play with me ✱ Aarline

Et puis sans que je ne sache pourquoi, il avait comme un déclic. Là, d'un coup. Il reprenait la parole et sur le moment, j'savais pas ce que j'étais censée faire. C'était.. De la jalousie ? Ou alors de la possessivité. Un des deux. Et c'était vraiment bizarre. Parce qu'au final, on avait juste couchés deux fois ensemble, rien de plus. C'était pas comme si on partageait quelque chose ou quoi. Bien loin de là. Et il continuait. Au final, c'était comme si j'avais gagnée. J'avais voulu le rendre dingue lors de notre première rencontre et le résultat était là. « C'était juste du sexe Aaron. J'comprend pas. » Ou alors j'faisais semblant de pas comprendre. Ouais c'était un bon coup et ouais y avait peut être une alchimie sexuelle mais ça s'arrêtait là non ?

Bah voilà, Aaron venait de déballer une partie et franchement, il le regrette déjà. C'est le genre de phrase qui fait fuir les filles comme Charline. Les filles qui ne veulent pas s'attacher. Lui, est-ce qu'il est attaché ? Il commence, ouais. En fait, il ne veut pas se lasser de leurs moments. Même si leurs moments se limites à des toilettes ou un bureau. T'as raison. Juste du sexe. T'as pris du plaisir, j'ai pris du plaisir. Ça s'arrête là. Mais si moi, je ne veux pas que ça s'arrête ? Si je veux plus ? Sur ses paroles, il se redresse. Bordel, il regrette, déjà.

C'était peut être pas le truc à dire mais.. J'faisais pas dans les sentiments. Pas après ce qui c'était passé avec Nate. J'étais pas douée dans ça. J'étais pas le genre de fille posée ni le genre à traîner autour d'un seul et unique même. J'étais pas capable de ça alors ouais, c'était que du sexe. Une attirance physique qu'on comblait dans les endroits qu'on pouvait et rien de plus. Et il s'redressait après m'avoir assomée avec l'aide de ses mots. J'pouvais pas en rester là. J'pouvais vraiment pas. Je me levais à mon tour jetant ma clope sur le trottoir avant d'hausser la voix. « Et qu'est ce que tu veux hein ? » Parce que putain, on pouvait rien attendre de moi et il était idiot rien que d'y penser une seule seconde.

Oh qu'il déteste ça ! Il regrette déjà ses paroles, surtout en entendant les propos de Charline. Ce qu'il veut ? Elle, bien sûr. C'est certainement marqué sur son front, à cet instant. Dos à elle, il fume encore sa cigarette, laissant un silence volontaire à cette question. Seulement, quelques secondes. Revenir en arrière ! Ne pas t'avoir croisé ce jour-là ! Parce que depuis que t'es rentré dans ma vie, rien ne va plus là-dedans. dit-il en se retournant et en désignant son crâne. Elle est dans sa tête. Il pense beaucoup trop à elle, à son corps... J'préfère que tu sortes de ma vie... C'est peut être le mieux..

C'était limite suicidaire. Putain mais il aurait du s'en douter non ? Il aurait du s'douter vis à vis de mon comportement que j'étais pas ce genre de fille. Qu'il fallait rien espérer de plus que du sexe encore et toujours. Et j'prenais une gifle magistrale quand il reprenait la parole encore une fois. « C'est de TA faute. C'est toi qu'est revenu à la charge, toi qui pète les plombs pour rien et qui t'fais des films dans ta tête. Va t'faire foutre. » Il me poussait à bout. Beaucoup trop pour que je puisse rester calme. Et il arrangeait pas les choses en clôturant la conversation de la sorte. « C'est comme si c'était fait. » J'passais à côté de lui le bousculant au passage sans même le regarder. Qu'il aille se faire foutre ouais.

Amplement mérité. Ouais, c'est certainement sa faute... En fait, il n'en sait rien et il s'en fiche, complètement. C'est mieux qu'elle parte, qu'elle sorte de sa vie. C'est mieux pour tout les deux. Rien qu'à ses paroles, le jeune homme pousse un cri avant de frapper un coup, contre le mur. Peu importe d'avoir, la main légèrement en sang. Il est bien trop en colère, en colère contre lui. En fait, sans qu'il y comprenne quoique ce soit, il la rattrape, la retourne et l'embrasse. Totalement perdu et c'est très frustrant.

Je m'en foutais. J'voulais pas y penser ni me prendre la tête pour ça alors je tenais pas compte de sa crise de colère. Non. J'allais rentrer chez moi, fumer un ou deux pétards et me laisser comater sur la canapé. Ça serait très bien comme ça. Je continuais à avancer avant de me faire rattraper par.. Par lui. Et sans que je comprenne, ses lèvres s'écrasaient sur les mienne. J'aurais du le repousser ? Sûrement. Lui dire encore une fois d'aller s'faire voir ou tout un tas de truc comme ça. Sauf qu'à la place, je m'accrochais à lui lui rendant un peu trop ardement son baiser. Mes bras enroulés autour de sa nuque, ma langue venant chercher la sienne, j'me laissais certainement trop aller.

Peu importe. Peu importe, tout. Cette fille est dans sa tête et lui donner l'opportunité de fuir ne va rien changer. Car ouais, le manque sera présent, c'est une chose certaine et ça, il ne veut pas. Il déteste ressentir ce genre de chose. Alors, sans réfléchir, sans se prendre la tête encore une fois, il décide de la rattraper pour l'embrasser. Qu'elle accepte ? Cela le surprend, à moitié. Mais franchement, là il ne se pose aucune question. Avec ce baiser, il l'entraîne, la faisant reculer jusqu'à un mur. Le baiser se fit plus intense, comme si cela fait des jours, des mois qu'il n'a pas goûté à ses lèvres. Une main à lui vient s'agripper à sa taille.

C'était dingue cette attirance. Cette incapacité à resister. Il avait beau me rendre folle de rage, me faire péter les plombs, c'était comme si j'étais incapable de le repousser. Et encore pire que de ne pas le rejeter, je lui rendais puissance mille l'ardeur de ses baisers. Comme pour tout les autres, je jouais avec lui. J'savais que de son côté y avait plus que du sexe et pourtant, je jouais encore une fois. Parce que j'étais comme ça, parce que je le faisais sans même m'en rendre compte. Je butais contre un mur alors que j'avais pas quittée une seule fois ses lèvres et c'était toujours avec plus d'ardeur que je l'embrassais ne bronchant pas une seule seconde quand sa main s'accrochait à ma taille. Bordel mais qu'est ce qu'on était en train de faire ?

Depuis qu'il l'a croisé à son travail, tout fout le camp. Ils se déchirent pour ... Rien. Entre les petits coups qu'il a reçut de Charline pour libérer sa rage, l'altercation avec ce gars, les cris, les colères... Bordel, c'est quoi tout ça ? Comment peut-on mettre un nom sur ce genre de relation ? C'est destructeur, carrément et pourtant, il y plonge dedans. L'embrassant comme si c'était le premier, comme si c'était le dernier... Sa main s'agrippe à sa taille, remontant son haut par la même occasion. De l'autre, il passe sous sa jupe pour traverser sous son tissu qui recouvre sa partie intime.