Come back ! | MATYA

« Même s'il m'attire que des malheurs je le garderais aussi gentille et naïve que je suis... Tu te rappelles tu me l'as fait remarqué à Paris ! » Je lui souris gentiment lui faisant comprendre que je n'avais pas oublié mais aussi que je le prenais à la rigolade ! Il but un peu de sa bière et comprit que mon moral était dans mes chaussettes depuis cette dispute avec Priape. Alors oui j'étais contente qu'il soit rentré parce qu'il m'avait manqué mais l'avoir près de moi parce que j'avais besoin de son soutien me rendait encore plus contente. « Ah oui et comment tu comptes t'y prendre monsieur le magicien ? » J'attendais de voir quelles sortes d'idée de folie il allait bien pouvoir avoir mais avec Matthéo, rien ne me surprendrait, il pouvait aller très loin.

Et oui parce que de toute évidence un cadeau ne se jette pas et ne se revend pas sur Ebay ! Et cela encore moins lorsqu'il débarque tout droit de Londres et de la famille Silver, qui est la digne héritière du trône de la débilité et de la classe à l'anglaise. dis je en affichant un sourire charmeur sur les lèvres, comme quoi ces trois semaines n'avaient changées grand chose dans mon esprit totalement équilibré.
Pointant le regard en l'air en essayant de trouver une idée pour lui changer les idées, je finis par me lever du canapé pour qu'elle se retrouve toute seule dessus. Et bien déjà pour te détendre je peux te proposer un petite massage, et il faut que tu en profites, il est gratuit pour une durée encore de deux minutes. dis je en buvant une nouvelle gorgée de bière, lui faisant signe de s'allonger de tout son long sur le canapé.

« Arrête de dire ça vous n'avez rien d'une famille d'attardés ! » Il n'était pas bête, sa mère non plus, il était un peu foufou et indiscipliné parfois mais c'était bien ce qui faisait son charme et ce qui faisait ce qu'il était, ce pourquoi on l'aimait, ce pourquoi je l'aimais, en amitié bien sûr. « Un massage... J'ai plutôt souvenir tu pratiques bien la chose ! » Je ne manquais pas de m'allonger de tout mon long sur le canapé attendant ce moment de détente qu'il m'avait promis... J'aurais au moins deux minutes de bonheur. « T'es fauché qu'il y a que deux minutes qui sont gratuites ? » Je rigolais un peu tout seule, fière de ma petite sortie à deux francs six sous.

Je crois que Maéva avait tout pris de l'intelligence et Aaron aussi, du coup j'ai pris les restes et y avait plus grand chose qu'un humour de merde ! Oui finalement je me retrouvais tout seul alors que j'avais eu une jumelle des plus formidable et un demi frère qui me manquai aussi terriblement car malgré tout il avait fini par prendre une grande place dans ma vie, malgré les débuts difficiles. Alors qu'elle s'allongeait, je la regardais faire tout en sirotant ma bière, avant de me poser sur le bord du canapé, réchauffant mes mains. Non c'est que si les deux minutes s'écoulent faudra que tu me fasses un baiser de cinéma alors je pense que tu préfère sla première option, mais personnellement cela ne me dérange pas d'attendre ! dis je en remontant doucement son tee shirt pour l'enlever totalement laissant simplement son soutien gorge.

Je préférais ne rien dire à Matthéo qui se dénigrait encore. Il ne se voyait vraiment pas tel qu'il était réellement, c'était fou ça ! Je me laissais ensuite aller au massage enfin j'étais en position et prête à me faire masser par Matthéo qui avait remonté mon tee shirt pour finalement l'enlever lorsque je me redressais d'un coup ! « Silver tu ne peux pas me masser ici ! J'ai des colocataires je te rappelle, ils peuvent rentrer d'une minute à l'autre ! » Chez mes parents nous n'étions pas tranquilles, ici non plus, le pauvre allait me détester, mais j'avais déjà remis mon tee shirt et j'étais debout. « Viens on va dans mon quartier privé, même quite à perdre quelques minutes de massage gratuit puisque tu n'auras jamais ton baiser de cinéma... » Peut être aurait il un petit bisou au coin des lèvres mais un baiser de cinéma jamais j'étais en couple tout de même voyons.

Oui elle avait peut être raison, peut être que quelqu'un allait débarquer d'une minute à l'autre même si finalement nous ne faisions rien de bien grave, et puis si elle avait vraiment peur des dires des gens autant refuser le massage directement. Je vois tu veux les avantages de m'avoir à tes pieds pour te remonter mais pas les conséquences du fait qu'un massage passe par le fait que je pose les mains sur ton corps qui devrait appartenir qu'à Priape, mais tu ne te fais pas prier trop longtemps ! Après tout elle était un peu contradictoire sur le coup, et je voulais bien savoir ce qu'elle pensait de tout cela, certes cela faisait longtemps que nous étions séparés, trois semaines mais tout de même, ou alors elle rêvait de ma peau contre la sienne. Me levant alors du canapé pour rejoindre sa chambre, même si toute envie de lui faire un massage m'avait passé en un claquement de doigt. Dommage c'est plus gratuit je crois que pour le coup tu es passée à côté du meilleur moment de ta journée. dis je en m'appuyant contre le mur de sa chambre tout en lui lançant un clin d'oeil joueur.

