TG 1 ★ JOURNEE A DISNEYLAND

C'était comme si tu avais attendu ce jour toute ta vie. Rien qu'à l'entente de « Disneyland », tu te mettais à avoir des étoiles dans les yeux comme une petite fille de quatre ans, parce que la vérité était qu'on t'avais tellement bassiné de ce parc lorsque tu étais jeune – tes camarades ramenant tous des montagnes de photos pour vous faire baver à l'école primaire – que t'avais toujours rêvé d'y aller, mais n'avait jamais pu. Mais aujourd'hui était le jour-j, même si tu n'avais jamais pensé y aller pour la première fois à celui de Paris, ce n'était pas ta condition de femme enceinte qui t'empêcherai de faire des manèges ou de t'éclater – plutôt mourir que de rater cette journée ! Tu avais lourdement insisté pour que tout le monde se déguisent – et tant pis si certains ne se prêtaient pas au jeu, toi t'étais prête, devant le parc, dans ton costume de Cendrillon parce qu'il n'y avait rien de mieux que les classiques – et t'aurais tellement voulu jouer Blanche-Neige la meilleure mais niveau couleur de cheveux, tu ne faisais pas du tout illusion.

Paris quoi. Bordel, t'étais à Paris. T'arrivais même pas à réaliser tant c'était fabuleux. C'était la ville de l'amour et t'avais invitée Max, quoi de mieux franchement ? C'était juste comme être au paradis. Et puis comme si ça ne suffisait pas, vous alliez à Disneyland. Pour la grande enfant que tu étais, c'était comme secouer devant tes yeux un sachet de bonbon quoi. Bref, t'étais aux anges. Et puisque Beezus avait longuement insistée pour que chacun se déguise, tu avais décidée de jouer le jeu. Et quoi de mieux que de venir déguisée en Elsa ? La reine des neiges au pouvoir les gars. Certes, tu préférais Anna de toute base mais puisque tu n'étais pas rousse, autant faire le plus facile possible. Puis Elsa c'était très bien aussi. Sourire aux lèvres tu courrais en direction de ta colocataire lui sautant dessus comme si elle était un cheval. « Depuis quand Cendrillon est obèse ? T'sais que question concordance t'aurais mieux fais de choisir Ursula ? » Et paf. Dans ta tronche mon amour.

« Depuis quand Cendrillon est obèse ? T'sais que question concordance t'aurais mieux fais de choisir Ursula ? » Quoi de mieux que ce genre de charmante phrase pour te tirer de tes rêveries hein ? Tout. Tout était mieux. Tu tournais pour voir ta chère colocataire et tu t'arrêtais un peu pour regarder son déguisement : Elsa vraiment ? Mon dieu, il ne te manquait plus qu'à prier que toutes tes autres collègues Dunsters aient un peu plus d'originalité et que vous ne vous retrouviez pas avec 5 Elsa, 7 Anna et 6 Raiponce à vous balader dans le parc. Par pitié. « Depuis que le prince est un chaud lapin mon labrador. » Tu répondais de ton grand sourire mielleux, et d'accord, tes piques n'étaient pas très aiguisées, mais ce devait être la grossesse ça. Ou juste le fait que t'étais à Disneyland et que ça te rendait toute tendre à l'intérieur. « Toi par contre, zéro niveau originalité. J'aurais préféré que toi et Max arriviez en costumes assorties. » Ouais c'était pas le plus fou en originalité la non plus, mais t'aurais totalement fondu en les voyants en Mickey et Minnie ou Donald et Daisy.

Non mais c'était comme un petit jeu entre vous alors forcément, elle ne pouvait pas le prendre mal. Genre vraiment pas. Et si c'était le cas, tu lui balancerais des granola dans la tronche en lui rappelant qu'elle t'avais fais pleurer avec ses blagues bien loin d'être drôle. Ouais, tu prévoyais tout et alors ? Bref, t'étais quand même contente d'être avec elle. Après tout, c'était ta B' quoi. Genre la tienne et à personne d'autre. Et tu l'aimais à l'infini même si elle avait un machin dans le bide qui la faisait ressembler à Mobydick quoi. « Depuis que le prince est un chaud lapin mon labrador. » Ou le genre de réponse qui cassait toute la magie des Disney. Voilà voilà. Manquait plus qu'à dire que la belle au bois dormant c'était fait violer et c'était le top du top. « Toi par contre, zéro niveau originalité. J'aurais préféré que toi et Max arriviez en costumes assorties. » AH NON. Ça, t'acceptais pas du tout. Genre vraiment pas même. Comment osait-elle ? « T'as pas plus cucu encore ? Etre assorties c'est vu, revu et gnangnan à souhait. C'tes hormones qui te rendes débilos ma chérie ? »

