Come back ! | MATYA

Les rayons du soleil venaient caresser mon visage malgré les volets fermer et cela voulait dire qu'il était bel et bien l'heure de se lever. Charlie dormait encore, un vrai petit ange cette petite elle faisait des nuits immenses et ne rochignait pas pour aller au dodo les soirs ! Il n'y avait pas à dire elle ne tenait pas de sa mère sur ce point là elle était beaucoup plus cool et adorable. Au peu de bruit qu'il y avait dans la maison je n'eus pas de mal à comprendre que j'étais seule, je me dirigeais donc en petite tenue vers la douche et ressortie quelques minutes plus tard en peignoir pour aller prendre mon petit déjeuner. Quand je réalisais que n'importe qui pouvait rentrer à tout moment je me décidais à aller me préparer et une fois terminé, Charlie se décida à réclamer son biberon, biberon qu'elle ne termina pas, s'endormant dessus et je n'eus d'autre choix que de remettre la petite dans son berceau et de retourner à mon petit déjeuner à moitié entamé. Cependant, ce petit dej n'avait pas l'air d'être destiné à aller dans mon ventre puisque la sonnette retentit et étant la seule présente c'est bien moi qui me décidait à aller ouvrir, douchée, coiffée, maquillée, habillée, toute fraîche, aussi fraîche que le temps dehors. Lorsque j'ouvris la porte je n'en crus pas mes yeux. Matthéo était là, en chair et en os devant moi et je ne pus m'empêcher de lui sauter au cou. Il était parti depuis trois semaines, trois longues semaines sans nouvelle, cela avait été atroce. « Tu m'as manqué sale type ! » Oui c'était ma manière de l'accueillir chaleureusement tout en lui disant que j'aurais aimé avoir des nouvelles !

Les trois semaines qui venaient de s'écouler s'étaient passées à toute vitesse, un retour aux sources avaient été indispensable lorsque j'avais entendu la voix tremblante de ma mère au téléphone, elle était mal, elle vivait de plus en plus mal la perte de sa fille, soit de ma jumelle. Elle avait aussi appris que mon père n'était pas réellement celui qu'elle pensait connaître, même si cela faisait longtemps que je l'avais compris soit depuis qu'Aaron avait débarqué dans ma vie. Pour ma mère j'aurais fait le tour du monde, j'aurais gravi l'Everest à reculons, traversé le grand canyon à cloche pied, tout !
Cela avait fait du bien à ma mère, nous avions parcouru Londres dans tous les sens, Piccadilly qui n'avait déjà aucuns secrets étaient devenus notre meilleur pote, je retrouvais ma mère puis à nous l'Italie et la Méditérannée, un break bien mérité avec tout ce qui nous arrivait ces derniers temps à Harvard, la pause m'avait aidé à oublier un peu la prise d'otage, j'avais coupé tous les ponts même si je m'en voulais d'avoir laissé Aby seule ici, Talya était avec Priape elle ne devait manquer de rien, du moins je l'avais espéré très fort, quand à Leena : c''était Leena.
J'avais posé le pied sur le sol américain la vieille, totalement crevé tel un somnambule j'avais rejoins ma chambre à la MH ne rejoignant toujours pas la coloc', après tout je n'avais pas de nouvelles de Matthias peut être qu'il vivait à l'hôpital à présent, de toute façon il ne vivait que pour cela. Le lendemain matin, levé aux aurores j'étais décidé à passer un petit coucou au Blackburn, une visite de courtoisie comme on dit. Sonnant, habillé, coiffé, lavé -moi aussi je peux me la péter- je vis Talya apparaître derrière la porte, un sourire aux lèvres, je la tenais dans mes bras alors qu'elle m'avait sauté dessus, la passion ça s'oublie pas. Trop de sentiments dans ta phrase ...

Ma joie de retrouver mon meilleur ami, de revoir sa bouille de clown s'était manifestée par un bon dans ses bras. Heureusement il m'avait rattrapé et je ne m'étais pas écroulée par terre ! J'étais maintenant pendue à son coup, mon regard planté dans le sien et un sourire encore jusqu'aux oreilles. « T'as vu ça ? Comment expliquer en deux secondes que tu m'as manqué et que je te déteste de ne pas m'avoir donné de nouvelles pendant trois semaines alors que tu sortais juste de l'hôpital... Phrase beaucoup trop longue le résumé est mieux ! » Nouveau sourire avant de le lâcher pour l'inviter à entrer dans mon nouveau chez moi. Et oui je n'habitais plus chez mes parents mais bien en colocation avec quatre autres personnes, et plus quand tout le monde ramenait sa moitié ou sa conquête de soirée ! Mais aujourd'hui tout le monde avait déserté et c'était le calme plat, cela faisait du bien parfois. « Entre ! Je ne te fais pas visiter je pense que tu connais déjà ! » L'une de mes colocataires était Chrissy et Chrissy et Matthéo étaient très proches alors il avait déjà dû venir ici depuis que la quincy était de retour. « Tu veux boire quelque chose avant de tout me raconter ? »

