# J5- Si la violence ne règle rien c'est que tu ne frappes pas assez fort (Théo)

Cette plage n’était décidément pas un endroit idéal. Ce midi je croisais Léo, et là mon regard venait de s’arrêter sur un autre de mes grands amis : Théo. Heureusement qu’ils servaient des bons mojitos ici, sinon j’aurais déjà fichu le camp pour retourner à l’hôtel. J’savais que j’aurais mieux fait de rentrer, mais c’était plus fort que moi, ce Théo il me revenait pas, j’arrivais pas à l’ignorer. Mon mojito à la main, je m’approchais du transat sur lequel el winthrop était étendu en train de bronzer. Il ne m’avait pas vu, très bien. Feignant de trébucher, je renversais volontairement le contenu de mon verre sur le torse du jeune homme. C’était du gâchis, dommage. Mais voir les glaçon, le liquide bien collant et les petites rondelles de citrons vert se déverser sur ce type, ça avait pas de prix. « Oh merde ! Ca alors j’ai trébuché désolé. » fis-je avec un très mauvais jeu d’acteur, incapable de ne pas ricaner en même temps. « Oh pas ça alors, Théo c’est toi ! Désolé mon vieux hein… » m’excusai-je avec un sourire faux, content de ma connerie. J’aurais vraiment du ralentir sur ma consommation de rhum, mais depuis la fin de matinée, j’avais enchainé les cocktails alors j’étais plus tout à fait en état de contrôler mes paroles et mes gestes.

Glissant progressivement la bretelle de son soutien-gorge vers le bas, je parsemais sa peau dénudée et nacrée de petits baisers rapides, respirant son odeur à plein poumons. Les sens en ébullitions, j'avais le sentiment d'avoir perdu la main après tant de mois passé loin d'une femme. Mais pour elle, je me ressaisissais, tentant d'y mettre du mien le plus possible. Elle laissa alors glisser son soutien-gorge au sol afin de m'offrir un jolie vue sur sa merveilleuse poitrine. J'avais toujours eu un penchant pour les seins bien ronds et fermes et ceux de mon ex-femme étaient tout simplement exquis. Levant alors une main dans leur direction, je m’apprêtais à savourer leur contact lorsque...une nouvelle grosse vague géante vint à s'écraser sur ma gueule. PUTAIN MAIS J'ALLAIS JAMAIS LE FINIR CE FOUTU RÊVE ! Me redressant d'un bond sur mon transat, j'observais les alentours un peu choqué. En ce moment c'était mon truc de m'endormir sur les transat au bord de l'eau et de réaliser le même rêve érotique sans jamais le terminer. J'en avais marre. « Oh merde ! Ca alors j’ai trébuché désolé. » Tournant mon visage vers la provenance de la voix en question,  je plissais le nez à cause du soleil et ne mis pas longtemps avant de reconnaître le gars que je haïssais le plus au monde. « Qu'est-ce que t'as encore branlé Zacharias ? » demandais-je alors en me passant une main sur mon torse, découvrant que non seulement il était mouillé mais qu'en plus des trucs se battait en duel dessus. « Oh pas ça alors, Théo c’est toi ! Désolé mon vieux hein… » C'est moi ou il avait l'air bien éméché ? « Mais je vais te croire bien sur ! Ta meilleure amie au moins elle a eut la décence de n'utiliser que de l'eau... » Ouais, elle m'avait fait le même coup dans un lieu similaire. Je me relevais alors afin de lui faire face, un peu dans les choux je devais l'admettre. « On profite du Spring Break à fond à ce que je vois, non ? » demandais-je en me secouant un peu pour tout faire tomber au sol. « T'as perdue ta copine ou bien ? » Ouais punaise, il avait rien d'autre à faire que m'en foutre plein la gueule.

