ALEKHAR ♡ you're my valentine.

Personne n'était au courant de mon retour à Cambridge, encore moins sur le campus d'Harvard.. je préférais prendre mon temps, après tout j'avais posé mes valises dans mon nouvelle appartement hier. J'avais tellement de chose à faire.. la société qu'il fallait gérer à distance, mes affaires à déballer, m'organiser pour rattraper mon retard dans mes cours, je n'étais pas prêt de me poser. Malgré tout ce que j'avais à faire, je ne pensais qu'à une chose, Alexys. En même temps, il fallait ce l'avouer, j'étais clairement revenu à Harvard pour la retrouver. Durant ces trois mois, je n'avais pas arrêter de penser à la jeune Mather, ce n'était pas par vagues, c’était constant, tout le temps, sans répits.. j'avais toujours cette impression que j'avais fais une erreur, que j'avais oublié une partie de moi à Cambridge. J'avais mal, c'était insupportable.. et me tout me semblais si fade en Russie sans elle. Je pensais pouvoir surmonter cette épreuve, mais en vînt.. Artur m'avait clairement ouvert les yeux sur ce que je pouvais ressentir pour la jeune Carpenter, j'étais à présent prêt à faire le grand saut.. et quoi de mieux pour ça que la Saint-Valentin ?! Selon mes sources, Alexys avait quitté la Mather House pour se rendre à la soirée de Holly, ça me laissais une bonne partie de la soirée pour m'infiltrer dans sa chambre et installer le décor de cette nuit romantique.. j'avais prévu tout un tas de choses, le genre de truc que je ne faisais certainement pas pour une fille en temps normal. 20H30, comme prévu je m'infiltrais dans la chambre de la Mather, un grand sac en plastique dans la main. Comment j'avais eu la clé de son repère ? Tout simplement en soudoyant l'agent d'entretien de la Mather House, c'était le genre de personne dure en affaire.. il avait réussi à me faire cracher une belle liasse de billet ce fumier. Je refermais la porte derrière moi, j'étais plutôt soulagé de n'avoir croisé personne dans les couloirs de la Mather House, ils étaient certainement tous en train de se galocher dans leurs chambres pour cette soirée de la Saint-Valentin. Je ne faisais pas vraiment attention au bazar, il fallait se dépêcher et je ne savais pas vraiment quand Alexys allait quitter la soirée de Holly.. j'attendais le message de ma source. Je posais quelques bougies au quatre coins de la chambre, en les allumant une par une soigneusement.. j'avais clairement la boule au ventre. Et si Alexys ne venait pas ? Si elle ramenait un mec ce soir ? Et si elle n'était plus célibataire ? Je me posais tellement de question.. depuis trois mois je n'avais pas vraiment eu de nouvelle d'elle, à vrai dire j'avais préféré ne pas répondre à ses messages.. certainement pour essayer de tourner la page. Une fois toutes les bougies allumées, j'accrochais un petit mot en forme de cœur sur la porte d'entrée : « My heart is perfect because you're inside ». Je refermais ensuite la porte doucement, il était temps de mettre un fond de musique, de quoi me faire patienter et surtout me faire oublier que j'étais en total panique. Je m'asseyais sur son lit, le regard rempli de question.. les jambes tremblotantes. Quelques secondes plus tard, je sentais vibrer mon portable.. oh my god ! Alexys quittait la soirée, déjà ? Moi qui comptais faire les cents pas toute la soirée, voir toute la nuit.. Je me mordais la joue avant de m’engouffrer dans la salle de bain, je sortirais une fois qu'elle aura découvert sa chambre redécoré pour l'occasion.

