On allait enfin au fond du problème. On mettait carte sur table, même si ça faisait mal, parce que c'était nécessaire. Après tout, on était amoureux l'un de l'autre, on s'aimait, même si on se déchirait. C'était d'ailleurs parce qu'on s'aimait qu'on était dans un tel état, des vraies loques. Aussi bien elle que moi. Et pour remédier à tout ça, on devait faire face à nos problèmes, aussi douloureux soient-ils. Alors que je m'étais levé, profitant de ma motricité quand elle, elle n'avait pas le choix que d'être immobile sur son lit, je m'étais stoppé pour la regarder, alors que je mentionnais une ex, du passé. Mon premier amour, celle qui m'a été enlevé parce que je n'avais pas été capable de l'empêcher de prendre le volant. « C'est quand que tu comprendras ? T'es pas coupable ou fautif. Ni de SON accident ni de MA paralysie. C'est le destin Max, tu peux pas empêcher un accident de voiture comme tu pouvais pas empêcher cette prise d'otage. » Je pouvais pas concevoir un monde où le destin me prenait tous les gens que j'aimais. Ma mère -même si je ne sais pas si elle est encore en vie quelque part ou non-, mon ex... Vanille. Je pouvais juste pas, non, concevoir qu'on veuille me l'enlever, parce qu'elle est ma moitié à présent. Pas le genre de moitié comme Dorian peut l'être, c'est celle qui me comble sous tous les aspects, malgré ses défauts. « Est ce qu'un foutu jour tu seras capable de voir ce qui est bénéfique ? J'ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis avec toi. Et peut être bien que parfois j'suis trop excessive et que je t'agaçe quand j'crise pour pas grand chose mais je t'aime. C'est pas l'genre d'amourette de lycée qui deviendra complètement platonique dans deux semaines. C'est de l'amour. Je t'aime plus que n'importe qui sur terre et je donnerais tout pour toi Florès. J'veux juste que tu la fermes, que t'arrête de te rendre coupable et que tu continues à m'aimer parce que c'est tout ce que je demande. » Je sentais mon coeur prendre un rythme infernal dans ma cage thoracique et j'arrivais tout simplement pas à le calmer. L'énervement ? Je pense pas. Mes sentiments pour elle ? Clairement. Ouais, mon coeur battait pour elle et seulement elle. Je m'approchais d'elle, m'installant de nouveau sur le lit à ses côtés, restant à genoux. Attrapant sa main dans la mienne, je venais la poser sur mon coeur, afin qu'elle le sente elle-même, à quel point j'étais fou d'elle. « Tu sens... à quel point je t'aime ? C'est toi, Vanille, qui le fait battre comme toi. Toi et uniquement toi.. C'est aussi pour toi que je ferai des efforts parce que je veux pas t'perdre, je veux que tu aies envie de me regarder et de crier au monde que tu m'aimes, que tu gueules à pleins poumons que c'est moi et personne d'autre.. J'veux que tu sois fière de dire que t'es ma petite amie » J'inspirais, rapprochant doucement mon visage du sien, laissant mon regard plongé dans le sien. « Et je veux surtout pas que tu penses que je t'abandonnerai de sitôt. Tu es à moi Clayton, il est hors de question que je te laisse filer. » Sur un coup de tête, je déposais mes lèvres sur les siennes, sans trop savoir si la surprise allait la faire me repousser ou au contraire, répondre à ce baiser. Seul les prochains instants me le diront.