Come back ! | MATYA

Je fis celle qui imitait Matthéo sans rien à son avantage mais je blaguais comme toujours, j'aimais taquiner mon meilleur mais cela n'avait rien de méchant, je l'aimais trop pour cela. Il m'envoya un premier coussin que je pris en pleine poire et j'entrepris de me venger, mais c'était peine perdue. Je me vautrais sur lui me retrouvant dans une position compromettante qui le devint encore plus lorsqu'il vint poser ses lèvres sur les miennes que je ne reculais pas. Qu'est ce que je faisais ? Une bêtise surement mais l'envie était bien trop présente pour reculer. Ce fut d'ailleurs lui qui stoppa le baiser. Alors qu'il me demandait si je faisais moins la maline je le coupais en plein milieu de sa phrase, faisant à mon tour ce qu'il venait de faire. Mes lèvres trouvaient les siennes pour un baiser timide au début malgré celui qu'on venait d'échanger avant qui se transforma rapidement en baiser plus passionné et complètement partagé. Je fermais les yeux me laissant porter par le moment. Dans les bras de Matthéo j'oubliais tous les soucis de ces derniers jours et cela faisait un bien fou il ne fallait pas le nier. L'une de mes mains passa sous son tee shirt alors que l'autre se faufilait dans sa nuque pour qu'il ne puisse pas s'écarter. « Matt, ce n'est pas... » Sérieux ? Oui c'était bien le mot que j'allais prononcer avant qu'il m'en empêche. Sans alcool, l'attirance et l’ambiguïté étaient tout de même là, la preuve nous étions en train de faire une chose que deux meilleurs amis ne font pas, même bourrés...

Qu'est ce que deux amis proches, trop proches sont censés faire ? Je ne savais pas réellement, oui je croyais en l'amitié femme et homme et pourtant avec Talya, il y avat comme un petit quelque chose qui m'empêchait malheureusement de rester à ma place, de rester le meilleur ami qui la protégerait de tout ! Mais si il fallait le dire, je ne supporterais pas que quelqu'un lui fasse du mal, et peut être que si cela venait de moi cela serait encore pire, elle était irréprochable ou presque, et si quelqu'un osait toucher un peu trop près d'elle je mords. Séparant nos lèvres, je reculais un peu pour ne pas que la situation soit plus difficile, compliquée, et pourtant elle déposait de nouveau ses lèvres contre les miennes, je ne savais plus trop quoi en penser et pourtant à cet instant même, rien ne pourrait évanouir le bonheur de l'avoir près de moi et rien qu'à moi. Il faut dire qu'elle m'avait terriblement manqué et que je ne pouvais plus rien contrôler, depuis que nos deux corps avaient décidé de s'entrelacer après une chute ! Sentant ses mains sur mon torse, je la tirais à la moi, pour la plaquer contre mon torse, tout en déposant mes mains dans le bas de ses reins. Ce n'est pas ? Je mettais alors un doigt sur ses lèvres, que je me mettais à caresser tendrement, avant de l'embrasser de nouveau d'un baiser passionnel, comme si tout ce que je ressentais pour elle était en train de ressurgir sans que je le veuilles.

Les choses étaient allées bien trop loin pour faire marche arrière même si rien ne m'empêchait de le faire... Pourtant je n'en avais pas du tout envie, parce que ce désir engloutit pendant des semaines et même des mois venaient de remonter d'un coup d'un seul et qu'il était impossible de le ravaler maintenant. Ma main remonta le tee shirt de mon meilleur ami, oui dit comme cela c'était assez bizarre, pour finalement enlever complètement ce bout de tissu qui m'empêchait d'être tout contre lui. Doucement, je lâchais ses lèvres pour déposer des baisers tout le long de son coup et le sentir s'abandonner comme je pouvais le faire. Qu'est ce que nous étions en train de faire ? Notre amitié serait elle la même après cela ? Je n'en savais rien mais je ne m'autorisais pas à y penser ou trop à y réfléchir, Matthéo, c'était Matthéo et puis c'est tout. Je glissais sur le côté le laissant prendre les rennes, et oui je n'étais que la petite fille timide qui a vécu pendant des années avec le même homme qui la connaissait par coeur, alors la nouveauté, j'avais un peu de mal à la contrôler.

Peut être que tout ceci était une mauvaise idée, quoi que finalement peut être que la pire serait de ne jamais savoir en soit si il y avait plus que de l'amitié entre nous. Et puis de toute évidence, à cet instant même je n'avais pas réellement envie de réfléchir, mais plutôt de profiter de l'instant présent qui annonçait les festivités de mon retour. Je sentais mon tee shirt filer le long de mon corps, avant qu'elle ne se déplace sur le côté, me mettant sur elle en califourchon, je plongeais mon regard dans le sien un instant, avant de faufiler mes mains sous son tee shirt pour caresser son corps sensuellement, venant en même temps attraper ses lèves d'un baiser volé. Remontant doucement son tee shirt, je l'embrassais dans la nuque en descendant. Tu es sûre Talya ? Après tout il était encore temps de tout arrêter même si l'envie de tout stopper était bien loin de me rejouir.

« Pour une fois, tais toi Matt ! » Il était adorable, même quand le vent tournait en sa faveur il tentait de me raisonner, quel homme pourrait faire cela ? Je ne savais pas. En tout cas je ne voulais pas qu'il parle, pas qu'il doute, qu'il oublie tout tout simplement. C'est pourquoi je l'attirais à nouveau contre moi entreprenant d'explorer de mes mains la moindre parcelle de son torse nu, magnifique torse d'ailleurs avant de descendre pour déboutonner son jean. Nous étions en train de faire une folie mais sans cela nous ne serions jamais ce qui nous liait réellement et visiblement nous en avions tous les deux autant envie. « Tu doutes ? » Je ne pouvais m'empêcher de lui demander mais à continuer de parler il allait me freiner dans toute envie de folie que j'avais eu et je n'en avais pas envie, pour une fois depuis plusieurs jours je me laissais aller à un plaisir interdit mais un plaisir quand même. Ce n'était pas correct mais je ne savais pas vraiment ce qui se passait chez moi à ce moment là.

