MAXIME, ISAAC, AMEN + after.

L'hôpital, voilà un lieu que je fréquente beaucoup trop ces derniers temps. D'abord pour Jorden à cause de son accident qui lui a causé une perte de mémoire et ce soir, pour Maxime à cause de la prise d'otage dans l'amphithéâtre. Ce fut un moment irréel, presque hors du temps. Tout s'était déroulé très vite. De base ce n'était qu'une simple conférence sur le terrorisme suite à l'attentat subit par la France et ça s'est terminé en boucherie. Quatre blessés par balles, simplement parce que Augustus avait péter un plomb. Parmi ces blessés, il y avait Maxime, touché dans le dos alors qu'il venait m'aider à sauver Lou. Je me suis occupée de lui comme j'ai pu avec Mia, mais n'ayant aucune base en médecine mes gestes avaient été rudimentaire, par conséquent l'hôpital était un passage inévitable pour lui. Suite à un échange de messages, j'avais décidé de le rejoindre. En entrant dans les locaux je demande à une infirmière de m'indiquer sa chambre. Ni une ni deux je fonce à l'ascenseur sans perdre de temps. Je suis dans un sale état avec mon pull et mon slim toujours pleins de sang. De son sang. J'arrive au bon étage, esquive deux-trois personnes et trouve directement à sa chambre. Je toque avant d'entrer. Eh, c'est encore moi. dis-je en souriant doucement.

Jour de la prise d'otage. À la base, le brun devait simplement étudier à la bibliothèque. Dure révision mais une pause s'est vite manifesté à la vue de son bizuteur qui lui a même émit l'idée de voir si un article existe contre la fermeture des maisons. Franchement, pourquoi ne pas y avoir penser plus tôt, hein ? Alala... Puis, quelques Dunster sont arrivés et une amie, rencontré en classe de neige. Et ... Le drame. Un taré braque tout le monde avec son flingue. Et pour dire, Isaac a eu du mal à comprendre ce qui se passait, à ce moment, ni même à voir qui était blessé ou pas. Car oui, il y en avait et beaucoup. Lui, a préféré resté auprès de Jasper et Maureen. Bon, il a tout de même tenté de parler au tireur mais en vain. Isaac est passé inaperçu et heureusement ! Même, en voulant prendre son portable, non loin de lui, sur la table. Pour le coup, Isaac a eu une sacré chance ! Mais voilà après être sortie de l'université, Isaac apprend d'autres prises d'otage où des amis à lui étaient présents mais aussi son frère ! Où est-il, bordel ? Et Amen ? Il sait qu'elle allait à la réunion, elle lui avait dit, juste avant et justement, il y a eu des dégâts là-bas... Bordel, la peur l'envahit. De ses mains tremblantes, il tente de contacter son frère, où au même moment il reçoit un message d'Amen. À demi-rassuré, il fonce directement à l'hôpital pour les rejoindre.
Arrivé sur place, il demande à voir, son frère, SON JUMEAU ! Et on finit par lui indiquer la chambre. C'est en marchant vite, qu'il rentre dans la chambre, voyant Maxime et Amen.
Qu'est-ce qui s'est passé ? Où ça s'est passé ? Bordel, faut que je me calme... Oula, sous tension, le petit ! Il rentre dans la chambre, s'avançant vers Amen, pour déposer un baiser sur le haut de son crâne. Ça va ? dit-il avant de tourner la tête vers son frère. T'as voulu jouer les héros ? Bon, faut juste qu'il se détend un peu car sinon, il va le bombarder de questions ! Plus jamais, ça !! Mon cœur a faillit s'arrêter ! dit-il au chevet de son frère. Bordel, la peur de sa vie, la peur de perdre son frère, sa moitié, la personne la plus importante de sa vie !