Ca avait été trop tentant, je n’avais pas pu m’empêcher. Je le regardais passer sa main sur son torse pour constater les dégâts. Mon méfait réussi, je posais ma main sur ma bouche : « Oops, je suis d’une maladresse… » fis-je avant de pouffer de plus belle. Ouais, j’étais surtout bien bourré… Théo semblait pas dupe de mes excuses, on se demandait pas pourquoi vu mon mauvais jeu d’acteur et mon ricanement devant la scène. Il m’informa alors qu’il avait déjà été victime de ce genre de blague de la part de ma meilleure amie. Ca m’étonnait pas d’Elia. « Je te l’ai déjà dit Elia est trop gentille avec toi… » Ce n’était pas mon cas, aucune pitié pour le winthrop. Mon hilarité redoubla lorsqu’il se leva pour se secouer et se débarrasser comme il pouvait du contenu de mon cocktail qui lui collait à la peau. « Attends, il t’en reste un peu là… » l’informai-je avant d’attraper une rondelle de citron sur lui du bout des doigts et de la jeter plus loin en riant comme un con, fier de ma bêtise. « Oh ça va rigole un peu ! » ajoutai-je en voyant son air mal commode. Mais ce fut mon hilarité qui disparut d’un coup après ses paroles. « Qu’est-ce que tu viens me parler de Talya ? » demandai-je en fronçant les sourcils. L’évocation de ce sujet suffisait à me mettre en rogne. « Oh oui et merci au fait. Tu as voulu m’économiser de la salive en allant tout lui raconter sur Elia et moi ? » m’énervai-je soudain. L’envie de rire m’était passée d’un coup.    

En fait, quand c'était pas l'un c'était l'autre. Si ce n'était pas Elia qui venait me verser de l'eau sur la tronche, c'était son meilleur ami qui me versait je ne sais quoi comme boisson sur le torse. Et évidemment, tous deux me réveillais alors que je faisais un putain d'bon rêve. « Oops, je suis d’une maladresse… » Pouffant de rire, fier de sa connerie, le Dunster s'était posé une main sur sa bouche et j'eus juste envie de coller la mienne sur la sienne afin qu'il arrête de respirer. « Et d'une absurdité aussi... » dis-je alors que je me sentais collant. J'avais pourtant promis à Elia que je n'allais plus le toucher, mais je craignais qu'il me soit impossible de respecter ladite promesse. « Je te l’ai déjà dit Elia est trop gentille avec toi… » Je levais les yeux au ciel, très exaspéré. Qu'est-ce qu'il lui arrivait à celui-là ? « Attends, il t’en reste un peu là… » Du bout des doigts, il attrapa ce qui ressemblait à du citron et qui pendouillait sur ma poitrine mais je frappais méchamment sa main. « Pas touche. » débitai-je juste après mon réflexe de judoka. « Oh ça va rigole un peu ! » Je secouais la tête, je n'avais pas envie de rire, en plus de le regarder sévèrement. Je lui demandais alors ce qu'il avait fait de sa copine. « Qu’est-ce que tu viens me parler de Talya ? Oh oui et merci au fait. Tu as voulu m’économiser de la salive en allant tout lui raconter sur Elia et moi ? » Oula, méchant Priape refaisait surface, ça promettait. Et avec ce que j'avais découvert récemment, c'était mauvais pour lui de se trouver face à moi. «  Ben ouais Talya, charmante Talya, qu'à tu fais de sa laisse ? Elle est pas à ton poignet ? » disais-je alors d'une voix hargneuse. C'était méchant mais pas grave. « Eh oui, ne me remercie pas voyons, j'te l'ai fait gratis mon gars. » disais-je alors avec un grand sourire hypocrite. « J'te paie un verre si tu veux, j'ai pas vraiment l'impression que t'ai eu ton compte. » Il semblait bien en apesanteur, et pourquoi pas le bourrer encore plus.

