pas grand chose, juste t'occuper l'esprit dans le but de chasser tes problèmes le temps de quelques heures. Et Valentin semblait le mieux placé pour te procurer ce dont tu avais envie. Si t'avais su avant aujourd'hui qu'il était ici, tu serais aller le voir lui plutôt que de retrouver dans le lit d'un homme différent chaque soir. Enfin ce qui était fait, était fait. Plus de retour en arrière. Étonnamment c'était la première fois que tu souriais réellement depuis le spring break quand tu te retrouvais sur son dos le sommant de t'emmener loin, très loin." Je ne crois que ce que je vois. " Au fur et à mesure que vous vous éloigniez du rivage, tu te rendais vite compte qu'il était un véritable Hulk - en plus beau évidemment - " Le calme c'est parfait. " Tu lâchais ton emprise sur le jeune homme parce que t'avais pas envie de le noyer non plus. Nageuse que tu es, il ne te fallait pas faire grand effort pour rester à la surface." La mer, le soleil, ça me rappelle Capri. J'en serais presque nostalgique. " Tout était plus facile à cette époque.

Evidemment qu'elle me disait qu'elle ne croyait qu'en ce qu'elle voyait, sinon elle ne m'aurait pas défié de cette façon, alors je n'avais pas tardé à prendre le large avec l'italienne sur mon dos et je nageais de toutes mes forces mais fallait bien que je retrouve un peu mon souffle et mes forces. Elle s'était retirée de dessus mon dos pour se mettre à flotter à mes côtés et à me faire savoir que tout ça lui rappelait Capri. Comment ne pas y penser c'est évident ! Ca me rend aussi nostalgique, mais bon, l'avantage c'est qu'avec Harvard on va dans des endroits bien plus exotiques donc au final, je me sens pas si nostalgique. Lui répondais-je, repensant à ma famille, ma vie assez conne quand j'étais adolescent et con, alors non, tout ça ne me manque pas, bien que j'aimerais toujours la beauté de mon pays.

Les plaisirs simples sont parfois les plus magnifiques. Ceux qui ont le plus d'impact, ceux qu'on retient comme les plus beaux moments d'une vie. Forcé d'admettre que retrouver Valentin par le plus grand des hasards était l'un de ces moments. Il était le premier qui réussissait à te faire sentir vivante depuis le début de ce séjour. Toi qui d'habitude n'utilise les hommes que dans le but de satisfaire tes désirs, ce n'était pas le cas avec lui. Il te donnait envie de profiter de l'instant présent, de rire, d'être toi tout simplement.  Tu manifestais ta nostalgie, que lui ne semblait pas ressentir." T'oublies l'important. A Harvard il y a moi, c'est un point non négligeable ! " Modeste que tu es. Enfin tu comprenais qu'il ne regrette pas l'Italie vu les mauvais souvenirs qu'il avait laissé là-bas. On ne ne dit pas non à une deuxième chance." Tu sais qu'avec tes cheveux, tu ressembles à un chien mouillé. " Impossible pour toi de tenir une conversation sérieuse bien longtemps.

Au moins avec ce Spring Break je nageais bien, je m'entretenais malgré l'absence de mes entraînements de foot. C'est l'avantage, et en plus avec des amies filles, ça me change vraiment. Encore plus quand je retrouve une amie d'enfance, avec qui j'espère ne plus perdre contact. Mais maintenant qu'on savait tous les deux qu'on était dans la même université, il n'y avait pas de raison pour qu'on se perde de vue de nouveau. Ah non c'est sûr, c'est pas négligeable, ça me fait vraiment plaisir de te retrouver. Lui disais-je dans un large sourire même si elle s'était envoyée des fleurs, peu m'importe, son humour m'a toujours fait rire. Mais je ne pus m'empêcher de lui tirer la langue d'un façon loin d'être gracieuse, quand elle me fit savoir que je ressemblais à un chien mouillé Laisse mes boucles en paix ! Elles ont déjà été assez longues à repousser, ne les traumatisent pas plus ! Disais-je en caressant mes pauvres petits cheveux pour déconner et finir par me mettre à rire.