Cela faisait bizarre de venir dans cet appartement alors que je pouvais très bien tomber nez à nez avec Chrissy qui ne se gênerait pas pour me chambrer de venir pour la jeune Dunster, oui après tout je ne lui en avais pas réellement parlé de notre relation, c'était un peu trop bizarre et compliqué pour que je m'aventure dans des explications avec Chrissy qui pouvait décrypter le moindres de mes haussement de sourcils. En tout cas ça fait plaisir de voir dans quel état tu te mets pour une simple petite visite, j'imagine pas ce que cela serait si je t'avais apporté un cadeau ou quoi que ce soit. dis je avant de sortir de poche de jean un petit paquet cadeau, une petite bricole mais le geste était présent. SI je connaissais déjà, oui j'avais souvent fait la misère à Chrissy dans les parages, elle devait en être usée de m'avoir comme meilleur pote. Et bien oui je connais bien le coin ... mais maintenant que tu y vis ça doit être super plus sympa,même si je te plains un peu de vivre avec Rosebury girl ! JE suis bien partant pour un petit jus de carotte, il parait que je suis pas trop aimable ! En vrai je détestais les carottes car j'avais peur d'avoir réellement les cuisses roses comme les petits enfants !

« T'es parti trois semaines ! Trois semaines sans nouvelle... Je pense que l'expression de ma joie n'est pas encore assez grande en comparaison à celle que je ressens ! » Et bien sûr, il en rajouta une couche en m'ayant rapporté un petit cadeau, il était trop mignon, au moins il avait un petit peu pensé à moi même s'il n'avait pas pris le temps de me contacter. « T'es adorable ! » Je pris le petit paquet et me mis directement à le déballer qu'est ce que cela pouvait il bien être. Je ne manquais pas de déposer un baiser sur sa joue pour le remercier. « Chrissy est adorable ! T'es mauvaise langue ! Le plus difficile à supporter c'est surement Edouard et ses conquêtes mais ils sont tous charmants je ne regrette pas d'avoir quitté la maison familiale ! Et puis tu vois des jours comme ça c'est calme parce que tout le monde a déserté ! » Je souris, je n'étais pas mécontente d'être parti de chez mes parents, je me sentais beaucoup plus libre et indépendante ce que j'avais toujours été et cela ne me faisait pas de mal ! « Du jus de carotte ? Je suis désolée mais je n'ai pas ça, c'est infecte je déteste les carottes ! Par contre je peux te faire un petit jus de chaussette pour te rendre d'encore plus mauvaise humeur ! » Moi je ne le trouvais pas de mauvaise humeur mais d'ailleurs pourquoi l'était il ? « Qu'est ce qui vaut ta mauvaise humeur dude ? »

Tu vas me faire rougir si ça continue et je vais finir par croire que Mister Zacharias ne te comble pas assez pour te faire oublier mon absence de trois semaines ... même si cela était prévisible ! dis je en souriant de toutes mes dents dignes des plus grands acteurs fiers de leur petite sortie médiatique. Alors que je rentrais dans son appart, je l'embrassais au coin des lèvres sans réellement faire attention, comme si cela était normal. Ouvre le j'espère que cela te plaira en tout cas et puis au pire tu l'offriras à ton père ! Même si pas réellement certain que cela aille à Mr Blackburn, après tout tout le monde ne pouvais pas porter une chaine autour du poignet, même si pour le moment je ne lui raconterais pas trop l'histoire de cette gourmette qui appartenait en réalité plus tôt à ma soeur, comme quoi ma mère avait des idées tordues car il fallait dire c'était son idée, mais shuttt, je passais pour le moment pour le meilleur ami parfait. A-DORA-BLEEEE ce doit être le mot oui si tu connais pas le Larousse ! Ah ben au moins il y a de la vie dans cet appartement ça ne peut pas faire de mal ... Les mecs et leurs conquêtes, leurs réputations n'étaient plus à faire même si certaines femmes ne valaient pas beaucoup mieux. Je me contenterais alors d'une bière si Edouard a des restes dans le frigo ... Quelques broutilles rien de bien grave pour le moment même si être parti pendant trois semaines m'ont fait un bien fou, beaucoup de choses m'ont manqués ... Et j'ai pleins de trucs à apprendre de ces trois semaines ...Qu'est ce que tu as à me raconter ? dis je en arquant un petit sourcils.