Une soirée anti Saint-Valentin ? Sérieusement Alexys, qu'est-ce que tu croyais ? Que ça allait être grandiose ? Je ne savais même pas ce que j'étais, qui j'étais. Perdue ça, c'est le cas de le dire mais après ? Est-ce qu'une seule fois dans ma vie j'avais aimé cette soirée ? J'avais vu papa absent, maman et papa en train de se prendre la tête, grand-mère criait sur tout les toits que la clé du bonheur, c'était l'indépendance. J'ai jamais rien pensé de l'amour. Sans doute que ça craint parce que ça finit toujours par vous tombez dessus alors que vous ne le désirez pas forcément. L'amour, ça fait souffrir aussi, énormément souffrir. Je me demande si je suis capable d'éprouver le moindre sentiment après tout ce que j'ai vécu, après ce que j'ai fait. Je finis par rire parce que, je n'ai clairement rien à faire à cette soirée. Alors, je décide de rentrer au seul endroit dans lequel je suis réellement chez moi : la Mather House. Au moins, je suis certaine que personne ne viendra m'embêter, me faire la morale parce que je ne suis pas obligée d'être seule ce soir, parce que je pourrais être avec Jorden ou même avec mes amis ou ma famille. Ok, Jeno est surement avec Olympe. Je passe une main dans mes cheveux en soupirant désespérément et je finis par avoir mal. Je grimace légèrement, fouille dans mon sac pour prendre mes antidouleurs et cette saloperie qu'on m'a filé à l'hôpital. Je crois qu'ils ont peur que je devienne folle pourtant, je suis loin de l'être. Enfin si, peut-être un peu pour avoir fait ce que j'ai fait. Je lève les yeux au ciel en essayant de ne plus penser et je tombe nez à nez avec cette petite phrase inscrite sur un coeur en papier. Je soupire de nouveau. Et bah ! Si seulement le mien pouvait être aussi parfait, j'en serais pas là aujourd'hui ! J'hausse les épaules et pense soit à une mauvaise blague, soit à mon frère. Je tourne la clé dans la serrure, ouvre la porte et la referme derrière moi avant de tomber nez à nez avec cette décoration magnifique. Je souris doucement avant de me mettre à crier à travers ma chambre : Jeno j'te jure si c'est encore un de tes plans foireux pour échapper au coloc et enfin te taper Olympe je... Je suis incapable de finir ma phrase. Je peux pas tout simplement. Et là, je me demande si j'aurais préféré que ça soit Jeno ou non.

J'étais clairement en train de stresser.. si ça se trouve elle n'allait même passer par sa chambre et j'aurai clairement fais ça pour rien. J'étais adossé au lavabo, regardant ma montre toute les trente secondes.. je commençais même à me demander si je n'avais pas fais une connerie en faisant un truc pareil. Alexys allait certainement trouver ça complètement stupide, peut-être trop fleur bleu.. je n'avais jamais fais un truc pareil, j'étais le genre de mec à s'en foutre de la Saint-Valentin.. pourtant ce soir je venais de prouver le contraire en transformant la chambre de la jeune Mather en une sorte de love room à la Zakhar. Je me mordais la joue, sans cesse.. je voulais la voir, je voulais tellement qu'elle pousse cette porte une fois pour toute. Elle me manquait, trois mois sans elle, trois long mois.. Et si elle m'avait dit qu'elle m'aimait avant de partir par message juste pour faire joli ? Je me posais tellement de question à ce moment, seul dans cette salle de bain. Puis, j'entendais une porte s'ouvrir.. je sentais alors mon cœur battre à tout rompre, cette sensation qui m'habitais quand elle était prêt de moi, je serrais la mâchoire machinalement.. certainement pour me donner du courage. Je restais planté dans la salle de bain quelques minutes, attendant une réaction de sa part.. « Jeno j'te jure si c'est encore un de tes plans foireux pour échapper au coloc et enfin te taper Olympe je... » Je ne pouvais m'empêcher de sourire, c'était plus fort que moi. C'était Alexys, je n'avais aucun doute la dessus.. je pouvais reconnaître sa voix et sa façon de râler entre mille. Je bouillonnais sur place, qu'est-ce que j'étais censé faire maintenant ? Lui crier surpriseeee et voilà ? Non ce n'était pas le genre de chose à faire après l'avoir brusquement quitté il y a trois mois. Je soufflais pour me donner du courage, il était hors de question que je lui montre à quel point j'étais tétanisé à l'idée de la revoir.. Je sortais finalement de ma cachette, quittant la salle de bain pour me retrouver dans la chambre d'Alexys. Elle était là, elle était enfin à quelques mètres de moi.. j'avais le souffle coupé, incapable de sortir un mot. Putain Zakhar reprend toi ! Un léger sourire illuminait enfin mon visage.. Le visage d'Alexys semblait fatigué, pas vraiment comme d'habitude.. avait-elle des problèmes ? Je me mordais la lèvre pour enfin briser ce silence. « Alors comme ça ton frère fréquente Olympe ? » Dis-je sur un ton légèrement amusé. Olympe était ma cavalière au bal de l'année dernière, ce fameux soir où j'avais embrassé Alexys pour la première fois.. comment oublier cette soirée si riche en émotion !