HJ: Arrête tu vas faire gonfler mes chevilles

Théo semblait déjà exaspéré de me voir, j’avais pas conscience que mon état d’ébriété pouvait me rendre particulièrement lourd. « Aëuuuuh… » bougonnai-je après le coup sur mes doigts que le winthrop me donna. « C’est bon, débrouille toi, pour une fois que je voulais aider… » Dans la vie, fallait pas être trop gentil sinon voilà tout ce qu’on récoltait. D’ailleurs, je perdis bien vite ma bonne humeur et mon esprit bienveillant dès qu’il fut question de Talya. « Tu la compares à un chien là où je rêve ? » m’exclamai-je avec colère en l’écoutant parler de laisse à mon poignet. Avec tous les mojitos que j’avais enchainé, j’étais pas bien sûr de comprendre s’il faisait allusion à un caniche ou à des tendances sado-masochisme que mon ex copine et moi n’avions de toute manière pas. « Tu sais quoi, laisse tomber, vas y fais ta langue de pute, tu sais très bien le faire apparemment… On est plus ensemble de toute manière… » C’était plus à moi de jouer les chevalier servant pour défendre l’honneur de la blonde désormais, mais je pouvais quand même pas me résoudre à médire sur son compte, même après ce qu’elle m’avait fait, ça me retourner encore le cœur de voir les autres parler d’elle de la sorte. Bon l’idée d’un verre atténua un peu ma rage, parce qu’après tout j’étais à sec désormais, et j’avais aucune envie de lécher le torse de ce grand dadais pour récupérer ma boisson. « Bah allez, j’accepte le verre… » concédai-je comme si c’était moi qui lui faisais finalement une faveur en lui accordant de mon précieux temps. « Mais tu craches pas dedans hein ? » ajoutai-je le doigts levé vers lui en essayant de lui jeter un regard menaçant. « C’est un peu à cause de toi que j’ai plus à boire en plus alors tu me dois bien ça… » Un peu à cause de lui que j’avais plus de Talya non plus d’ailleurs si on cherchait bien la petite bête… Parce que si il avait pas été baver sur Elia et moi, ça n’aurait pas déclenché notre dispute, ma petite amie ne serait pas sentie si paumée, elle n’aurait pas sauté dans les bras de Matthéo, mais j’avais trop d’alcool dans le sang pour cogiter de la sorte, et j’avais trop soif pour refuser son invitation.  

Le con. Pourquoi devais-je toujours me trimballer des cons ? Parce que moi-même j'étais con probablement. Mais là c'était être con par bonne volonté alors que moi je devais l'être de naissance...Bref, maudit Priape qui venait me faire chier. « Aëuuuuh… » J'explosais alors de rire. « Un peu plus et je te trouverais trop mignon. Tu veux une sucette ? » lui demandai-je alors qu'il me faisait penser à un petit garçon. L'alcool probablement qui l'avait fait régresser en arrière. « C’est bon, débrouille toi, pour une fois que je voulais aider… » J'y croyais, bien sûr. Mais surtout, je me passais de son aide. Je le toisais alors, impatient, ne comprenant pas ce qu'il me voulait. Enfin ça c'était avant qu'il ne fasse allusion à ce que j'avais raconté à Talya. « Tu la compares à un chien là où je rêve ? » Je secouais alors la tête en optant pour une mimique comique tandis qu'il reprenait avec rage. « Tu sais quoi, laisse tomber, vas y fais ta langue de pute, tu sais très bien le faire apparemment… On est plus ensemble de toute manière… » Non ! Je restais donc bouche-bée, un peu choqué. Cela voulait donc dire...qu'il avait le champs libre pour aller vers Elia et vice versa. Zarma. « T'as merdé ? J'peux donc aller la voir comme je te l'avais suggéré ? » disais-je alors en faisant référence à notre dernière conversation dans le couloir de l'hôpital. Puis comme je sentais le coup venir, je me repris aussitôt. « Relax paprika, je déconne. » disais-je en levant un peu les mains en l'air. Finalement, je lui proposais un nouveau verre, histoire de lui faire grimper un nuage de plus. « Bah allez, j’accepte le verre… Mais tu craches pas dedans hein ? » ajouta-t-il en levant un doigt dans ma direction, créant mon hilarité. « Non t'inquiètes, j'pisserai juste dedans. » Mon sourire d'hypocrite prouvait que j'en étais tout à fait capable. « C’est un peu à cause de toi que j’ai plus à boire en plus alors tu me dois bien ça… » Là c'était l’hôpital qui se foutait de la charité. « Allons-y alors. » répondais-je avec dédain, me dirigeant vers le bar qui se situait sur la plage. « Tu m'as jeté du Mojito sur la tronche, j'suis pas fou, hein... » disais-je en me passant une main sur le torse. « Tu bois vraiment des trucs de gonzesse, ça révèle bien ta vraie nature... » Un rire s'échappa de ma gorge et je me tournais vers le barman : «  Deux Manhattan, s'il-vous-plaît. Il a des problèmes, on va lui en donner plus. » disais-je en signalant Priape d'une signe de tête avec un grand sourire.