Je déteste les hôpitaux au plus au point. Ce sont des lieux qui sont en partie vecteurs de mauvais souvenirs, comme le décès de Layla, de Matys ou encore de Enzo. Je n'ai jamais eu de réel problèmes de santé me forçant à passer du temps dans un lit d'hôpital, néanmoins ayant des parents très attentifs au bonheur des autres et impliqués dans de nombres oeuvres caritatives, l'hôpital a été un second chez moi toute mon enfance. Rendre les enfants malades heureux, leur apporter un peu de bonheur, ne serais-ce que durant une petite heure a toujours particulièrement tenue à coeur à mon père. Au début j'avais un peu de mal, puis j'ai fini par me faire beaucoup d'amis. Beaucoup d'amis destinés à mourir. Leucémie, cancer du poumon et autre nom affreux on donc rythmé mon enfance. C'est à la mort de Layla, lorsque j'avais quatorze ans que j'ai décidé de ne plus jamais mettre les pieds dans un hôpital de toute ma vie, sauf cas extrême. J'avais brisé cette résolution et renoué avec le souvenir de mes amis partis bien loin malgré moi, lorsque j'ai rendu visite à Jorden. Je recommence aujourd'hui, pour Maxime. Je ne me suis pas prise de balle, alors disons que j'ai la forme. dis-je en souriant. Je ne lui retourne pas la question, ce serait complètement idiot. A peine ai-je terminé ma phrase que la porte s'ouvre de nouveau, c'est Isaac. La panique s'affiche sur son visage. La porte n'est même pas encore refermer qu'il lance déjà une question, puis s'approche de moi et m'embrasse le front me demandant si je vais bien. Je souris légèrement, mais je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il est déjà tourné vers son frère qu'il assaille de questions. Je m'avance face à lui et dépose une main sur sa joue que je caresse du bout des doigts. Eh, calme. Détend toi, tout va bien. dis-je d'une voix rassurante. Maxime prend alors la parole, annonçant que son jumeau pouvait me remercier et qu'il avait juste voulu aider Lou. Je retire alors ma main de la joue de Isaac et me tourne vers le blessé. Si j'étais toi, je ne me remercierais pas trop vite. Eh ouais mon gars, c'est décidé, désormais tu devras m'appeler "mon héroïne" jusqu'à la fin de tes jours. dis-je avec une voix que je veux sérieuse et un sourire que j'essaie tant bien que mal de réprimer. Puis soyons clairs, je me suis sentie obligé de t'aider pour Isaac. Ca m'aurait quelque peu embêter qu'il se retrouve à pousser ton fauteuil roulant si t'avais perdu l'usage de tes jambes. C'est pas cool ça. Enfin.. le seul truc qui aurait pu être pas mal c'est que je me mette sur toi et qu'il nous pousse dans les rues. dis-je en éclatant littéralement de rire. D'accord, j'ai un humour à pleurer et ce n'est certainement pas le bon moment, mais je commence à en avoir marre de cette atmosphère pesante. Puis, je sais qu'il va pouvoir marcher et que d'ici peu il sera sortie de là alors..

La panique a bien envahit Isaac ! Et cela n'a rien arrangé quand il a envoyé quelques messages à ses proches. Plus de peur que de mal, surtout. Oui heureusement mais il va devoir faire le tour de l'hôpital pour voir tout le monde et ensuite passer voir Skyler, chez elle, complètement traumatisé. Et c'est tout naturellement que le brun arrive en furie dans la chambre, essoufflé, il pose quelques questions mais se calme direct. Aux premiers mots de son frère, Isaac se retourne, à nouveau, vers Amen. Merci, sans toi, il ... Il ne peut continuer cette phrase mais il est tellement reconnaissant envers Amen... D'un côté, il trouve cette coïncidence assez folle : c'est Amen qui s'est occupé de son frère, Amen, la fille avec qui il a dépassé un blocage, Amen, la fille qui lui plaît toujours. D'ailleurs, il vient, doucement lui prendre la main pour la serrer. J'ai cru qu'il t'étais arrivé quelque chose à toi aussi, quand j'ai appris ce qu'il s'est passé au Memorial ... dit-il à la jolie brune avant de reposer son regard sur son frère. Quel con ... Apparemment, si tu prenais la parole, tu te prenais une balle... C'était comme ça, à la bibliothèque aussi.. Tu restes combien de temps, à l'hôpital ? À vrai dire, l'humour d'Amen lui fait du bien. Cela a tendance à le calmer, pour le coup. Ah mais on peut toujours tenter ça ! Une petite course poursuite dans l'hôpital ! Genre, il vole son frère pour le ramener à la maison, ahah. Mais, franchement, tes jambes, ça va ? Le tennis, comment ça va se passer ? Isaac a trop de questions, en tête mais oui, le plus important, c'est que Maxime va bien et qu'Amen aussi.

