MAXILLE ✱ I'm a jerk, but I love you

La voir dans cet état, ça m'tuait, genre littéralement. Elle ne pouvait pas le voir parce que ça m'bouffait de l'intérieur mais putain ouais, j'en pouvais plus. J'arrivais pas à me défaire de cette culpabilité qui me rongeait. Enfin, je faisais des efforts néanmoins, pour qu'elle pense que ça ne soit plus là et qu'elle cesse de me reprendre sur ce sujet. Mon t-shirt de nouveau sur le dos, je me déplaçais à travers la pièce à cloche pied - mes béquilles se trouvant bien trop loin à mon goût - pour aller du côté de Vanille, afin de l'aider à retrouver les cachets qu'elle avait besoin. Quand je la questionnais, des larmes venaient perler le long de son visage et putain, je me sentais tellement mal à ce moment précis. Si on avait rien fait, elle ne souffrirait pas à ce point là. Encore une pierre à rajouter au mur de culpabilité que j'étais en train de construire depuis la prise d'otages. « J'sais pas ou je les ai mis. » Je commençais à regarder autour de moi pour chercher une boite orange, qui contenait ses cachets mais je ne trouvais pas. Putain de bordel de merde. Me penchant sur elle, je tentais de sécher ses larmes avec mes pouces. « Calme toi, je vais te les trouver, bouge pas.. bouge pas » J'inspirais un grand coup et je me mettais à chercher sur tous les meubles présents dans la pièce. Fouillant dans les tiroirs, j'ai enfin eu la chance de les trouver dans.. ses sous-vêtements. Mh. Bref, j'attrapais la boite et je revenais vers elle. « Tiens, voilà, tu veux un verre d'eau ou quoique ce soit? »

You hurt me so much.

max florès and vanille s. clayton

fiche par ©century sex  

T'avais l'impression d'être la meuf la plus faible au monde et peut être que c'était le cas. T'étais juste un bébé totalement incapable de supporter la douleur. C'était dingue quoi. Pourquoi fallait-il que tu pleures ? Tu pouvais pas juste supporter tout ça ? Fallait croire que non. Tu pleurais comme une enfant alors que Max s'était levé d'un coup parcourant la chambre à cloche pied. Putain mais fallait pas qu'il fournisse trop d'effort lui non plus et c'était de ta faute s'il paniquait comme ça. Fallait vraiment que tu te calmes pour le coup. Il s'penchait au dessus de toi essuyant tes larmes du mieux qu'il pouvait avant de reprendre la parole. « Calme toi, je vais te les trouver, bouge pas.. bouge pas » Ahaha. Bien entendu que tu bougeais pas, tu pouvais pas de toute façon. Enfin, t'étais juste secouée par tes pleurs mais ça, tu pouvais pas y faire grand chose alors forcément, ça comptait pas. Et quelques minutes plus tard, il sortait la boîte orange revenant vers toi avec celle ci. « Tiens, voilà, tu veux un verre d'eau ou quoique ce soit? » T'hochais juste la tête pour le verre d'eau et les mains tremblante, t'ouvrais la boîte versant deux cachets dans le creux de ta main. T'étais pathétique là maintenant tout de suite c'était dingue quoi. Et tu détestais tout ça, vraiment. A tel point que tu finissais par balancer la boîte à travers la pièce avant d'éclater en sanglot une nouvelle fois. « J'suis un boulet, juste un boulet. »