Après son rire et ses paroles, je le regardais sourcils froncés avec un regard méfiant : « C’est quoi ça ? Tu me fais du rentre dedans ? Moi, je les préfère blonde et avec un peu plus de poitrine que toi, les personnes qui me propose des sucettes… » J’avais bu donc j’avais donc les idées mal placées, trop alcoolisé pour comprendre que mon interlocuteur faisait en réalité référence aux sucreries, me comparant par là à un mioche. J'étais saoul, je comprenais rien, c'était peut être pas plus mal. Mais ses paroles sur Talya, je compris quand même qu'elles n'étaient pas très tendres, ce qui me fit perdre mon sang froid. Ces propos blessants et son petit air moqueur faisant monter peu à peu la rage que j’avais emmagasiné ces quelques jours. Je finis par lui lâcher que j’étais plus avec la blonde. Il me demanda alors si j’avais merdé et si du coup il avait le champ libre. Ni une, ni deux, j’esquissais un mouvement vers lui, prêt à lui foncer dessus et lui coller la correction qu’il méritait mais heureusement pour lui, j’étais bourré et donc bien moins réactif que d'habitude et il eut le temps de calmer le jeu, pressentant surement le coup que je lui réservais. « Déconne encore comme ça et tu vas voir ce que tu vas récolter, mon petit thé au citron… » Bah oui s’il m’avait trouvé un surnom ridicule, moi aussi j’allais lui en donner un. Et celui-là lui allait comme un gant surtout avec ses rondelles d’agrumes collées à la peau. Mais l’idée d’un verre était venu temporiser mon emportement, j’avais fini par accepter même si les menaces de mon interlocuteur auraient du me faire refuser. « C’est bon, garde des désirs scatophiles pour tes groupies… » ronchonnai-je alors devant son sourire plein d’hypocrisie. Il critiquait ensuite mon choix de cocktails. « Je pensais qu’on avait les mêmes goûts pourtant… » Et à mon tour d’afficher un petit sourire débile. « Mais nos goûts communs doivent s’arrêter aux femmes faut croire… » Ouais j’étais célibataire désormais, j’pouvais me permettre à nouveau des petites allusions à ma nuit dans les bras d’Elia sans risquer de blesser qui que ce soit, si ce n’est Théo, ce qui était d'ailleurs assez clairement mon but à ce moment là. Puis le garçon s’adressa au barman, je n’entendis pas tout mais perçus le mot problèmes : « J'ai pas de problèmes moi, tout va… hic… parfaitement bien. » articulai-je entre deux hoquets, mes difficultés de diction contredisant complètement mes propos.

