# J5- Si la violence ne règle rien c'est que tu ne frappes pas assez fort (Théo)

La jeune femme (Elia) te remerciait simplement, sans superflus. Tu comprenais pas, d'ailleurs, eux non plus ne devaient pas comprendre. Mais t'oubliais, un peu. Tu passais d'une chose à l'autre, trop rapidement. T'étais d'une énergie affolante, t'avais juste envie de courir nue sous les palmier. Tu voulais te baigner nue dans l'eau, sentir ton corps glisser dans l'eau paradisiaque. Puis tu souriais de toutes tes dents à l'inconnu (Priape), il était gentil. Il était gentil, et toi, c'est tout ce que tu retenais. L'espace d'un instant tu en venais à oublier ce verre, celui qui viendrait te rafraîchir. Et dieu seul sait à quel point tu en avais besoin, la drogue avait beau avoir des effets exceptionnels, la déshydratation était un problème majeur. Le soleil venant taper sur ta tête, tu réagissais rapidement. "Amy et tequila sunrise". Tu tutoyais, tu tutoyais et t'avais soif. Tu faisais peu attention aux paroles échangées, mais tu remarquais juste les tensions. Ça venait t'irriter le coeur et les yeux, t'aimais pas ça. Ton but premier était de donner l'amour, de calmer l'animosité des échanges. Sans que tu comprennes comment et pourquoi, un nouveau poing venait s'abattre sur le visage de l'inconnu (Priape). Tu ne comprenais pas car quelques instants avants, les gens rigolaient un peu, le baume au coeur. Et là, tu sentais les larmes monter. Il était gentil, le garçon, il t'avait offert un vert. Et toi, ni une ni deux, tu partais en courant derrière l'agresseur (Théo). La drogue te donnait des ailes, tu courais vite, un peu trop. Et tu lui sautais dessus, rudement, avant de devenir guimauve. Une petite claque sur la tête en guise de rappel à l'ordre et tu hurlais "C'EST DE L'AMOUR ET NON DE LA HAINE QU'ON DOIT DONNER AUX HUMAINS". Il était un enfant égaré (Théo), et il avait besoin oui, il avait besoin qu'Amy Walker lui montre le chemin. Même si d'un côté, t'avais l'air pathétique et hystérique.

Malgré le manège un peu déconcertant de notre petite hippie, Elia se reconcentra vite sur moi, se préoccupant de mon œil avec un intérêt presque maternel qui me fit sourire, sourire qui s’élargit d’autant plus quand elle demanda/accusa Théo d’être l’auteur de ma blessure. Théo se défendit aussitôt et j’ajoutai à sa suite : « C’est une longue histoire… Je t’expliquerai plus tard. » Si je me rappelais d’ici là comment on en était arrivés là. « Quand on sera que tous les deux… » m’amusai-je à préciser en lançant un petit regard amusé à Théo qui, lui, ne semblait pas du tout trouver ça très drôle. La jeune femme aux cheveux rose s’appelait Amy et me donna le nom du cocktail qu’elle désirait. « Vous avez entendu la demoiselle ? » fis-je au barman qui ramena ensuite un autre verre devant nous après avoir servi également Elia. J’allais me retourner vers le winthrop, presque décidé à lui demander ce que lui voulait, à condition qu’il me lance pas une nouvelle fois sa boisson à la gueule, mais ce fut lui qui m’interrompit esquissant un geste pour regarder ma –blessure de guerre- Je lui jetai un regard étonné : d’où il s’intéressait à mon œil ? Et je n’eus pas le temps d’éviter son poing qui s’abattit sur mon visage, déjà tuméfié et douloureux… Et dieu bénisse les mojitos et leurs effets analgésiants ! Si je n’avais pas été saoul j’aurais probablement encaissé ce coup beaucoup moins bien, il avait une droite plutôt impressionnante ce type. Je chancelais, me rattrapant au comptoir du bar d’une main pour ne pas tomber. Puis récupérant mes esprits, je serrais les poings, prêt à riposter. Mais Théo avait déjà fait volte face et c’était la fille aux marguerites qui l’avait coursé. Je me jetais à mon tour vers eux, attrapant Amy par le bras pour la dégager de mon chemin, puis Théo pour le faire se retourner puis j’envoyais mon poing dans le ventre de ce dernier avec rage. « Tiens prends donc un peu de mon amour !!! »