J'avais quitté la petite soirée vraiment très tôt pour regagner a chambre parce que toute façn, la Saint Valentin, ce n'est rien d'autre qu'une fête commerciale. On devrait dire aux gens qu'on aime à quel point on les aime, tous les jours. Sans déconner, on a pas besoin d'un jour spécial pour le faire si ? C'est nous qui menons la danse, c'est à nous de décider. Moi, je me suis dit que c'était un jour comme les autres et je suis partie dans ma chambre. Sauf qu'apparemment, celle-ci était déjà occupée. Je me suis donc mise à crier sur Jeno, sans même me demander si c'était pas Jorden ou encore Olive qui revenait à la coloc. Mais je me suis tournée et, je l'ai vu. Je l'ai vu et je suis restée bouche bée. Enfin non, j'ai ravalais ma salive et j'ai plus bougé d'un poil. J'ai oublié de respirer jusqu'à voir son sourire. Son sourire qui faisait battre mon coeur, son rire qui me donnait envie de rire à mon tour. Alors comme ça ton frère fréquente Olympe ? Mon frère sort quasiment avec Olympe. Il l'apprécie, il l'aime vraiment je le sais. Ils vont bien ensemble tous les deux et pourtant, je ne suis pas sûre que toutes les Cabots aient droit à cet honneur. Je... J'ai vraiment tenté de faire une phrase mais, impossible de la sortir. J'ai donc fouillé dans mon sac de nouveau, sans le quitter des yeux au cas où il disparaisse et ce, jusqu'à ce que je fasse tomber ma boîte de cachets. J'ai donc secoué la tête et je l'ai ramassé pour lire les instructions présentes sur le flacon. Hallucination... Génial, il manquait plus que ça. Je me suis mise à rire mais, c'était nerveux. Ouais parce qu'en réalité, j'avais plus enfin de pleurer qu'autre chose. Pleurer parce que les anciens démons étaient toujours présents, pleurer parce que j'avais l'impression de l'avoir en face de moi, pleurer parce que je voulais un peu que ça soit réel tout de même. Je me suis laissée tomber sur le lit, j'ai enfoui mon visage entre mes mains et j'ai commencé à me répéter doucement : C'est qu'un rêve Alex, reprends-toi ça va aller ! Et pourtant, il semblait si réel... Mon coeur s'emballait, je crois que je commençais à trembler et j'avais la trouille. Peur de devenir folle, peur qu'il s'éloigne, peur d'énormément de choses en y réfléchissant bien.