« C’est quoi ça ? Tu me fais du rentre dedans ? Moi, je les préfère blonde et avec un peu plus de poitrine que toi, les personnes qui me propose des sucettes… » Je le regardais alors de travers. Il avait trop bu et fumé la moquette en plus non ? Heureusement pour lui, il ne m'avait pas d'écrit le genre d'Elia. « J'te proposais juste une sucette goût chorizo, ne t'enflammes pas. » disais-je alors avant de me mettre à rire et de faire une allusion à celle qui était à présent son ex-copine. C'était bien beau de m'avoir fait tout son petit discours sur le fait d'être un bon copain si en fait c'était pour merdé à son tour. Mais je me repris aussitôt en voyant qu'il était prêt à me rentrer dedans comme un taureau. Tiens, j'avais pas pensé à prendre une serviette rouge. « Déconne encore comme ça et tu vas voir ce que tu vas récolter, mon petit thé au citron… » Le surnom le plus pourrave que j'eus jamais entendu dans toute ma vie. « Mais tu ne me fais pas peur du tout, hein.. » disais-je enfin avant de lui proposer d'aller boire un coup, puisque que je jugeais qu'il n'avait pas eu assez son compte.  « C’est bon, garde des désirs scatophiles pour tes groupies… » J'explosais à nouveau de rire. «  Ah non, je ne garde que les petites culottes moi, rien d'autre... » Ouais pour lui je pisserai bien dans son verre histoire afin de bien me venger mais je ne faisais pas ça à tout le monde quand même. J'avais un certain respect pour le monde sauf...ben sauf pour lui. « Je pensais qu’on avait les mêmes goûts pourtant…  Mais nos goûts communs doivent s’arrêter aux femmes faut croire… » Pardon ? Ouvrant de grands yeux, je tournais mon visage très lentement dans sa direction en mode Terminator je lance des rayons lasser avec mes yeux. Il venait de dire quoi ? Ah le fils de son père ! Je ne répondis rien, concentrant mon attention sur le barman qui préparait nos boissons puisque je lui avais dis que monsieur à mes côtés avait des soucis. Et plus psychologiques que personnels à mon humble avis. « J'ai pas de problèmes moi, tout va… hic… parfaitement bien. » Je fis alors la grimace en l'écoutant avant de remercier le barman qui posait nos boissons sur le bar. Il avait fait une allusion à Elia avant là...Je n'avais pas rêvé. M'emparant alors d'un verre, je lui jetais son contenu au visage avec un grand sourire. « Ouuh merde ! Bah ça alors ! Y'en a qui avaient envie de voler.. » dis-je alors en reposant brutalement mon verre sur la table, fier de ma connerie, ravi de ma vengeance.

« Tu dev… hic ! …vrais pourtant ! » articulai-je alors qu’il m’assurait que je ne l’effrayais pas. Déjà à jeun, mes menaces n’avaient pas eu un grand effet sur lui, alors c’est pas avec 4 grammes dans chaque bras que je risquais de l’effrayer. Mon avertissement glissa sur lui comme l’eau sur une cascade. Je lui disais ce que je pensais de ses délires scatophiles et de son envie d’uriner dans ma future boisson et il me reparla d’un sujet qui nous avait déjà divisé quelques semaines plus tôt. « Bah en tout cas t’auras pas mon calbut mon grand ! » lui lançai-je avec sérieux après qu’il est réitéré sa remarque sur sa collection perso de petite culotte. « D’ailleurs je crois qu’Elia aimerait bien récupérer sa lingerie. » Ma meilleure amie n’avait rien dit de telle, j’étais pas allé lui répéter le discours de Théo. Je voulais pas me méler de leurs histoires, au final j’étais même pas sûr que le garçon soit vraiment en possession de sous vêtements appartenant à la Cabot. Puis j’étais ensuite bien trop occupé à accepter son invitation pour un nouveau verre. Je relevais néanmoins sa critique concernant mon choix de cocktail, perche que j’attrapais alors pour lui envoyer en retour une pique sur mon aventure avec son ex fiancée ce qui me permit de récolter un regard assassin. « Tu sais j’sais même pas pourquoi tu réagis comme ça, vous étiez séparés à ce moment là, vous. » Remarque un peu acerbe. J’aurais tellement aimé que Talya ait l’obligeance d’attendre qu’on soit officiellement séparés pour aller voir ailleurs… Même si au final ça faisait toujours mal de voir la fille qu’on voulait dans les bras d’un autre. Malheureusement, j’étais trop saoul pour voir l’avertissement que ses yeux noirs me lançaient : ne pas s’aventurer par là, terrain miné ! Le résultat fut immédiat puisque je reçus le verre généreusement offert en pleine figure. « A quoi tu joues ?!?! » m’énervai-je la fraicheur du liquide dégoulinant sur mon visage me faisait un peu retrouver mes esprits et perdre un peu de l’effet guilleret de l’alcool. C’était retour en enfance aujourd’hui, sauf que c’était pas bataille d’eau mais bataille de cocktails et que les choses risquaient de mal finir, surtout que l’alcool n’avait pas qu’un effet joyeux sur moi j’étais aussi capable de partir au quart de tour lorsque j’étais saoul.  