Bien évidemment, quand je disais que je voulais pas qu'elle bouge, c'était surtout pour éviter qu'elle ne se fasse plus mal encore, alors qu'elle souffrait déjà assez le martyr comme ça. J'avais ce besoin de la protéger de tout et j'échouais lamentablement et ce, depuis plusieurs semaines maintenant. Je suis certain qu'on peut trouver des preuves de mon incompétence bien avant la prise d'otages. Je suis pas le meilleur petit ami qu'elle peut avoir et si elle dit le contraire, c'est bien parce que ses sentiments la rendent aveugle. Il n'y avait pas d'autre possibilité en fait. « J'suis un boulet, juste un boulet. » J'avais vu la petite boite voler dans la pièce pour venir se cogner contre le mur en face du lit, laissant donc tous les médicaments s'éparpiller au sol, la boite ayant cédé au choc alors que je revenais avec un verre d'eau. Déglutissant, je me rapprochais d'elle, faisant attention à pas renverser le liquide que je tenais dans mes mains tandis que je m'asseyais sur le bord du lit. « Voilà pour toi » disais-je en tendant le verre à ma petite amie. De ma main libre, je venais caresser doucement sa joue, histoire de l'apaiser un peu, sans être sûr du succès que ça pouvait engendrer. « Dis pas ce genre de choses.. ça reviendra, okay? Faut laisser le temps et.. ça reviendra » Je n'avais pas le choix que de penser ça, sinon je péterai un câble.. enfin je l'aurais pété depuis bien longtemps en fait.

You hurt me so much.

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Voilà, ça résumait bien les choses. T'étais un boulet et en plus d'être un handicap pour les autres t'allais aussi en être un pour les autres. Comme maintenant en fait. Et ça t'énervais encore plus, t'étais au bout en fait. Et là, t'avais juste envie de te frapper de toi même. Tu venais de passer un moment merveilleux avec Max, genre vraiment merveilleux et t'étais en train de tout gâcher. Certes, on ne pouvait pas dire que c'était de ta faute pour la douleur puisque tu n'y pouvais rien mais t'aurais au moins pu canaliser ta colère par la suite non ? Ouais. T'étais pas obligée de balancer tes médicaments à travers la pièce ni chialer comme ça parce que tu savais que ça allait le rendre mal et c'était pas du tout ce que tu voulais de base. « Voilà pour toi » Il venait de te donner le fameux verre d'eau et après avoir inspiré un grand coup, tu mettais les cachets dans ta bouche avant d'avaler le tout. Et toujours aussi attentionné, Max passait doucement sa main sur ta joue comme pour te donner un minimum de réconfort. Inneficace mais tu pouvais pas le blâmer d'essayer. Puis c'était mieux que rien. « Dis pas ce genre de choses.. ça reviendra, okay? Faut laisser le temps et.. ça reviendra » Qu'est ce qui reviendrait ? Han ? Parce que y a rien qui reviendrait. Y a rien qui serait de nouveau comme avant et dire le contraire était stupide. Tu voulais pas l'engueuler, tu voulais pas péter l'espoir qu'il pouvait avoir mais fallait être un tant soit peu réaliste et.. « Arrête. » Il s'attendait à quoi ? A ce que tu te lèves le lendemain comme si tout n'avait été qu'un mauvais rêve ? Ce n'était pas le cas. C'était bien réel. « Y a pas de miracle Max, y a juste pas de foutu miracle. »

C'était évident que je ne voyais pas la soirée se terminer ainsi, surtout après le moment romantique que nous venions de passer tous les deux. Nos retrouvailles, nos vraies retrouvailles. Parce que nous avions su faire un de nouveau ensemble et c'était juste magique. Mais là, plus rien ne l'était parce qu'elle avait mal et que ses cachets se retrouvaient au sol après avoir touché le mur. Je ne pouvais pas savoir ce qu'elle ressentait et je me sentais totalement out. Pour le coup, je pense que je passerai un peu plus de temps à la bibliothèque et sur internet pour savoir comment gérer ce genre de choses. « Arrête. » Bim, dans ta gueule Max. Je baissais la tête sans oser la regarder de nouveau, parce que je sentais que ce qu'elle me dirait n'allait pas me plaire. Clairement, parce qu'elle était pessimiste en ce moment précis, alors que je tentais d'être optimiste pour elle et moi. « Y a pas de miracle Max, y a juste pas de foutu miracle. » Je relevais le regard pour le poser sur elle. sans dire quoique ce soit. Elle devait se calmer en fait, c'était ça la clé. Parce qu'aucune conversation ne pourrait aboutir tant qu'elle est dans cet état là. « Je suis pas d'accord... J'ai pas le choix que d'espérer, j'ai pas le choix et j'le ferai pour nous deux, même si tu veux pas y croire » disais-je en soupirant, avant de venir me réinstaller à côté d'elle.