« Matt un geste qui n'est pas ambigu pour nous le serait pour n'importe qui rentrerait dans cette pièce si on te voyait à califourchon sur moi alors que je suis en sous-vêtement ! » Cette phrase pouvait paraitre comme une excuse mais c'était complètement vrai et je n'avais pas envie du tout qu'on aille balancer des rumeurs sur nous alors que ce n'était pas vrai, surtout que CS s'en lècherait les babines et Priape en payerait le prix. Alors que nous étions dans ma chambre il m'indiqua que le temps gratuit était écoulé. Je m'approchais donc de lui un petit sourire aux lèvres. Je m'arrêtais à quelques centimètres de sa bouche alors que nos fronts étaient presque collés pour finalement venir déposer un baiser dans son cou, changeant de trajectoire au dernier moment. Je soufflais finalement à son oreille quelques mots : « C'est dommage pour moi alors, ou pour toi, il va te falloir trouver un autre moyen de me détendre et me remonter le moral. » Je restais un instant comme cela avant de me reculer pour me laisser tomber sur le lit l'admirant de loin, il était vraiment grand quand même.

Et alors on s'en fout des autres non ? Tant que nous on sait qu'on ne fait rien de mal ... J'ai ma conscience pour moi de toute évidence et si tes collocs sont des chieurs change de coloc ! dis je avec un petit sourire et une voix un peu rieuse, après tout il ne fallait pas trop se prendre la tête, mais si vraiment elle n'assumait pas de vouloir que je lui fasse un massage, un de mes grands dons dont peu de personnes avaient le droit d'en avoir la chance. Je rêve ou quoi, elle jouait à quoi ? Je me cassais le cul pour ne pas briser son couple, en contrôlant mes envies de l'embrasser, de la prendre dans mes bras, pour que finalement elle mette ses lèvres à seulement quelques centimètres et un baiser déposé dans ma nuque. C'était quoi ça Talya ? T'es sérieuse ? Tu veux pas briser ton couple et tu m'embrasses dans le cou ... tu embrasses tout tes potes dans la nuque, une forme de rituel glauque ! Oui elle m'avait manqué, terriblement, et de la revoir là, toute pimpante, je ne savais pas réellement si je pourrais résister à l'embrasser et pourtant il ne fallait pas, pour Priape du moins. Pas de soucis pour moi, à peine arrivé dans la chambre je prenais un oreiller que je commençais à lui balancer dans la tête. Je sens qu'on a trouvé encore mieux !

J'acquiesçais, il avait raison mais avec la dispute que j'avais eu avec Priape, il allait surement falloir regagner sa confiance comme il allait devoir regagner la mienne petit à petit, je ne voulais donc pas qu'il ait à douter à cause de rumeur infondée, faire souffrir les gens avec des rumeurs cela ne me plaisait pas du tout mais visiblement ça amusait certaines personnes. J'embrassais Matthéo dans le cou après l'avoir bien tenté et lui avoir fait croire que j'allais viser les lèvres. Le cou n'était pas un endroit commun pour des amis mais c'était tentant et c'était toujours moins symbolique que les lèvres. « C'est mignon le cou mon chou, et ça te donne surement moins d'idée que les lèvres... Quoi que avec toi je devrais me méfier... » J'avais à peine le temps de lui faire un clin d'oeil que je me pris un coussin en pleine figure. Il allait voir ce qu'il allait voir le petit. Je pris le traversin et fonçais sur lui espérant bien pouvoir lui en donner un coup au dernier moment en arrivant vers lui pour le faire tomber sur le lit mais au lieux de cela, je tombais l'entrainant dans ma chute, le coussin dans le dos, sur Matthéo. Quel boulet je faisais. Je ne perdis pas le nord assemant un coup de coussin sur le museau à mon meilleur ami, faisant semblant de l'étouffer pour m'en débarrasser avant d'arrêter. « T'es bloqué là avec super boulet qui n'arrive pas à t'envoyer un coup de coussin, c'est dommage hein ? » Mais je n'avais pas dit mon dernier mot et mes mains descendirent près de sa hanche pour commencer les chatouilles alors qu'il était plus ou moins coincé sous moi, oui ce n'était pas mon poids plume qui allait l'arrêter.

A trop vouloir jouer et faire les innocents, je ne savais pas trop bien où tout cela allait nous mener après tout, avec Talya il y avait toujours eu cette attirance, cette envie d'être le seul pour elle, qui pour le coup avait été un échec cuisant car mon "meilleur" pote ou pas réellement avait fini par prendre une grande place dans sa vie, à croire que chez les Dunster ils se reproduisaient entre eux ! Non pour le coup c'est toi qui rêve que j'ai des idées, mais ça m'a coupé toute envie de faire quoi que ce soit en réalité, comme quoi ces trois semaines loin d'ici ont réussi de faire de moi quelqu'un d'exemplaire ! Je ne suis pas certain que exemplaire était le mot le mieux approprié, mais cela m'élevait un peu plus que le ras du sol que je frôlais continuellement, oui l'auto dérision était ma plus grande arme pour moi même mais aussi la dérision pour me protéger des autres, ou du moins de mes sentiments pour autrui. Puis elle essaya de se défendre sans grand succès, finissant allonger sur le lit m'ayant prise dans la chute, je me retrouvais alors dessous elle, alors qu'elle tentait de m'étouffer, sympa comme retrouvailles. Ou peut être que c'était une technique pour qu'elle arrête de penser à moi alors qu'elle était soit disant en couple. La regardant droit dans les yeux, ne pouvant pas réellement bouger, je me redressais juste de la tête pour déposer mes lèvres sur les siennes qui se trouvaient trop proches, qui étaient trop attirantes. Lui donnant un baiser plein de fougue, ce fameux baiser de cinéma, séparant ensuite nos lèvres, je la regardais avant de répondre. Tu fais moins la maline maintenant ... tu sais très bien en plus que j'ai des armes secrètes.