J'ignorais totalement comment Alexys allait réagir à ma réapparition.. il est vrai que je sortais quelque peu de nul part. Je n'avais prévenu personne, j'avais fais ça clairement dans le dos de tout le monde. Sa réaction fût immédiate, je voyais son visage se décomposer... ce n'était pas vraiment le genre de réaction à laquelle je m'attendais. Son regard semblait absent, comme ci elle vivait dans un autre monde, comme ci elle ne faisait plus partie du mien. Bizarrement, à ce moment, j'avais envie qu'elle me gueule dessus, qu'elle me dise que je n'étais qu'un con d'être partie comme ça. Au lieu de ça elle était absente, dénudée de toute réalité. « Je... » Elle me regardait, comme ci j'étais un fantôme sortit de nul par puis elle se mettait à fouiller dans son sac. Je fronçais les yeux, je ne comprenais pas.. C'est à ce moment la que je voyais de la peur dans ses yeux. En fouillant dans son sac, elle fit tomber une boite de médicament.. mon regard se stoppait sur cette boîte immédiatement. Ca ne fit qu'un tour dans ma tête, elle avait forcement prit quelque chose.. et ce qui venait de tomber par terre m'en donnait clairement la preuve. La jeune Mather se mit à lire la boite après l'avoir ramassé.. je ne bougeais plus, à vrai dire je ne savais pas comment réagir à l'heure actuelle. J'étais mélangé entre le bonheur de la revoir et l'incompréhension totale. Je n'avais jamais vu Alexys dans un tel état et dieu seul sait que je l'avais déjà vu défoncé.. mais jamais comme ça. « Hallucination... Génial, il manquait plus que ça. » J'avais le souffle coupé. Une hallucination ? Elle croyait vraiment que je n'était qu'une hallucination ? Je n'en revenais pas.. mais c'est quoi ce médicament ? Je fis un pas dans sa direction avant de la voir s'effondrer sur son lit. « C'est qu'un rêve Alex, reprends-toi ça va aller ! » J'en étais sûr à présent, elle n'allait pas bien.. je le savais dès la seconde où j'avais posé les yeux sur elle dans cette chambre. J'avais à présent une boule au ventre, je m'en voulais terriblement.. je m'en voulais de l'avoir laissé tomber comme ça, elle semblait totalement impuissante face à tout ça. Bizarrement, je n'avais aucune envie de lui faire la morale à ce moment précis.. je voulais la consoler, lui dire que tout aller s'arranger.. lui dire tout simplement que j'étais la pour elle et je ne repartirais plus jamais. J'avançais vers son lit, avant de m'allonger.. je collais mon torse à son dos avant de l'entourer de mes bras. Je sentais qu'elle tremblait, putain Alexys qu'est-ce qu'il t'arrive ? J'étais tellement vulnérable face à ça.. pour une fois dans ma vie j'avais peur pour quelqu'un. Je sentais une boule se coincer au fond de ma gorge, elle semblait si mal. « Alexys, je ne suis pas une hallucination ou même un rêve. » Dis-je doucement contre sa nuque.

J'étais clairement en train de délirer. Je ne voyais aucune autre explication. Zakhar était parti. Il était reparti en Russie parce que son père était gravement malade. Il devait reprendre les reines de l'entreprise avec son frère et il y a dit jamais il ne reviendra ici. Je lui ai dit que je l'aimais et lui, il est parti. Le pire c'est que sur le moment, je ne lui en ai pas voulu. Je veux dire, la famille avant tout, j'étais exactement pareille et même si j'étais en froid avec ma mère, je savais que pour elle comme pour Jeno, j'étais prête à me rendre à l'autre bout du monde. Alors, j'avais fini par me faire une raison enfin, avec les pilules au départ et puis ensuite avec les conneries que j'ai pu faire. Pourquoi, j'avais promis. J'avais été incapable de tenir les promesses que j'avais faites. Peut-être que c'est pour ça que je le voyais. Parce que j'avais pas respecté mes promesses. Je me laissais tomber sur le lit, prise de panique. J'avais envie de me réveiller, j'avais envie que tout ça s'arrête et pourtant.... Pourtant, je le sentais toujours près de moi. Petit à petit, c'est comme si la réalité finissait par me rattraper. Je sentais son torse contre on dos, sa respiration dans mon cou, ses bras autour de moi. Je fermais les yeux comme pour me concentrer sur le moment précis. Alexys, je ne suis pas une hallucination ou même un rêve.  J'ai ravalé ma salive parce que peut-être qu'il disait vrai. J'ai légèrement rit mais, c'était nerveux, c'était juste pour ne pas me mettre à crier. T'as dit que tu reviendrais jamais... t'as bien insisté sur le mot jamais alors... J'ai laissé ma phrase en suspens et je me suis brusquement retourné vers lui, à quelques millimètre à peine de son visage. Prouve-le. Ais-je murmuré. Maintenant, montre-moi que t'es réel, que je ne suis pas en train d'halluciner. Prouve-moi que t'es ici, comme si ce n'était pas déjà fait. C'était magnifique.