Lorsque je notifie les jumeaux qu'ils ne devraient pas me remercier si vite, principalement Maxime qui désormais a pour consigne de m'appeler mon héroïne avec un léger rire histoire de détendre un peu l’atmosphère pesante de cette journée, il me lâche un Oh mon héroïne et je ne peux m'empêcher de rire. Je vois que tu comprends vite, félicitations jeune padawan. dis-je avec un large sourire. Je suis contente de voir que même dans son lit d’hôpital il arrive à rire, bien que ce soit douloureux. Avant d'accourir à l’hôpital suite à l'échange de messages avec Maxime alors que j'arpentais les rues de la ville, me rendant à la Charles River afin de faire le point sur tout ce qui venait de se passer, j'avais pris le soin de me laver les mains qui étaient tâchées de sang, tout comme mes vêtements. Vêtements que je n'ai pas eu le temps de changer. J'avais dû passer pour la folle de service à me balader avec d'énorme tâche de sang sur les genoux et sur mon pull d'ailleurs. Je me félicite intérieurement d'avoir pensé à les passer sous l'eau lorsque Isaac en attrape une et la serre. J'essaie de ne pas rougir, tant bien que mal. Je distingue Maxime et peut voir son sourire idiot ; si j'avais un coussin dans les mains, il me ferait plaisir de lui jeter en pleine tête pour qu'il le fasse disparaître illico. Il me fait plaisir qu'il se soit également inquiété pour moi même si cela n'avait pas lieu d'être puisque je m'en suis plutôt bien sortie. Il ne fallait pas. Enfin, je me suis inquiété pour toi aussi, mais je t'avoue qu'avec les blessés au sol mon inquiétude à ton égard n'était que furtives.. Je m'en sens presque fautive en l'avouant, mais j'avais eu besoin de me contrôler, ce que j'étais plus ou moins parvenu à faire, pour aider les gens. Même si j'essaie de faire de l'humour auquel ils sont plus ou moins réceptif, je peux lire cette immense inquiétude dans les yeux de Isaac qui questionne son frère de nouveau sans le laisser souffler. Et voilà qu'il pose une question sur ses jambes et une vague de culpabilité m'envahit. Je viens de faire une blague à la con sur ses jambes. J'étais persuadée que de ce côté tout allait bien en fait, qu'elles étaient simplement endoloris, mais apparemment c'est un peu plus grave que cela. Si je me fie aux dires de Maxime, il ne sent que très peu ses jambes et devra faire de la rééducation, se trouvant d'abord en fauteuil puis en béquille. De plus, il ne semble pas savoir s'il pourra reprendre le tennis une fois sortie de l’hôpital et remit sur pieds. J'essaie cependant d'être une onde positive dans cette chambre d’hôpital, parce que Isaac est bien trop inquiet et que le pauvre Maxime souffre. A peine, certes, mais tu peux les sentir et c'est franchement génial ça ! En plus, avec ça, on va avoir le privilège de se faire pousser sur ton fauteuil par ton jumeau sans que tu ne perdes l'usage de tes jambes. J'trouve ça classe. dis-je en regardant Isaac avec un large sourire. Ca fera genre, on est tellement fabuleux qu'on ne marche pas ; on roule. lâchais-je avec un léger rire. J'ai besoin de rire, ça me détend. Et, pour ce qui est du tennis, soit confiant. Je prierais pour toi, jusqu'à ce que tu ailles mieux. Je suis certaine que ce ne sera que l'affaire de deux ou trois mois si tu fais bien tout ce que te conseille les médecins. annonçais-je avec un doux sourire. Je ne sais pas s'ils sont croyant et cela m'importe peu au final, moi j'y crois et c'est bien suffisant pour aider Maxime.