You hurt me so much.

max florès and vanille s. clayton

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Et tout le monde pouvait bien dire que t'étais carrément trop pessimiste, tu t'en fichais. Ouais, peut être que tu l'étais. Peut être même que tu l'étais beaucoup trop mais les gens s'attendaient à quoi ? A retrouver la Vanille pétillante et drôle d'avant la prise d'otage ? C'était juste pas possible. T'étais plus cette fille là, plus maintenant et peut être plus jamais. Alors ouais, on pouvait bien te reprocher d'être terre à terre, de n'avoir aucun espoir et tout le reste mais c'était la réalité. Tu n'avais pas d'espoir parce que y avait pas a en avoir et qu'il faudrait bien qu'un jour tout le monde se rentre ça dans la tête. Sans déconner, personne pouvait rester aveugle et faire comme si ça allait s'arranger indéfiniment. C'était bon pour personne de se bercer d'illusion. Et peut être que tu pourrais rien dire, peut être que tu p ouvais laisser penser Max que tout irait mieux. T'étais pas obligée de briser ce à quoi il croyait mais ça serait pire quand il se rendrait compte que tu avais raison non ? « Je suis pas d'accord... J'ai pas le choix que d'espérer, j'ai pas le choix et j'le ferai pour nous deux, même si tu veux pas y croire » Il venait de reprendre place à côté de toi alors qu'un soupir sortait de ta bouche. Pourquoi ? Pourquoi ne voulait-il pas voir la réalité ? Tu fermais les yeux quelques secondes essayant de te focaliser sur autre chose que la douleur que tu pouvais ressentir avant de finalement reprendre. « Fais ce que tu veux. » Tu préférais capituler plutôt qu'argumenter sur un sujet beaucoup trop douloureux pour le moment. C'était certainement le mieux que tu avais à faire la maintenant tout de suite. « Considère juste l'option que peut être rien ne s'arrangera. »

Je ne pouvais pas me mettre à sa place, juste.. non, je pouvais pas. J'avais la chance de pouvoir marcher donc il était clair que je pouvais pas m'y mettre. Mais je crois que je donnerai tout pour échanger nos places, je ne voulais pas qu'elle souffre encore plus de cette blessure, de ce choc psychologique que la prise d'otage a pu nous laisser comme marque. J'voulais la protéger de tout, contre tout.. mais j'en étais juste incapable et ça m'énervait plus qu'autre chose. Donc la seule chose que je pouvais faire, c'était espérer qu'un jour, tout aille mieux. « Fais ce que tu veux. » disait-elle alors que je me réinstallais à côté d'elle, dans le lit, me recouvrant de la couverture parce que j'avais froid quand même mine de rien. « Considère juste l'option que peut être rien ne s'arrangera. » Je hochais la tête avant de venir mettre mon bras dans son dos, tentant de l'attirer contre moi afin qu'on se pose tous les deux l'un contre l'autre. L'idéal pour s'endormir. « D'accord.. Je considère l'option » Mais ça ne m'empêchera pas d'espérer, loin de là. L'option qu'elle mentionne, c'est vraiment en dernier recours. C'est tout.

You hurt me so much.

max florès and vanille s. clayton

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Ouais, tu voulais juste ça. Tu lui demandais pas de s'en persuader mais au moins d'envisager cette possibilité pour éviter les déceptions par la suite. Rien que le fait de le considérer ce serait déjà un grand pas non ? Parce que ouais, il risquait de tomber de haut s'il continuait à penser que tout s'arrangerais et que ce n'était pas le cas. « D'accord.. Je considère l'option » Il venait de t'attirer contre lui et tu blotissais ta tête au creux de son cou avant de fermer les yeus. T'avais toujours mal mais ça s'estompait petit à petit, les cachets commençaient doucement à faire effet et tout ce que tu voulais, c'était rester contre lui, sentir son odeur et avoir ses bras autour de toi. Tu voulais juste être avec lui et tout le reste n'avait pas d'importance. Tu posais doucement ta main sur son torse faisant des allers venue avec tes doigts avant de murmurer un petit « je t'aime » clôturant la conversation. L'sommeil risquait de t'emporter d'ici quelques secondes.