Je me sentais totalement impuissant.. je ne savais pas si j'étais le mieux placé pour la sortir de cette mauvaise passe. Et si c'était à cause de mon départ qu'elle était aussi mal ? Si c'était le cas je m'en voudrais terriblement.. Au début de notre relation, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour lui rendre la vie difficile, mais au jour d'aujourd'hui tout avait changé.. les choses c'était nettement inversé.. et tout ce que je voulais à présent c'était lui donner le sourire et surtout lui rendre la vie plus facile. Je sentais son corps tout frêle contre mon torse.. je pouvais sentir son parfum, putain qu'est-ce qu'il m'avait manqué, c'était juste inimaginable comme sensation. Elle se mit à rire nerveusement après que je lui disais que j'étais bien réel.. « T'as dit que tu reviendrais jamais... t'as bien insisté sur le mot jamais alors... » Alexys finit par se retourner, me faisant face en l'espace de quelques secondes. Je plongeais aussitôt mon regard dans le sien, elle avait des cernes qui en disait long sur les événements actuels. Les palpitations de mon cœur me faisais limite mal et ma respiration saccadé n'arrangeais rien à la situation.. je voulais qu'elle revienne à la réalité, je voulais retrouver la Alexys que j'avais quitté quelques mois plus tôt. « Prouve-le. » Dit-elle sans attendre.. Prouver quoi ? Elle voulait que je lui prouve que j'étais bel et bien ici avec elle, dans cette chambre ? Je ne voyais pas trois mille solution.. puis j'en avais terriblement envie, c'était quelque chose qui me hantais depuis que j'avais posé mes yeux sur elle il y a quelques minutes. Un sourire attendrissant envahissait mon visage, je posais alors une de mes mains sur sa joue doucement.. je la regardais longuement l'espace de quelques instant avant de poser délicatement mes lèvres sur les siennes. Wow, c'était comme ci je venais de me prendre dix orgasmes dans la tronche.. je mordillais alors sa lèvre inférieur, la tirant lentement entre mes dents. Ce moment si parfait, putain qu'est-ce que ça m'avais manqué. J'avais le souffle tellement court, ma main posée sur sa joue en tremblait presque.. je ne voulais plus la lâcher, plus jamais.  

C'est quoi le délire ? Il ne pouvait pas être là. Non, il avait que jamais plus il ne remettrait les pieds à Harvard. C'était clair pourtant, il n'y avait pas de retour en arrière possible. Donc, soit il avait changé d'avis et ça me paraîtrait trop étrange sachant qu'il a tendance à camper sur ses positions monsieur têtu. Soit, c'était bel et bien un hallucination et là, j'étais vraiment mal. Ca voudrait dire retour à la case départ et encore. Bonjour l'asile ouais ! J'avais besoin qu'il me prouve qu'il était bel et bien là, contre moi, devant moi. Pourtant, j'avais senti son coeur battre à tout rompre, je sentais aussi sa respiration contre ma peau. Et son odeur, et son corps, et son sourire, et ses yeux. Tout était si familier, si réel, si naturel. Mais non, il m'en fallait plus et il finit par m'en donner plus. Par me donner ce que je voulais, ce que je voulais depuis des jours, des semaines, des mois. Sa main se posait contre ma joue, je pris une grande inspiration. Je ne le quittais pas des yeux, son regard et ses lèvres. Ses lèvres qui se rapprochaient un peu plus au fils du temps. Finalement, elles vinrent se poser délicatement contre les miennes et je fermais les yeux pour profiter de cet instant magique. J'y répondais comme si ma vie en dépendait, avec une telle intensité... J'avais tellement peur qu'il parte, qu'il me glisse entre les doigts encore une fois. Ses dents tirèrent doucement contre ma lèvre. Un frisson parcourut mon corps tout entier, de la tête aux petits orteils et pour finir, je le repoussais brusquement, basculant sur le côté pour me retrouver au dessus de lui. Je le plaquais contre le lit à l'aide de mes petits bras et froncer les sourcils même si je détestais cela. Je vais te tuer Zak ! Je vais vraiment te tuer putain ! Il avait pas eu le droit de me laisser ici, sans nouvelles ni rien du tout. Il aurait pu lui arriver n'importe quoi jamais, je n'aurais été au courant.