Le jeune homme vient prendre la main d'Amen, dans la sienne. Sans elle, son frère serait dans un autre état, certainement. Voir pire. Non, non. Il ne doit pas penser à ça. Oui, parce que son frère est là, devant ses yeux et il va bien ! Tout le monde va bien, même. Alors maintenant, on se relâche, on se détend. Tu sais, dans cette bibliothèque, c'est comme si j'avais eu la cape d'invisibilité d'Harry. Potter. Je pouvais danser sur la table que personne n'aurait remarqué et ce n'est pas plus mal puisque j'ai pu atteindre mon téléphone. Et il a même tenté de parler à l'agresseur mais sachant qu'il n'était pas le seul à tenter un dialogue, Isaac est passé inaperçu. Faut croire que ça a du bon, parfois ! À ce moment, Isaac ne savait pas pour les autres prise d'otage, il ne l'a su qu'en sortant et avec les rumeurs qui circulaient déjà. Mais aussi, les nombreux blessés, plus que dans la bibliothèque. Je t’y emmènerai, même en te portant sur mon dos dit-il amusé. Mais il se retourne ensuite vers Amen. C'est normal... Il y a eu un trop grand nombre de blessé.. Isaac se retourne ensuite vers Maxime au sujet de ses jambes et aussi, du tennis. La grande passion de son frère. J'espère que ça ira... Je te vois mal vivre dans le tennis. Mais si les médecins sont confiants .. Oui, vaut mieux leur faire confiance. Je prépare déjà une tactique d'évasion pour Maxym, je peux te faire sortir, discrètement... Bon, ça va finir en course, c'est certain ! Il fut amusé autant par sa bêtise que par les propos d'Amen. C'est vrai que les trois, seraient totalement classe ! Bien que lui, s'il doit pousser, il va devoir courir ... Mais ouais, il peut faire cet effort !

Je crois que cette prise d'otage, que le pétage de plomb de Gus et ses acolytes, va changer beaucoup de chose. Je pense que désormais les gens seront plus attentif les uns aux autres, ou du moins je l'espère. Actuellement, face à Maxime dans son lit d'hôpital, j'essaie de garder le sourire, de penser positive, mais je sais que mon amie Lou, qui a prit une balle dans la jambe juste avant lui ne s'en est pas sortie. A vrai dire, j'en avais déjà la conviction dans l'amphithéâtre lorsque j'étais concentrée sur la plaie de Maxime, lorsqu'elle a fermé les yeux, mais j'en ai eu la confirmation en arrivant. J'ai entendu l'une des infirmière en parler et je crois que je ne réalise pas réellement. Rire, c'est le meilleur des remèdes. Du moins c'est ce que disait mon grand-père. Isaac me tire de ma rêverie, disant que dans la bibliothèque il s'était sentie invisible, comme s'il possédait la cape d'Harry. Je la connait bien cette cape d'invisibilité, j'ai l'impression de la porter un peu tous les jours. Cela dit, durant la prise d'otage, je l'ai totalement perdue, je dirais même que j'ai été plus visible que jamais. Je suis tout de même bien contente qu'il n'ait pas eu de soucis durant la prise d'otage, mais qu'il ait pu attraper son téléphone et qu'il n'ait pas pensé à me prévenir me vexe un peu. Je ne peux pas lui en vouloir pourtant, avec tout ça il ne savait surement pas où donner de la tête, dans ce genre de situation on a toujours un millions de personnes à contacter. Ils se lancent tout deux dans une discussion sur le tennis, qui apparemment est quelque chose de très important pour Maxime, ce que j'ignorais totalement. Il y a tellement de chose que j'ignore à son sujet, pourtant je l'ai connu presque en même temps que son jumeau. Une rencontre totalement hasardeuse d'ailleurs, puisque j'ai confondu le blessé avec son frère, ne sachant pas qu'il avait un jumeau. J'ai tellement eu l'air d'une illuminé qui déblatère au sujet d'un livre grandiose à un mec qui ne la connais ni d'eve ni d'adam et le pire, c'est que j'ai mit du temps à comprendre la situation. Et après, on ose me demander pour quelle raison je ne fait pas de test de QI, la voilà la réponse. Ils me semblent tous deux assez pessimiste, mais moi j'y crois. Si ça lui tient à ce point à coeur, Maxime trouvera la force de continuer. Il y a une grande partie psychologique là-dedans je pense. Je n'ose pas les interrompent et les laisse continuer jusqu'au plan de sortie pour le blessé. J'en rigole au début, mais lorsque je comprends que Maxime a vraiment l'intention de partir je ne ris plus. Il annonce qu'il a Isaac et Cora pour prendre soin de lui, ce qui est de toute évidence vrai. J'aimerais bine rajouter qu'il m'a moi aussi, mais je commence à croire que ce serait mal venu et qu'avec deux personnes déjà il sera bien entouré. Je ne suis pas ta mère, mais je pense réellement que tout ceci est une mauvaise idée. Tu devrais faire ton temps ici, pour une guérison optimal. dis-je d'un ton sérieux et inquiet. Je n'ai pas envie de le voir quitter les lieux avant que tout soit bon, il pourrait aggraver son cas.