Vu l'état de l'oeil de mon meilleur ami je demandais à Théo s'il en était responsable. Car des deux personnes présentes hors Priape et moi, mon ex restait la personne la plus apte à faire ceci au dunster. Non que je doutais de la force de la demoiselle, mais elle avait l'air bien trop peace and love pour frapper quelqu'un. « Non, de celui de derrière. » Je portais mon regard derrière nous pour voir un jeune homme qui était au bar. Je fis une drôle de tête ne comprenant pas pourquoi un inconnu avait frappé Priape. & devant mon incompréhension Priape prit la parole. « C’est une longue histoire… Je t’expliquerai plus tard. » « Quand on sera que tous les deux… » Je fis signe de la tête car oui je voulais comprendre mais je lui donnais une tape suite à sa remarque et au regard qu'il avait envoyé au winthrop. Nos verres arrivèrent, du moins celui de Priape et le mien. Alors que j'envisageais de prendre mon verre, je ne pus pas puisque Théo prit ma main qui tenait le sac de glace de Priape et l'enleva avec le sac. Je ne compris pas ce qu'il lui prenait, jusqu'à qu'il cogne mon meilleur ami en pleine figure. THEO hurlais je en colère de son geste alors que je me penchais vers Priape pour voir comment il allait et le rattraper pour qu'il ne tombe pas au sol. Ca va ? Concentré sur mon meilleur ami, je vis seulement après que le winthrop était parti après avoir souhaité une bonne journée. Amy, la fille avec nous était partie vers mon ex pour lui dire en quelque sorte qu'il avait mal agit. Mais elle ne fut pas la seule. Le dunster se précipita vers les deux jeunes gens. Je compris que ça allait mal se finir et je tentais de courser mon meilleur ami. Priape, non ! le suppliais je presque. Je ne voulais pas que lui aussi foute son poing dans la tête de Théo. Je ne voulais pas d'une bagarre entre eux même si elle avait déjà commencé. Mes mots ne servirent à rien. Il avait déjà écarté Amy de son passage pour retourner le beau brun et lui mettre son poing dans le ventre. M'arrêtant à côté d'Amy, je jetais un regard à la jeune femme, un regard de détresse. On était bien trop fine pour séparer les deux mecs. ARRETEZ criais je en tentant de tirer Priape pour l'éloigner de Théo. Des deux il était le moins sobre donc celui dont j'avais le plus de chance de pouvoir retenir. Ca va pas vous deux. J'étais en colère. Priape se défendait juste mais il aurait pu le laisser partir tout simplement. Quant à Théo il aurait pas du faire ça.

Je n'avais pu résisté...De toute façon il l'avait bien cherché à sous-entendre qu'ensemble ils passeraient du temps tous les deux...Rien que tous les deux. Il le faisait exprès, je le savais, mais ça avait été plus fort que moi et de toute façon, j'avais un self-contrôle de merde. Lui collant un uppercut au visage, j'avais juste pu entendre mon ex gueuler mon prénom, mécontente de mon geste mais je n'y fis pas attention et je tournais les talons par la suite, dans le but de m'enfuir. Mais ça, c'était sans compter l'hippie (Amy) qui vint à me rattraper afin de m'en coller une derrière le crâne. « C'EST DE L'AMOUR ET NON DE LA HAINE QU'ON DOIT DONNER AUX HUMAINS » Mais c'était quoi son problème à celle-là ? « Mais arrête de bouffer les croquettes de ton chat le matin toi hein ! » répliquai-je en me passant une main derrière la nuque là où elle m'avait frappé sans trop savoir moi-même ce que je disais tandis qu'un cri me fit relever la tête afin de voir mon ennemi public numéro un s'avancer vers moi l'air très grincheux. « Tiens prends donc un peu de mon amour !!! » Nullement le temps d'encaisser un quelconque mouvement afin d'éviter le coup qui s'abattit en plein mon estomac alors qu'il m'avait attrapé le bras afin de me tourner vers lui, je reculais de quelques pas assez choqué par l'impact du coup, ayant la respiration coupé pendant quelques secondes. Il ne m'avait pas raté et apparemment l'alcool lui filait une force monumentale. « ARRETEZ. Ca va pas vous deux » criait la voix d'Elia, mais trop tard, j'étais bien lancé. Ça faisait trop longtemps que j'avais envie de régler son compte à cette énergumène pour m'arrêter en si bon chemin. Je pouvais voir, même si les choses se déroulaient rapidement, comme la jeune femme tentait de retenir son meilleur pote avant que je ne lui vole l’initiative. Pliant à demi les genoux, je tirais le bras de Priape d'une façon brutale avant de le soulever de tout son poids afin de le faire passer par-dessus mon épaule, en une prise de judo que je maîtrisais à la perfection, avant de le faire retomber derrière moi, dos sur le sable. « J'vais t'aider à décuver moi, t'vas voir. » disais-je alors en me retournant près à lui lancer du sable plein la tronche car c'était plus marrant qu'en lancer sur les pieds.