Je n'aurai jamais pensé à un tel scénario.. et encore moins de retrouver Alexys dans un tel état. Me prendre pour une hallucination c'était quand même... délirant. En y réfléchissant mieux, elle était comme ça Alexys, imprévisible et des fois dénué de toute réalité.. surtout quand elle était défoncé. Je me perdais totalement quand je l'embrassais et ça ce n'était pas nouveau.. je crois bien que j'ai commencé à totalement me perdre quand je l'ai embrassé la toute première au bal. Je sentis finalement ses mains se plaquer brusquement contre mon torse, un peu plus et elle aurait fait sauter les boutons de ma chemise hors de prix. Je la regardais de mes grands yeux surpris avant qu'elle ne se retrouve sur moi à califourchon.. je sentais ses mains entourer fermement mes bras afin de me plaquer au lit. « Je vais te tuer Zak ! Je vais vraiment te tuer putain ! » Je ne pouvais m'empêcher de lâcher un petit rire.. qu'est-ce que j'aimais quand elle m'engueulait comme ça, je la retrouvais enfin, je retrouvais la Alexys qui hantait mes pensées depuis longtemps déjà. « Ce n'est pas étonnant.. tu as toujours eu envie de me tuer, rappelles-toi ! » Je ne bougeais pas d'un cil, un sourire amusé cloué aux lèvres. « Je suis arrivé hier soir pour tout te dire. » Dis-je simplement.  

Alors, il était réel ? Vraiment réel ? Je n'étais en train de rêver ? Non, je ne pense pas. J'avais envie de sauter de joie, de le prendre dans mes bras, de l'embrasser partout et de lui dire à quel point il m'avait manqué mais, j'avais aussi envie de le tuer et c'est d'ailleurs la première chose que je lui dis en le plaquant fermement sur le lit. Ouais, il avait tout de même réussi à m'énerver et ce, malgré tous les efforts qu'il avait fait pour rendre ma chambre sublime et pour avoir pointer ses fesses ici alors qu'il avait dit ne jamais revenir à Cambridge. Ce n'est pas étonnant.. tu as toujours eu envie de me tuer, rappelles-toi ! Et lui, ça le faisait rire. Bon, je dois dire que j'ai pas pu retenir un léger sourire. C'est vrai que j'avais détesté. Je l'avais aimé aussi et d'ailleurs, j'avais arrêté de vouloir sa mort enfin, je ne l'aurais jamais tué en réalité parce que dans le fond, je ne l'avais jamais vraiment considérer comme un ennemi. Non le truc, c'est qu'il arrivait à me tenir tête, à me faire sortir de mes gonds. Je me mordais la lèvre en finissant par le lâcher. Oh mais là, j'ai encore plus envie, si tu savais ! J'ai haussé les épaules et je me suis mordue la joue pour pas lui sauter dessus et bien montrer que je lui en voulais un peu tout de même. Je suis arrivé hier soir pour tout te dire. Je me suis redressée pour m'asseoir sur le lit, à ses côtés et le dégager de mon emprise. J'ai replacé une mèche de cheveux derrière l'oreille comme si de rien était et finalement, j'ai craqué et j'ai balancé : Et t'as perdu ton portable c'est ça ?! Ouais parce qu'avec tous les sms que je lui avais envoyé... Moi, j'avais eu besoin de lui et c'est maintenant qu'il se pointait comme si de rien était.