« Si tu veux bien on va éviter de parler de Priape... Ca gâcherait nos retrouvailles je pense... » Je levais les yeux vers lui, je n'avais pas envie de passer mon moment à parler de notre dispute, à écouter Matthéo me dire qu'il m'avait prévenu et tout le tralala... Il ne dirait surement pas cela en voyant dans l'état dans lequel cette dispute me mettait mais je voulais passer à autre chose. « On s'est engueulé il y a quelques jours... Et ça m'a valu ces jolies coupures de partout sur les doigts. » Je lui montrais ma main blessée par le verre que j'avais fait éclater sous le coup de la colère. Je me reconcentrais sur le cadeau que m'avait offert Matthéo, une gourmette... Avec le nom de sa soeur. « Matt... Je ne peux pas... Cette gourmette te revient... » J4étais touchée par ce qu'il faisait, vraiment. C'était sa manière de me témoigner son affection un peu comme moi et le cadenas sur le pont des arts. « Je vais te trouver une bière ! » Rien passé pendant ton absence, à part ce dont j'aimerais éviter qu'on ne parle. La vie est tellement ennuyante sans toi tu vois ! Je rigole... Je commence à mettre Charlie dans le trotteur, elle gazouille de plus en plus... Et je suis sûre que son parrain lui a terriblement manqué mais pour le moment interdiction d'aller la voir, elle dort ! »[/color] Je me jetais sur le canapé à côté de lui, j'avais besoin de ses bras pour me remonter le moral.

Ah ben merde alors moi qui faisait presque semblant de m'intéresser à son couple, j'avais encore loupé mon coup, la vie des femmes étaient réellement trop compliquées poru moi ou alors j'avais le taquet pour trouver les plus complexes. Faisant mine de me coudre les lèvres en guise de réponse et promesse, je la regardais avant de la prendre dans mes bras un instant pour la réconforter un peu. C'est un cadeau de ma mère en fait ... à croire qu'elle sait que tu es une femme bien Talya, d'ailleurs c'est un peu sa façon de te remercier de me supporter et d'avoir été là pour moi pendant la prise d'otage. Je ne savais pas trop pourquoi ce cadeau en fait, comme si la gourmette s'était retrouvée dans mes mains comme ça d'un minute à l'autre, et paf direct c'était pour Talya. LA laissant aller chercher de quoi boire, je finis par m'asseoir sur le canapé. Je reviens au bon moment à ce que je vois, Charlie pouvait plus se passer de moi et sa mère de même ... Je vais bientôt croire que je suis votre ange gardien si cela continue. Lui faisant une petite place à mes côtés, je décapuchonnais la bouteille avant de la poser sur la table basse. Tu prends rien babe ? Tu sais maintenant que je suis de retour pas de déprime possible hein !

Il avait capitulé bien vite pour qu'on ne parle pas de Priape et cela me fit rire lorsqu'il fit mine de se coudre la bouche. Puis la gourmette vint troubler mon esprit, c'était un cadeau trop fort de sens, c'était la gourmette de sa soeur et son explication me donna les larmes aux yeux. « Matt qu'est ce que tu as dit de moi à ta mère pour qu'elle me fasse ce cadeau...?» J'étais surprise, touchée mais très surprise. « J'ai fait ce que j'ai pu après la prise d'otage, mais ce n'était pas grand chose tu sais... » Comment une amie ne pouvait elle pas être là au réveil de son meilleur ami si personne d'autre n'est là pour lui ? En fait même s'il y avait eu quelqu'un d'autre je n'aurais laissé ma place à personne parce que j'avais eu envie d'être près de lui à ce moment. « En tout cas ça me touche... Enormément ! » Et c'était peu dire mais passons, nous allions boire un coup rire ensemble et le manque que j'avais ressenti passerait petit à petit. Lorsqu'il me demanda si je ne buvais rien je lui montrais la canette de coca sur la petite table. « Si tu ne veux pas que je déprime, je vais éviter de me bourrer la gueule ! » Je lui souris avant de le prendre à nouveau dans mes bras. Mon dieu ce que ces trois semaines avaient été longues surtout après avoir passé une semaine à Paris en étant avec lui la plupart du temps.

Ce que j'avais dis à ma mère pas grand chose à dire vrai ou alors peut être que je parlais de Talya sans même m'en rendre compte, après tout je passais beaucoup de temps avec elle et du coup je devais souvent avoir des choses à raconter sur ses petites mimiques, sur ses pseudos sautes d'humeur. Pleins de trucs méchants parce qu'en fait je crois qu'elle a fait vaudoufier le bracelet mais j'en suis pas certain. Oui j'invente des mots, la classe franchement comme digne des grands littéraires, même si en soit je déteste la littérature et les auteurs classiques. Voilà que la cadeau venait de faire mouche, peut être même que maintenant il faudrait que je parle de Talya à chaque fois que j'aurais ma mère au téléphone, dans quelle galère je m'étais lancé ? Comment alors à boire un peu de la bouteille de bière, je la regardais avec un sourire. Ah oui à ce point là ... je vais te changer les idées tu verras ...