TOPIC DE GROUPE ✱ Prise d'otages #2

Cursus de sociologie oblige, puis même pour moi personnellement, je me devais d'assister à cette conférence organisée par Harvard sur le terrorisme. Ce qui s'était passé en France m'avait touché, que ce soit au niveau de la liberté d'expression ou même sur le climat de peur qui peut naître dans le monde. J'y étais ptete un peu plus indifférente que d'autres personnes vu la ville où j'avais grandi, Chicago, mais ça m'commençait un peu beaucoup à m'inquiéter. J'avais pris quelques notes sur mon bloc note et je les relisais pendant la pause des interventions des invités. C'était vraiment très intéressant comme débat et j'étais contente d'être venue. J'attendais surtout le moment du débat avec les étudiants pour voir un peu les opinions entre les rangs. Puis c'bien connu que c'est toujours ce genre de moments qui sont intéressants. Vive la sociologie.

Etant étudiante dans le cursus littéraire, il était improbable pour moi ne pas être au courant des ressent événements terroristes ayant toucher la France en ce début d'année. Au-delà des pertes humaine déplorable et attristante, l'atteinte à la liberté d'expression me touche tout particulièrement ayant toujours eu envie de devenir journaliste un jour. C'est la raison pour laquelle j'étais installé dans l'amphithéâtre, plutôt qu'à la bibliothèque à potasser pour ma dissertation sur le naturalisme. J'y suis surtout venue pour le débat afin de pouvoir entendre ce que tout le monde en pense et donner mon avis sur ce tragique événement qui ne peut laisser personne indifférent.

Je suis du genre à m'intéresser à tout, tout ce qui touche à l'actualité comme à la mode, à la science comme à la littérature. Et ma curiosité m'a poussée, ce jour-là, à aller à la conférence sur le terrorisme qui se déroulait à Harvard. Ce n'était pas souvent que je mettais les pieds dans ce genre "d'évènements", néanmoins, j'y allais tout de même. De plus, c'était tout de même un sujet intéressants et les débats sont le genre d'endroit ont toujours lieu d'être tout aussi intéressant. M'installant alors, j'attendais le début avec impatience, regardant les autres personnes se trouvant dans les rangs, cherchant un visage connu ou avec qui sympathiser. Je n'aime pas forcément me retrouver seule certes, mais c'est aussi que j'aimerais bien bavasser sur les points de vue avec quelqu'un, au moins.. n'importe qui, je m'en fiche, je m'y ferais.

Je fais des études de Français, ce qui inclue qu'on fait parfois des cours sur l'histoire de la France. Et ce qui s'est passé il y a quelques jours, il y a une semaine, ça contribue largement à un moment marquant dans l'histoire de la France, c'est une certitude. Même si je ne suis pas du genre à donner mon avis facilement, ça m'intéresse ce genre de conférence. Et c'est parce que je sais que Leandra pouvait être intéressée que je l'ai amené avec moi ici. Je ne sais pas trop si elle est venue pour me faire plaisir ou si ça l'intéresse vraiment. La première partie de la conférence se passe plutôt bien, et pendant la pause je me tourne vers ma petite amie en souriant, « Bon allez dis moi. T'es venue parce que ça t'intéresse ou pour me faire plaisir ? » J'suis mitigé, et j'aimerais bien savoir.

L'amphithéâtre est plutôt calme. Un peu trop d'ailleurs. Il faut dire que le discours des intervenants qu'à fait venir l'université est plutôt intéressant et donne à réfléchir au sujet du terrorisme. Je dois dire que je suis loin d'être une spécialiste dans le domaine et que l'intervention m'a appris pas mal de petites choses qui ont pleinement satisfait ma soif d'apprendre pour le moment. Je tourne la tête à la recherche de têtes ne m'étant pas inconnues comme celle d'Isaac ou de Charlie pour discuter, mais ni l'un ni l'autre ne semble être là. Mon regard s'arrête sur une blonde (Suzy) qui se trouve près de moi. Ca donne à réfléchir tout ça, t'en pense quoi toi ? Je ne la connais pas, mais qu'importe, ce silence me met mal-à-l'aise j'ai besoin de discuter.