Je ne pensais pas qu'un jour malgré cette envie oppressante de la savoir contre moi, nous aurions franchi la barrière, c'était comme si finalement ce moment que nous étions en train de partager n'était qu'un rêve de tous ces mois passés à se chercher, à tenter de ne pas se brûler tout en se taquinant. Remontant doucement son haut, je lui retirais totalement pouvant à présent voir son corps parfait que je caressais sensuellement, avant de déposer des baiser dans sa nuque tout en descendant dans le creux de sa poitrine. Sa peau contre la mienne, son odeur qui enivrait mon corps, je ne pourrais plus me défaire de ce corps, de cette femme, et pourtant il le faudrait, pour préserver notre amitié, mais n'y pensons pas ! Si je doutais ? Oui je doutais que ce soit une bonne idée, pour Talya, pour Priape ainsi que pour moi, et pourtant je rendais les armes sous caresses, venant déposer un baiser sur ses lèvres, d'abord sensuel puis un peu plus sauvage de passion, me mélangeant en elle sous une passion dévorante.

Si Matthéo doutait, il ne le montra pas et c'était peut être tant mieux. Si nous étions dans cette situation actuellement cela devait bien être que nous en avions envie alors autant ne pas réfléchir et aller au bout des choses une bonne fois pour toute. Peut être que cela éclaircirait les choses même si de mon côté j'en doutais étant en couple avec Priape tout de même à la base. Les vêtements de Matthéo volèrent dans toute la pièce accompagnés par les miens pour que nous finissions peau contre peau, dans un même souffle à faire l'impensable.

Quelques dizaines de minutes plus tard, je finissais par me réveiller dans les bras de Matthéo, tout contre lui, une belle place, une place que de nombreuses filles voudraient mais qui n'était surement pas la mienne, pas celle de sa meilleure amie. Cependant j'étais bien et je n'avais pas envie d'en bouger, pas pour le moment. Je lui lançais un regard alors qu'il ne dormait pas, un regard interrogateur, je ne savais pas quoi, quoi faire, ce que tout cela voulait dire même... Il fallait qu'il dise quelque chose maintenant, du moins après que nos lèvres se soient de nouveau décollées puisque j'étais revenue déposer les miennes sur les siennes.

L'instant fut tellement intense et parfait que rapidement les interrogations avaient disparues de mon esprit pour simplement profiter de sa peau contre la mienne, son souffle dans ma nuque et ses mains sur mon corps.
Je n'aurais jamais cru que mes retrouvailles avec Talya se passeraient de la sorte, même si cet instant je l'avais certainement longtemps attendu, attendant le bon moment pour franchir le cap, mais pas certain que cela fut un grand succès, car il avait finalement apparu dans la pire des situations. Je regardais le plafond de la chambre alors qu'elle se trouvait à côté de moi, agrippant mon bras comme si elle pensait que je puisse partir comme un voleur en quelques secondes, puis elle ouvrit les yeux que je me mettais à regarder, son regard lumineux me laissa afficher un sourire sur mes lèvres, même si le moment était en soi critique. Puis elle s'empara de mes lèvres, prolongeant son baiser avec passion, avant de décrocher mes lèvres quelques secondes plus tard. Regrette pas Talya ... ou déteste moi de t'avoir infligé tout ça ! Oui je voyais dans ses yeux qu'elle commençait déjà à culpabiliser pour son beau Dunster.

« Jamais je ne pourrais te détester rassure toi... » J'avais fait mes choix, j'avais voulu ce qu'il s'était passé, j'en avais eu envie et j'assumerais dans tous les cas de toute manière il ne resterait que cela à faire. Mais dans tous les cas je ne pourrais pas en vouloir à Matthéo, il ne m'avait pas forcé à faire quelque chose que je ne voulais pas. « Et tu ne m'as rien infligé... Je n'ai peut être pas fait les bons choix, les plus respectueux mais .... J'assumerais... » Je n'avais plus que ça à faire en même temps, pas le choix même si je ne savais pas du tout où ça allait nous mener. « Je me demandais plus ce qu'il s'était passé pour que... qu'on en arrive là... et ce qu'il adviendrait d'après... » Perdue moi ? Non pas du tout ? Complètement paumée plutôt et c'était peu dire.

Voilà que finalement la meilleure solution aurait été qu'elle me déteste, qu'on s'ignore, qu'on fasse notre vie chacun de notre côté mais non cela serait trop facile, cela serait admettre que cela nous a fait quelque chose de mal ! Le pire tu vois c'est que Priape j'avais commencé à penser qu'il pouvait être le bon, qu'il était pas si con que cela en fait ... on aurait presque pu s'entendre mais je crois que pour le coup c'est mort ! C'était glauque de parler de Priape après ce que nous venions de vivre et pourtant j'avais ce besoin de me rappeler qu'elle était heureuse en ménage, que tout ceci n'était qu'une incartade. Je ne sais pas Talya ... tu m'as manqué, on a toujours joué sauf qu'il aurait pas fallu déconner, pas céder à nos corps, à nos envies ... Après ? On gardera ce moment dans nos têtes, comme un souvenir volé, tu es heureuse avec Priape et je veux pas briser tout ça ! Sauf que c'était déjà peut être trop tard !