Disneyland Paris ! Enfin ! Quand bien même tu étais presque l'un des plus vieux Dunster de la maison, tu ne ferais pas ton orgueilleux sur ce coup-là et admettait haut et fort toute ton impatience et ta hâte face à votre visite au plus grand parc d’attraction ! Tu n'avais jamais été à Disneyland et encore moins à Paris alors franchement, c'était la classe ! Après que votre avion se soit posé et que vos valisent furent rendues à vos chambres, tu pris quelques minutes pour revêtir une partie de ton costume. Oui, oui, fallait être costumé ! Tu avais opté pour un truc classique : le Prince Flynn Rider dans Raiponce. Oui, oui, rien de moins. C'est donc avec une super énergie que tu arrivas au parc d'attraction, reconnaissant tout de suite Beezus qui était en Cendrillon et Vanille en Elsa. « Très original le costume, Vanille ! » dis-tu en rigolant. « Vous allez bien, les filles !? » ~

PARIS. Non mais Paris, quoi. Ce n'est pas comme si, il y allait souvent. Bah ouais, il a sa famille ici, il vient d'ici. Ses études avant Harvard, c'est dans cette ville. Donc, ouais il connait bien la ville, et surtout DISNEY. Ah ces enfances dans ce parc, il connait ce parc dans les moindres recoins... Enfin, tant que rien n'a changé... Car le parc évolue tout le temps, c'est fou. Bon, cette fois, il rentre dans ce parc, déguisé... Et oui. Au départ, il a bien voulu s'habiller en Pluto, le chien mais être un prince, c'est encore mieux, non ? Quoique, il va en avoir beaucoup des princes chez les Dunster. Allez, il opte pour un petit déguisement du chien de Mickey, bon pas comparable au véritable déguisement de l'employé de Disney. On pouvait apercevoir sa tête. Juste une question qui réside dans ta tête ? Comment va-t-il pouvoir pisser ?!

Pour le coup, la tête qu'elle faisait à ta première réponse était vraiment drôle, subtile avec une once de jugement – et puis ce n'était pas de ta faute si t'étais tellement bonne en Cendrillon que le prince t'avait fait des bébés hein ? Tu allais peut-être commencer à y croire sérieusement à ces contes de fées : c'était bien plus beau que de te dire que t'avais couchée plusieurs fois avec un mec qui s'en foutait de toi et que vous aviez oubliés les capotes, cons comme vous étiez. C'était nettement moins féérique, la vérité. « T'as pas plus cucu encore ? Etre assorties c'est vu, revu et gnangnan à souhait. C'tes hormones qui te rendes débilos ma chérie ? » Tu haussais tes épaules, venant poser ton bras autour de ses épaules. « Pas débolis, romantique. » Tu disais, et putain, on pourrait presque croire que t'avais bu. « Et tu penses qu'Elsa s'est pas revu ? FUCK LA REINE DES NEIGES. » Puis de toute manière, ça servait à rien de crier pour revendiquer tes opinons Bee, personne ne comprenait l'anglais dans ce pays. Tu entendais ensuite Charlie s'approcher de vous, et tu souriais en lui faisant la bise, riant de sa remarque sur le costume de Vanille. « Prête à s'éclater ! Et toi ? »

Non mais parce que franchement, c'était juste affreux de voir des couples débarquer complètement assortis. Tout aussi affreux que d'habiller ses jumelles pareil quoi. Alors non, il était hors de question que tu tombes dans ce genre de truc avec Max. Ça te donnais plus envie de te vomir dans la bouche qu'autre chose. Donc on gros, c'était juste totalement impossible. Voilà. Et si elle était pas contente, c'était pareil. Tu lui laissais pas le choix du tout. « Pas débolis, romantique. » Débolis. DEBOLIS. Bahaha, elle savait même pas parler. Ahem. Tristesse. « Et tu penses qu'Elsa s'est pas revu ? FUCK LA REINE DES NEIGES. » KEWAAAAAAA ? Non mais là, c'était une insulte envers toi même que de fucker la reine des neiges. Et puisque tu étais Elsa aujourd'hui, ça voulais dire qu'elle était en train de te fucker. Berk la crado. « Redis ça et j'te fais bouffer les sept nains de blanche neige mocheté. » Et c'était ce moment que choisissais Charlie pour ramener sa gueule d'ange. Sauf qu'il se foutait lui aussi de ta gueule. Chouette, une conspiration. « Tu peux parler Flynn, tu mériterais un coup de pöele à frire tiens. »