Quand Jude m'avait parlé de cette conférence, je m'étais dis bon.. pourquoi pas, mais ce n'était pas quelque chose qui m'enchantait tellement. Au fur et à mesure, j'y ai réfléchi et je me suis dis que si, finalement, c'était intéressant. Déjà, j'étais moi-même en France quand ça s'est passé, et aussi parce qu'étant étudiante en droit et souhaitant devenir une femme de pouvoir par la suite, la liberté d'expression est un droit que tous devraient avoir. Finalement, j'étais ici parce que je voulais l'être. J'avais pris des notes pendant la première partie de la conférence et était venu le temps de la pause. « Bon allez dis moi. T'es venue parce que ça t'intéresse ou pour me faire plaisir ? » Je souris en coin et je frôle doucement ses lèvres, allant vers son oreille, "pour avoir une monnaie d'échange quand tu refusera de faire quelque chose que je souhaiterais.." je le regarde (JUDE) en souriant, "je pourrais te dire que je t'ai accompagné à cette conférence ennuyeuse.. donc que tu me dois bien ça.."  

Les français ont été victime d’une véritable tragédie, une atteinte à la liberté d’expression. C’est un attentat qui les a frappés de plein fouet lorsque deux hommes ont abattu une dizaine de personnes en pleine réunion de rédaction pour leur journal satirique Charlie Hebdo. Je n’ai jamais été très branché par les manifestations mais cette histoire m’a fait très mal au cœur, j’ai été touché et je me suis senti naturellement investi d’une mission. Celle d’apporter mon soutien aux français en allant marcher dans les rues, pour la liberté, par solidarité, pour ces pauvres personnes qui ont passé l’arme à gauche pour avoir osé aller jusqu’au bout en riant de tout. Voilà pourquoi je suis également présent aujourd’hui pour cette intervention. Comme je m’y attendais les gens sont venus en nombre, une très bonne chose à mes yeux, c’est important d’être tous unis contre des actes aussi lamentables. Il ne me reste plus qu’à chercher du regard mes amis, Briony est censée venir, c’est ce qu’elle m’a dit ce matin au petit-déjeuner en tout cas.

Les pauses durant les conférences, c'était le genre de moment où les voix s'élevaient, commentant chaque parole, chaque mimique, chaque expression, cherchant le vrai derrière le faux et le mensonge derrière des réalités. Il faut dire que lorsqu'on parle de terrorisme certains accourent de suite à la solution du complot, brève solution et d'ailleurs la plus facile, lorsqu'on décide de ne rien prendre au sérieux et de se fier à des indices car "rien n'est assez parfait dans ce crime". J'étais au courant des récents évènements en France et j'avais d'ailleurs eu longuement une réflexion à ce sujet, me renseignant quand je pouvais à ce propos, tandis que je me trouvais ici, tout aussi peu en sécurité, entre les murs d'une université qui avait subi une vague de viols et d'agressions en tout genre. Enjoy. Ca donne à réfléchir tout ça, t'en pense quoi toi ? La voix qui s'éleva à coup à côté de moi me fît pivoter légèrement vers son origine. Une étudiante, sûrement plus jeune que moi. « J'pense.. que c'est le genre de sujet que l'on devrait aborder plus souvent, c'est à dire qu'on s'en préoccupe presque uniquement quand ça arrive, j'ai l'impression. » répondis-je à la jeune fille (Amen).

Je savais que quelques personnes que j'connaissais seraient là. Car si certains seraient en train de manger ou même en train de réviser, j'avais parmi mes connaissances des gens qui faisaient des cursus qui étaient très touchés par l'actualité du monde, notamment sur les droits fondamentaux. J'avais renconnu au loin mon cousin Jude quelques rangs en dessous de moi en compagnie de sa copine Leandra et je me souvenais aussitôt de ses sms quelques jours plus tôt. Ca s'était arrangé donc ? J'iria le voir plus tard je pense. Mais je cherchais quelqu'un d'autre pour l'instant. Mon coloc, celui avec qui j'avais parlé de cette conférence ce matin en mangeant le petit dej. Graham. A la pause de cette conférence, je le cherchais du regard avant de l'apercevoir. Je pris mes affaires et allais me mettre à côté de lui. Heeeey ! Alors, t'en as pensé quoi pour l'instant ? C'était intéressant non ?