Tu comprenais plus rien, la violence, les coups, les cris, la colère. Tu voyais du sable voler, tu voyais des hommes et une femme. T'avais la tête qui tournait, tu te mettais alors les fesses sur la sable, la tête entre les mains. Tu voulais de l'amour, de la tendresse, des câlins et de la joie. Tu ne voyais que de l'horreur, la bêtise humaine. Tu soufflais, très fort. Tu maîtrisais plus rien, du moins, la contrariété t'emmenait vers le bad trip. T'avais besoin d'eau, un grand verre d'eau frais, et puis sans trop savoir pourquoi, t'avais froid.

J’avais pas laissé le temps à ma meilleure amie de me cajoler. Ni une, ni deux, je m’étais jeté sur Théo, poings serrés et je lui avais envoyé un coup dans l’estomac. Je n’entendis pas les cris de la cabot, et ce ne fut pas sa petite force de mouche qui suffit à me retenir. Théo sembla abasourdi pendant quelques secondes mais très vite, trop vite pour que je réagisse, il se lançait à son tour sur moi, m’attrapant le bras avec force et je me retrouvais finalement dans le sable dans un craquement qui n’annonçait rien de bon pour mes articulations. J’avais pas le temps de comprendre ce qu’il m’arrivait, Théo avait du être ninja dans une autre vie… Mais encore une fois, que dieu bénisse les mojitos, je n’avais pas trop mal. « Mais t’es un grand malade ! » J’eus juste le temps de fermer ma gueule après cela, pour éviter de manger le jet de sable que le winthrop m’envoyait avec rage sur la tronche. Je rouvris les yeux et fis un croche patte à mon adversaire pour le faire chuter au même niveau que moi et je me jetai sur lui pour lui faire bouffer du sable à son tour… Je remarquais pas que notre petit hippie farfelue s'était isolée et qu'elle semblait en plein bad.

HJ : c'est royal ton « Mais arrête de bouffer les croquettes de ton chat le matin toi hein ! »

Mes paroles avaient fait rien du tout. C'était comme si je parlais à deux sourds ou deux murs. Ni l'un ni l'autre ne s'arrêtait dans cette bagarre. Théo c'était mit a faire basculer mon meilleur ami par dessus son épaule pour le faire retomber sur le dos sur le sable et il lui envoyé du sable dans la tête. Amy que je ne connaissais pas avait lâché l'affaire, préférant poser ses fesses sur le sable. Elle pouvait pas m'aider à les séparer plutôt ? Quant à mon meilleur ami il n'avait pas aimé ce qu'il avait subit et se défendit en attaquant à nouveau le winthrop. Le faisant tomber sur le sable avec un croche patte pour ensuite lui sauter un peu mieux au cou. & moi j'étais simple spectatrice de cette bagarre, désemparant et ne sachant pas quoi faire. Vous allez arrêteeeeeeeeeeeeeeeer criais je une nouvelle fois. Je pouvais nullement les séparer avec mon petit poids et ils étaient tellement dans le feu de l'action que j'allais me prendre un coup plus qu'autre chose. Remarque si je me prenais un coup ils s'arrêteraient probablement ou ils en profiteraient pour continuer car l'un d'eux avait osé me blesser. Je décidais d'agir autrement. Je me sens pas bien dis je alors que j'étais non loin d'eux et soudainement je me laissais tomber au sol comme une merde. Oui j'avais bien trop regardé pirates des caraibes. J'espérais au moins qu'ils agiraient autrement que comme dans le film. Qu'ils me verraient et qu'ils me laisseraient pas ainsi juste pour se battre. Chose qui était pas gagné.