« Tu dev… hic ! …vrais pourtant ! » Je fronçais les sourcils. J'avais limite carrément envie de sortir mon téléphone portable afin de filmer le Dunster tellement je le trouvais pathétique et non effrayant. Je ne répondais rien, préférant lui proposer un verre et mon urine dedans -enfin, accessoirement. « Bah en tout cas t’auras pas mon calbut mon grand ! » Je secouais la tête. « T'inquiète, il ne m'intéresse pas. Il ne ferait même pas d'effet à la fille la plus en manque de cul du monde. » disais-je alors d'un ton vaguement détaché alors que je riais toujours intérieurement pour lui avoir fait croire que j'étais fétichiste des sous-vêtements, et particulièrement de ceux de mon ex-femme. « D’ailleurs je crois qu’Elia aimerait bien récupérer sa lingerie. » Un rire s'échappa de mes lèvres tandis que je le toisais avec un regard dur. « Elle ne m'a rien dit à ce sujet, et je suis sur que ça lui plaît que j'aime encore autant conserver ce qui lui appartient. En plus, qu'elle veuille les récupérer ou pas, ça ne te regarde pas. » Ce qu'il pouvait m’énerver avec ces sous-entendus vis-à-vis d'Elia. Ils ne pouvait pas se disputer et plus jamais se parler ces deux-là ? « Tu sais j’sais même pas pourquoi tu réagis comme ça, vous étiez séparés à ce moment là, vous. » Apparemment, mon regard de Terminator ne lui avait fait ni chaud ni froid. « Nous ? » Je fronçais les sourcils, réfléchissant vite. Quand j'avais couché avec Caly, ils étaient aussi séparés mais le nous me laissait très perplexe...Jusqu'à ce que ça ne fasse tilt dans ma tête. « T'es cocu ? Oh putain t'es cocu ! » Il n'était plus avec Talya et je ne connaissais pas encore la raison, mais son vous ne pouvait indiquer que ça. C'était Noël avant l'heure ! « Et puis ta gueule. T'avais pas a couché avec Elia un point c'est tout. » Et puis comme cette histoire m’énervait, je lui lançais mon verre dans la tronche. Cela le choqua moins que je l'avais espéré. « A quoi tu joues ?!?! » me demanda-t-il tandis que je m’esclaffais. « A rien j't'ai dis. C'est le verre ou ce qu'il y avait dedans -peu importe- qui avait envie de voler ! » Ou plutôt moi qui avait une vengeance à assouvir. « Aspire ce qui dégouline de ton visage, tu pourras toujours te bourrer la gueule comme ça.» dis-je alors tandis que je lui faisais face en ayant retrouvé mon sérieux, prêt à m'engager dans une baston, oubliant ma promesse faite à Elia.