« Mais t’es un grand malade ! » La voix du Dunster écroulé au sol grâce à ma prise de ceinture noire de judo eut le don de m’arracher un rire sadique. Il voulait se battre ? Alors nous allions nous battre. Je me retournais donc vers lui afin de lui lancer du sable sur la tronche sans me soucier des gens qu'il y avait autour y comprit mon ex-femme et la hippie. Néanmoins, je n'avais pas prévu le croche-patte qu'il me fit et donc je n'avais pas prévu de m'écraser sur le ventre et le sol à mon tour. Aïe. Il se jeta alors sur moi et entreprit de vouloir me faire bouffer du sable. Je me débattais comme un dingue et j'avais l'impression qu'on ressemblait à un de ces combats de filles dans une piscine en plastique remplie de concentré de tomate. « Vous allez arrêteeeeeeeeeeeeeeeer » cria Elia. Ben non, je voulais lui montre ma façon de faire à celui-là. Lui refilant un coup dans le ventre, je réussis tant bien que mal à me détacher un peu de mon emprise jusqu'à ce qu'un événement me fit tout stopper. Elia venait de perdre connaissance et de tomber au sol. « Elia ? » dis-je alors que je ne répondais plus à la baston avant de voir que non, ça ne pouvait qu'aller. «  C'est du bluff ! » dis-je alors en foutant un gros coup de boule au Dunster et en roulant sur le sable pour me décaler de lui et arriver jusqu'à Elia. J'avais mal partout et du sable plein les lèvres. « Yo réponds, qu'est-ce qui t'arrive ? » demandais-je d'une façon brutale en arrivant près d'elle à quatre pattes. Pitié, que Priape ne me saute pas dessus pour me prendre pour un cheval, car oui, je ne le voyais plus et je n'aimais pas ça.

Un nouveau coup dans le ventre me fit relâcher un peu prise mais aussitôt ma rage redoubla. J’entendais rien, je ne voyais rien, excepté cette tête d’andouille à qui je voulais servir un repas sableux. Ni les cris de ma meilleure amie, ni les regards estomaqués des badauds qui commençaient à s’agglutiner autour de nous, ne me firent réagir. Jusqu’à ce qu’un boum retentit, nous faisant à tous les deux tourner la tête. Théo en profita pour m’envoyer un coup de boule qui ne fit qu’accentuer la douleur qui m’élançait au visage depuis le premier coup de poing. Les effets analgésiants de l’alcool commençaient à faire défaut. Mais j’avais soudain bien moins envie de riposter car avant de me manger la tête de Théo, j’avais entrevu mon amie inerte par terre et cela ne me disait rien qui vaille. Un peu sonné par le coup, il me fallut quelques minutes avant de rejoindre Elia, poussant Théo sans ménagement pour prendre sa place et m’agenouiller à côté de la brune. Manquerait plus qu’il lui fasse du bouche à bouche devant moi sinon, là j’aurais vomi pour sûr. Je glissais ma main dans celle de la jeune femme pour tenter de la faire réagir. « Elia tu m’entends ? » Avant de tourner ma tête vers l’autre abruti : « Mais reste pas là, va lui chercher de l’eau. Elle doit être déshydratée ! »

Ils étaient en pleine baston et je ne savais plus comment les stopper, c'est alors qu'une idée me vint en tête. Je fis semblant de m'évanouir un peu comme Keira dans pirates des caraibes. Comme quoi c'était utile de regarder des films hein. Si je craignais que les deux jeunes hommes soient trop pris dans leur bagarre et ne me calcule pas tout comme dans le film, je me trompais. J'entendais Théo parler mais je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il disait. Je voulais ouvrir un oeil pour voir s'ils réagissaient mais entendant des bruits vers moi je ne le fis pas. « Yo réponds, qu'est-ce qui t'arrive ? » Je reconnaissais la voix du winthrop et si sa façon de parler me donner envie de rire, je me retenais pour qu'ils ne s'embrouillent pas plus après. Peu après mon meilleur ami arriva à son tour, je pouvais sentir sa main tenir la mienne. « Elia tu m’entends ? » Ayant prit des cours de secourisme, je savais que tenir la main d'une personne et la presser était un moyen pour qu'elle sache que quelqu'un était là avec elle et qu'elle puisse bouger à son tour sa main si son corps était conscient mais pas sa tête. Tout comme c'était utile si la personne est sourde, elle peut serrer la main si elle entend pas qu'on demande de faire un signe qu'elle est consciente. « Mais reste pas là, va lui chercher de l’eau. Elle doit être déshydratée ! » J'avais envie de rire, mais c'était mal ils devaient s'inquiéter pour moi alors je décidais d'arrêter la mascarade. J'ouvrais les yeux et me releva sur les avants bras pour les regarder tous les deux. Non ça va, pas besoin d'eau, je vais bien. Bon j'allais pas balancer tout de suite que c'était une fausse alerte quand même.